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 Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021

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Cyriacus Oswald

Cyriacus Oswald

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MessageSujet: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyJeu 12 Aoû - 21:41

Si étrange...
Des bruits de pas se font entendre. •••

“Tu ressembles à de la merde.”

Cyriacus lève les yeux vers le nouveau venu, le visage rempli d’incompréhension. Son père est...bizarre en ce moment et il doit avouer ne pas trop savoir quoi en penser. S' il ne le connait pas si bien, il peut même croire que ce dernier est inquiet pour lui. Après tout, c’est les mots les plus gentils qu’il ait entendu de sa bouche depuis plusieurs années. Enfin bref, c’est une chose complètement absurde, il faut bien le reconnaître, peut-être y-at-il au fond de lui encore cette envie de lui plaire ? C’est assez pathétique dans un sens mais pas tellement impensable non plus, malgré le fait qu’il le déteste, il reste toujours son père. C’est pourquoi, il ne sait pas comment réagir face à son comportement dès trois derniers jours. Le plus vieux vient le voir, jette un coup d'œil dans son bureau avant de repartir puis de revenir avec la nourriture que sa mère à préparer. Ce qui est clairement flippant puisque habituellement quand il reste plusieurs jours d'affilée au travail sa mère vient personnellement le voir.  A-t-il quelque chose à lui demander ? Ou à lui annoncer ? Oh pour l’amour de Shën, il espère que ce n’est pas un mariage arrangé. Il ne lui en a jamais parlé mais ça ne l’étonnerait pas que son père le force à faire ce genre de chose.  Non, ça ne peut pas être ça, si son père a quelque chose à lui dire, il le fait directement sans passer par quatre chemin alors...pourquoi agit-il comme ça ? Un problème avec le travail alors ? Ce n’est pas la première fois qu’ils font équipe après tout, sûrement parce qu’ils sont père et fils, les autres aiment bien les mettre à travailler ensemble. C’est pas pour autant qu’ils se parlent plus d’ailleurs. Ils se disent souvent le strict minimum sans aller plus loin. Gladio lui lance sa gamelle de nourriture avant de s’asseoir sur la chaise en face de son bureau dégageant par la même occasion les papiers qu’il y a dessus. Le plus jeune prend délicatement la boite sans détacher son regard sur son père. Que.Se.Passe.t.il ? Il a l’étrange impression d’être un petit garçon qui vient de faire une bêtise.  Il veut très sincèrement appeler sa maman à l’aide, là, tout de suite.  Le plus vieux sort sa boîte de nourriture également et commence à manger tout en mettant ses pieds sur le bureau.

“Manges!

Le jeune inquisiteur tressaille légèrement à la voix grave de l’homme mais s’actionne sans dire un mot. Son père aussi semble fatigué. Il faut dire que cela fait plus de trois jours qu’ils sont coincés au travail à cause d’un mouvement suspect de l’Ordre. Des gens qui disparaissent, des allers venus troublant dans l’enceinte des bidonvilles...N’a-t-il pas déjà dit lors des réunions des Inquisiteurs que quelque chose se passe ? Pourquoi personne ne l’a écouté ? Surtout que maintenant c’est à lui de s’en occuper après. Il a une légère pensée pour Helga qui doit être seule à la maison, peut-être que sa mère lui tient compagnie ? ou inversement ? Puisque le paternel n’est pas rentré non plus. Il espère qu’elle n’a pas été réveillée par le soldat qui est venue tambouriner à sa porte pour le prévenir de la réunion d’urgence, il y a quelques jours. Il a à peine eu le temps de lui écrire un mot. Bon ce n’est pas non plus comme si il se doit de lui dire tous ses faits et gestes mais il ne veut pas l’inquiéter inutilement. Il se reconcentre sur son père en face de lui tout en mangeant. C’est assez inconfortable, il doit avouer. Pourquoi est-ce qu’il ne parle pas ? Doit-il dire quelque chose en premier ? Le reste du repas se fait dans un silence gênant. Depuis combien de temps n’a-t-il pas partagé un repas avec son père ? Il finit finalement son repas toujours sous le regard scrutateur du plus vieux. Vraiment, a-t-il fait quelque chose qu’il ne fallait pas ?

“Rentre te changer, je m’occupe de gérer la merde ici.”

C’est sous le regard surpris du jeune noiraud que Gladio partit après avoir pris la gamelle de son fils. Qu’est-ce qui se passe dans la tête de son père ? Est-ce que sa mère l’a engueulé ou quelque chose comme ça ? Il secoua la tête essayant de chasser cet épisode bizarre de sa mémoire. Peut-être que c’est la fatigue qui l’a fait agir ainsi ? En tout cas, il ne veut pas dire non à une telle proposition, il a grandement besoin d’un bon bain chaud. Pas qu’il soit sale, il fait le strict minimum mais c’est pas très confortable. Enfilant sa veste, ignorant le fait qu’un de ses stylos se soit collé dessus, il se dirige vers sa maison avec un bâillement qui n’arrive pas à refouler. Il est fatigué. Vivement que cette affaire se termine, qu'il puisse dormir tranquillement. Pourtant, il ne peut cesser de s’inquiéter pour ces gens qui ont disparu, il espère pouvoir les retrouver sain et sauf.

Il arrive finalement dans le parc non loin de chez lui. Endroit rempli de souvenirs partagés avec son vieil ami Elix. Il ne peut cesser de penser à lui dès qu’il passe ici, peut-être est-ce même la raison pour laquelle il emprunte cette route en premier lieu ? Se dirigeant tranquillement vers la sortie du parc, l’esprit gambadant sur les bêtises que son ami et lui ont faites ici, il se fait arrêter par un soldat. Un combat vient d’éclater dans les bidonvilles du quartier du Moyen-Age entre l’Ordre et les hommes de son père. Merde. Tant pis pour le bain. L'important est de venir en aide aux soldats.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyVen 13 Aoû - 15:19

Il lui arrivait, de temps en temps, de s’arrêter par ce pan de route pour espérer l’y croiser. Lui. Lui qui prenait si souvent ce chemin pour rentrer chez lui après une longue journée de travail. Il la voyait sa fatigue à son expression, aux petites cernes qui se dessinaient sous ses billes sombres, à ses lèvres parfois pincées et étirées vers le bas. Ce visage qui n’avait pas changé à part cette maturité qui avait prise place sur ses traits au fil des années. Cyriacus.

Une épaule appuyée contre un mur à la sortie du parc, les bras croisés contre son torse, l’adulte sentait la commissure de ses lèvres se tirer vers le haut à l’entrée de cet homme dans son champ de vision. Il était pareil aux autres jours où il avait eu la chance de le voir ici. Une tenue aux épaules droites et la tête haute, un homme digne et fier. Pourtant lui ne se faisait pas visible aux yeux des passants. À la force de son esprit, Elix usait de son pouvoir pour dissimuler sa présence, seul un papillon virevoltait autour de lui, se posant parfois sur une brique à sa gauche ou sur la feuille d’un buisson voisin pour dénoncer sa présence. Mais que signifiait un papillon aux couleurs chatoyantes près d’un parc ? Rien de suffisamment anormal pour s’y attarder.

Ses iris ambrées ne se détachaient pas de cet homme qui avançait en ignorant tout de sa présence.
Pourtant l’envie de l’approcher au cours de ces dernières années avait été bien présente, il ne comptait plus le nombre de fois où il avait voulu lui attraper le bras pour lui murmurer qu’il était là, où il avait fait exprès de le frôler avec son capuchon rabaissé sur la tête, où il s’était dit que de toute façon, Cyriacus ne lui porterait jamais préjudice. Mais jamais cette limite n’avait été franchie. Jamais Elix n’avait franchit le pas qui le ramènerait auprès de son meilleur ami. Sa sécurité comptait plus que son désir égoïste et puis, le reconnaîtrait-il seulement avec son changement physique ? Lui qui était passé de l’enfant pâle, aux yeux sombres et à lunettes à cet adulte si… Différent.

L’interaction avec le soldat attisait l’intérêt du dissimulé et d’un geste du menton, il envoyait un second insecte ailé non loin des deux âmes pour connaître l’origine de ce froncement de sourcils de la part de son vieil ami. L’espion ne tardait pas à revenir pour rapporter le tout à son maître, se logeant près de son oreille. Son expression s’assombrissait quelque peu lorsque l’information se faisait délivrer et son esquisse disparaissait de ses lèvres. Un combat là-bas ? Le trajet qu’il avait effectué pour arriver jusqu’ici avait fait traverser cette zone à Elix quelques minutes auparavant et il avait bien vu quelles étaient les armes utilisées.
Des lames accrochées à des ceintures.
Des fourreaux qui semblaient près à être dégainés.
Une tension qui avait rendu l’air électrique.
Sa langue se pressait contre son palais avec une force croissante à mesure qu’un tiraillement se mettait à ronger ses entrailles. C’était son point faible. S’il n’était pas préparé, s’il se blessait… Si tout simplement toutes les armes se mettaient à plonger sur lui. Ça fusait à une vitesse folle dans ses encéphales, pesant le pour et le contre, cherchant toutes les raisons possibles et imaginables pour se convaincre que, non, il ne devait pas intervenir mais… Prendre un si gros risque… Une inspiration profonde venait gonfler ses poumons d’un air presque douloureux, ses paupières s’abaissaient alors qu’il se résignait.
Il s’agissait de la meilleure solution, bien qu’elle ne soit probablement pas la plus intelligente.

S’évanouissant soudainement dans les airs, les papillons ne reposaient plus près de cet homme qui désormais apparaissait aux yeux de tous. Le soldat partait. La capuche de sa cape s’abaissait sur la moitié de son visage alors qu’il se retrouvait d’un coup sur la route de son homologue. Son cœur cognait comme un sourd, sa mâchoire s’était crispée aussi fort que chacun de ses muscles s’était bandés. Combattre, ne pas le blesser et ne pas se faire découvrir.

- Vous n’irez pas plus loin.

Sa voix n’était plus celle du jeune adulte de 18 ans, ça il en avait la certitude. Ses jambes s’écartaient et son corps prenait une position de combat.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyVen 13 Aoû - 22:19

Rends-toi!
La surprise le fige légèrement en apercevant un homme apparaître devant lui, semblant hostile d’une quelconque manière. ••• Main sur son épée, visage devenant plus dur, plus froid. Cyriacus fit un signe au soldat pour qu’il aille prévenir les autres instances.  Une embuscade alors ? Il n’envoie donc qu’une personne pour se battre contre lui ? Pense-t-il vraiment qu’il est si faible que ça ? Est-ce là l’image qu’il renvoie chez eux ? A moins, qu’il ait confiance en la puissance de cet homme ? Dans tous les cas, il va devoir être attentif, il ne faut après tout jamais sous-estimer son adversaire. Toutefois, une question subsiste...comment ont-ils même su qu’il était en train de rentrer chez lui ? Un traître dans leur rang ? Ce n’est pas son père, il en est sûr, bien qu’il l’apprécie peu, il a quand même un minimum de confiance en lui et puis étant un Néo, l’Ordre ne l'accepte pas pour sûr. Alors qui ? Bien trop de personnes l’ont vu sortir de l’édifice. Ça peut donc être n’importe qui. Il fronce les sourcils, il n'aime pas ce que ça veut dire. Sans parler du fait que l’ennemi sait le chemin qu’il emprunte pour rentrer chez lui. Le même qu’il prend depuis des années. Le surveille-t-il sans qu’il s’en aperçoive ? Depuis combien de temps ? Pourquoi n’a-t-il jamais rien vu auparavant ? Un effet d’un pouvoir ? Ne l’aurait-il pas senti à travers les ondes magnétiques ? Non...l’inquisiteur n’utilise pas son pouvoir aussi souvent, car il connaît de vue la plupart des personnes qui vont régulièrement dans ce parc mais il semblerait que ça soit une erreur pour lui de faire trop confiance à ce qu’il l’entoure. Et bien, ce n’est pas la première fois qu’on lui reproche après tout et pour cette fois, il a la chance de se mettre en mode combat grâce à l'investissement de son adversaire… N’est-ce pas louche ? N’aurait-il pas été plus judicieux pour lui de l’attaquer directement sans forme de politesse ? Ou encore le sous-estimait-il ? Il serait tombé sur une personne qui veut un combat honorable sans utiliser de bassesse ? Ca lui semble inimaginable pour un membre de l’Ordre mais c’est une possibilité aussi, après tout il ne possède que des aprioris sur la faction ennemi, il ne les connaît pas tous. Il y a également la possibilité que l’autre fasse ça pour bien prouver sa supériorité sur lui et se moquer de sa personne. Toutefois, il n’a pas l’occasion de s’étaler plus que ça sur ce genre de pensée triviale. Il se doit de savoir qui se cache derrière cette capuche, car dans ses souvenirs, il n’y a pas de membre connu qui a le teint hâlé.

“Alors l’Ordre vient me chercher personnellement pour éviter que je participe à leur petite bataille ?”

Son ton est froid et tranchant. Bien qu’il n’aime pas se battre, il n’est pas pour autant empoté et il ne compte pas se retenir face à eux. Il dégaine son épée, rassemble le plus discrètement possible les métaux autour de lui. Qu’importe qu’il dégrade un peu les structures du parc, il le connaît tellement par cœur qu’il peut le réparer avec facilité après le combat. Il espère juste que le soldat de tout à l’heure à penser à prévenir ses camarades des alentours pour empêcher qui que ce soit d'entrer dans le parc. Malgré tout, il a eu la chance qu’il vienne l’attaquer dans le parc plutôt que chez lui, il y a une chance pour que Helga soit présente et il ne veut pas la mettre en danger...Chez lui ? Attends, puisqu’ils connaissent le chemin qu’il emprunte pour rentrer chez lui...Ils doivent également connaître la jeune femme. Une peur sourde monte en lui, il doit capturer cet homme et lui faire cracher toutes les informations qu’il possède. Il ne peut pas mettre en danger sa colocataire à cause de lui. Non, il refuse encore de perdre quelqu’un. Il n’a rien pu faire pour Elix, alors il se doit de la protéger même si elle est du genre à refuser ce genre d’attention. Il lance un regard noir à son adversaire. Il va devoir faire un détour chez lui avant de retrouver les hommes de son père, il fallait qu’il vérifie qu’elle aille bien.

“Rends-toi!”

Ne voyant aucune réponse favorable, il décide de commencer à attaquer. Fonçant sur lui, il donne un coup d’épée tout en ramenant les morceaux de métaux sur l’adversaire. Il va la protéger, il va découvrir ce qui est arrivé à son ami. Si jamais l'Ordre et la famille Cente sont la raison de sa disparition, il n’hésitera pas à le venger. Mais pour commencer, il allait devoir trouver les réponses par cet homme.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyVen 13 Aoû - 23:13

La réaction instinctive de son adversaire improvisé de porter sa main à son arme satisfaisait le métis et faisait s’étirer le coin droit de ses lèvres vers le haut. Bien. Son ami avait toujours été très attentif aux choses qui les entouraient, au moindre changement de leur environnement et il était content de voir que ce garçon était toujours aussi vif. Content et en même temps… Cela s’annonçait mauvais pour la suite des événements. Ne pas se faire blesser et ne pas blesser non plus. Rien de moins impossible.
Son homologue était sur ses gardes et ne le sous-estimait visiblement pas de part sa simple présence. Il avait toujours été comme ça de toute façon, prudent et à ne pas se laisser avoir par une simple apparence. C’était le meilleur moyen de se faire prendre au piège dans leur monde. Sa main se portait aussi sur la poignée de son épée et la seconde sur le fourreau pour l’en sortir dans un son clair, tranchant de métal et d’un coup son cœur ratait un battement, le temps de figeait l’espace d’une seconde dans tout son être, son battement de cil s’effectuait au ralenti.

Cette voix.

C’était la première fois qu’il l’entendait réellement depuis des années. La première fois qu’elle faisait vibrer ses cordes vocales à son intention. Il avait l’impression que chacun de ses tendons subissaient le choc d’un séisme, et pourtant, malgré cet élan déstabilisé, malgré ce courant glacé qui avait parcouru son corps entier, de bas en haut et haut en bas, le métis entendait et comprenait ce que l’autre lui disait, ça intégrant même plutôt vite et il se forçait intérieurement à se calmer, à reprendre le contrôle sur ces réactions purement physique et à ne rien perdre de ce rôle de… Méchant.

- Parce que tu vis dans un monde où les choses sont si faciles ?

Le ton employé était mauvais, plus rauque que celui qu’il employait normalement pour essayer de déformer sa voix un minimum.
Sa garde se faisait plus sévère sur le manche de son arme. C’était sec dans sa bouche, en absence de toute salive. La froideur des mots l’atteignait plus profondément qu’il ne l’aurait pensé, mais c’était pour lui, pour le bien de son meilleur ami et pour lui éviter de foncer tête baissée vers bien plus dangereux que lui.
La première attaque tombait, suivie d’un œil vif, il dressait son épée devant lui pour la contrer puis sautait sur le côté pour récupérer une garde correcte et ses esprits. Au fond de lui, il savait qu’il ne pourrait pas que se défendre, que cela passerait pour plus suspect qu’il ne l’était déjà, ça ferait… Ruse. S’en était une, mais pas dans le sens qui pourrait être interprété. Le métis serrait les doigts à s’en faire pâlir les phalanges et envoyait une coup d’épée brutal sur son flanc mais avec moins de force dont il pouvait faire preuve, par contre, il continuait d’avancer dans son attaquer, envoyant son coude là où l’épée aurait pu tomber. Sa mâchoire se serrait durement à ce geste, ce combat allait laisser des traces.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptySam 14 Aoû - 0:48

Je veux savoir...
De la provocation ? ••• Est-ce là tout ce qu’il sait faire ? Pense-t-il vraiment qu’il va perdre le contrôle de ses émotions aussi facilement ? Il n’est pas si facile à ébranler. Il ne va pas faire comme l’un de ses collègues et y répondre avec hargne dans le combat. C’est le meilleur moyen de perdre ses repères et faire des fautes inutiles qui peuvent leur coûter la vie, à eux comme à leur entourage. Son père lui a toujours appris à refouler ses émotions, à ne jamais les montrer. Les seuls avec qui il se permettait de faire un écart furent son grand-père et Elix. Bien qu’à la fin, seul son ami avait le droit à ce traitement de faveur. Au début, il en voulait à son père de lui faire subir ça, être illisible peut être handicapant à l’école, ses actions peuvent très facilement être mal interprétées. Toutefois aujourd’hui, il comprenait la raison, son père l’a juste préparé à la vie au sein de l’Eglise Blanche. Pour cela, il ne sait pas s' il doit être reconnaissant ou non envers lui. Peut-être que pour l’instant présent, il va juste ignorer tout ça, surtout au vu du comportement étrange qu’il a eu en ce moment. Il n’a donc pas spécialement envie de montrer la moindre gratitude envers le plus vieux. Se concentrant sur son ennemi, il ne put s’empêcher de se dire que sa provocation est vraie. Le monde n’est pas si facile, dans le cas contraire, il ne serait pas en train de se battre ici contre une personne inconnue. Il serait en train de tenir une boutique d’horloge pendant qu’Elix fasse il ne sait quoi dans la pièce d’à côté, sûrement en train de se disputer avec une Helga fraîchement arrivée sur l’île. Il est certain qu’ils auraient très bien pu s’entendre tous les deux. Cependant, le monde ne marche pas ainsi, et il doit l’accepter tel quel.

L’attaquant bloque son attaque avant de reculer, continuant dans sa lancée, ne voulant pas lui laisser le temps de réfléchir. Cyriacus enchaîne avec un autre coup qui est dévié par le coude de l’assaillant. Bien, il semble savoir se battre apparement. Ce qui lui paraît normal s' il fait partie de l’Ordre. Bien qu’ils soient moins nombreux qu’eux, ils restent tout aussi puissants. Il ne comprend pas pourquoi une telle mentalité existe et comment le Pontife a pu les laisser s’enraciner au cœur d’Azuola. Ils font plus de mal que de bien. Enlevant des gens, persécutant d’autres, il est bien sûr au courant que certains membres de l’Eglise ne sont pas mieux. Non...il est certain que l’Eglise Blanche a une partie sombre comme dans toute organisation de cette envergure mais ils ne sont pas aussi horrible que l’Ordre...n’est-ce pas ? Ils viennent en aide aux naufragés, ils cherchent à maintenir l’ordre au sein de l’île.  Et il est si fier que son meilleur ami ait décidé de ne pas suivre les pas de ses parents à l’époque.

Le noiraud ne cherche pas à parer le coup de son adversaire avec son épée, laissant plutôt un morceau de métal se mettre entre lui et l’arme. Ignorant, le métal qui rencontre ses côtés, laissant derrière lui une coupure, il est surpris que l’attaque soit moins puissante que prévu. Est-ce qu’il a mal jugé son adversaire ? Ou est-ce qu’il se retient intentionnellement ? Il a de forte chance que ce dernier cherche à faire durer le combat pour l’empêcher qu’il aille sur le vrai lieu du conflit. Soit, si c’est ce qu’il cherche, il va devoir en mettre un terme rapidement. Il faut qu’il l’assomme, qu’il aille voir si sa colocataire va bien puis il retourne avec lui à l’Eglise Blanche. Il veut savoir. Il doit savoir. Attrapant le poignet de l’homme avec sa main libre, Cyriacus cherche à rencontrer les yeux de son assaillant, il penche finalement la tête pour laisser passer un pique de métal droit sur l’épaule de l’homme.

“Je dois savoir...Comment sais-tu la route que j’emprunte ?”

Il enchaîne avec un coup de la garde de son épée dans la mâchoire de l’homme. Il ne le lâchera pas. Son attention est attirée par un bruit derrière lui, un enfant qui les regarde se battre sans avoir peur de ce qui se produit. Jurant silencieusement, il se décide à capturer entièrement son attention d’une manière ou d'une autre. Éloigner cet homme de l’enfant, faire en sorte qu’il ne soit pas blessé. Il s’éloigne donc de l’homme pour laisser place à deux piques de métal fonçant sur le membre supposé de l’Ordre. Surtout, ne pas le tuer.

“ Etais-tu déjà membre de l’Ordre, il y a une dizaine d'années ? L’un des enfants d’un couple qui fait partie de ta faction a disparu. Que sait-il passé ?! Non..Que lui avez-vous fait ?!’

La dernière phrase est remplie de rage. Savoir qu’il n’a pas pu l’aider d’une quelconque manière le met hors de lui. C’est sûrement pour ça qu’il n’arrive toujours pas à faire son deuil depuis tant de temps. Peut-être n’est-il pas si apte à contrôler ses émotions ? Mais vouloir savoir ce qui est arrivé à son meilleur ami, à son frère n’est-il pas normal ? Il est après tout la personne la plus importante dans sa vie. Comment pourrait-il même passer à côté d’un moyen d’en apprendre plus ? Ce n’est pas la première fois qu’il pose ces questions aux prisonniers appartenant à l’Ordre mais aucun d’eux n’a jamais pu lui répondre. Doit-il vraiment se rendre directement chez eux pour en avoir ? Même si pour cela, ça lui coûte la vie ?
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptySam 14 Aoû - 11:53

Sa nouvelle attaque se faisait contrer par un morceau de métal que l’assaillant n’avait pas vu venir, cette action lui faisait prendre conscience qu’il devait faire bien plus attention que prévu. Parce que tout comme lui, son meilleur ami avait grandit et il avait très certainement apprit à mieux contrôler son pouvoir, à l’user de manière bien plus efficace si on se fiait aux façons de faire de l’Église Blanche et de la famille Oswald. Cyriacus avait été entraîné pour être une arme, un être avec le moins de failles possible. Mais est-ce qu’il avait eu tout le soutien et une présence tendre à ses côtés ? Il espérait sincèrement que oui, même s’il ne s’agissait pas de lui.
Une œillade se perdait sur le parc pour réaliser tout ce qui pourrait se retourner contre lui dans l’environnement. Beaucoup trop de choses. Elix se voyait déjà transpercé par des tuyaux, les genoux au sol, dégoulinant de sang et avec quelques os brisés, un frisson désagréable courrait le long de sa nuque au souvenir de douleurs similaires. Cela signifiait qu’il ne pourrait très certainement pas faire durer ce combat très longtemps, ou rester aussi prudent qu’il avait réussi jusque là. Mais s’il le blessait… L’évocation de cette idée faisait grincer ses émailles blanches les unes contre les autres.

Son esprit tiraillé était distrait et la prise sur son poignet le surprenait, instinctivement, il tirait sur son bras pour tenter de se libérer de cette poigne et pouvoir s’écarter de lui. Ça ne pouvait pas être aussi court ! Non ! Il ne pouvait pas se compromettre pour échouer aussi vite. Et pourtant il en avait rêvé de son contact, mais pas comme ça… En bas en ville, les combats devaient à peine commencer et vu le nombre de personnes qu’il avait pu voir, ce n’était pas une bataille qui allait durer cinq minutes. Sa tête se déviait vers la droite et le sol pour garder son capuchon rabattu sur la moitié haute de son visage, quelques mèches tombaient du tissu pour venir sur son front, aidant à garder un peu plus dissimulés ses traits de revenant. Sauf que sa vue se faisait boucher par ce geste, sa visibilité réduite lui empêchait d’esquiver ce coup. Un grondement de douleur faisait vibrer sa cage thoracique à la rencontre de l’objet avec sa chaire. Quelque chose était réalisé, à la question posée, sa présence ici et cette interception devait être une bien plus grande menace, parce que cela signifiait que la maison des Oswald était surveillée, que lui était suivit et que quelqu’un pouvait agir à tout instant. Intérieurement, il se maudissait de ne pas avoir réfléchit aux conséquences de son intervention, aux conclusions auxquelles elle pouvait mener. T’aurais pas du faire ça. Qu’il pensait.

Il n’avait pas le temps de réagir qu’une douleur sourde se faisait sentir contre son menton. À peine lâché, il se reculait de trois pas vifs et envoyait un coup d’épée dans les deux projectiles qui fonçaient sur lui les pour les esquiver et les faire s’écraser sur le sol. Non, il n’allait pas se laisser faire. L’autre posait des questions mais ne laissait pas le temps aux réponses, ça le ferait presque rire, s’ils n’étaient pas dans cette situation. L’adulte portait le dos de sa main sur son menton et y jetait un coup d’œil rapide. Pas de sang, juste une souffrance qui ne devrait durer pas plus de quelques jours. Elix se reculait de son adversaire et il remarquait l’enfant non loin, mais c’était pas possible d’être aussi stupide, les parents n’apprenaient plus les risques aux gamins ?

Ça durait moins d’une seconde, la mise en place de son illusion. L’homme à la peau léchée par le soleil les avait rendu invisible aux yeux de l’enfant, le distrayant avec deux de ses papillons qui virevoltaient joliment pour l’occuper ailleurs et le faire s’éloigner de la zone dangereuse. Ce petit tour de passe passe ne lui demandait pas assez de concentration pour perdre l’équilibre ni l’attention qu’il portait sur le combat.

La question le tendait. De quoi est-ce qu’il parlait ? Il y a dix ans ? Ses sourcils se fronçait plus fort et il faisait un bond en avant pour abattre son épée avec plus de force sur son adversaire, il savait que ça serait dévié. Ça devait l’être. Absolument. Mais si ça pouvait faire durer l’instant, il allait donc improviser des réponses.

- Quand on a des questions à poser, on essaye d’être plus précis, Oswald.

De quoi le déstabiliser un peu plus. Tout était bon à user comme stratagème. Ils étaient de nouveau proche physiquement et Elix renvoyait son arme dans une attaque latérale qui venait contre le côté droit de son ami. Ça devait sembler réel. Il le fallait absolument parce que sinon, l’autre se défilerait. Il profitait de cette défense pour s’accroupir d’un coup, tendant une jambe et envoyant une attaque circulaire pour chasser les chevilles de son ami et lui faire rencontrer le sol pendant que lui retrouvait sa hauteur, si ça fonctionnait, il tendait le bras pour pointer sa lame sur lui.

- Et pour le chemin, il faudrait varier tes habitudes si tu ne veux pas te faire suivre aussi facilement.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptySam 14 Aoû - 14:53

Elix...
Des papillons ? ••• Deux petits êtres virevoltant gaiement en direction de l’enfant. Dans un autre contexte, il aurait trouvé ça mignon, lui qui apprécie les enfants, il aurait regardé la scène en souriant tout en continuant son chemin. Dans un autre contexte, il se rappellerait également de son meilleur ami qui se faisait continuellement poursuivre par des papillons, des doux souvenirs qu’il chérissait plus que tout. Pourtant, en ce moment précis, une vague de terreur monte en lui car contrairement à son Elix, cet homme semble capable de contrôler ces insectes. A peine, eut-il le temps de faire la relation entre l’homme et ces bêtes que ces dernières sont déjà sur le plus petit. Alors qu’il comptait envoyer un tuyau sur eux. La scène qui suivit lui fit perdre sa concentration. L’enfant s’éloigne suivant en rigolant les deux papillons qui à son étonnement ne lui ont rien fait. Il ne comprend pas...Pourquoi ? Pourquoi son adversaire n’a rien fait ? L’enfant aurait été un excellent moyen de pression sur lui. Il se serait laisser faire pour la survie du gamin.  Il aurait accepté sa mort s' il n’y avait pas une autre solution. Alors non, il ne comprend pas pourquoi. Les membres de l’Ordre n'auraient pas hésité, il l’aurait même torturé devant lui si besoin. Y a-t-il vraiment des personnes avec des principes parmi eux ? Il n’arrivait pas à le croire. Il a vu tellement de mauvaises choses venant d’eux qu’il a peur que ce soit une ruse. Un stratagème pour l'adoucir, pour le tromper, pour endormir sa vigilance. Cependant le plus important, c’est que l’enfant soit loin d’eux, loin du danger. Il va pouvoir se battre avec l’esprit tranquille, bien que les actions de son adversaire le rendent confus.

Toutefois, son inattention lui a porté préjudice. A force de se préoccuper de l’enfant, il va s’apercevoir qu’à la dernière seconde l’épée de l’ennemi qui se dirige vers lui. Il sentit l’épée de son adversaire rentrer dans son épaule, déchirant sa chair, faisant couler son sang sur ses vêtements. Il retient un cri de douleur mais il sait que la grimace doit être présente sur son visage. Il réussit toutefois à stopper le mouvement et à rejeter l’autre épée loin de son épaule par sa propre arme. Reculant légèrement il place une main sur son épaule. Merde. La blessure est profonde. Il soupire de frustration, recentre ses pensées sur son adversaire, essayant de faire abstraction à la douleur dans son épaule. Une erreur de débutant. Voilà bien longtemps que ça ne lui est pas arrivé . Voilà ce qui arrive quand on pense à autre chose. C’est même un manque de respect pour son adversaire. Il va falloir qu’il retourne s’entraîner dans les jours à venir.  Toutefois, peut-il vraiment mettre ça sur le coup de la fatigue ? Il n'a certes pas beaucoup dormi ces derniers jours mais il est bien plus fort que ça. il est censé passé outre, il est censé laissé ses sentiments personnelles et se battre froidement sans penser aux « dommages collatéraux » comme pourrait dire certains de ses collègues. Mais ce n’est pas lui, il sait très bien que ça pourrait lui valoir la vie mais il ne veut pas être le genre de type qui ne fait pas attention aux victimes potentielles d’un combat entre lui et son adversaire. Ca serait rejeté ce pour quoi il a travaillé, il a monté les échelons afin de pouvoir aider les habitants d’Azuola plus efficacement. Il est devenu inquisiteur pour pouvoir avoir l’autorité nécessaire pour changer les choses. Il ne veut pas faire un trait sur tout ça juste pour rester en vie. Si il doit mourir alors soit mais il le fera pour rejoindre Elix  qui se trouve auprès de Shën fièrement.

De la colère monte en lui aux paroles de son vis à vis. Il n'aime pas qu’il ait raison. Tout ça peut être flou pour n’importe qui car de nombreuses choses peuvent se produire. Et surtout que les souvenirs peuvent être flou depuis tant de temps. Mais il a besoin de savoir. A l’époque, il l’a cherché à travers tout Azuola, il a posé des questions, il est même allé dans les endroits les plus isolés de l’île. Le seul endroit où il a pas eu accès c’est le QG de l’Ordre de St Emmeline. Quant à la famille Cente, il n’a jamais pu les approcher et les rares cas où il a pu, ils l’ont attaqué à vue. C’est frustrant.  Il contra l’autre coup venant de la droite et sans comprendre il se retrouve à terre, une lame pointée vers lui. Il eut envie de rire. Au moins l’homme sait se battre mais encore une fois, pourquoi n’en profite-t-il pas pour l’achever ? Il ne se laisserait pas faire bien entendu mais là, il est en position de faiblesse et il ne fait que le menacer de son arme avant de le provoquer à nouveau.

“Elix Cente…”

Sa voix était grave, peut-être un peu remplie de tristesse alors que allongé à même le sol, il regarde son ennemi avec défi.  Il ne compte pas se laisser faire, loin de là. Sa prise se resserre sur son épée alors qu’il use de son pouvoir dessus. Faisant sortir la chaîne caché dans la garde de son arme, il manipule son magnétisme pour qu’elle se resserre sur le bras de son adversaire. Exploitant le pouvoir de son arme par ce biais, il ralentit les faits et gestes de l’homme pendant quelques secondes, lui laissant le temps de se relever et de léviter dans les airs. Il rassemble les métaux environnant autour de lui alors qu’il regarde le “membre” de l’Ordre de haut.

“Qu’avez-vous fait de lui ?!”

Alors que l’effet du ralentissement se dissipe, il lance des morceaux de ferraille au niveau des jambes de l’homme. Qu’importe qu’il soit blessé à cet endroit-là, il en aura plus besoin lors de l’interrogatoire. Il tire sur la chaîne pour la ramener vers lui, avec son épaule blessée, il ne peut malheureusement pas tirer l’homme via elle. Il utilise donc les métaux pour obstruer la vue de son ennemi et en profite pour léviter jusqu’à derrière lui.

“Merci du conseil, je le garderai en tête.”

Et il donne un coup d’épée dans le dos...
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyDim 15 Aoû - 0:13

En sentant la lame pénétrer la chaire de son meilleur ami, son sang se glaçait dans ses veines. La pression dans ses biceps qui aurait dû s’interrompre sèchement sous l’impact d’une lame ennemie avait eu lieu bien trop tard. Sous sa capuche, la couleur de son visage perdait en intensité pour le faire devenir plus pâle. Il… Il n’avait pas réussi à esquiver ? Pourtant c’était une attaque tout ce qu’il y avait de plus banal, de plus simple à parer. Le sang coulait plus qu’il n’aurait aimé, dans un monde idéal, aucune goutte de ce précieux liquide vital n’aurait dû s’échapper de cette épiderme. Mais ils n’étaient pas dans un monde idéal, ici, c’était la vraie vie. Dire qu’il avait hésité sur la force à mettre dans son attaque, cela faisait naître une culpabilité énorme dans le fond de son estomac qui semblait tomber telle une pierre au fond d’un lac. Ça allait laisser une marque, très certainement à vie selon les soins qu’il recevrait. À ce moment précis, le métis souhaitait de tout cœur que son homologue rentre vite pour que cette plaie soit effacée, autant de leur mémoire que de sa peau. Il avait blessé Cyriacus. Lui. Il l’avait blessé et pourtant il avait espéré de toutes ses forces que l’autre contre son attaque, qu’il le chasse violemment avant que sa lame n’embrasse avec ses dents cet enchevêtrement de muscles et de chaire, il n’y avait rien de plus banale dans son approche, c’était basique... Le battement de son muscle cardiaque devenait anarchique, presque assourdissant dans ses tempes alors qu’il se faisait repousser, reculant en gardant son regard ambré fixé sur la scène. Une main pleine de pourpre. Une grimace là où il avait fait naître tant de sourires.
Non… Ce n’était tout simplement pas possible. C’était là une vision d’horreur et un cauchemar d’avoir provoqué une telle chose.

Alors qu’il aurait aimé accourir aux côtés de son meilleur ami, retirer sa capuche pour enfin se dévoiler, l’installer à l’abris pour le soigner, ses esprits se reprenaient et il comprenait qu’il ne pouvait décemment pas s’arrêter ici. Il était trop tard. Faire demi tour ou fuir ne ferait qu’alerter un peu plus son adversaire. Et lui, la découverte de sa propre survie ne ferait que placer l’homme à la chevelure corbeau dans l’embarras vis-à-vis de son appartenance à cette organisation qui lui avait volé sa vie. Une expiration lente s’échappait de ses lèvres pour reprendre le dessus sur ses émotions, pour prendre le contrôle sur les réactions qu’il avait. L’homme avait apprit à se battre, à attaquer les points faibles, à ruser pour obtenir ce qu’il voulait. Aujourd’hui encore, il allait agir comme on lui avait toujours apprit. Pour ses intérêts.
Alors la créature magique se replongeait dans le combat, faisant tomber à terre l’autre et tandis qu’il aurait pu être déstabilisé une nouvelle fois par ses paroles, ses doigts se serraient plus fort sur le manche de son arme à l’énonciation de son identité. Il le recherchait ? Depuis tout ce temps ? Cela faisait pourtant 18 ans qu’il avait disparu sans ne laisser aucune trace derrière lui qu’un souvenir qui devait s’effacer avec les années. Mais il n’avait pas le temps de se concentrer sur cette information ou ne serait-ce que de l’ingérer que son adversaire se reprenait, il allait pour se reculer mais se faisait emprisonner par du métal, et d’un coup, tout son corps lui semblait lourd, impossible à bouger à une vitesse normale. Le spectacle qui se déroulait sous ses yeux lui faisait comprendre que le danger était plus que réel, la voix menaçante servait de signal d’alarme à l’illusionniste qui s’empressait de se concentrer sur le voltigeur une fois que sa vitesse réelle revenait.

L’illusion mise en place prenait à peine le temps d’un battement de cil à se créer, elle avait la forme d’un second Elix, placé à quelques centimètres à peine de plus à droite de là où il se trouvait initialement, s’effaçant lui même de la vue et de toute perception de son meilleur ami. La mise en place était telle que le dupé ne pouvait réaliser le transfert qui avait eu lieu. L’illusion se prenait presque tous les bout de métaux sur ses membres inférieurs, étant incapable de tous les contrer d’un coup d’épée et elle émettait un lourd grondement de douleur et le sang venait maculer le tissu lentement, s’imprégnant peu à peu et lui collant à la peau. Elix lui, s’en prenait un sur la droite de son mollet, lui arrachant un son douloureux mais inexistant pour son meilleur ami. La fourberie était telle que tout ce qu’il émettait n’était perçu, par contre tout ce qui venait de son double, semblait réel sous tous les aspects. Sa tête se baissait vers la blessure et il arrachait le bout de métal d’un geste sec avant de reporter son regard sur l’être aveuglé et le volant.

Cette scène là, elle allait rester marquée à vie dans son crâne. A à peine trente centimètres de lui, Elix assistait à sa propre mort s’il n’avait pas réagit à temps. La position de Cyriacus et celle de la chose irréelle ne laissait pas de place au doute. L’enfant qu’il avait laissé de nombreuses années en arrière n’était plus. Le corps poignardé se contractait avant de s’écrouler de tout son long sur le sol dans un son de poupée qui se cassait. Inerte. Morte.

Un papillon passait entre les deux corps, virevoltant innocemment.

Puis celui au sol s’effaçait. Laissant apparaître en face de Cyriacus, à un pas de là où se trouvait précédemment la tête, l’homme capuchonné qui s’était déplacé. Le vent se soulevait et lui ne bougeait pas.

- Ravi que tu écoutes mes conseils. J’en ai nouveau pour toi puisque tu en sembles friand, avant d’accuser un ennemi d’une faute, assure-toi qu’il soit coupable de celle-ci.

Rien ne déviait du rôle dans lequel il s’était lui même fourré, mais une phrase résonnait et tournait en boucle dans son crâne.

Il m’a tué, Cyriacus m’a tué.

- Et si nous continuions ce combat avec plus de sérieux ?

Lentement, les deux tiges de métal que son meurtrier avait jeter sur lui commençaient à se déplacer puis se levaient lentement aux côtés de la tête d’Elix avant de fondre soudainement sur le plus petit des deux.
La précision d’un papillon dans le dos de l’homme était-elle nécessaire pour comprendre l’origine de ce nouveau pouvoir..? A voir.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyDim 15 Aoû - 9:50

Encore ces papillons...
Il ne lui a fallu qu’un fragment de seconde pour comprendre qu’il a merdé. ••• Laissé emporter par le combat, Cyriacus a donné le coup fatal, sans réfléchir, sans se rappeler qu’il a impérativement besoin de le capturer vivant  pour lui soutirer des informations. Pas que sur Elix non, sur l’Ordre entier, sur la raison de leur attaque, sur leur projet futur. Pour qu’il envoie qu’une seule personne s’occuper de lui, c’est soit qu’il est un membre suffisamment puissant pour faire jeu égal avec lui soit que c’est une personne haut placé. Dans les deux cas, il aurait été bien de l’emprisonner. Il se serait assuré de s’occuper de lui personnellement. Il n’a jamais aimé la manière de l’Eglise blanche à s’occuper de leur prisonnier, comme si ce ne sont que des rats, du bétail, des êtres méritant pas d’être traités comme des humains. Torture, privation de nourriture, les geôliers attaquent à la fois sur le plan psychologique que physique. Ce n’est pas quelque chose d’agréable à voir et encore moins à entendre. Mais que peut-il faire ? Même quand il ordonne à ce qu’aucun mal soit fait aux prisonniers qu’il ramène, ils finissent tous blessés d’une manière ou d’une autre. Le noiraud n’aime pas la violence, ça le répugne au plus au point mais parfois, il a juste envie de faire aux gardiens la même chose que leur victime pour qu’enfin ils comprennent. Est-ce la raison pour laquelle son père a fait jouer ses relations pour qu’il soit placé dans l’équipe de sauvetage et de la gestion des rescapés ? Parce qu’il le sait trop faible pour supporter ça à l’époque ? Jouant sur le fait qu’il peut facilement bouger les carcasses d’avions et de bateau bien plus efficacement que lui, pour l’éloigner des donjons. Des fois, il ne le comprenait pas et pourtant, ça lui a permit de ne pas subir en premier plan son impuissance face à ce qui se passait car après tout, qu’importe que les détenus soit de l’Ordre de St Emmeline ou des personnes ayant tenu des mauvais propos envers leur faction, personne ne mérite ça. Et pourtant, il les déteste ceux de l’Ordre mais est-ce une raison pour s’abaisser à leur niveau ?  Bien sûr que non, et c’est pourquoi le fait de l’avoir tué sans sommation lui reste au travers de la gorge.

“Merde.”

Se mordant la lèvre, Cyriacus prit une grande inspiration pour calmer le tourbillon d'émotions qui monte en lui. Culpabilité, répugnance, dégoût de soi. Pourquoi a-t-il fallu qu’il se laisse ainsi emporter ? Il est heureux que l’enfant n'ait pas eu à voir ça. Toutefois, il se remit sur ses gardes, arrêtant bien vite de s’apitoyer sur lui-même. Un papillon est apparu devant lui, au niveau du corps qui jonche à ses pieds. Encore un papillon...Habituellement, il ne se poserait pas de question, il est dans un parc après tout, les papillons sont choses commune ici. Pourtant cette fois-ci, il sait que ce n’est pas qu’un simple papillon et encore une fois, Elix reprend l’entière place de ses pensées. Dire qu’il doit se battre contre un homme ayant également un lien avec ces petits êtres. Ça lui fait mal, vraiment mais sa mère a raison, après tant de temps il serait peut-être bien pour lui de tourner la page sur cet homme qui a été la personne la plus importante de sa vie. Pourtant, une autre chose lui rappelle son frère de cœur, une illusion. Le cadavre qui repose à ses pieds n’est qu’une illusion, une simple image que son adversaire à utiliser pour le tromper. Un certain soulagement le traverse, au moins il ne l’a pas tué. Trop gentil, lui reprochait son père, il sait qu’il ne doit pas l’être avec ses ennemis mais c’est dans sa nature, il veut tuer le moins de personne possible à moins que l’être avec qui se bat lui prouve le contraire. Or, son assaillant, lui a montré qu’il ne mérite pas d’être tué sans jugement. Il a éloigné l’enfant après tout. Et il ne comprend toujours pas pourquoi mais ça attise sa curiosité,  voilà pourquoi il a l’esprit plus tranquille en le voyant encore en vie. Blessé certes mais respirant toujours. Toutefois, il ne doit pas se laisser avoir par un tel geste de sa part, il reste un membre de l’Ordre, il est clairement dangereux qui plus est. C’est une personne qu'il ne doit pas sous-estimer.

Amenant les métaux autour de lui, il regarde son vis à vis avec un intérêt non feint. S’assurer qu’il ne soit pas coupable ?...Veut-il dire que l’Ordre n’y est pour rien ? Si ce n’est pas eux, qui est-ce ? Qui peut bien vouloir s’en prendre à son meilleur ami ? Il n’a jamais été quelqu’un de mauvais, il est charmeur, extraverti mais il n’est pas quelqu’un qu’on déteste. Alors qui peut bien lui en vouloir suffisamment pour lui faire du mal si ce n’est l’Ordre ? Non, il ne peut pas le croire ! Il ne peut pas faire confiance au parole d’un de leur membre, ce sont des être infâmes, violents, meurtriers...Ils excellent dans la manipulation et la tromperie. Il ne peut pas lui faire confiance, non il ne doit pas...et pourtant, il a l’impression que cet homme dit vrai. Qu’est-ce qu’il ne va pas avec cet homme de toute façon ? Il sauve un gamin et maintenant...maintenant il ressemble à Elix. Les papillons, les illusions, un pouvoir si semblable au sien, mais ce n'est pas lui n’est-ce pas ? Ca ne peut être son ami, celui qu’il a attendu dans ce même parc toute une nuit pour qu’ils fuient ensemble. Celui qui d’une certaine manière, il attend encore car son meilleur ami n’est pas quelqu’un qui l’aurait abandonné, pas sans une raison valable. Alors pourquoi cet homme le lui rappelle tant. Est-ce que ça fait partie de ses pouvoirs ? Il fait des illusions après tout, il n’est pas impossible que ces pouvoirs lui permettent de copier une personne importante pour son adversaire.

“Que sais-tu ?!”

Plus de sérieux ? Oui, il va le devenir. Si il est vraiment au courant de quelque chose concernant Elix alors soit…Il va le faire parler mais avant ça...il va devoir enlever cette capuche qui le gêne tant. Il a besoin de savoir qu’elle est son visage. Afin qu’enfin, il puisse arrêter de le comparer à son ami juste à cause de ses pouvoirs. Ignorant les morceaux de métal qui viennent se coller à lui, il en envoie une nouvelle fois sur son adversaire. Il n’a pas le temps de se préoccuper de son complexe qui l'embarrasse. Il va de toute manière réussir à les bouger d’ici peu. Sortant une nouvelle fois la chaîne de son arme, il se dirige vers son ennemi, l'accablant de coups d’épée et des morceaux des piques qui formaient avant, la barrière du parc. Il ne veut pas lui laisser le temps de riposter mais il ne veut pas non plus le tuer, il sait donc que son attaque peut alors sembler maladroite.  La chaîne s’enroule à nouveau sur le bras de l’assaillant, faisant abstraction de sa douleur à l’épaule et du sang qui y coule, il tire sur la chaîne pour l’envoyer contre un morceau de métal qui se dirige sur eux.  Il envoie par la même occasion de pique sur sa cape. S' il ne peut pas enlever sa capuche, il va lui prendre sa cape mais il va voir son visage quoi qu’il en coûte. Il ne peut pas le laisser éternellement lui rappeler son ami.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyLun 16 Aoû - 9:47

Plus le temps coulait, plus Elix remarquait ces bouts de métal qui se collaient peu à peu à son meilleur ami d’enfance. Ça avait débuté par des petits discrets et là ça ne semblait que s’amplifier. Ses émotions étaient-elles en cause sur l’intensité de sa faiblesse ? Dans sa jeunesse, il n’avait jamais fait de tel lien, alors aujourd’hui, en quelques minutes, il ne pouvait pas avoir la certitude qu’elles en étaient l’origine. En d’autres circonstances, ça l’aurait fait sourire et même exploser de rire, il aurait couru chercher des couverts pour rajouter un peu plus au comique de la situation en les posant sur son corps, de préférence son front, mais là, ce n’était pas d’innocentes petites cuillères qui se collaient au brun. La dangerosité des tiges ne lui échappait évidement pas.
Alors qu’il y avait toujours cette distance avec Cyriacus, le métis resserrait ses doigts sur le manche de son épée et reprenait une garde sans faille, paré à contrer ses attaques. L’autre était une véritable menace. Et encore, menace était un terme faible, celui appartenant à l’Eglise Blanche n’hésitait plus à tuer. Il l’avait fait, il pourrait très bien recommencer. Ça faisait se former une boule dans la gorge marquée de cicatrices représentantes d’un sombre passé. Qu’avaient-ils pu lui faire pour que lui en arrive là ? La réponse ne viendrait pas, mais ça provoquait une colère qui commençait à ronger lentement ses entrailles, à s’immiscer derrière ses tempes insidieusement pour s’ancrer dans son esprit. S’ils avaient cassé cet être, ce garçon incroyable, démolit ses principes, le sang de ces hommes coulerait à flot pour inonder les rues d’Azuola. Il s’en assurerait lui-même.

La question qui suivait provoquait une tension en lui. Ce qu’il savait ? Tout. Mais il ne pouvait pas le dire sans se dévoiler. Alors qu’il avait envie de s’en aller, de disparaître de ce combat qui devenait une torture, il restait face à son ennemi, les épaules ouvertes et l’attitude insupportable de celui qui se savait en possession d’un savoir que l’autre désirait plus que tout. Il avait été mît en position de force sur le plan mental, même si le combat physique semblait tourner à l’équitable.

- Désires-tu vraiment le savoir ? Est-ce vraiment si important pour toi ? Parce que si c’est le cas… Le coup fatal que tu m’as porté ne donne pas l’impression que ces informations te tiennent tant à cœur, pour prendre le risque de les perdre si vite…

Bien sûr qu’elles l’étaient pour lui. Évidemment que cet homme qui avait perdu son meilleur ami il y a 18 ans voulait connaître les raisons de cette perte. Elix avait finalement compris, que si sont illusion avait perdu la vie, c’était parce que le sujet de conversation tournait autour de lui et que cet état dans lequel se trouvait l’autre était à cause de la douleur ressentie. Son muscle cardiaque se serrait face à cette triste conclusion. Mais le croire mort était la meilleure solution pour les deux hommes. Cela faisait déjà des années qu’il se convainquait qu’il s’agissait de la seule option. Mais aujourd’hui face à lui, rien n’était moins sûr, sa volonté se faisait ébranler et semblait chanceler tel un funambule sur un fil au dessus du vide. Pourtant dans la voix qu’il prenait ça transpirait l’assurance, ça puait la froideur d’un ennemi condescendant et c’était aussi railleur que celui qui se savait gagnant. Les mauvais rôles, il en avait l’habitude et ça, il le devait bien à l’Ordre.

Les morceaux de métal se mettaient de nouveau à voler vers le capuchonné, celui-ci se concentrait et envoyait des coups d’épée pour les parer aussi vite qu’il le pouvait, les renvoyant aussi loin que possible pour gagner un peu de temps, suffisamment pour se rendre compte qu’il fallait respirer. Mais les attaques ne faiblissaient pas, une lame de fer se joignait aux tiges et les sons de fracas se mettaient à remplir le parc, plus hargneux que tous ceux qu’il y avait eu jusque là. La mâchoire du métis se verrouillait et un léger grondement de frustration faisait vibrer ses cordes vocales. Il se retrouvait acculé. Incapable de lancer à son tour des attaques, il n’était qu’en mode défensif. Ses pupilles rétractées suivaient au mieux les actions qui s’enchaînaient en ne semblant pas avoir de fin. Une prise se faisait sur son bras, son corps chancelait en avant et la vue de l’objet tranchant le faisait se recroqueviller dans une position défensive, protégeant le plus possible son corps pour éviter les blessures trop graves, il sentait toute la morsure du métal venir lui ouvrir le bras à défaut de le blesser plus. Le sang commençait à tremper sa manche. Ça tirait sur sa gorge jusqu’à ce que la pression se relâche sous le déchirement du tissu. Le métis avait une respiration plus forte, Cyriacus voulait voir son visage… Avait-il compris ?
L’inconnu n’attendait pas une seconde pour partir à son tour à l’assaut d’attaques, essayant de reprendre le dessus ou au moins quelque chose de plus équitable, visant des points qui n’étaient pas vitaux à chaque coup d’épée. Il fallait qu’il trouve une solution, qu’il s’éloigne aussi de tous ces projectiles. Ses encéphales tournaient à milles à l’heure alors que les hurlements du métal ne cessait pas. Sous leur passage des traces de sang restaient sur le sol, signe de la violence du duel.

Il devait l’affaiblir. Au moins un peu et ce, sans le faire souffrir.
Un aveuglement. D’un coup, le métis plongeait son meilleur ami dans le noir, lui donnant l’illusion d’un bandeau qu’il ne pouvait enlever. Il en profitait pour souffler un peu et se rapprochait de celui privé d’un sens sans pour autant baisser sa garde, continuant de se méfier de lui malgré la privation d’un sens très important.

- Si tu me proposais quelque chose en échange, peut-être serais-je plus à même de te parler pour te raconter tout ce qu’il lui est arrivé…

Dans sa voix on pouvait percevoir une fierté. La vérité était tout autre, mais il fallait que le combat dur, qu’ils s’éloignent d’ici. Que Cyriacus reste en sécurité malgré le sang qui coulait de ces plaies.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyLun 16 Aoû - 15:35

Je suis si faible...
La colère s’insinue lentement tel du poison dans ses veines. ••• Il sait qu’il doit rester calme. Ne pas répondre à cette provocation. Il a été élevé tout en apprenant à cacher ses émotions, à être calme en toute situation et à ne montrer aucune faiblesse à quiconque. Il sait qu’il est plutôt doué pour ça...mais il y a une chose qui a toujours réussi à lui briser cette armure qu’il s’est efforcé à forger, à consolider depuis dès années, une seule personne arrive à passer au travers rien qu’avec une seule mention...c’est Elix. Encore et toujours. Bien sûr, il lui arrive de sourire à d’autres personnes comme sa mère ou encore plus rarement à Helga. Mais ce n’est pas pareil, ça ne le sera jamais. C’est aussi pourquoi il est si enragé envers l’homme face à lui. Comment ose-t-il dire qu’il n’avait rien à faire de son ami ? Qu’il ne veut pas savoir ce qu’il lui est arrivé ? Que ce n’est pas important!! Ça fait dix-huit ans qu’il se demande ce qu’il a pu manquer, dix-huit ans qu’il est rongé par le remords, dix-huit ans où à la même période de l’année, à la même date, il attend dans ce parc dans l’espoir de le voir. La plupart des gens aurait tourné la page, serait passé à autre chose mais lui ne pouvait pas, non, il ne voulait pas. Il aurait l’impression alors que son ami n’aurait jamais existé, ne laissant que derrière lui des souvenirs et des photos dont l’une est fièrement exposée dans son salon. Même la mort de son grand-père, une personne qui pourtant était proche ne fut pas aussi douloureuse. Peut-être parce qu’il connaît la raison de sa mort et pas de l’autre ? Peut-être parce qu’inconsciemment, il en veut à son grand-père d’avoir été si aveugle envers lui et son père. De les avoir obligé à rentrer au sein de l’Eglise Blanche, à toujours chercher une autre famille qu’il n’a pas. Le noiraud est conscient que s' il a réussi à surpasser toute son enfance c’est grâce à son meilleur ami. Et c’est l’une des raisons pour laquelle il était si attaché à lui.

Alors oui, il avoue s’être laissé emporter lors du combat et qu’il l’a regretté. Lui qui déteste pourtant la violence, préférant largement  discuter, négocier devant une bonne tasse de thé, il se dégoûte lui-même. Il a également oublié la raison pour laquelle il veut tant faire de lui un prisonnier. Ce n’est pas que pour avoir des informations sur Elix mais aussi pour connaître les objectifs de l’Ordre. Il ne peut pas se permettre de mettre Helga en danger par sa faute. Peut-être devrait-il acheter une autre maison. Le temps que l’affaire se tasse ? Sa mère accepterait volontiers de les héberger mais il refuse de mettre sa colocataire et son père dans la même pièce. Il imagine même pas comment ça pouvait se finir si ça devait arriver. Il en a des frissons rien que d’y penser. Il n’est pas vraiment sûr que Azuola soit prêt à ça non plus. Respirant profondément, Cyriacus cherche à se calmer, à retrouver un esprit serein mais déterminé, ce n’est pas digne de son poste de perdre la face aussi facilement surtout face à un ennemi. Encore une fois, la fatigue n’excuse rien, même si elle est présente et le rend plus faible psychologiquement, il devrait en tant qu’inquisiteur pouvoir passer au-dessus de ça. Il est plus fort que ça, il se devait de l’être surtout s' il veut protéger les autres personnes qui lui sont chères. Pour ne plus jamais avoir à le regretter.

Le combat reprit, le noiraud cherchant à calmer son esprit malgré l’agacement qui monte alors que l’autre homme réussit à tenir son identité cachée. Son adversaire est bien plus compétent que prévu. Rien de bien étonnant venant d’un membre de l’Ordre. Pourtant, tout en lui crie au doute car encore une fois, l’homme fait quelque chose qu’aucun fidèle d’Emmeline ferait...il ne vise aucun de ses points vitaux. Pourquoi ? C’est assez déstabilisant, il doit avouer. Est-ce que l’homme s’en rend compte seulement ? La plupart du sang par terre appartient à son adversaire. Il a l’impression d’être le méchant dans l’histoire, celui qui agresse l’autre sans aucune raison.  Toutefois, il préfère garder cette impression loin de lui et se concentrer sur le combat. Il semblerait que l’autre cherche à garder son identité à l’abri des regards, il va donc devoir se focaliser la-dessus pour prendre le dessus et enfin mettre un terme à cette mascarade qui a déjà pris bien trop de temps.

Cependant, avant même qu’il puisse faire quoi que ce soit, il se retrouve aveugle. Du noir. Il ne voit absolument plus rien. Que lui a-t-il fait ? Est-ce juste une illusion ? Sûrement. Il place son épée devant lui, inspirant lentement. C’est un monde étrange dans lequel il vient d’être plongé. La plupart aurait paniqué sûrement mais pas lui, le jeune inquisiteur vient seulement de se rendre compte qu’il n’a jamais vraiment penser à ce que ce genre de chose puisse arriver. Que doit-il faire ? Se fier à son ouïe ? Si il est capable de rendre quelqu’un aveugle, il peut sûrement empêcher quiconque de l’entendre. Même son odorat reste inutilisable, il ne pourrait pas faire la différence entre l’odeur de son sang et celle de son adversaire. C’est vraiment un sacré handicape. Une chose à laquelle, s' il s’en sort vivant, il va devoir s'entraîner afin de devenir plus puissant. Une sensation familière vient de derrière lui, il la reconnaît facilement pour avoir à se mesurer à elle tous les jours depuis qu’il est tout petit. C’est la même impression que quand ses couteaux décident de venir le tuer, c’est donc par instant qu’il pare l’un des objets en métal qui se dirigé vers lui à cause de son effet d’aimant. Tch! Si maintenant il se fait attaquer par son propre pouvoir, il va plus pouvoir s’en sortir. Cependant, cela lui donne une idée. Il sait qu’il l’utilise souvent inconsciemment déjà mais peut-être va-t-il pouvoir utiliser les ondes qu’il peut percevoir comme moyen de le localiser ? Malheureusement, il n’est pas habitué à cette méthode et il ne sait pas si ça allait fonctionner mais il fallait qu’il essaie. Et ensuite, une fois qu’il aura fini ce combat, qu’il se refasse un entraînement là-dessus. Car si il y a bien une chose que lui a apprit cet affrontement c’est qu’il n’est pas encore suffisamment puissant pour protéger qui que ce soit.

Fermant inconsciemment les yeux, il met en place les métaux autour de leur terrain de combat, les morceaux de ferraille qui se sont collés à lui commencent légèrement à s'éloigner mais restent toujours près de lui. Le tout se met à vibrer, à se claquer les uns contre les autres alors qu’ils se rencontrent par accident.  Cyriacus grimaça alors qu’il se concentrait sur les différentes ondes qu’ils percevaient. C’était beaucoup, il obtient trop d'informations mais si peu en même temps, c’est assez flou. Il imagine qu’il n’y a rien d’anormal là-dedans, c’est réellement la première fois qu’il fait ce genre de truc. Peut-être est-ce la disposition des objets environnants qui est mal positionnée ?  Il repère finalement quelque chose qui semble non loin de lui, il donne alors un coup d’épée dans cette direction mais il ne touche rien. Est-ce qu’il s’est trompé ? Ou a-t-il des problèmes de perception des distances ? Un mal de tête apparaît, se faisait de plus en plus insistant, il allait devoir travailler cette nouvelle technique. Elle est bien trop difficile à tenir en état à l’heure actuelle. Pourtant, il n’a pas le choix s' il veut avoir une chance contre l’homme. Peut-être devrait-il ne pas se concentrer sur toutes les ondes à la fois mais plus sur certaines de chaque côté qui peuvent se trouver complémentaires ?

La voix de son ennemi lui parvient finalement fier et peut-être...hautain ? Il semble apprécier la position dans laquelle il a réussi à le mettre on dirait. L’inquisiteur ne peut alors s’empêcher d’avoir un sourire narquois face à la proposition de l’homme.

“Oooh?! Qu’est-ce qu’un vulgaire Néo comme moi pourrait apporter à un membre de l’Ordre ?”

Il avoue vraiment être curieux de la raison de cette proposition. Pense-t-il que le fait d’être aveugle allait l’empêcher de continuer le combat ? Même si en l’état actuel, il est clairement désavantagé et qu’il ne compte pas réutiliser les pouvoirs de son épée pour plutôt privilégier la nouvelle technique, il compte bien le mettre au tapis. Il serait pourtant plus simple de mettre fin à ce combat si il décide de le tuer. Ne dit-on pas qu’il est plus facile d’enlever la vie plutôt que la conserver ? Et puis, même s' il a l’air d’avoir des informations sur ce qu’il recherche, qui lui dit que ce n’est finalement pas qu’un simple bluff, une simple accroche afin de titiller son intérêt et le mener en bateau ? C’est une forte possibilité mais il ne peut pas non plus mettre de côté le fait qu’il ne lui ment pas du tout. Après tout, c’est sa véritable première piste depuis toutes ces années. La première fois, qu’il touche enfin si près du but. Bien qu’il ait l’objectif de rendre la vie à Azuola meilleure pour ses habitants en changeant drastiquement des choses au sein de l’Eglise Blanche ou même en dehors. Il n’oublie pas son autre objectif qui est de rendre justice à son frère. Est-ce vraiment bien de vouloir le venger ? Est-ce seulement ce que voudrait son ami ? De toute manière, il compte faire quelque chose contre l'Ordre à un moment donné donc ne serait-ce pas mieux d’y aller avec une autre raison ? Une qui lui tient encore plus à coeur que l’autre ? Néanmoins, l’homme semble dire que ce n’est pas de leur faute...mais de qui alors ? Pour quelle raison ? Il se mord la lèvre, peut-être n’aurait-il pas dû entendre ça. Il était tellement plus simple de détester une faction et de rejeter la faute sur eux. Il la déteste toujours bien entendu mais plus pour les mêmes raisons, peut-être plus de la même intensité. C’est pitoyable.

Sentant à nouveau un objet métallique de grande taille venir vers lui, il le contre avec un morceau de métal qui est près de son corps avant de finalement l’attraper correctement. Un tuyau semble-t-il ? Et bien, il n’est pas un expert de la maîtrise d’arme à chaque main mais il n’y a pas meilleur endroit qu’une bataille pour s’améliorer et surtout s’adapter. Peut-être allait-il devoir se perfectionner à cet art également. Si ce genre de chose arrive maintenant qui lui dit que ça n’allait pas lui arriver dans le futur ? Il n’allait cependant pas pouvoir lacher l’objet, stupide aimant à la con, il faut toujours que ça lui pourrise la vie même en plein milieu d’un combat et sa mère ne comprend pas pourquoi il complèxe la-dessus ? Vraiment ? Néanmoins, il va peut-être devoir remercier ses couteaux pour lui avoir appris à repérer ce genre de danger. Après tout, il a parfois l'impression que ses stupides outils de cuisine possèdent une âme déterminée à le tuer à la moindre occasion. Repérant une nouvelle fois quelque chose, ignorant son nez qui commence à saigner à cause de l’intensité de sa technique, il se dirige vers ce qu’il a l’impression d’être son ennemi avant d'enchaîner des coups d’épée et de tuyau. Toutefois, encore une fois, il eut l’impression de ne rien toucher. Est-ce qu’il esquive ? Non, la question la plus pertinente à poser est: est-ce que sa technique fonctionne ? Il est agacé. Il a réellement des lacunes qu’il va devoir combler s' il s'en sort vivant. Une nouvelle fois, il s’en à nouveau quelque chose derrière lui. Décidant de changer de plan, il envoie plusieurs métaux attaquer ce qu’il a repéré tout en assénant des coups d’épée. Il arrivera par l’avoir à un moment donné. Le problème, c’est qu’il ne s’est pas rendu compte qu’un pique se dirige droit vers lui attiré par son côté aimant.  
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyMer 18 Aoû - 9:24

C’était désormais le noir complet pour son adversaire.
Cela devrait calmer le combat, le rythme des événements. Peut-être même serait-ce la fin de ce duel qui avait été particulièrement intense, autant physiquement qu’émotionnellement pour celui qui avait disparu de la surface de la terre pendant ces longues années. Le brun posait son regard ambré sur son meilleur ami et un temps bien plus calme battait dans ses veines. L’autre semblait étonnamment l’être aussi, calme, c’était visible à son expression, à ses traits qui n’étaient pas crispés et sa position de combat qui n’avait pas chancelé, et pourtant il venait d’être plongé dans l’ombre sans préavis. Privé d’un de ses sens les plus importants pour un duel. S’en était presque troublant, avait-il l’habitude de ce genre de combats ? L’Eglise Blanche et sa famille auraient très bien pu le préparer à ça, comme à n’importe quelle contrainte au final. Mais là, Elix avait tout le loisir de détailler les traits de cet homme. De prendre le temps d’apprécier de constater que mis à part les blessures qu’il lui avait infligé, son ami d’enfance, l’être le plus cher à son cœur allait bien et n’avait pas tant changé. C’est toujours toi… Son muscle cardiaque ratait un battement à cette sensation familière de fourmillement dans les doigts et de vague de chaleur qui faisait se dresser le duvet présent sur sa nuque. Ce n’était pas le moment. Mais alors, vraiment pas. Il récupérait un souffle plus profond pour chasser cela et profitait de ce moment de latence où il permettait à l’autre de s’adapter sans venir l’attaquer de coups d’épée, pour faire apparaître un papillon violet. Il l’envoyait d’un signe de tête vers les combats en ville, ainsi il saurait s’il pouvait désormais s’éclipser. Il espérait juste que cela soit dans le rayon d’action de l’être ailé pour que celui-ci ne revienne pas bredouille. Et pourtant quand il y regardait à deux fois, le capuchonné en venait à se demander s’il n’aurait pas mieux fait de le laisser partir au front, si les combats n’auraient pas été moins dangereux. Mais il y avait beaucoup d’épées là-bas…

La suite des événements, le métis ne s’y était pas attendu. Une panique, ça, ça aurait été normal. Abdiquer aussi. Se rendre tout simplement, évidemment. Mais face à lui ce n’était pas n’importe qui, c’était une personne pleine de volonté qui ne lâchait son objectif pour rien au monde. Ça aurait pu le faire sourire s’il n’avait pas eu ce pressentiment de se trouver dans une très mauvaise posture. S’il n’avait pas non plus l’impression de jeter son ami dans le danger quand il le voyait esquiver l’objet attiré par son magnétisme. Qu’avait-il provoqué..? Tous les objets volants se mettaient à claquer les uns contre les autres sous l’initiative qu’il comprenait être celle de son ami. Le bruit commençait à faire bourdonner son crâne et il portait une main contre sa tempe en grimaçant sous l’aspect désagréable de ce qu’il se passait. Ça allait être fatiguant pour sa concentration et il n’était même pas sûr de comprendre pourquoi son « ennemi » faisait ça. Cherchait-il a lui faire peur ? A lui faire comprendre que même s’il était privé de sa vue, Elix restait un animal emprisonné de ces tubes de métal ? Le capuchonné se décalait un peu, foulant le sol de deux pas vers la gauche pour se soustraire à ces sons incessants mais rien n’y faisait, ils étaient tout autour et eux pièges. Sa langue se pressait contre son palais alors qu’il réalisait que toutes ces stimulations pourraient très bien faire sauter son illusion suite à un mal de crâne trop important.

Puis d’un coup il y avait une attaque. Un coup porté avec une violence et une intention claire d’atteindre sa cible. Un coup menaçant, mais à la fois terriblement loin de lui. Ses paupières papillonnaient sous l’incompréhension totale de cette épée qui venait de pourfendre l’air, allait-il l’attaquer à l’aveugle ? Ses lèvres se pinçaient pour ne pas laisser ce soupir amuser lui échapper. Parce que dans toute la tension qui s’était glissée dans chacune de ses cellules, une telle scène comique en plein combat n’était pas attendue. L’adulte se reconcentrait tout de même car il sentait que ce n’était pas le moment de laisser faillir sa vigilance. Il s’agissait peut-être d’une ruse pour lui faire croire que Cyriacus ne savait pas se débrouiller alors que si. Sa garde restait dressée, n’étant désormais plus en face de son homologue. Parler ne serait pas non plus une excellente idée, cela donnerait des indications sur sa position. Même si avec tous les bruits, il doutait que cela l’aide réellement.

- Tu sauras trouver, ne cherches pas à te faire passer pour plus bête que tu ne l’es.

Lui, n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pourrait demander en échange. Si. Que ce garçon têtu ne se mette plus dans de telles situations à l’avenir, qu’il fuit le danger, qu’il se cache derrière un bureau pour rester à l’abris quand une foutue épée était en jeu. Mais jamais l’autre ne ferait ça. Ce n’était pas dans son tempérament.
Une nouvelle attaque déchirait l’air, tournant son adversaire dos à lui. Quelque part il était soulagé que sa voix ne l’ai pas trahi, surtout quand il voyait ce nouveau type d’attaque. À deux mains donc ? Soit, il fallait qu’il se prépare à parer ce genre d’offensive. Ses phalanges se resserraient sur son arme unique, pensant avoir compris l’idée du noireaud sur cette méthode. Était-ce en rapport avec les ondes ? Il en était arrivé à un tel stade de maîtrise ? Non. Il s’en approchait, ce n’était pas encore une maitrise, ça, c’était le fait de voir une nuque au lieu d’un visage qui le lui prouvait.
Mais d’un coup c’était toute une armada de tuyaux et de tiges de métal qui fonçait sur lui. Surprit par l’ampleur de cette attaque bien qu’il n’ai pas lâché sa concentration un seul instant, il se protégeait de la plupart des menaces, se faisant ouvrir par endroits quand il déviait trop tard un projectile ou ne le voyait pas à temps, ses cuisses, une épaule, le côté extérieur d’un coude. Un morceau de métal venant de derrière lui avait ouvert sa joue au passage. Les pulsations de son muscle cardiaque devenaient anarchiques et son souffle irrégulier. Puis il le voyait. Cette menace dans le dos de son meilleur ami qui s’approchait dangereusement et lui faisait écarquiller les yeux. Non ! Sa concentration sur le danger se perdait, il y avait bien plus en jeu que son petit secret.

- Cyriacus attention !

À peine cette phrase s’échappait des ses lèvres avec une panique palpable, que le métis fondait sur son adversaire, attrapait son poignet pour l’attirer contre son torse avec force et les faisait tourner d’un geste sec sans attendre afin que lui se retrouve là où était son ennemi juste avant. L’illusion était tombée en même temps, son épée aussi avait rencontré le sol alors que ses bras s’étaient entourés autour de ce corps qu’il n’avait pas eu en contact depuis presque deux dizaines d’années. Il la sentait, la froideur du métal qui plongeait dans son omoplate droite. La douleur vive qui lui arrachait un grondement brutal. Le liquide à l’odeur de vie qui imprégnait ses tissus. Et pourtant. Tout ce qu’il sentait réellement là, à l’instant, c’était cette personne qu’il protégeait de son propre pouvoir. Cet être qui le cherchait depuis si longtemps alors qu’il n’était jamais parti très loin. Son souffle trahissait la douleur qui avait gagné toute la place dans son corps et ses muscles étaient pris de lourds tressautements. Et finalement sous les yeux de Cyriacus, il y avait un papillon qui passait avant de disparaître car l’illusion n’était plus.
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Cyriacus Oswald

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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyMer 18 Aoû - 12:52

C'est...vraiment toi?
L’entente de son nom le fige sur place l’espace d’une seconde. ••• Un instant, celle de trop, car enfin il repère la source du danger derrière lui.  Comment a-t-il pu passer à côté de ce détail pourtant si crucial ? Et bien il le sait bien entendu, il y a bien trop d’ondes autour de lui, trop d'informations à traiter. Chose bien trop difficile à l’heure actuelle mais suffisante pour l’instant présent. Pourtant, c’est aussi arrivé parce qu'il a lâché légèrement sa concentration quand enfin, il a repéré avec succès son ennemi. Une faute d'inattention ? De la précipitation ? Un effet de son mal de tête qui s'amplifie ? Ou de sa fatigue qui revient de plein fouet ? Non, il se sent bien, étrangement d’ailleurs, l’effet de l’adrénaline coulant dans ses veines, le stimulant suffisamment pour continuer le combat. Mais il n’eut pas le temps de s’attarder sur ce détail, le cri de l’homme le préoccupant bien plus. Une telle détresse, une telle panique dans la voix de son ennemi. Non pas parce qu’il est en train de l'acculer et qu’il demandait un temps mort, non, c’est une inquiétude à son encontre. Un affolement sincère qui lui est dédié et qui, s' il est sincère le rend confus. Pourquoi son adversaire se préoccupe-t-il de lui ? Ne serait-ce pas dans son intérêt de le laisser se faire blesser par son propre pouvoir ? Alors pourquoi semble-t-il si impliqué de le laisser en vie ? Est-ce un rapport avec le fait qu’il retient ses coups depuis le début ? Ça n'a absolument aucun sens. La seule possibilité est qu’il est reçu l’ordre de le capturer vivant. Est-ce que l’Ordre cherche à lui soutirer des informations classifiées en le retenant prisonnier ? Sans parler que sans lui, les sauvetages des rescapés seront plus difficiles donc il n’y aurait moins de ces humains qu’ils détestent tant. Néanmoins, même si c’est pour cette raison qu’il ne cherche pas à le tuer, ça n’explique pas la détresse venant de lui. Il n’y a aucun prétexte pour qu’il panique autant pour une vie qu’il va de toute manière se faire retirer par les siens.  Cet homme ne répond décidément à aucune logique, à aucune croyance à laquelle il peut se rattacher. Pas qu’il s’étonne que son vis à vis connaisse son nom, il doit être connu auprès de l’autre faction pour être à la fois un Néo mais aussi une Inquisiteur. Ce qui le perturbe tant c’est qu’il n’agit pas comme les autres membres de l’Ordre qu’il a pu rencontrer. Il ne blesse pas d’innocent, comme cet enfant, il ne cherche pas à le tuer comme n’importe quel autre aurait pu faire et surtout maintenant... Dire qu’il ne sait plus quoi en penser n’est pas un euphémisme. Son esprit se tourne encore et inconsciemment vers Elix.

Toujours privé de sa vue, il sent l’autre lui attraper le poignet avec un certain désespoir pour le protéger avec son propre corps. Oui, il y a réellement trop de similitudes entre cet homme et son précieux ami. Les papillons, son pouvoir, ce genre d’action. Comment ne peut-il pas se faire d’illusion ? Comment ne peut-il pas espérer ? Mais il sait qu’il ne faut pas. Son ami est mort après tout, il n’y a que pour cette raison que ce dernier n’est jamais venu le voir. Il veut croire que c’est pour ça que depuis tout ce temps, il se sent si seul. Il ne veut surtout pas supposer que son meilleur ami ait pu l’abandonner pour une quelconque raison. Il ne le supporterait pas. Il sent finalement des bras l’entourer, sans aucune hostilité, juste une envie de protection alors qu’il entendit l’épée de l’homme tombé à ses pieds. L’illusion sur ses yeux finit par disparaître et il lui fallut un moment pour se réhabituer à la lumière. Pourtant la première chose qu’il vit, c’est du rouge. Le sang de son ennemi qui gicle à l’impact de la tige contre son corps. Et lui est toujours là, dans l’étreinte protectrice de son adversaire, sans se sentir aucunement en danger. C’est invraisemblable. Complètement dangereux également. Il ne peut pas baisser sa garde à cause de son geste. Cyriacus lève légèrement la tête pour le regarder. Sa capuche est juste là, il l’enlève et tous ses doutes s'envoleront. Il pourra ainsi retrouver cette envie de se battre qui le quitte petit à petit.

“Je ne te comprends vraiment pas.”

Il lache sa propre épée pour qu’elle vienne flotter à côté de lui. Le tuyau dans son autre main toujours présente, ne voulant pas le quitter. Stupide aimant. Profitant de leur proximité, il lève une main tremblante vers la capuche de l’homme. Peur, appréhension, doute, il ne sait pas encore si c’est une bonne idée. Si il ne va pas regretter son geste. A quoi doit-il vraiment s’attendre ? Il ne sait même pas pourquoi il hésite autant. Ce n’est qu’un membre parmi un autre, il a juste des ressemblances avec son ami mais comme la plupart de la famille d’Elix fait partie de l’Ordre, il y a rien d’étonnant là-dedans après tout. Il déglutit malgré tout et baisse d’un coup la capuche, découvrant enfin le visage de l’homme, de son adversaire et des larmes commencèrent à ruisseler sur ses joues quand enfin il comprend qui il est.

“E...Elix ?”

Ce n’est pas une illusion n’est-ce pas ? Ce n’est pas quelqu’un de sa famille qui lui ressemble non plus ? Même s' il a beaucoup changé beaucoup trop, il ne peut que le reconnaître. Son teint est devenu plus mate, et...est-ce des cicatrices ? De la colère s’insinue en lui alors que ses larmes refusent de s’arrêter. Qui ? Qui a osé faire du mal à son ami ? Il pose sa main libre toujours tremblante sur la joue de l’homme, se mordant les lèvres pour empêcher un sanglot de sortir. C’est vraiment lui n’est-pas ? Il est bien vivant. L’inquisiteur regarde le visage de celui qui a tant changé, pour être sûr que ce ne soit pas une illusion, un mirage créé de toute pièce par son ennemi. Cependant, il veut y croire, il veut espérer. Les morceaux de métal tombent à terre dans un bruit sourd qui le ramène à la vérité de ce qui venait de se produire. Une nausée le prit en comprenant ce qu’il avait failli faire à son propre ami. Il a failli le tuer. Il l’a blessé, tout ce sang... c’est de sa faute. Ses mains tremblent encore plus, le tuyau décide enfin de le lâcher. Il agrippe donc de son autre main le dos d’Elix avant de le supplier en larme.

“Mais qu’est-ce que j’ai fait ?...Elix...pardonne-moi...pardonne moi…”

Il se sent pathétique. S’accrochant à lui par peur qu’il disparaisse à nouveau. Il a fait du mal à son frère de cœur, à son ami le plus cher, celui qu’il recherche désespérément depuis des années et des années. Il se dégoûte. Il comprendrait que ce dernier veut à nouveau disparaître de sa vie. Il ne pourrait pas l’empêcher.  Les métaux s'envolent à nouveau dans les airs en résonance à ses émotions. Regret, de l’avoir blessé. Dégoût, de l’avoir presque tué. Soulagement, de le savoir vivant. Bonheur, de l’avoir dans ses bras. Inquiétude, qu’il disparaissent à nouveau. Trop d'émotions qui le submerge et qu’il ne sait pas comment canaliser. Il reste donc contre lui, voulant des réponses mais n’osant pas, pas après ce qu’il a failli lui faire...Puis un autre détail lui vient en tête, Elix fait partie de l’Ordre. Son Elix, son ami, celui qui lui a demandé de fuir leur faction respective avant même d’être forcé à les rejoindre. Cette même personne...se retrouve être désormais son ennemi...pourquoi ? Il ne veut pas...Il ne veut pas être obligé de  se battre à nouveau avec lui. Il préfère encore mourir...Alors qu’importe la raison pour laquelle Elix se trouve ici, il se laisserait faire car il le mérite pour tout le mal qu’il lui a causé.
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyJeu 19 Aoû - 11:11

« Je ne te comprends vraiment pas... »

Bien. Reste à ne pas comprendre. Ce n’est pas si grave… C’est peut-être même mieux comme ça, pour nous deux…
Qu’il pensait alors que sa prise ne se desserrait pas du corps de son meilleur ami. Sa gorge était nouée par la douleur qui tiraillait son os fendu et déchirait ses chaires ainsi que ses muscles, la barre de métal n’ayant pas bougé d’un iota. Ses paupières abaissées le laissaient à son tour aveugle, lui tentait de se concentrer sur la souffrance qui faisait vibrer son être pour ne pas geindre à chaque expiration ou s’écrouler sur le sol telle une poupée de chiffon. Bouger le moins possible. Faire en sorte que les dégâts que provoquerait cette arme plongée en lui soient moindres. La respiration lourde et haletante, il sentait le sang cogner contre ses tempes alors que celui de son épaule se déversait lentement, retenu un minimum par l’objet de ses malheur. Elix devait appeler quelqu’un de L’Etoile Rouge ou au moins un médecin, il le savait, il fallait qu’on lui vienne en aide, parce que la suite allait s’avérer compliquée pour lui. Sauf qu’en l’état actuel des choses, il ne pouvait tout simplement pas le faire.

Cette prise qui se faisait sur sa capuche, le métis la sentait bien. Non. Sa gorge se serrait mais plus que de douleur, de craintes et d’appréhension. Il ne faut pas. Aucun de ses muscles ne bougeait. S’il te plaît. Sa voix restait éteinte dans sa gorge alors que le tissu se retrouvait retiré de son visage en parti dissimulé depuis si longtemps. Lui le gardait abaissé mais il sentait bien ce regard qui se plantait sur sa face. Sur ce visage avec une joue qui s’était couverte de sang suite à une attaque qui l’avait ouverte sur cinq centimètres. Sur ce visage trahissant un passé bien trop lourd à porter et chargé de mauvais souvenirs.
Je suis désolé.
Que l’homme adulte souhaitait prononcer, mais son prénom était dit avant même que ses cordes vocales ne s’éveillent, avec bien plus de douleur qu’il n’aurait pu l’imaginer. Ses bras se serraient un peu plus par instinct sur celui à la peau pâle, aussi protecteur que dans leur enfance. Cette voix lui déchirait le cœur. Lui qui s’était promis être le seul qui ne ferait jamais de mal à ce garçon…

La chute bruyante du métal lui faisait finalement ouvrir les yeux pour dévoiler ses iris étincelantes, les plongeant sur son homologue et leur offrant ainsi leur véritable première œillade. Un battement de cœur de raté. Sourd à l’environnement extérieur. Il n’y avait plus que lui qui comptait, il n’y avait toujours eu que lui qui comptait. L’une des mains du métis commençait à caresser lentement ce dos, dans un geste qui se voulait rassurant alors que sa tête se penchait vers la paume qui était en contact avec sa joue. Non, le voir aussi mal ce n’était pas ce qu’il voulait, bien au contraire, tout ce qu’il désirait lui, c’était de voir Cyriacus heureux, souriant et satisfait de sa vie. C’était aussi pour ça qu’il ne devait plus en faire parti, que son épingle s’était retirée du jeu. Il sentait que ces billes ambrées commençait à picoter légèrement, non, il ne devait pas craquer.

- Ne t’excuse pas, ça va aller, je ne t’en veux pas.

Dans sa voix, il n’y avait plus tout ce qu’il y avait glissé pour se coller à un rôle qui ne lui plaisait pas. C’était juste lui. Avec une pointe de souffrance tout de même. Ses lèvres s’étiraient lentement pour dévoiler ses dents blanches, un sourire calme malgré ses traits crispés.
Il avait cherché le combat, tout était de sa faute à lui, Cyriacus n’était coupable de rien d’autre que d’être tombé dans la fourberie du blessé. Le mouvement autour de lui attirait son attention et ça se tendait dans sa nuque. Actuellement, il n’aurait aucun moyen de se protéger s’ils devaient fondre sur eux. Ça serait une fin assurée.

- Cyriacus, calme toi, s’il te plaît… Respire.

Les deux hommes devaient s’éloigner. Partir quelque part où il n’y avait plus toutes ces sources de danger. Lui pourrait se convaincre d’une illusion qu’il n’avait pas si mal, que ce corps étranger n’était même pas présent en lui… Son esprit divaguait dans tous les sens alors que le sol se tâchait un peu plus de pourpre. Au final, la douleur il y était habitué, en un sens. Des bruits de pas nombreux semblaient s’approcher d’eux à un rythme soutenu. C’était précipité. Ça venait dans leur direction. Est-ce que les combats en ville étaient finit ? Ou bien c’était les secours pour son ami ?

- Oswald est dans le parc dépêchez-vous il faut l’aider !

Ça se contractait dans ses muscles. Il fallait que ces mots douloureux sortent de ces lèvres. Qu’il agisse pour ne pas se faire prendre.

- Je ne peux pas rester...

C’était la seule réalité du moment. Dans cet état, il devait juste fuir et disparaître une nouvelle fois dans l’ombre, abandonnant lâchement l’endroit où il avait combattu son meilleur ami à s’en blesser sûrement gravement. Il se concentrait déjà pour faire disparaître sa douleur de sa perception, un papillon se mettant à tournoyer autour d’eux.
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Cyriacus Oswald

Cyriacus Oswald

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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptyJeu 19 Aoû - 18:00

Fuis!
Cyriacus cherche en vain à se calmer. ••• Il ne doit pas pleurer, pas dans un moment pareil. Enfin, il a enfin retrouvé cette personne qui lui est si chère, après tout ce temps, il ne doit pas se mettre dans un piteux état mais plutôt l’engueuler. Lui demander où il est depuis toutes ces années, l'interroger sur la raison de sa disparition, lui dire qu’il est désolé si il a fait quelque chose de mal qui l’a repoussé, il veut savoir qui est l’enfoiré qui lui a donné ces blessures, lui demander pourquoi il a tant changé, il veut...il veut juste être avec lui à nouveau. Alors, comme il ne peut pas lui dire tout ça, il profite juste de son attention. Malgré toutes ses années, son ami est resté le même, cherchant toujours à le consoler quand il faiblissait, le prenant dans ses bras quand il en a le besoin. Il est faible finalement. Il l’a toujours été. Il s’est trop reposé sur lui et même après toutes ses années, il le fait encore une fois.  Il est égoïste, si lui est dans cet état quand est-il d’Elix ? Est-ce que seulement il est heureux de le revoir ? Il s’est éloigné de lui après tout. Il est peut-être juste une gêne pour lui. Est-ce qu’il l’a toujours été ? L’inquisiteur cherche alors à calmer sa respiration sous les conseils de son ami, essuyant ses yeux, profitant de l’étreinte de l’autre homme qui se resserre de plus en plus. Il n’a pas l’impression qu’il le déteste alors il ne comprend pas. Pourquoi avoir disparu de sa vie du jour au lendemain ? Pourquoi n’être jamais venu dans ce parc où il a tant attendu ? Mérite-t-il seulement des réponses ? Comment ne peut-il pas lui en vouloir ? Il a failli le tuer...Il a failli faire du mal à son ami… Non, même encore maintenant, il est dans un si piteux état, s' il reste ainsi il peut en mourir. Se reprenant finalement face à la gravité de la santé de l’autre, il s’éloigne légèrement pour ne pas aggraver les choses. Occultant totalement qu’il a également des blessures, même s' il s’en souvenait, il se dira qu'elles sont moins importantes que celle de son ami.

“Je ne peux pas t’enlever la tige tout de suite. Ca risque d’empirer les choses.”

A sa plus grande honte, il ne connaît que très peu le moyen de soigner les autres. On lui a toujours appris à se battre, on l’a formé pour tuer et éliminer toutes menaces quels qu'ils soient. Même quand il sauve certains rescapés des carcasses de métal, il laisse toujours certains de ses soldats qui ont les connaissances appropriés faire le travail. Alors que doit-il faire ? Il doit l’emmener chez un médecin immédiatement bien sûr mais qui ? Il ne peut pas juste l’emmener à l’hôpital alors qu’Elix est supposé mort. D’un côté, vu comment il a changé, peu de personnes peuvent le reconnaître mais peut-il vraiment prendre le risque de l’exposé ainsi ? Surtout si lui l’accompagne, l’Eglise va se poser des questions et son ami pourrait avoir des problèmes. Les autres médecins qu’il connaît sont tous affiliés à sa faction, le seul qu’il a en tête...il n’en a pas vraiment envie… Il y a trop de rumeurs étranges sur lui pour qu’ils puissent lui faire confiance. Le mieux encore est qu’il le ramène chez lui et qu’il appelle sa mère. Elle, elle saurait quoi faire. Alors qu’il allait lui proposer, il entendit des bruits de pas. Merde. Comment a-t-il pu oublier ce détail ? Bien sûr que le soldat allait faire son boulot correctement. L’un des hommes presse le pas des autres pour lui venir en aide. Pense-t-il vraiment qu’il est si faible que ça ? Il est même fort à parier qu’ils l’auraient gênés plutôt qu’autre chose mais il ne peut pas leur en vouloir non plus, ça part d’un bon sentiment malgré tout. Respirant d’un coup, il reprend un visage froid et sans émotion puis il le sert à nouveau dans ses bras avant de lui chuchoter.

“Va...Je vais te faire gagner du temps…”

Il se détache finalement de lui à contrecœur avant de lui faire un petit sourire triste. Il ne veut pas le laisser partir. Qui dit qu’il reviendrait le voir ? Il a disparu une fois, il peut le faire à nouveau et il ne saura pas s' il a été soigné ou non. A-t-il seulement quelqu’un qui peut prendre soin de lui ? Il est inquiet mais il doit lui faire confiance. Il a réussi à se faire passer pour mort sans que quiconque le remarque, il n’a pas pu le faire seul n’est-ce pas ? Il n’a pas le temps de réfléchir davantage, les autres avancent à grand pas. Il finit par se diriger vers le bruit des soldats amenant une tige et son arme avec lui. Il faut qu’il donne une bonne raison pour l’avoir laisser fuir l’ennemi. Il ne peut pas dire qu’il l’a tué, aucune gardienne n’a été vue ici après tout. Ne se retournant pas car il sait pertinemment qu’il n’arriverait pas à le lacher sinon. Il finit par murmurer une phrase.

"Reste en vie s’il te plait…”

Et reviens à moi...mais il n’ose pas l’ajouter car est-ce vraiment ce que l’autre veut ? De toute manière, il ne sait même pas si l’autre l’a entendu. Respirant un grand coup, il se blesse intentionnellement à la jambe. Ce n’est pas une blessure si grave mais suffisamment pour l’empêcher de courir après un ennemi. Il se dirige avec difficulté vers les soldats pour les stopper. D’un visage neutre comme on le connaît si bien, il leur demande de faire un rapport, ignorant l’inquiétude des soldats sur ses blessures. Les combats dans les bidonvilles ont été arrêtés par son père. Il s’empêche de soupirer de soulagement, à moins que ce soit de frustration  ? Connaissant son père, il n’y est pas allé de main morte. Il se retourne pour voir l’état du parc et se dit que lui non plus n’est pas forcément mieux. De quoi le faire grincer les dents face à cette comparaison. Il ordonne finalement de sécuriser le parc afin d’empêcher quiconque d’y entrer avant qu’il soit remis en état. Il envoie un autre faire un rapport auprès de l’Eglise. Ennemi inconnu qui a fui quand il s’est retrouvé acculé. Il connaît le lieu de résidence d’un Inquisiteur, l’Ordre connaît sûrement ceux des autres. Rien de plus, il s’éloigne alors du lieu pour aller vers sa maison, laissant un autre soldat la responsabilité des lieux. Espérant surtout que son ami ait réussi à fuir sans encombre.

Bien qu’il soit heureux de le savoir en vie, une chose lui trotte dans la tête. Pourquoi a-t-il rejoint l’Ordre ? Lui qui détestait tant leur manière de penser ? Que s’est-il bien passé il y a dix-huit ans ? Les larmes menacent à nouveau de couler alors qu’il s’approche avec difficulté, de plus en plus de chez lui. L’adrénaline disparaît peu à peu, amenant avec elle les douleurs de ses blessures. Il s’inquiétait pour Helga, même si c’est Elix la personne qu’il a vu, donnant une raison logique au fait qu’il connaisse l’endroit où il habite. S' il reste un membre de l’Ordre, il ne sait ce que ces derniers ont pu faire à la demoiselle. C’est avec une main tremblante, mort d’inquiétude, pleurant à nouveau son ami qu’il pose sa main sur la porte de sa maison...
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MessageSujet: Re: Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021   Une triste retrouvaille ft. Elix Cente | 12.08.2021 EmptySam 21 Aoû - 10:10

Tout ce sang. Toute cette hémoglobine qui tâchait le sol et leurs vêtements. Elix ne savait plus quelle quantité était perdue par les deux adversaires. Trop, très certainement. Tous deux devaient avoir recourt à des soins et ce, le plus vite possible. Voilà la conclusion logique à laquelle il arrivait, mais l’absence de ce contact depuis si longtemps le rendait totalement irrationnel, quitte à se mettre un peu plus en danger. Était-ce si grave d’attendre encore un peu ? De faire durer ce moment et de l’étirer autant que possible pour qu’il ne s’arrête jamais ? La gorge marquée par les blessures sentait une boule couler pour plonger telle une brique dans son estomac, lourde de remords et de culpabilité. Non. Ce n’était pas raisonnable, même si ce besoin égoïste de ne pas le lâcher hurlait dans ses encéphales, il ne fallait pas y céder… Sa nuque se secouait lentement alors qu’il sentait l’autre commencer à se détacher de son étreinte, lui bougeant au moins possible pour ne pas geindre.

- Je sais, ne t’en fais pas pour ça.

Pour la blessure.
Le métis était tout simplement incapable de s’empêcher de rassurer son homologue, c’était plus qu’un instinct, mais un besoin. Déjà tout petit, il lui promettait que tout se passerait bien même quand il n’avait aucune idée de comment résoudre une situation, mais les adultes ils savaient faire eux, alors il les emmenait en rejoindre un en essayant de ne pas céder à la panique, en faisant des blagues pour distraire le petit brun et lui arracher quelques rires malgré ses larmes sur ses joues. Il aimerait bien en avoir un aujourd’hui, un adulte, qui vienne leur prendre la main pour soigner leurs égratignures sous des mots rassurants. Mais ils n’étaient plus à l’époque des bobos sur les genoux suite à une course pour savoir qui courrait le plus vite.
Dès que l’arme serait retirée, il faudrait qu’il reçoive immédiatement des soins au risque de se vider un peu plus de ce liquide vital jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une goutte dans ses veines. Mauvaise idée. Encore plus maintenant qu’un contact avait eu lieu avec cet être tant attendu. Il ne pouvait décemment plus mourrir. Qui plus est, Reika ne le lui pardonnerait jamais d’avoir perdu la vie ainsi.

L’étreinte qui se serrait sur l’ancien capuchonné lui faisait resserrer la sienne en écho alors qu’il mordait l’intérieur tendre de sa joue de ses molaires. C’était la fin… Après autant d’années d’absence et de silence, ils n’avaient eu le droit qu’à quelques minutes, qu’à une maigre poignée de secondes qui leur avait permis de voir quel type d’adulte était devenu l’autre. Ou du moins, quel combattant car ce n’était pas vraiment au nom d’une quelconque faction qu’ils avaient combattu aujourd’hui.

- Merci, Cyriacus…

Pour tout.
La chaleur quittait ses bras et le sourire triste lui fendait le cœur. Qu’est-ce qu’il n’aimait pas cette émotion qui teintait ce visage… Ce n’était pas un adieu, bien que la scène soit digne d’un film d’horreur, mais un au revoir, qui se déroulait juste ici. Son illusion pour faire disparaître la douleur mise en place, le dos du métis se redressait, la souffrance ayant fuit ses muscles mais l’objet était bel et bien toujours présent.
Tu me manques.
Étaient les mots qui voulaient s’échapper de ses lèvres, mais au lieu de ça, il n’y avait que le silence d’un souffle qui entamait le chemin retour. Un temps de latence au son qui trahissait une douleur. Non, Elix ne voulait pas voir ce que venait de s’infliger son meilleur ami pour lui servir d’alibis, la culpabilité était déjà bien assez grande de toutes ces souffrances qu’il lui avait infligé. Ses perles blanches se serraient les unes contre les autres dans un claquement de mâchoire.

- C’est pas finit. Je te le promet.

Parce qu’il reviendrait. Il n’y avait aucune chance pour que cette rencontre soit leur première et dernière. Il ne l’accepterait jamais et au fond, il savait que Cyriacus non plus, ne le permettrait pas.

Les pas de l’adulte foulaient le sol à un rythme soutenu, l’entraînant dans la direction où il était attendu avec une grande difficulté. Son souffle se faisait plus difficile et finalement ses genoux cédaient sous le poids de la douleur, tirant une lourde plainte de ses cordes vocales. Quel con. Son corps se faisait prendre de spasmes et ses papillons disparaissaient des airs tous en même temps. Laissant plus bas en ville, un enfant triste d’avoir perdu son partenaire de jeu, et plus haut, un adulte qui préférait ressentir chaque sensation qui déchirait sa chaire plutôt que de penser à ce qu’il avait infligé à son ami d’enfance.

T’es lâche, Elix.
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