Caractère:

☾ NONCHALANT
☾ FLEMMARD
☾ IRRESPECTUEUX
☾ FLEGMATIQUE
☾ CALME
☾ SANS PITIÉ
☾ COMPÉTENT
☾ MALICIEUX
☾ MALHONNÊTE
☾ METICULEUX
☾ ELOQUENT
☾ CHARISMATIQUE
☾ NARCISSIQUE

Ce qu'il aime:

V : les créatures surnaturelles
V : Etre le centre des regards
V : La fourberie
V : Faire souffrir ses victimes
V : La violence et les meurtres

Ce qu'il déteste:

✘ Les belles âmes
✘ Les choses simples
✘ Perdre son temps
✘ Qu'on se moque de lui
✘ Qu'on le sous-estime
✘ Les humains

Mensuration:

⁂ Mesure 1m77
⁂ Pèse que 77kg


Ses pouvoirs avec point faible:

MÉTAMORPHE ▬ Il peut prendre l’apparence d’une personne en changeant sa peau (comme un serpent). Limite de dix minutes | Mémoire : Il peut accéder aux souvenirs de la cible choisie lors de son changement d'apparence. Toutefois, il doit impérativement créer un lien mental entre sa cible et lui (une relation, même superficielle). Mais il préfère enlever la cible et la retenir en otage pour forcer le lien. Si la personne meurt, bien qu’il conserve ses souvenirs, il ne peut plus utiliser son image. Attention, il est limité à l'appropriation de trois apparences et doit se délester d'une pour en choisir une autre (Texte du prédéfini).

Je suis un changelin, une créature féerique que l’on dépose dans les berceaux à la place d’enfants humains. Inconsciemment, j’avais toujours su que quelque chose clochait chez moi, que je n’appartenais pas tout à fait à cette race inférieure qui tentait de m’éduquer. Je n’appris mes origines que bien plus tard en revanche, et je me comportais à l’époque comme le plus parfait de cette engeance simiesque. Ma mère, si on pouvait la surnommer comme telle, était une prostituée anglaise, s’étant faite engrosser par un médecin venu prendre un peu de plaisir contre quelques piécettes. J’ai grandi dans l’ombre tamisée d’une maison close, vivant entouré de femmes et d’hommes lubriques, échangeant des services dans une moiteur écœurante. Jeune, n'ayant pas conscience de mon ascendance, j’apportais beaucoup d’intérêt et de déférence à ma soi-disant génitrice : même les fées avaient besoin de se sentir aimé, de profiter de la douce chaleur d’une étreinte maternelle et protectrice. Mais bien qu’elle me tolérât dans sa vie, j’étais la principale raison de son malheur. La pauvre créature pensait que j’étais à l'origine de l’éloignement de son amant, et c’était une pensée qui me rendait malade. Bizarrement, j’étais attaché à elle à la manière d’un véritable fils, quand bien même j’étais repoussé quotidiennement. Heureusement pour moi, les autres filles me maternaient bien souvent, m’offrant une famille singulière mais tout de même aimante.

Je mentirais en disant que je ne nourrissais pas une certaine colère pour l’ancien client de ma mère adoptive, et je décidais un jour de partir à sa rencontre, pour faire la connaissance de celui qui la faisait souffrir et qui m’avait abandonné à la naissance. Son bonheur m’avait foudroyé, déchiré le cœur à la manière de multiples coups de couteaux. Il était heureux, jovial, et vivait chichement, profitant de la vie sans se soucier des conséquences. Dégoûté au point d’en vomir, l’idée de lui priver de tout ça me traversa l’esprit sans me quitter. C’est à ce moment-là que je compris que je n’étais pas fait du même matériau que les autres, qu’une chose dormait en moi, une horreur qui n’attendait que d’un acte pour se matérialiser. Le concept de donner la mort provoquait chez moi une réaction chimique à la limite de l’érotique, de l’extase, et je jouissais donc – non pas littéralement ─ de ce sentiment en assassinant l’entièreté de la famille de mon paternel. En le laissant, seul, constater la perte de tous ses êtres chers. J’étais bien bête à l’époque, et je pensais que les hommes pouvaient survivre à des choses plus violentes encore : mais, accablé par cette souffrance, le seul chemin pour le désormais veuf souhaitait prendre consistait à perdre la vie.

Ma mère, l’apprenant, se montra d’une violence inouïe à mon égard, déchaînant tous ses mauvais sentiments sur moi, toutes ses mauvaises pensées qu’elle avait accumulé depuis plusieurs décennies en me donnant le jour. Instinctivement, j’attrapais alors un objet pour me défendre de ses attaques, par réflexe, sans volonté de nuire, simplement de me dégager de ce déluge. Ma tentative malheureuse se solda par sa mort, le crâne ouvert par un vase, le sang se déversant en des motifs subtils et esthétiques. Là, vide d’essence, l’ancienne prostituée était plus belle que jamais. Son liquide vital continuait à s'épandre en des formes qui me touchèrent profondément, me libérant véritablement de mes chaînes métaphoriques. Quelle belle œuvre d’art, soufflais-je en jouant avec les goûtes, c’est exquis. Tout comme certaines personnes pouvaient s’émouvoir d’un bâtiment ou d’une peinture avec ce qu’on appelait le syndrome de Stendhal, j’avais trouvé ma propre petite mort dans celle des autres.

Je décidais alors de faire du meurtre mon passe-temps, mon loisir favoris, traversant le monde et les villes en marquant de mes mains expertes les corps de mes victimes, m’amusant à toujours me renouveler dans mon voyage vers l’extase. Encore obnubilé par les membres défunts de ma famille, je développais des talents de médecin, que je mettais à profit pour découper et souiller les femmes de mauvaises vies, avant de découvrir un monde où mes talents pouvaient se montrer d’autant plus utiles : Azuola.