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 Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]

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Hukare G. Snow

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MessageSujet: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyJeu 15 Juin - 1:33




Les plumes ebouriffées et les poils mouillés

PV Dimma Dökkhönd


Je m’étais ainsi réveillé dans ce Nouveau Monde, vivant… La voix de ma défunte sœur toujours en tête, tout cela c’était passé la veille. Je me demande encore si c’est elle qui m’avait mené ici, m’avait ouvert le chemin, ou bien s’il ne s’agissait là que d’une simple hallucination. Je n’avais pas trainé, tout récupérer, j’avais fui, n’est ce pas au fond, ce que j’ai fait toute ma vie. Fuir, continuellement fuir, au point de me fuir moi-même à un moment donné ? Je ne savais rien de ce qui semblait me chercher, cet environnement était si étrange, autant de créature que d’humain, mon cœur se refusait encore à le croire. D’abord la plage, puis les bidonvilles ou ce qui y ressemblait en tout cas. J’avais eu l’impression d’un retour vers le passé, mais je ne voyais pas notre histoire si idyllique, bien au contraire. Avait-on seulement été en paix un jour ? Alors comme un réflexe inné, un destin tracé, j’ai repris rapidement mes vieilles habitudes… Cacher sa crainte au fond de son estomac, éteindre la fureur de son cœur, prendre la haine que comme un simple arrière-gout pimenté, un plat relevé. Des ailes que je n’avais pas besoin de cacher ni ne le pouvait de toute façon, sans excuse a donné. Qu’est-ce que cela avait donné auparavant ? Caressant le bracelet métallique a mon poignet, gage de se dissimuler, je repensai au regard moqueur, aux mots de serpents, des reptiles bien humains, bien plus venimeux que le plus vicieux des cobras… Aux coups, aux aiguilles sous ma peau, a cette douleur qui ne voulait jamais finir… Qu’est-ce que vivre sans douleur ? Alors je remets un coup sur la capuche de ma veste noir et rouge fermée, dissimulant un peu plus mon visage, doux visage a la peau pale, presque blanche, a ces cernes sous les yeux, a ce petit nez ou encore ses lèvres noires. Mon regard passe d’un individu à l’autre, a ces créatures volantes dans le ciel, tortionnaire terrifiant, si je les fréquentais, allait-elle me trancher les ailes ? Cela semble parfaitement normal aux gens d’ici et personne ne regarde plus que ça l’inquiétude que je peine à cacher au fond de mes yeux, vairon que le fond noir met en valeur. Je presse le pas sous la pression, ma queue battant dans mon pantalon, grosse bosse suspecte au niveau du plumeau au bout… Je vole une pomme trainant sur un établi, j’entends qu’on m’interpelle, je ne me retourne pas et court, me sentant obligé de faire un doigt d’honneur au passage, insulte lancer dans un hasard et une panique totale. Je pourrais m’envoler, mais je m’abstiens, il est bien plus discret de se mêler à une foule malodorante que devenir une cible facile en l’air. Je dévore ma pomme seulement quand je trouve une ruelle calme sans personne. Une mioche s’avance, je lui dis poliment de dégager puis la traite poliment d’écervelée. Vous pouvez enlever poliment et le remplacer par méchamment… Ouais en fait, même si j’avais vraiment été gentil, cela n’aurait pas été très crédible, j’aurais sans doute été plus craignos en me forçant. Et puis, même un gosse peut vous attaquer, il ne faut pas relâcher sa vigilance…. Peut-être que la seule chose que j’ose, c’est de demander à un vioc quand on est au moins, j’obtiens l’info seulement après l’avoir secoué un peu (beaucoup) et qu’il m’est traité de fou ou de dégénéré, peut être les deux… 1er juin 2023… J’avais fait bien un bon dans le temps, même si petit, mais pas dans le sens que je pensais. Je crus entendre aussi que je puais, je rendis bien sûr la politesse de ces chuchotements en traitant les passants de sale bouseux. Oui, je n’avais rien d’autre sur le moment, j’étais fatigué, je courrais dès que je voyais des gens me chercher, il me semblait, bien que de loin…

Comme si mon souffle n’était plus régi que par cette simple traque inversée, une existence effacée, un avenir plus qu’incertain. Je taisais mon besoin de retrouver ma vraie forme malgré le tiraillement des muscles… Je finis par trouver la sortie de cette ville, de ce quartier, allant dans ce qui ressemblait à des montagnes dans lequel je me perdis comme un con. Je finis par me désaper, enlever mon bracelet, reprendre ma vraie forme, regardant partout sans cesse, craignant des regards indiscrets, je ne m’envolai pas, guettant l’obscurité arrivant, qui arrangeait bien mes yeux… Mais je vis bientôt des créatures qui n’avaient pas l’air très sympas, bien que gracieuses, ce n’était pas des loups… Mais je me dis que resté ainsi le reste de la nuit ferait de moi bien plus une cible que cela m’offrirait de protection. Je sentis une goutte, regardant le ciel, un orage éclata. La nuit promettait d’être longue… Je pris la décision de reprendre ma forme humanoïde au vu de la nuit bien avancée, me rhabillant sous la pluie violente. Je me trouvai un renfoncement dans de la roche qui ne me mettait qu’à moitié à l’abri ceci dit…. J’avais surtout ma sacoche derrière moi, ma gameboy et mon portable dedans, qui marchait encore d’ailleurs miraculeusement. Mais je ne voulais pas risquer encore plus la chance… Je ne dormis pas, de toute façon, même si j’essayais, ce n’aurait pas été très efficace sous cette forme. La pluie s’arrêta uniquement quand le soleil était bien levé, j’avais le regard vide, essayant de comprendre…. La faim me tiraillait déjà, mais j’avais appris à l’ignorer il y a bien longtemps. Je devrais sans doute retourner à ce qui ressemblait à un village, mais ensuite ? J’étais sur les nerfs, fatigué, étant prêt à envoyer chier n’importe quoi, ne sachant quoi faire, quelle décision prendre. Pour résumer ; j’étais comme un con perdu en montagne inconnu…. N’osant même pas s’envoler, assis, mouillé, les jambes ramenées contre lui. Ouais en fait, j’étais comme un con tout court au final quoi, ce 2 juin.




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Dimma Dökkhönd

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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMer 21 Juin - 10:11

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Les plumes ébouriffées et les poils mouillés
Assis sur l’angle d’une caisse, Evander Truman attendait patiemment que le patron d’Avellinum ressorte de l’arrière-boutique avec la marchandise qu’il lui avait promise.

Pour une fois qu’il l’avait en stock, Evander aurait été insensé de ne pas le dépouiller dans l’instant.

Certaines personnes avaient besoin d’une substance adéquate pour fonctionner correctement dans la vie de tous les jours, et Evander était de ceux-là.

Enfin, Evander… Dimma Dökkhönd était de ceux-là, mais Dimma Dökkhönd n’allait pas se montrer en lieu et place de son alter-ego civil quand c’était ce dernier que l’on convoquait à un rendez-vous.

Cela aurait été une grave preuve d’incivilité, et la courtoisie était en cette époque une denrée trop rare pour la négliger.

Fort à propos, le patron d’Avellinum reparut peu avant que le délai d’attente ne devienne une marque de grossièreté, ce dont Evander lui fut reconnaissant.

— Et voilà.

L’homme lui tendit un baluchon qui, quoique boursouflé et distendu comme la panse d’un fauve bien repu, ne paraissait pas autrement plus lourd qu’un sac de billes. En le saisissant, Evander fut même pris de court par sa légèreté, et manqua s’étaler de tout son long.

— ‘Tention, M. Truman ! le morigéna l’autre. C’est pas facile à trouver, comme marchandise ! C’est pas tous les quatre matins qu’un navire s’abîme avec pareille cargaison.

Evander hocha fébrilement la tête. Il entrouvrit le sac, jeta un œil à son contenu, et le referma aussitôt, l’empoignant avec fermeté entre ses cinq doigts crispés.

D’un geste bienveillant, le patron d’Avellinum le raccompagna à la sortie.

Il faisait chaud hors de la boutique.

Il faisait aussi chaud dans la boutique, mais là-dehors, dans la rue, l’atmosphère devenait étouffante. Des nuages noirs et tumultueux au loin menaçaient de crever d’ici la nuit. À l’origine, Dimma était insensible à ce genre de phénomène météorologique, car en dépit de ce pouvoir, il était sensible comme tout le monde à l’effet… d’aucuns diraient “déplaisant” de la foudre. Cependant, à présent… il était plus confiant. Son pouvoir s’était éveillé de manière inattendue.

Mais c’était le cas de Dimma seulement, pas d’Evander Truman.

Evander Truman, comme tout un chacun, dédaignait se trouver sous la pluie battante, exécrait pas les gargouillements que le tonnerre faisait remonter dans ses viscères, et redoutait le prochain endroit où s’abattrait la toute puissance foudre céleste.

Rien qu’à cette pensée, les poils de sa nuque se hérissèrent.

À l’extérieur de la boutique, un jeune garçon tenait un étal de fruits et légumes et haranguaient les passants. Ce n’étaient pas des fruits et légumes ordinaires, bien sûr. Qui achèterait des fruits et légumes ordinaires à Azuola ? Non, non, ceux-là guérissaient les troubles de l’érection, ramenaient l’amour enfui, ressuscitaient les morts (Evander était moins convaincu des effets de celui-ci…) ou encore bannissaient à jamais la belle-mère acariâtre (ce qui était encore plus irréaliste que ressusciter les morts, soit dit en passant).

Le patron d’Avellinum pressa l’épaule d’Evander d’une étreinte bonhomme et lui offrit une poignée de main sympathique et virile pour prendre congé après une transaction rondement menée… et ce fut alors qu’il le vit.

L’ouragan.

Dimma, pas Evander, l’aperçut du coin de l’œil, et la bousculade se déroula presque au ralenti. Son cœur s’emballa quand il distingua l’envergue de cette paire d’ailes angéliques… et le tout petit truc rabougri tout sombre qui pendouillait entre leur majesté. Par réflexe, Dimma s’était préparé à l’impact, car qui disait ailes disait…

Disait rien du tout.

Qui disait ailes noires disait inconvénient.

Des ailes blanches…

Bizarrement, c’était encore de l’inédit, pour lui, comme un cycliste avec une tenue réfléchissante.

Le petit bidule rabougri s’empara à la volée d’une jolie pomme (réussite en amour garantie sous vingt-quatre heures), et le bout de l’une de ses ailes souffleta Evander en travers du visage. Il sentit la rémige apposer une marque rouge et chaude au milieu de sa joue, et le coup le fit chuter sur les fesses.

Déjà le patron d’Avellinum incendiait le vil voleur à l’étalage qui s’enfuyait à travers la foule.

Evander, encore par terre, éberlué, vit tournoyer avec mollesse la plume responsable de la gifle. Il la saisit entre le pouce et l’index, la rapprocha de son regard hébété… et Dimma reprit soudain les commandes.

— Gardez-le-moi.

Il fourra le baluchon entre les mains du patron d’Avellinum, se releva, et s’en prendre le temps de s’épousseter, s’élança à la poursuite du petit machinchose ratatiné qui l’avait flagellé.

Il était plus grand (miraculeusement), mais aussi clairement plus avantagé car sa cible s’alourdissait de deux ailes colossales et d’une foule dense. Dimma put aisément raccourcir la distance.

Des ailes, c’était tout ce qu’il avait en vue.

Des ailes.

Des ailes.

Des ailes.

Des ailes.

Des ailes.

Des ailes.

Des dizaines de souvenirs brisés se déversaient en un torrent rugissant dans son cerveau. Sélène. Candice.

Lui…

Mais ces ailes-ci étaient blanches.

Pas noires.

Blanches. Pas noires. Blanches.

Blanches.

Constatant que l’autre ralentissait le rythme, Dimma en fit tout autant. Au bout du compte la foule se dispersait et s’éparpillait, et il jugea préférable de ne pas dévoiler sa présence dans l’immédiat. Son cœur battait à tout rompre. La sueur de l’effort et de l’atmosphère étouffante collait ses vêtements de ville à sa peau telle une fine pellicule squameuse et visqueuse.

Le petit truc biscornu s’engouffra dans une ruelle.

Zut.

C’était mal engagé.

Si Dimma se montrait, l’autre devinerait immédiatement qu’il le suivait.

Mais pourquoi le suivait-il, en vérité ? Qu’est-ce qui l’avait attiré à cet inconnu tel un aimant ?

Dimma demeura en retrait. Impossible de déterminer si sa cible venait de lui échapper, néanmoins cela semblait une réelle probabilité.

Puis une enfant sortit subitement de la ruelle, l’air passablement contrariée. Une miséreuse. Quand elle fut à sa portée, Dimma l’interpella et, contre une pièce, obtint d’elle les renseignements qu’il désirait.

Le cornichon ailé se repaissait de son larcin dans cette ruelle et ne semblait que peu se soucier des normes sociétales. Il en ressortit un peu plus tard, et Dimma put reprendre sa traque, quoique de plus loin que précédemment. En définitive, il finit par sortir de la cité et prit la direction… des montagnes.

Dimma n’alla pas plus loin.

Les mains dans le dos, il observa son tout nouvel ami rachitique s’éloigner de lui, disparaître, s’évanouir, alors que les lourds et menaçants nuages noirs avaient presque complètement dévoré le ciel, à présent.

C’était logique.

Quelque chose avec des ailes aussi grandes ne pouvait librement les déployer dans la forêt. Et s’il était aussi antisocial que ce que Dimma avait eu le loisir de constater, alors personne ne viendrait le déranger dans les montagnes, là où se terraient les Razorans et l’Ordre de Sainte Émeline. Entre paria et vagabond, il n’y avait qu’un pas.

S’il voulait ne pas perdre définitivement sa trace, alors il devait se hâter.

L’orage battait son plein quand Dimma reparut au même endroit, vêtu de façon plus adéquate.

Les lames d’eau s’abattaient sur son uniforme comme autant de poignards, et s’il ne ressentait pas leur morsure glacée, il percevait tout le monde leur impact lorsqu’elles explosaient à son contact.

Cela n’était pas important.

Car la tempête qui faisait rage maintenant lui conférait une puissance décuplée. Le champ électrique qui l’entourait frémissait, frétillait, vivait, et l’emplissait de force.

Il inspira, et l’air chargé chatouilla ses narines. Ainsi galvanisé, il se dirigea alors d’un pas confiant vers la montagne.

L’ascension initiale ne fut pas bien difficile, pour avoir parcouru cette route au moins trois fois à présent, il connaissait à peu près par cœur l’emplacement de la moindre crevasse, du moindre détour, du moindre piège naturel.

Toutefois, la partie se corsa sensiblement quand la résonance du champ électrique lui indiqua que sa cible s’était réfugiée davantage en hauteur. Évidemment, un machin avec des ailes n’allait pas choisir de rester au sol.

Bien entendu.

Bien sûr.

Stupide machin avec des ailes qui ne choisissait pas de rester au sol comme tous les autres stupides machins sans ailes.

L’escalade s’avérerait compliquée. La pluie qui ne cessait de tomber rendait la pierre glissante et coupante, et s’il y avait bien quelque chose que Dimma n’appréciait pas (entre dix mille autres choses), c’était l’alpinisme. Alors l’alpinisme de nuit…

Entreprendre une telle montée en de pareilles conditions, c’était prendre le risque de se rompre le cou.

Les mains jointes dans le dos, il contempla l’à-pic qui s’élevait à perte de vue (pas si haut, donc, puisqu’il n’y avait absolument rien).

Grimpe, lui murmura le souffle d’Agnès.

Mais attendre que l’orage passe et que le soleil se lève, c’était aussi prendre un risque : celui de voir sa cible s’envoler vers d’autres horizons. Des horizons marqués de la bannière de Sainte Émeline. Non… Non… celui-ci lui appartenait…

Grimpe, lui murmura le souffle d’Agnès.

De toute façon… aucun des deux n’irait bien loin sous cette tempête. Le champ électrique indiquait toujours une résonance unique en hauteur, ce qui confirmait que c’était bien le bidule rabougri qui se terrait si loin dans le noir. Si seul. Si, si, si seul. Si, si, si, si, si loin de tout.

Grimpe, lui murmura le souffle d’Agnès.

Dimma s’assit dos au mur de pierre, ramena les genoux contre son buste et, la nuque baissée, attendit la fin de la pluie et de la nuit, seul et loin de tout.

Quand le matin vint, il était frigorifié et trempé, mais rien que ses pouvoirs ne purent entraver. Il se leva, fourbu et courbaturé durant dix secondes, le temps que ces sensations nuisibles se dissipent.

Il avisa le sommet, fit claquer la langue contre son palais… et amorça sa montée. Il n’avait désormais plus aucune localisation précise et se fiait exclusivement à sa mémoire, mais si l’autre était aussi humain que lui dans sa constitution physique, toutes choses égales par ailleurs, alors il serait tout aussi épuisé par sa nuit.

Dimma se hissa finalement sur un plateau. Ses paumes entaillées ruisselaient de sang qui recouvrait à la fois ses doigts, ses avant-bras, et la pierre qui les avait ouvertes. Il les inspecta un instant, et ferma les poings. Le sang se pressa dans les replis de sa peau, et s’écrasa en gouttes épaisses sur la roche à ses pieds.

Le p’tit truc rabougri qui l’avait mené dans cette chasse au dahu ne pouvait se cacher guère plus loin. Il embrassa le plateau du regard, à la recherche d’un renfoncement qui aurait pu servir d’abri aux intempéries. La roche était parcourue de flaques plus ou moins larges et plus ou moins profondes.

Joignant une nouvelle fois les mains dans le dos, les barbouillant encore davantage de sang, il avança sur le plateau, enfonçant ses bottes dans les flaques, à la recherche de l’objet de son…

Obsession n’était pas le mot juste.

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Dernière édition par Dimma Dökkhönd le Mer 28 Juin - 19:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMer 21 Juin - 12:29




Les plumes ebouriffées et les poils mouillés

PV Dimma Dökkhönd


Le jour était lever depuis un moment, la pluie s'était arrêtée... la faim me tirailla de nouveau, me rappelant cet état simple et ma fatigue enfonçant profondément mes yeux dans leurs orbites. Que faire à présent ? Je regardai mes ailes, majoritairement blanches, noirs à l'extrémité comme certaines plumes solitaires les parsemant. Aucun frisson sur l'échine, j'avais l'habitude du froid de par la provenance extérieure à ce lieu. Je ne parvenais pas à comprendre ou je me trouvais, trop de choses invraisemblables s'étaient déjà présenté devant mes yeux vairons, que cela soit ces choses dans le ciel, celles qui semblais traquer et qui aurait sans doute était bien contente de tomber sur une créature comme moi... ou encore cet endroit habité que j'avais traversé et qui semblait sortir d'un livre d'histoire pour les peux que j'avais déjà ouvert. En effets, je n'étais jamais allé à une école dans le sens que la plupart entendent, on était plutôt enseignement à la maison... Et cela beaucoup à l'oral qui plus est. Avec le recul, je dirais presque que j'ai eu de la chance de venir de quelque part en Alaska ou l'écriture et la lecture faisaient partie des choses à savoir. Bien que cela ne puisse effacer tout le reste, loin de là. Je finis par enfin me relever, titubant sous cette longue attente, mes muscles endoloris non par manque de temps sous mon autre forme, mais simplement d'être resté ainsi toute une nuit. Je commençais à avoir soif aussi bien que cela était presque ironique vu tout ce qui avait plut. Je m’étirai, rappelant des douleurs jusqu'ici oubliées, mais qui refaisait lentement surface tout comme la voix de ma défunte grande sœur... une évidence pour certains, c'était loin d'être mon cas, mes poumons me privant d'air pendant un moment paraissant éternel... les souvenirs de la noyade, de ces flots déchaîner mettant à rude épreuve chaque muscle de mon corps, du plus simple au plus complexe, me comprimait la poitrine. Ho bien sûr, mon cerveau finit par paniquer, manquant d'air, mettant à mal ce traumatisme latent... mais ma bouche finit enfin par aspirer le nécessaire, une inspiration soudaine comme un poisson étant resté trop longtemps à la surface. Cela me mit à genoux quelques instants, tremblant, grognant comme si ce n’était rien bien que ce rien a été extrêmement désagréable. Un besoin de survivre primaire se déclencha, remettant tous mes sens à l'affût, je me sentais traquer, je sus instinctivement la nature de cette dernière et ce que j'aurais dû probablement faire. Je touchai mon bracelet d'une main, ne prenant nullement la décision de prendre ma vraie forme.... J’étais en endroit encore inconnu, je n'avais pas confiance pour me révéler, les souvenirs des précédentes conséquences m'invitant à la prudence la plus extrême. Je pris mon sac vite fait, reculant in extrémis pour éviter un coup de griffe. Combien ? Étais-je encerclé, quelle option viable se présentait à moi ? M'envoler me présenterait à ces choses là-haut, mais courir, bien que je sois rapide pour une forme bipède, ne m’exposerait que plus à des crocs, à ces choses-ci. En résumé, j'avais le choix entre finir haché ou en steak tartare... ravalant ma salive, je décidai de tenter ma chance dans le ciel, au moment même où le statuquo fut brisé... je pensais l'avoir évité, gagnant de l'altitude bien que restant assez proche du sol pour ne pas me retrouver encercler par ces choses aériennes... mais une douleur fulgurante se déclara vers la base de mon aile gauche... Le sang tachait déjà mes plumes ainsi que mon sweat bien que le noir rendît la chose moins visible.

Plus les secondes passaient, plus mon vol se faisait timide, perdant le peu d'altitude que j'avais, craignant à tout moment qu'un de ses prédateurs me saute à la gorge... Grimaçant, je finis par voir quelque chose dans mon champ de vision, plutôt en face de moi d'ailleurs. Je ne savais pas si les choses étaient toujours à ma poursuite... mais bien que je n'étais pas très social et que pour moi, qui ou quoi ce soit, le truc sur deux jambes en face de moi n'était qu'un risque de plus... c'est par réflexe que je gueulai comme un putois en agitant les bras devant moi pour le prévenir... voyant déjà le fait de faire du bowling avec moi en boule et lui en quille. Par réflexe, je mis donc mes bras et donc aussi mon sac que je tenais toujours, devant ma tête, voyant encore moins ma direction... finalement je ne sentis aucun truc mou ou raide, mais plutôt un truc dur bien plus tard que prévue, qui m’assomma sur le coup durant quelque seconde... remuant un peu, complètement étaler avec un immense mal de crane qui pourrait presque me faire oublier mon aile sanguinolente.... Je levai la tête, voyant que j'avais fait la connaissance... avec un arbre, un écureuil terrifié sur l'une des branches, immobile... se demandant problème ce qui venait de se passer. Saignant du nez à cause du choc, je me relevai en titubant, retombant presque immédiatement en arrière, sur les fesses, regardant autour de moi. Il semblait que j'avais réussi à éviter le type... ou lui avait réussi à m'éviter, je ne sais pas trop, je sais juste que je ne me le suis pas pris. Je soupirai avant de me reprendre, qu'est-ce que cela aurait pu me faire au pire ? Je retentai de me relever, tenant à peine sur mes jambes, les tripes au bord des lèvres, le flou devant les yeux, je sentais que les prédateurs n’étaient pas loin, rendant urgent le fait de partir... ma queue, grosse bosse dans mon pantalon, s'agita sous l'urgence...




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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMer 28 Juin - 19:37

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Les plumes ébouriffées et les poils mouillés
L’air frais de la montagne, il n’y a que cela de vrai.

Racontars de crétins qui n’étaient jamais allés en montagne, voilà ce que Dimma en pensait, de cette maxime.

Il y avait tant de choses agressives en montagne qu’il était impossible de prendre du bon temps, encore moins de profiter de l’air prétendument frais. Les caquètements des oiseaux, déjà, résonnaient plus clairement. Le roulis des pierres était plus menaçant.

Le vide, par-dessus tout, était… étourdissant de rien. Demeurer dans cet espace de néant, si ce n’était plein de ce satané air frais, avait quelque chose de déroutant.

D’empoisonnant.

Dimma prit une profonde inspiration. L’oxygène qui se greffa au fer dans ses globules rouges circula à toute allure dans les artères, et s’injecta avec férocité dans les sillons de son cerveau. Immédiatement, les plaies au creux de ses mains le picotèrent.

Il arrêta sa chasse un instant et, la nuque baissée, les examina. Dextre et sénestre étaient labourées comme un champ, la chair déchirée et retournée et bordée d’une matière rouge sombre, presque marron, et gluante.

Il haussa les épaules.

Aïe, et alors ?

S’il s’y prenait bien, sa quête s’achèverait tantôt, et il rentrerait alors faire soigner tout cela. En attendant il allait simplement supprimer les informations de douleur. Tant qu’il serait attentif et précautionneux, cela ferait amplement l’affaire.

La terre trembla subitement, suivant un chuintement ou un sifflement aigu. Dimma leva la tête, regarda à gauche, devant, à droite.

Rien.

Mais qu’est-ce que…

Il se retourna, et vit un arbre, un pin noir très exactement, oscillait d’avant en arrière, ses épines flottant tout autour du tronc comme un nuage grumeleux avant de s’écraser au sol.

Un écureuil, tétanisé, se cramponnait de toutes ses forces à une branche noueuse.

Une silhouette se forma au pied du pin.

Un vilain petit truc rabougri flanqué de part et d’autre de majestueuses ailes blanches aux pointes noires.

Eh bien… pour une surprise…

Dans ce domaine fort peu giboyeux, le ciel paraissait avoir consenti à accorder au chasseur sa juste récompense.

Il était temps.

Le bidule tituba avant de se ratatiner par terre.

Les mains dans le dos, Dimma le rejoignit, le dépassa, et s’intéressa plutôt à l’écureuil qui demeurait pétrifié sur sa branche.

Ses narines pulsaient et ses oreilles et ses yeux tournoyaient dans toutes les directions possibles.

— Allons, allons… murmura Dimma d’une voix douce et rassurante.

Il tendit les mains pour ôter de son perchoir le minuscule animal. Ce dernier se contracta aussitôt et ses griffes s’enfoncèrent davantage dans l’écorce. Dimma secoua lentement la tête pour manifester son désaccord, et du bout de l’index caressa l’échine du rongeur. Cela suffit pour l’obliger à desserrer les pattes.

Ensuite, Dimma le saisit délicatement et, pour éviter de souiller ses vilaines plaies aux paumes, le déposa sur son avant-bras. L’écureuil demeura assis là, en chien de faïence (enfin… en écureuil de faïence, quoi…) accroché de ses toutes petites griffes à la plaque de cuir souple. Immobile hormis sa poitrine qui, dans la panique, soubresautait et imposait un rythme rigoureux à ses yeux qui épiaient furieusement tous les recoins de l’environnement et à et ses narines qui palpitaient.

Dimma lui caressa la tête du bout de l’ongle, avant de se concentrer, pour finir, sur le vilain petit truc rabougri.

— Eh bien, mon ami, vous savez faire de meilleures entrées en scène que moi, semble-t-il.

En faisant attention à ne pas marcher sur une aile, il s’accroupit au niveau de son nouvel ami.

Le bas de son visage était strié d’un sang qui s’écoulait abondamment de son nez, mais cela ne masquait en rien la juvénilité de ses traits.

C’était un gosse.

Un gamin.

La sclère noire de ses yeux rappela à Dimma quelques souvenirs d’une époque révolue. Un iris jaune, l’autre rouge.

Repoussant petit lutin.

Un grondement rauque et fauve retentit dans le lointain (pas si lointain que cela en vérité). Dimma se redressa en fixant l’horizon.

— Un Razoran. Je présume qu’en cherchant à vous abriter de l’orage, vous avez trouvé refuge dans un abri déjà occupé. Les Razorans sont très protecteurs de leur territoire quand leurs petits sont encore vulnérables.

Il étreignit l’épaule frêle du gosse d’un geste qui se voulait apaisant… et un peu paternel. La force de l’habitude. Sur l’autre main, l’écureuil demeurait absolument, résolument immobile.

— Nul besoin de paniquer. Les Razorans sont craintifs. Celui qui s’approchera si près de nous, s’il s’approche jamais, ne le fera que pour nous intimider, mais il repartira tôt ou tard. Ils n’aiment pas les gens comme nous. Nous les terrifions.

Il redirigea son regard sur le gamin, et retira sa main pour caresser la nuque docile (par défaut) de l’écureuil. De petites peluches noires s'accrochaient aux rebords de ses entailles.

— Je ne vous terrifie pas, j’espère ?

Il devrait lui trouver un nom, à ce petit rongeur tétanisé.

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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMer 28 Juin - 21:16




Les plumes ebouriffées et les poils mouillés

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Le type que j’avais entraperçu avant de me prendre un arbre approcha alors que j’étais encore assis sur le sol, incapable, semble-t-il, de me lever. Il avait un masque, des habits adaptés pour cette hauteur à ce que je vois aussi… Je me braque alors même qu’encore aucun contact entre nous n’est établi, la méfiance dansant dans mon regard. La faim et la douleur étaient là, mais dès qu’il était évident que je n’étais plus seul, elles avaient disparu dans mon esprit, ranger dans un tiroir qui ne s’ouvrirait de nouveau que plus tard. Quelque part, qu’il m’ignore pour aller prendre l’écureuil pétrifié, me rassura un peu, n’étant pas friand d’attention soudaine. Bien sûr, j’étais plutôt content de ne pas me l’être mangé, mais je ne l’avouerais jamais. Le petit rongeur se laisse étrangement faire alors qu’avec une telle apparence, l’individu ne devait pas être rassurant pour une si petite vie… Mes iris ne quittèrent pas la tête masquée, guettant le moindre mouvement, le moindre geste, me demandant naturellement quelle arme pouvaient cacher les pans de tissus… J’étais bien trop habitué à cela, la trahison, la douleur, la peur qu’il me serait bien difficile de m’en détacher…. Malgré mon état, tous mes muscles étaient tendus, prêts à la fuite, si ce n’est voler, au moins à courir. Et cela, même si cela serait probablement très disgracieux, voyant encore tout tourner, mais également le fait que mes tentatives précédentes rien que pour me lever s’étaient révélées plus qu’infructueuses. Le rongeur finit sur l’avant-bras du meneur, c’était bien moins classe que s’il c’était s’agit d’un perroquet et la victime même ne semblait pas convaincu de l’expérience, la panique guidant le fil de sa respiration. Mes pupilles se posèrent sur le maintien du petit animal, du cuir ? J’en ai bien peu vu, il est vrai, à part en veste, souvent noire, mais il ne s’agit pas d’une matière lambda, comme le tissu de ma veste par exemple et puis ce masque, je reviens dessus… J’étais où ? Dans une soirée déguisée, ce n’était pas Halloween pourtant… À moins que ça soit une coutume locale y ressemblant, ça expliquerait la sorte de village, ce quartier en contrebas également. Mais aussi pourquoi mes ailes ont suscité si peu d’attention jusqu’ici… Mais cette théorie comporte plusieurs points faibles et les créatures entraperçues jusqu’ici me semblaient plus que réelles, notamment celles dans le ciel. Ruminant, je sursautai honteusement dans le géant, du point de vue de ma position, s’adressa à moi ;
« - Eh bien, mon ami, vous savez faire de meilleures entrées en scène que moi, semble-t-il. »
Je ne répondis pas, essayant de nouveau de me relever, sans plus de succès alors que le sang coulant de mon nez s’était glissé jusqu’à mon menton, perlant en petites gouttes rouges dont la chute était amortie par le tissu noir et rouge plus bas. L’autre vient s’accroupir à côté de moi, je le fixai intensément malgré ma fatigue et mes cernes sous les yeux, tendu comme un ressort, clairement hostile à sa seule présence. Je me suis fait avoir de bien trop nombreuse fois pour croire sincère toute parole sans hostilité. Mes parents aussi avaient des mots doux quand il le fallait, des sourires trompeurs, le mensonge en parole, il a fallu qu’ils essayent de me couper les ailes pour comprendre leur vraie nature. Et que dire de mon premier amour, de mes premiers amis ? Aussi réels que le vent, ils se sont envolés comme lui, me trahissant pour leur propre convoitise !

Plus jamais.

Je serre les poings, me demandant juste comment l’envoyer bouler.

Mon aile me fait souffrir, je me force à la replié, tout comme celle intacte, malgré tout, pour prendre moins de place qu’ainsi, avachi sur le sol.

Ainsi concentrer sur cette rencontre, j’oubliai le danger principal à court terme, danger qui se rappelais à l’ordre dans le lointain. Malgré tout, ils étaient moins près que les possibilités ici présents… Il guettait l’horizon, comme si c’était habituel pour lui. Je ne me sentais pas en sécurité, non pas à cause des bêtes prêts à nous dévorer, mais bien par cette présence ici. Même si au fond, est-ce que je me suis déjà senti en sécurité quelque part ? Je veux dire, quand est-ce que cela s’est produit pour la dernière fois ? Mes souvenirs essayent de remonter comme les saumons dans la rivière, mais la cascade est bien trop haute, le courant bien trop fort. À quoi ça sert de toute façon, même si je m’en souvenais ? Ça ne changerait rien au présent. J’apprends leur nom au moins, enfin, si c’est vrai, si ce n’est pas un subterfuge…
« - Un Razoran. Je présume qu’en cherchant à vous abriter de l’orage, vous avez trouvé refuge dans un abri déjà occupé. Les Razorans sont très protecteurs de leur territoire quand leurs petits sont encore vulnérables. »
Ainsi, ce qui m’a blessé est un… "Razoran", "Razoranne" ou que sais-je d’autre ? Leur nom ne change rien à leur forme cependant. Protecteur, hein… Quelque part, ces choses sont bien plus honorables que ma propre espèce. Un frisson me parcourut l’échine à cette trace du passé. Je fis un petit bruit dédaigneux entre les dents, le froid de mon bracelet métallique sur mon poignet droit comme un rappel de ne pas montrer ceux que l’on est à tout prix, même dans cette capricieuse situation. Un devoir forger avec les années, se cacher, se dissimuler, qu’importe, à quel point c’est désagréable, voir même douloureux… Une main sur mon épaule qui me fit réagir presque immédiatement. Les muscles comme préparer à une attaque, repoussant brutalement le membre pour le faire lâcher, des yeux teintés de bien trop de chose ; la suspicion, la crainte, la colère… Que sais-je encore ? Mon propre regard m’est inconnu sans un miroir, le noir rend tout plus intense, pour le pire et le mieux.
« - Ne me touchez pas !!
- Nul besoin de paniquer. Les Razorans sont craintifs. Celui qui s’approchera si près de nous, s’il ne s’approche jamais, ne le fera que pour nous intimider, mais il repartira tôt ou tard. Ils n’aiment pas les gens comme nous. Nous les terrifions. »
Ainsi, j’étais mis dans le même panier alors que je grognais à moitié, inamicale d’une formidable évidence. Alors que cette fameuse créature était décrite pareil aux loups, animaux bien plus communs pour moi. Je tata pour me lever, tournant ma tête légèrement sur le côté, voir ma stabilité, inutilement en réalité. Je savais très bien ce que je devais faire pour améliorer ma situation, quelque chose dont je suis naturellement pourvue, cela même qui permet au chat de se retourner en pleine chute ou de faire de formidable cabriole. Mais voilà les faits, il y avait un autre que moi, mes yeux passaient de lui, a la provenance du danger le pus immédiat a une éventuelle échappatoire, hésitant franchement sur ce que je devais faire. Je regardai un instant le ciel aussi, suivant la mystérieuse créature s’y promenant, me demandant si de là aussi, je n’allais pas me faire attaquer.

Il caressa la nuque du rongeur à la soyeuse queue touffue. Le petit être semblait encore plus tétaniser depuis que son prédateur naturel s’était manifesté… La seule question en suspens était au final quand l’avant-bras du type serait souillé par l’urine de la peur naturelle. Enfin, si la chose ne faisait pas une crise cardiaque avant ça, après tout, avec leur taille et ce cœur battant bien trop vite dans cette petite poitrine, c’était loin d’être impossible.

Pourtant, c’est à un autre qu’on posa la question.
« - Je ne vous terrifie pas, j’espère ? »
Je grognai, me décidant enfin. Au point où j’en étais, il aurait été plus dangereux de m’abstenir. Plongeant ma main gauche dans mon pantalon, j’en sortis ma queue… Celle partant au-dessus de mes fesses bien évidemment, ce n’était pas le lieu ni le moment pour l’autre. Étant énervé, le plumeau noir s’agitait à peine libérer, traduisant mon agacement, enfin, pas que ça… Une queue de lions, des ailes de plumes, je me trahissais petit à petit sans jamais malgré tout, franchir le pas interdit. Serrant les dents, malgré ma crainte du moment présent, je ne peux m’empêcher de répondre, les yeux durs, le ton presque insultant. Jamais je n’admettrais quoi que ce soit.
« - Vous essayez de vous déguiser en diable ou c’est juste votre mauvais gout ? »
Je n’attendis pas de réponse de ce quart d’arlequin, me redressant d’un coup, un peu trop vite d’ailleurs, j’attrapai mon sac à bandoulière abriant mes affaires et ma précieuse Gameboy. Ma queue s’agitait furieusement, tenant malheureusement de marcher droit avec autant de succès qu’une moule se lançant dans un marathon de 50kilomètres. Mon ventre ne gargouilla pas malgré ma faim. Je fis un pas, puis deux, puis trois, houla ça penche, mais c’est bien partie. Un cinquième, non, septième pas ? Le sol se rapprocha de nouveau de moi, tombant à genoux, je vomis dans un bruit reconnaissable, que de la bile, ma main libre serrant l’herbe, innocente, parait-il, à mon malheur. Je sentis le chaud sur mon dos, le sang de mon aile sans doute. Je me dis que j’étais bien le seul con à me dire que tout allait bien se passer après s’être mangé un arbre à vive allure, j’avais sans doute déjà de la chance de ne pas m’être rompu le cou sur le coup. Une larme me monta à l’œil, non de tristesse, juste l’effort excessif de mon corps… Après un très court répit, cela me prie de nouveau, l’estomac se rebellant, brulant ma gorge par cet acide gastrique lui étant propre. Peinant à reprendre mon souffle, je finis par me laisser tomber sur le côté, ne me voyant que dès les estomacs de ces Razoran, oubliant même la présence de celui qui m’avait soufflé leur nom.




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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyJeu 29 Juin - 17:07

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Dans un geste étrange, et fort inopiné, le nouvel ami de Dimma dégagea de l’arrière de son pantalon une queue fine et longue, touffue en son extrémité, à la manière d’un coton-tige tout filasse après avoir été imbibé d’eau.

En apercevant ce nouvel élément, Dimma perdit presque subitement tout son intérêt.

Il avait cru découvrir un éclat du passé, flambant neuf, et en lieu et place de ce qu’il envisageait…

C’était un… un… un quoi, d’ailleurs ?

D’ordinaire les créatures magiques avaient la politesse de ne se composer que d’un seul élément. Écailles et dents d’un côté, serres et becs de l’autre, griffes et fourrure pour ceux-là, membrane et branchies pour ceux-ci…

Et voici qu’un petit trublion laid comme un pou faisait étalage d’une paire d’ailes olympiennes, et d’une queue de lionceau tout juste sorti de l’œuf, si tant est qu’un lionceau sortît bel et bien de l’œuf.

Ce qui était le cas d’un certain point de vue, mais là ne demeurait pas le débat.

— Vous essayez de vous déguiser en diable ou c’est juste votre mauvais goût ?

Surpris par cette soudaine rebuffade, Demeura resta coi.

C’est dire.

Il échangea un regard interloqué avec son Monsieur Pantoufle II, dont les yeux continuaient de tournoyer en panique dans ses orbites.

Finalement, ému par la remarque, il partit d’un petit ricanement sincère.

C’était bien envoyé.

Déjà le bidule rabougri s’était redressé et, ayant attrapé son sac à la volée, s’éloignait d’un pas furibard.

Enfin, qui se voulait furibard, car avec une aile malade et une petite queue de lionceau tout juste sorti de l’œuf, il ressemblait davantage à un bambin qui se donnait des airs dramatiques, alors qu’il n’était qu’en plein caprice. Mais un caprice n’était-il pas le spectacle d’une vie d’un bambin ?

Le nouvel ami de Dimma ne parcourut pas dix mètres qu’il tomba à genoux, puis s’affala complètement avant de rouler sur le flanc.

Eh bien…

Tout cela pour cela.

Pour un bidule composé de multiples prédateurs, il était tout de même une sacrée victime.

Les arbres plus loins s’écartèrent et s’agitèrent, et une volée d’oiseaux s’éleva dans le ciel en piaillant.

Dimma fronça les sourcils.

Le Razoran était dangereusement près. Jamais un Razoran sain d’esprit n’oserait s’en prendre à quoi que ce fût d’humanoïde et de vif. Cependant, le petit bidule était recroquevillé à-même le sol, blessé. Même un Razoran malingre y verrait là une proie facile.

Il fallait faire vite.

Dimma installa l’écureuil sur son épaule et raccourcit la distance entre lui et le petit bidule. Il s’accroupit à son niveau, et repoussa une mèche de cheveux qui barrait son visage.

— Allons, mon ami, loin de moi l’idée de vous objurguer, toutefois prendre votre essor en dépit de votre condition physique ne serait pas une si mauvaise intuition, dans l’immédiat.

La terre trembla, et Dimma entendit à présent le grincement sourd des troncs que quelque chose de massif écartait de son chemin, mêlé au bruissement des branches et des épines de pin.

Il soupira.

— On ne dira pas d’un diable de mauvais goût qu’il est de surcroît dépourvu d’honneur… Viens, Monsieur Pantoufle II.

Dimma se redressa, dépassa le jeune homme étendu de quelques mètres et se posta, les mains jointes dans le dos, les jambes légèrement écartées, prêt à confronter le monstre qui allait débarquer d’une seconde à l’autre.

Il ne patienta pas bien longtemps.

Une tour de muscles, de tendons et de mauvaise humeur surgit d’entre les arbres, faisant voler tout autour d’elle un nuage de poussière, de gravier, et d’épines de pin.

C’était un petit spécimen, environ trois mètres de haut, en tout cas bien plus petit que celui que Dimma et Candice avaient affronté ensemble.

Il avisa Dimma, et ouvrit la gueule pour rugir. Son cri ressemblait au raffut d’un éboulement, grave, sourd, rauque. Terreux, aussi.

Dimma ne cilla pas. Monsieur Pantoufle II non plus, mais il n’avait guère le choix en la matière, de toute façon.

Il campa sur sa position, serein, occultant suffisamment son nouvel ami pour que le Razoran ne se sente pas trop encouragé dans son entreprise par la perspective d’un repas facile.

L’animal s’agita, gronda. Il frappa le sol de ses poings aussi énormes que des barriques, mais il n’avança pas sur les dix ou quinze mètres qui le séparaient de Dimma.

C’était d’un dramatique, ces bestioles…

Le Razoran n’allait pas vers l’avant, certes… mais il ne reculait pas pour autant. Il devait être encore assez jeune, et enhardi par son manque d’expérience à n’en pas douter.

Dimma risqua un regard en arrière.

— Mon ami, j’apprécierais grandement que vous en appeliez à vos forces intérieures pour nous sortir de ce mauvais pas, car ce Razoran me paraît, bien qu’incertain de la marche à suivre, un peu trop audacieux à mon goût.

Ce qui aurait été une situation facile à gérer si Dimma était seul.

Mais Dimma n’était pas seul.

Monsieur Pantoufle II avait besoin de lui.

Dans tous les cas, le bidule rabougri ne pourrait que difficilement lui échapper de nouveau. Manifestement, son état de santé s’était détérioré après sa collision fortuite avec le pin noir, et un mauvaise geste ou un mauvais réflexe était susceptible d’enrager le Razoran.

Dimma n’avait pas envie d’agrandir son tableau de chasse de la sorte.

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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyJeu 29 Juin - 20:44




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Cela l’avait fait rire, ce qui était encore plus contrariant que ce que l’on pourrait penser. Vous savez bien après tout. Oui… Il n’est rien de plus perturbant que d’essayer de repousser quelqu’un et de voir que ça ne marche pas. Ma colère ne pouvait être relâchée, mon état plus que pitoyable ne le permettait pas. Quand est ce que cette rage était née déjà ? À quel mort a-t-elle commencé à grandir en moi. Après la première ou la seconde sœur ? On m’a destiné à la solitude par des règles absurdes, comme si tuer sa progéniture était normal. Pourquoi ? Cette question résonne en moi comme une injustice vécue a chaque jour de son existence…. Les gens cherchent toujours à obtenir quelque chose d’autrui, qu’importe leur espèce, leur âge ou que sait-je encore ? Me conformer pour la sécurité, me trahir pour de l’argent, m’injecter moult produits jour après jour dans les veines pour l’amusement. Comme si je pouvais encore croire qui que ce soit. Alors, mon échec me fait bouillonner le sang, comme si mon vécu n’était rien, la souffrance, juste une anecdote passagère. Qu’est-ce qu’il me voulait, je me demandais. Son rire sonnait comme une moquerie a mes oreilles, une moquerie qui résonne et se répète, des sourires derrière les barreaux, des aiguilles dans les veines, mon instinct tel un fardeau quand il est pour la plupart des créatures, libérateur. Se cacher, cesser de respirer, attendre que ça passe, que les pas s’éloignent, que notre vie soit oubliée… Même juste partir m’était interdit, mon corps me rappelant à l’ordre, n’était-ce pas ridicule ? Se retrouver ainsi en zone inconnue avec un comédien et des saletés partout, autant en l’air que par terre bien que leur forme diffère. Je l’avais traité de diable, la meilleure chose que j’avais trouvé sur le moment, mais ce destin tragique me faisait me demander si je n’étais réellement pas atterri en enfer. Ce que les humains appellent enfer en tout cas, car n’est-on pas simplement destiné au néant ? La fatigue tape mes muscles bien trop tendus, je le savais au fond, que je ne tiendrais pas ainsi indéfiniment, qu’il faudrait probablement que je me repose… Mais le comédien se rappela à moi par son existence, toujours plus irritant, toujours plus moqueur de par sa façon de s’adresser a moi. Il s’était de nouveau accroupi à côté, la moindre touche me faisait sursauter sans que je ne le contrôle réellement, m’énervant d’avantage d’avoir si peu de contrôle sur moi-même.
« - Allons, mon ami, loin de moi l’idée de vous objurguer, toutefois prendre votre essor en dépit de votre condition physique ne serait pas une si mauvaise intuition, dans l’immédiat. »
Pour toute réponse, je grognai. Même si, positionner ainsi, les tripes aux bords des lèvres menaçant de faire de nouveau étalage de leur art, rendaient la chose sans doute ridicule. Je me sentais comme un chien que l’on s’amuse à faire grogner, car il porte une muselière…. Bien que pour ma part, cette muselière, je l’ai mis de mon propre chef. Comme un accord passé avec le monde pour le droit d’exister sur son dos. Je rigole intérieurement à cette propre idée ; finalement, même si on n’a pas réussi à me les couper, suis-je si différent d’eux à présent. Je reste caché, faisant tout pour ne pas être découvert, c’est sans doute risible, bien que je ne compte pas changer… Après tout, si j’avais été aussi prudent bien plus tôt, sans doute que la plupart des choses ne seraient pas arrivées.

Le bruit se rapprochait.

La menace qu’elle annonçait également.

L’autre soupira alors que de nouveau reflux me faisait pester entre mes dents.
« - On ne dira pas d’un diable de mauvais goût qu’il est de surcroît dépourvu d’honneur… Viens, Monsieur Pantoufle II. »
Qu’est-ce que l’honneur venait foutre dans cette situation. Comme si cela existait encore, un concept oublié depuis bien longtemps. Je posai une main tremblante sur le sol, essayant de me redresser, mais cela se limita à cela. Juste assez pour voir ce con (oui, ne parler pas d’hôpital et de charité je vous prie ou je vous en mets une) s’interposer. Pourquoi un inconnu fait ça pour un autre inconnu ? L’argent ? Est-ce que le labo serait passé par l’ombre et m’aurait mis en tête des choses à retrouver. Non, ça m’étonnerait, la cendre qui leur sert de bureau doit être d’une plus grande importance. Je fixe d’un œil fatigué le comédien masqué. La bête approchait, grande, massive…. Je serrai le poing.

Dégage.

Mais dégage ! ce n’est vraiment pas ton problème…

Après tout, si tu me laisses derrière, tu pourras t’enfuir, survivre, inconnu, agaçant, c’est ce que tout le monde ferait.

C’est ce que tout le monde a déjà fait.

Que vas-tu me demander ensuite, diable ? Je sens une douce chaleur, comme une étreinte immatérielle, le souffle de ma sœur, je regarde en arrière d’un coup, rien. Mon cœur battait plus vide, ma respiration était plus hésitante, arrivant a sa limite. La bestiole était proche à présent, je la fixais avec ce mélange de sentiment qui m’est propre. La terreur restait dominante, mais sa raison était ailleurs, bataillant violemment avec mon instinct de survie. L’adrénaline me monta au cerveau, comme si mes problèmes avaient été mis sur pause… On ne pouvait jamais indéfiniment réprimer ce que l’on est, surtout face à une menace de même nature. La crainte disparut, l’autre l’exista qu’à travers ses mots ;
« - Mon ami, j’apprécierais grandement que vous en appeliez à vos forces intérieures pour nous sortir de ce mauvais pas, car ce Razoran me paraît, bien qu’incertain de la marche à suivre, un peu trop audacieux à mon goût. »
Une seule pensé "cette chose devant moi, que je me cache ou non, voudra me dévorer de toute façon. Je me redressai d’un coup, titubant un peu en arrière, en vrac, hurlant, lâchant un énorme et imprudent ;
« - Et merde ! »
Simple, court, efficace, je retirai ma veste, mon t-shirt puis vit la créature bouger du coin de l’œil, ne me laissant pas le temps d’en faire plus. D’une main, j’attrapai mon bracelet en fer épais, le retirant, le balançant plus loin. En peu de temps, je dus faire mes adieux à mes affaires restants… C’est-à-dire tout ce qui se trouvait en bas, autant dire que je n’ai pas de change pour tous. Mes nombreuses cicatrices que j’avais ainsi exposées se firent rapidement recouvrir de poils et de plume, faisant craquer le tissu restant, la douleur n’en fut que plus fulgurante. Mesurant 2 mètres de long, queue de 90cm150cm au garrot, paré de noir et de blanc, cela sembla arrêter le prédateur dans sa course, au moins par surprise. Je fis claquer mon bec noir avec des dents dans le vide, dépliant aile encore valide de 3m50 d’envergure. Mes oreilles étaient aplaties à l’arrière, ma maigreur restait flagrante malgré mon pelage et mon plumage. Un trait noir sous mes yeux dont le fond était resté de même couleur. Mes serres, mes coussinets, le dessous de mes pattes arrière, le bout de mes oreilles ainsi que mon dos s’était paré d’une telle couleur sombre également. Des rayures laissant entr’apercevoir la nuit aussi, bien que le tigre ait des plumes et n’a de son père, qu’une vague pensée… Je vacille, mais avance, je sens le sang d’avantage chauffer mes plumes, coulant de la trace que ces bêtes m’ont fait. Mon bec s’était paré également du liquide visqueux bien qu’il n’appartient qu’à moi. Je sifflai, grogna, j’étais encore jeune, lui aussi sans doute. Mais si je devais mourir, au moins, ça ne sera pas sans essayer. "Vie", ce mot trembla dans mon esprit, éteignant les derniers tremblements, repoussant la fatigue et la faim et transformant la douleur en preuve de sa propre existence. Quand il fit mine d’attaquer, j’avançai en premier, surprenant par mon initiative, dépassant largement le clown masqué, en lui mettant un coup d’aile au passage, à moitié seulement involontairement, il se peut. Il s’agissait plus d’un concours d’intimidation qu’autre chose, je puisais dans mes propres ressources, ma propre vie aux naturelles… Celle-là même quand je faisais face aux loups, aux lynx, aux ours kodiac… Il ne s’agissait nullement d’être plus menaçant qu’eux, uniquement d’en avoir l’air… Je ne cherchais pas à savoir ce qui me faisait face à ce moment-là, plus proche d’un ours que d’un loup, contrairement à ce qui m’avait attaqué…. Sans doute était-ce une bonne nouvelle… Enfin, même si la multiplication de l’inconnu n’en était pas vraiment une en fait, je sais plus. Je fis de nouveau claquer mon bec dans le vide, le souffle rapide, ma poitrine se soulevant et se rabaissant de manière bien trop importante, comme si mes poumons étaient trop grands pour ma cage thoracique. Enfin, la chose rebroussa chemin. Je restai un moment sans bouger, les plumes frémissantes, repliant enfin ma seule aile dépliée lentement, le regard perdu dans le vide, accusant le coup de la monter d’adrénaline. Un regard à mes vêtements déchiré au sol, que je n’avais pas eu le temps d’enlever à temps, mes pattes tremblaient, j’étais essoufflé, cette forme était la mienne et aspirait à faire ce qu’elle n’avait pu faire auparavant… Alors que je l’avais remisé, mis de côté, l’emprisonnant. Je cherchai ensuite le bracelet en fer que j’avais à retirer, mais mon iris croisa le masque au lieu de ça. Sursautant, je bondis en arrière, avant de chanceler et que mon arriéré train rencontre le sol. Je ne parlai pas, ce n’était pas la peine, toute la méfiance s’était logée au fond de mes yeux, comme un trésor révélé a celui à qui il n’était pas destiné.

C’était bien cela.

Il n’aurait pas dû le voir.

Je n’aurais pas dû le montrer.

Certains disent des griffons que ce sont des créatures méfiantes. Mais la méfiance peut être dangereuse quand tout ce qui croise notre regard devient une potentielle menace.

Mes serres à cinq doigts labourée la terre quand je les serrai, mais ma queue trahissais ma fatigue, ma douleur, battant de moins en moins vite malgré ma fureur. Je grognai, avertissement naturel.

Je chancelais sur mes appuis restants, mes yeux devinrent à demi clos, mais je luttais, ne voulant pas perdre de vue la menace, le clown, le diable. Je fis claquer mollement mon bec dans le vide, l’avertissement vint, je ne serais pas en mesure de l’appliquer s’il m’approche. En réalité, je ne pourrais rien faire du tout.

C’est risible, non ? Ne suis-je pas le plus ridicule de mon espèce ainsi. Tout risque de recommencer, encore, c’est dans leur nature. J’oubliai la menace du ciel, seul ce masque m’obstinait, ses moindres gestes, l’espace entre ses souffles, la moindre arme pouvant être cachés dans les plis de ses vêtements. Je faillis tomber, m’évanouir une première fois, me rattrapant de mes pattes avant de justesse, redressant immédiatement ma tête vers ce masque… Ce putain de masque. J’étais certes encore moins haut que lui que sous ma forme humanoïde, mais il ne s’agissait pas de sous-estimer un bec bien affuté comme le mien, surtout muni de dent. Ni même mes serres griffues…. Sous la panique, je pensai l’air raréfié, ignorant le message clair que mon corps me renvoyait… L’instinct de survie, cette chose plus forte que tout, à moins que ça soit le synonyme de défiance.




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Les plumes ébouriffées et les poils mouillés
— Et merde !

Décidément, quel cruel manque de manières.

Dimma entendit l’herbe bruire dans son dos, mais il tint bon face à la curiosité et ne se détourna pas du Razoran. Toutefois, un objet informe entra dans la périphérie de son champ de vision, et cela suffit pour lui faire rompre le contact visuel.

Aussitôt, le Razoran se lança à l’assaut.

Bizarrement…

Le coup vint par-derrière.

La surprise le déstabilisa davantage que la douleur qui, contre toute attente, lui fut bien familière. Ce coup d’aile, ce bout d’aile, qui le heurta entre le haut de la nuque et l’occiput.

Il demeura immobile, la tête tournée sur le côté et penchée en avant, à ruminer sur son passé.

Sélène.

Sélène Rascorb.

Et… le petit poulet également.

Combien de créatures ailées allaient encore le souffleter de la sorte ? Bon, ceci était était une créature ailée toute biscornue. C’était flagrant, n’était-ce qu’à en témoigner avec la queue de lionceau.

Quel genre de pigeon se pavanait avec pareil plumeau ?

Le soleil matinal fit luire l’objet qui avait détourné son attention du Razoran. Tiens, le Razoran… Il l’avait oublié.

Un quart de seconde, une gifle en traître, des pensées, voilà tout ce qu’il fallait au grand et malicieux Dimma Dökkhönd pour perdre de vue le danger imminent.

Cela ne le surprenait même plus, après avoir encaissé de plein fouet la carène d’un chalutier, des murs, des portes, un arbre, la créature du lagon noir, un autre Razoran, et il en passait.

C’était miraculeux qu’il fût encore en mesure de se souvenir de qui il était.

Concentration.

Il leva la tête, et, de nouveau sous la surprise, fit un pas en arrière.

Le Razoran avait fui, et à sa place se dressait une bête qu’il n’avait jamais vue, si ce n’était dans les livres de mythologie, les gravures anciennes, et, étonnamment, un sacré nombre de mauvaises pièces de littérature sur internet.

L’on occupait son temps libre comme on le pouvait.

Dimma l’aurait volontiers considéré comme une bête majestueuse… mais ce n’était pas le cas. L’animal était bien famélique et avait connu des jours meilleurs, c’était flagrant… toutefois le bec acéré qu’il exhibait l’incitait à rester sur ses gardes.

— Voyez-vous cela… finit-il par murmurer.

Ce drôle d’oiseau, c’était le cas de le dire, était tout couvert de noir et de blanc, de la tête aux pattes.

Un panda.

Ou un orque.

Avec davantage de plumes. Et moins de kilos, également.

Cela souleva un bon nombre d’interrogations, naturellement. Cet olibrius était-il un mammifère ? Vivipare, ovipare ? Les femelles de son espèce pondaient-elles, allaitaient-elles ? Par défaut, se rapprochait-il davantage de l’ornithorynque ?

Oui c’était le plus probable dans l’improbable. La nature avait créé sciemment l’ornithorynque, donc cet animal-ci devait se rapprocher le plus des monotrèmes en termes de biologie.

… donc sécrétait-il du poison par un ergot de ses pattes antérieures ?

Tant de questions, tant de questions, tant de…

C’était un ornithorynque aux couleurs d’un panda.

Et avec des ailes. D’ailleurs comment était-ce réalisable, six membres chez un vertébré ? Où et comment les os s’enclenchaient-ils, comment les articulations fonctionnaient-elles ? Une queue, ce n’était pas invraisemblable, c’était même cohérent puisqu’il ne s’agissait que du prolongement de l’échine, mais des ailes ? Celles de Sélène n’étaient que la conséquences d’opérations chirurgicales, tandis que Rasmus et Candice… eh bien… c’était une autre affaire.

Mais Dimma avait sous les yeux une créature authentique, manifestement, par conséquent étaient là depuis la naissance. Comment était-ce possible ?

Le soleil fit de nouveau luire l’objet dans l’herbe.

Dimma fit rouler ses épaules pour détendre ses muscles, sans que Monsieur Pantoufle II ne bougeât de son perchoir, et plissa les paupières pour mieux examiner l’objet de là où il se trouvait, car il jugeait que c’était imprudent de céder du terrain face à un tel amalgame, même malingre. Il ignorait après tout s’il se nourrissait de chair humaine… quoique la surprise serait davantage pour la bestiole que pour lui si l’envie lui en prenait…

L’objet ressemblait à un bracelet. Lourd, et épais. Toutefois, il semblait composé d’une matière familière.

C’était ce qu’on allait voir.

Dimma tendit le bras dans sa direction. Le bracelet frétilla, trembla, et après une brève résistance, se délogea de la terre, et rejoignit aussitôt sa paume ouverte.

Dimma en éprouva le poids. Lourd, en effet, et tout entier fait de métal.

— Ceci doit vous appartenir, mon ami. C’est un intéressant artefact, sans aucun doute. Un héritage de famille, je présume ?

Il tendit alors le bracelet à l’ornithorynque ailé.

Il attendait surtout de voir comment il allait le repasser à son bras sans pouce opposable.

Et était-il en mesure de s'exprimer, cet énergumène, sans être doté de lèvres ?

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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptySam 8 Juil - 22:40




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Bien souvent, on préfère parler de dragon que de griffon, on ne crache rien nous, c’est vrai…. On pourrait même nous qualifier de croisements improbable, défectueux, invraisemblable…. Mais, je me demande parfois de quoi avait l’air mes ancêtre, lointain ancêtre, est-ce que le regard des autres créatures leur importait autant. De quel côté se situait la crainte à cette époque ? Du côté des serres ou bien de l’autre ? Je me demande bien si la frayeur occupait autant leur tête qu’elle occupe la mienne, jusqu’au plus profond de mes entrailles, quand je fais face à ces bêtes-là. Non pas celle qui grogne, celle qui menace, je parle de celles qui marches, qui parle ou même de mes pairs… Les souvenirs sont là, indélébiles comme une encre bavant sur le livre dont elle vient d’être apposée. Mon sang et mes larmes ont déjà coulé par le passé, ma colère et ma haine en sont devenues des puits impérissables, l’eau déborde à chaque fois face à mes démons. Même si le démon d’aujourd’hui est masqué, semblant se rire de moi alors que la fatigue et le surmenage font trembler mon corps. Que mes menaces semblent futiles, comme un vent d’automne soufflant en été, imperceptible. Mais au moins, il n’entra pas dans mon chant d’action, restant là où il était, je pensais que cela irait, qu’il finirait aussi par s’en aller tant qu’il y était…. Mais il fit un mouvement, aussitôt suivi par mes yeux scrutateur, vairon, des yeux qui ne laissent pas la mouche respirer tant qu’elle est épiée. Mon bracelet que j’avais jeté par terre sous l’urgence vola, comme attiré par un puissant aimant, un aimant masqué, rouge… Un aimant imperturbable contrairement a moi dont si la douleur ne couvrait pas autant mes yeux au fur et à mesure du temps passant, serait surement logé par la surprise. Mes ailes, soudainement lourde était baissé, touchant terre…

Probablement que pour lui, ce n’était rien.

Un bibelot.

Une babiole.

Mais pour moi, qu’était-ce ?
« - Ceci doit vous appartenir, mon ami. C’est un intéressant artefact, sans aucun doute. Un héritage de famille, je présume ? »
Ho, arrête de m’appeler ainsi, la fureur me caressa l’échine en un sursaut. Comme si vous étiez capable d’être sincère, vous tous, être exécrable. Un héritage de famille ?

Plutôt une prison.

Une prison où l’on s’enferme soi-même.

Je grognai de manière bien audible, malgré mon état. Les plumes ayant pris du volume malgré les violents soubresauts me traversant le corps, demander plus faisait mal, m’étais-je déjà vraiment reposé ? Je n’en étais pas certain, mes souvenirs étaient flous, la noyade, mes poumons qui aurait dû exploser à travers la mer, je m’en souvenais… Après… Après…. J’avais couru, je m’étais relevé de suite, j’avais repris succinctement ma forme juste pour échapper à ce qui aurait dû m’attendre autrement, mais non… Je ne l’avais pas prise, car c’était mon véritable moi, mais pour prendre sur moi encore plus, malgré un corps épuisé, à bout de souffle. J’avais ensuite fui, je m’étais mangé un arbre comme un piaf se mange une vitre…. Avez-vous déjà secouru une pie survivante après un tel évènement ? Alors vous comprenez un peu près l’état de mon cerveau à ce moment-là…. Ensuite, j’ai dû, j’ai dû faire quoi déjà. Je fis un instant perdu dans le vide, comme ses soldats revenant de la guerre, les horreurs me passant derrière les yeux, se rappelant du laboratoire, de la trahison….

Oui, ce masque est, comme les autres, un danger. Un danger avec des oreilles, auquel je peux fulminer ma colère, quitte à ce que mon corps décide de lâcher pour un moment, autant lui cracher ma fureur.

Il ne faisait aucun doute que ce n’était d’un bouc émissaire de plein d’autres.

Mais, en réalité, qu’il m’ait fait du mal ou qu’il m’en fasse, qu’elle est la différence ? Il m’en fera forcément, c’est dans leur nature.
« - Rend le ! Qu’est-ce que ça peut te faire de toute façon ! Tu finiras par me faire du mal de toute façon maintenant que tu m’as vu, c’est dans votre nature vous autres ! Je… »
Mon regard fut embué, ma respiration sifflante, pour tout avertissement, je fis de nouveau claquer mon bec dans le vide, mais, malgré ma stature…. Comment nié qu’il me faisait bien plus peur que ce que moi je lui faisais probablement peur ?
« - Je n’hésiterais pas à me def…. »
Mes yeux se fermèrent, mon corps tomba à terre, il était arrivé aux limites. Ce qui devait arriver finit par arriver, je m’évanouissais, m’écroulant de tout mon long, probablement pour quelque heure, vulnérabilité évidente face à masque man ou diabolo, selon ce que vous préféré. Ho, je ne craignais pas le froid ou ce genre de chose, mes plumes et poils épais me protégeaient bien assez.




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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyLun 31 Juil - 17:35

Dimma
Dökkhönd

Hukare
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Sans surprise, parce que bien sûr qu’elle était capable de s’exprimer à la perfection, l’erreur de la nature (sérieusement… comment un vertébré pouvait-il posséder six membres articulés ?) aboya :

— Rends-le !

Cette brusque démonstration de férocité animale prit au dépourvu Dimma qui, sous l’effet de l’incompréhension et d’une appréhension éphémère, recula d’un pas.

Évidemment qu’il voulait le lui rendre, ce bracelet.

Il le lui tendait.

Il le lui offrait.

Le geste n’était-il pas flagrant ?

À moins que dans l’esprit d’un tel animal, cela faisait office de grossièreté.

— Qu’est-ce que ça peut te faire de toute façon ! Tu finiras par me faire du mal de toute façon maintenant que tu m’as vu, c’est dans votre nature vous autres ! Je…

… pardon ?

Dimma avait perdu absolument tout intérêt pour cette fragile créature dès l’instant où elle avait exhibé des traits appartenant davantage au félin.

Ainsi, non.

Il n’était pas « dans sa nature » de faire du mal au premier regard.

Étudier au premier regard, assurément. Mais faire du mal… quel genre d’idiot ferait du mal à quiconque avant de savoir s’il peut lui être d’une quelconque utilité ? Bien utilisé, même un imbécile déployait des trésors d’ingéniosité pour accomplir les tâches qu’on lui confiait.

Pour le moment, l’abomination vertébrée aux six membres remplissait les conditions minimales en vue d’intégrer ce cénacle très sélect.

— Je n’hésiterais pas à me déf…

La créature s’affaissa subitement en faisant trembler le sol aux pieds de Dimma. Elle ne se releva pas. En vérité, elle ne se releva plus.

Eh bien…

Pour le moment l’abomination vertébrée aux six membres ne remplissait plus les conditions minimales en vue d’intégrer le cénacle très sélect des imbéciles qui déployaient des trésors d’ingéniosité pour accomplir les tâches qu’on leur confiait.

Dimma se laissa tomber sur le séant, posant d’un côté le lourd bracelet, de l’autre l’écureuil tétanisé, et profita de ce court répit pour contempler l’intérieur ruiné de ses mains.

Ses paumes maculées de sang tout autour des plaies retroussées et béantes qui labouraient les lignes de sagesse le préoccupaient. Il devrait se dépêcher d’expédier cette affaire s’il voulait conserver… sa vie, tout simplement. Plus il prolongeait l’anesthésie de la douleur, plus il prenait le risque de complètement oublier son existence en premier lieu.

Après ce bref répit, Dimma se releva et profita de l’inconscience, du moins l’impotence temporaire, de la créature pour en faire le tour et l’examiner sommairement.

Des plumes, des poils… des serres… Une bestiole bien famélique, et ô combien susceptible.

Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir en faire, de cet olibrius ?

Sélène s’était avérée facile à manipuler pour quantité de raisons, bien que le surgissement de Thibalt dans sa vie ait complètement annihilé son emprise sur elle.

Était-il capable de réitérer l’expérience ?

Ou bien…

Dimma s’accroupit au niveau de la tête de la créature, et apposa la pulpe des cinq doigts de sa main droite sur son crâne, à la naissance de ses plumes.

Ou bien…

Table rase.

Tout effacer dans ce corps chétif.

Tout supprimer pour en faire une ardoise vierge, un tas d’argile modelable à volonté.

C’était son erreur, avec Sélène. Il avait cru pouvoir garder le contrôle de la situation, et en définitive tout s’était retourné contre lui.

Pas aujourd’hui.

S’il effaçait les souvenirs de ce garçonnet, jusqu’au dernier, il pourrait lui procurer une nouvelle identité. Et il s’en ferait l’arme la plus aiguisée, la plus dévouée qui soit ou, dans le pire des scénarios, une véritable bombe à retardement qu’il ferait sauter à sa guise.

Oui… tout calciner, et ne laisser de cet esprit retors que des cendres poussiéreuses.

Il retira ses doigts, et les laissa graviter à deux centimètres de l’épiderme de la créature, frôlant la pointe chatouillante des plumes.

Ou bien se retenait-il, du moins temporairement, en attendant de voir à quoi aboutirait l’existence d’un pareil animal. Dimma s’était mordu les doigts d’avoir trop dépendu de Sélène pour ces mêmes raisons, et une arme si mortelle et si loyale fût-elle, il l’avait appris, pouvait aussi bien blesser son propriétaire que ses ennemis.

Dimma effleura la peau de la créature, puis se redressa, et alla ramasser le lourd bracelet orné.

Il venait de réactiver le système biologique de la créature pour la pousser à se ranimer. Cela ne durerait pas longtemps, et c’était très dangereux car cela feintait le cerveau pour lui faire croire que tout allait bien, alors que non, tout n’allait pas bien, justement, mais la seule préoccupation de Dimma était que la créature tienne debout assez longtemps pour, au pire, mourir et devenir une Gardienne loin de lui.

Et, au mieux, aussi, pour la comprendre un petit plus et essayer de déterminer à quel point elle lui servirait.

Dimma saisit l’écureuil tétanisé et le repositionna sur son épaule.

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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMer 2 Aoû - 1:40




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La presque noyade, l’eau qui tournoie dans la tempête, des cris de ceux qui pensent savoir, la condamnation de risquer de mourir en étant un autre. Car oui, c’est aussi cela le jeu, à prendre une forme avec lequel nous ne sommes pas née presque continuellement, on finit par perdre son identité. Mais est-ce grave au fond ? Si cela permet d’échapper un tant soit peu à la souffrance. Oui, souffrir, même si ce mot est en dessous de la vérité, le moindre regard peut devenir un couteau planté dans le dos, un souhait de torture sincère… J’ai beau être à moitié félin par ma nature, c’est surtout moi la sourit éventrer au sol après que l’on est trop joué avec elles et tous les autres sont quant à eux des milliers de chats malveillants. Comment ne pas se concentrer sur tous ces iris de multiple couleur qui vous suivent continuellement a la moindre erreur, a la moindre chute, pour venir vous déchiqueter, vous briser la nuque ? Mon flot de pensée ne cessait d’aller dans un sens puis dans l’autre…

Pouvait-il seulement en être autrement ? Dans ce vide qu’est mon esprit en cet instant, seuls mes souvenirs pouvaient me tenir compagnie. Une compagnie bien terne ceci dit, mêlée a ce flot d’incompréhension, trop de choses c’était passé depuis que j’avais atterri ici sans savoir comment… Que pensez-vous de cette diversité ? Pas grand-chose, cela ne rendait pas les choses bien différentes au final pour quelqu’un comme moi ne voyant que la fuite. Mais mes yeux finirent par s’ouvrir de nouveau finalement, je me sentais presque comme neuf, comme si je ne m’étais jamais pris cet arbre… Grâce à cela, je pus me remettre rapidement sur mes pattes… Fixant de nouveau diabolo, après tout, tout ceux, sans exception, m’ayant déjà vu ainsi ont fini par tenter ou réussir à me faire du mal, il n’y aucune raison pour que ça soit différent ici. Je voulais récupérer mon bracelet au moins… Mais les menaces n’avaient pas semblé marcher… Je soupirai, de toute façon, qu’est-ce que j’avais à perdre en plus ? Alors je pris de nouveau cette frêle forme, me retrouvant nu, ma trop nombreuse cicatrice a vu tout comme le code barre en bas du dos. Mes yeux étaient presque menaçants, je ne souriais pas, j’étais sur mes gardes, allant lui tourner le dos pour aller prendre mes affaires éparpillées un peu partout, fouillant dans mon sac également pour sortir mes affaires de rechange. On pouvait voir tout le désavantage d’avoir des ailes ainsi…Mais je finis par y arriver, mais il restait une chose essentielle…

Je foudroyais du regard le masque, main tendue vers l’avant à une distance bien plus que raisonnable, lançant simplement, mais agressivement ;
« - Rend le moi ! Balance-le par ici ! »
Cela ne lui servirait à rien de toute façon.




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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyLun 7 Aoû - 23:19

Dimma
Dökkhönd

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Durant un instant, Dimma crut bien que cela n’avait pas fonctionné, et qu’il allait se retrouver avec le cadavre d’un mi-homme mi-chat mi-pigeon sur ses mains ensanglantées, au sommet d’une montagne dont il haïssait les moindres recoins.

Puis le corps inerte de l’animal devint un peu moins inerte. Puis le corps un peu moins inerte se redressa.

Il adressa un regard sinistre à Dimma, avant de pousser un profond soupir et de se… métamorphoser. Bien sûr.

Et où rentrait-il ce bec ?

Et ces serres ?

Et ces plumes ?

Et pourquoi les ailes et la queue ne disparaissaient donc pas ?

L’olibrius continua de le défier du regard, bien qu’il fût nu comme un ver. Se nourrissait-il de vers, d’ailleurs ? Sélène se nourrissait de vers, elle. Mais Sélène était un modèle économique.

Pas tout à fait en confiance, semblait-il, l’olibrius lui tourna néanmoins le dos pour rassembler ses affaires, et sortir de son sac à dos des vêtements de rechange.

Dimma fronça les sourcils en lisant le numéro 712 imprimé dans le bas de son dos.

712.

712 quoi ?

Était-ce lui, 712 ? D’où provenait-il, cet incongru rastaquouère ? De quelle monstrueuse parade s’échappait-il ?

— Rends-le moi ! Balance-le par ici !

Plaît-il ?

Dimma émergea de ses pensées. Zut. Il voulait savoir comment l’autre allait s’habiller en dépit de ses ailes, et il avait manqué son opportunité. Qu’à cela ne tienne… il pourrait toujours le dévêtir plus tard.

Mais c’était, encore une fois, intéressant.

Il réclamait le bracelet. Il l’avait ôté pour se transformer en… ce qu’il était, donc naturellement Dimma aurait cru que renfiler le bracelet l’aurait obligé à redevenir humain, toutefois cela ne semblait pas être tout à fait le cas.

Donc quoi, le bracelet servait-il d’écrêteur ? De limiteur ? L’empêchait-il de prendre sa forme non-humaine ? Cela signifiait qu’il pouvait se transformer sans garder le contrôle… et ceci était doublement plus intéressant que tout le reste.

— Non, répondit-il enfin sur un ton tranquille.

Ce drôle d’oiseau l’irritait doucement, néanmoins.

— Je n’ai pas pour habitude d’obéir à des petites frappes mal élevées, malpolies, et qui ne font que vociférer. Vous êtes actuellement en vie grâce à moi, mon ami. Vous tenez debout grâce à moi. Vous jactez vos élucubrations grâce à moi.

Dimma tendit la main, le bracelet lové dans le creux de sa paume.

— Alors la moindre des politesses serait, avant tout, de vous comporter aimablement. J’ai déjà vu nombre d’imbéciles heureux de votre genre qui plastronnent pour s’octroyer un semblant d’importance, qui sont prêts à s’accrocher à n’importe quelle niaiserie pour se convaincre qu’ils ne sont pas d’insignifiants grains de sable dans le grand ordre des choses.

Lentement, le bracelet s’éleva à quelques centimètres au-dessus de la paume de Dimma.

— J’apprécierais donc grandement que vous cessiez de brailler, et qu’à l’instant où vous repasserez ce bracelet à votre poignet, le premier mot qui franchisse vos lèvres soit « merci ».

Le bracelet voleta tranquillement jusqu’à l’olibrius. Dimma croisa les mains dans le dos.

— Je me nomme Vinur. Avez-vous un nom, mon ami, ou dois-je vous en attribuer un ?

Dimma en avait déjà un en tête.

Un nom tout trouvé.

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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMar 8 Aoû - 1:04




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Personne ne nait agressif ou tout ce que l’on veut de négatif, un sale con pour résumer… On apprend simplement à le devenir, quand on comprend que la moindre chose peut se retourner contre, qu’une main tendue peut cacher un couteau, qu’un réconfort peut dissimuler une lacération et que le plus doux des sourires, les plus monstrueuses pensées… Alors oui, on ne nait pas comme un petit con en devenir, on le devient, car notre vécu ne nous pas laisser le choix. La gentillesse se confondant avec la naïveté et ce besoin viscéral de se défendre se confond avec le fait de tout repousser. Alors que l’on ne me demande pas d’être autrement, qu’on ne m’oblige pas à être reconnaissant avec une simple inconnue, ni même que l’on me demande de laisser de côté mon agressivité quand il s’agit de mon seul bouclier surtout dans ces moments-là.

Oui, qu’on ne me demande de rien laisser tomber de tout cela, car même en le voulant, j’en serais incapable. Que cela soit devant ce masque de clown ou bien devant le plus innocent des enfants, enfin, aussi innocent qu’un piment trop fort que tu découvres pour la première fois.

Je lui avais demandé, une fois dans une tenue tout de fois plus correcte que le mode nudiste, de la manière la plus polie (c’est faux) qui soit de me rendre ce qui m’appartenait. Tel un prisonnier exigeant son boulet, mais c’était cela le prix de passé inaperçu. Je pensais régler l’affaire rapidement, disparaitre en coup de vent, préparer à vivre reclus devant des gens me poursuivant pour accrocher ma tête à un mur… Mais rien n’était jamais simple.

C’est calmement qu’une réponse plutôt qu’un geste se fit entendre, tranchant avec mon ton habituel.
« - Non »
Je le fixai intensément, l’énervement dansant dans les flammes de mes yeux, en prise avec l’impatience. Celle de fuir, tout simplement, sans que l’on ne puisse rien faire que regarder et se demander…. Devrais-je l’attaquer ? Non, il n’a pour l’instant rien fait. Ma queue fouette l’air, surtout quand le reste fut prononcé, comme quelqu’un ayant le pouvoir, ce qui n’était pas vraiment faux au fond.
« - Je n’ai pas pour habitude d’obéir à des petites frappes mal élevées, malpolies, et qui ne font que vociférer. Vous êtes actuellement en vie grâce à moi, mon ami. Vous tenez debout grâce à moi. Vous jactez vos élucubrations grâce à moi. »
Ma méfiance ne s’envola pas, elle ne fit que se renforcer, ne pouvant cacher l’air perdu qui passa rapidement sur mon visage, je compris que j’allais mieux peut être grâce a lui…. Mais je ne vois pas trop ce qu’il aurait pu faire pour une question de cervelle ayant perdu contre un arbre, c’est un fait. J’étais aussi satisfait au fond, il vos mieux avoir une image superficielle plutôt que de donner trop matière à réfléchir à un être dont vous ne savez rien. Ne dit-on pas que le diable se nourrit des moindres failles de votre âme ?

Enfin, si on possède une âme, chose peu vraisemblable. L’être tendit la main, révélant son contenu dont je me doutais déjà, dans sa paume.
« - Alors la moindre des politesses serait, avant tout, de vous comporter aimablement. J’ai déjà vu nombre d’imbéciles heureux de votre genre qui plastronnent pour s’octroyer un semblant d’importance, qui sont prêts à s’accrocher à n’importe quelle niaiserie pour se convaincre qu’ils ne sont pas d’insignifiants grains de sable dans le grand ordre des choses. »
Se convaincre ? Je souris au fond de moi, réfléchissant déjà à ma prochaine insulte. Je sais très bien ce que je suis, une cible, comme si on m’avait dessiné ce fameux cercle d’archerie dans mon dos, dans le plus grand des secrets. Je n’essaie pas de convainque qui que se soit en réalité, j’essaie juste de retarder la prochaine flèche destinée à me transpercer. Un clown n’est-il pas le plus imbécile, croyant que tout le monde va l’applaudir, car il est capable de faire rire ? Mon fameux bracelet finit finalement par s’élever, comme posséder, m’obligeant sans cesse à passer mon regard de ce dernier au masqué rouge…
« - J’apprécierais donc grandement que vous cessiez de brailler, et qu’à l’instant où vous repasserez ce bracelet à votre poignet, le premier mot qui franchisse vos lèvres soit « merci ». »
Ho, j’avais bien une idée maintenant, remuant la queue de manière peu discrète, je me dis qu’il y avait bien un moyen de répondre à cette requête tout en restant fidèle à cette image de moi nécessaire. De toute façon, je pus récupérer mon bien grâce à un spectacle de magie gratuit donc ça serait approprié. Je prends mon bracelet…
« - Je me nomme Vinur. Avez-vous un nom, mon ami, ou dois-je vous en attribuer un ? »
Je le remets enfin à sa bonne place bien qu’un regard dur fut brièvement adressé à ce petit objet, prison nécessaire loin des doutes et des méfiances. Je souris de manière bien sarcastique, faut pas rêver non plus, je ne peux pas enlever l’agressivité de ma voix par contre.
« - Merci monsieur le Clown dont je ne suis absolument pas l’ami au passage. »
Je ne peux m’empêcher de finir ma phrase en grognant. Baisser mon hostilité ? Non, je préfère encore me noyer dans un sarcasme évident (et énervant). Non, je n’étais pas inquiet du tout !
« - Vous si balaise que vous avez l’instinct d’un pois chiche et encore, c’est insulté les pois chiches. Monsieur le héros qui se fout devant une montagne de muscle en espérant un miracle. Vous auriez fait comment, Monnnnssssiiiieeeeuuurrr le héros si je n’avais pas réussi à me relever à ce moment-là ? »
Je prends un air faussement choqué, traduisant presque à merveille mon agacement.
« - Ha mais c’est vrai ! Les héros ça n’existe pas ! »  
Puis me reprenant ;
« - A quoi vous servirais mon nom ? Je n’ai aucune raison de vous le donner. Je me demande juste ce que vous allez me faire, car ça finit toujours ainsi. À moins que vous ayez l’intention de me laisser partir, mais bizarrement, je n’y crois pas trop sinon vous n’auriez eu aucune raison de me sauver, diabolo. »
Si je compte utiliser son nom ? hummmmm… Non.


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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMar 8 Aoû - 16:53

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— Merci monsieur le Clown dont je ne suis absolument pas l’ami au passage.

Quel enfant.

— Vous si balèze que vous avez l’instinct d’un pois chiche et encore, c’est insulté les pois chiches.

Quel enfant.

— Monsieur le héros qui se fout devant une montagne de muscle en espérant un miracle.

Quel enfant.

— Vous auriez fait comment, Monnnnssssiiiieeeeuuurrr le héros si je n’avais pas réussi à me relever à ce moment-là ?

Il l’aurait tué. Tout simplement. Dimma n’espérait pas un miracle dans ce genre de situation. Il le produisait.

Quand il suffisait d’un simple effleurement pour triompher, la victoire était toujours littéralement au bout du doigt.

— Ha mais c’est vrai ! Les héros ça n’existe pas !

Ceci n’avait strictement aucun rapport, de près ou de loin, avec la possibilité de terrasser un jeune Razoran.

— A quoi vous servirais mon nom ? Je n’ai aucune raison de vous le donner.

Il est vrai. Mais c’était toujours plus commode de savoir comment s’adresser à quelqu’un. Dimma n’avait toujours aucune idée de comment se nommait réellement la créature du lagon noir.

— Je me demande juste ce que vous allez me faire, car ça finit toujours ainsi. À moins que vous ayez l’intention de me laisser partir, mais bizarrement, je n’y crois pas trop sinon vous n’auriez eu aucune raison de me sauver, diabolo.

Dimma haussa les épaules avec nonchalance.

— J’entends beaucoup de bravades de la part d’un petit raton-laveur famélique à peine capable de tenir sur ses jambes. Je vous ai peut-être donné suffisamment d’énergie pour vous réveiller et brailler comme un nouveau-né, mais vous devriez vous ménager. Je n’ai réussi qu’à tromper temporairement votre métabolisme. Je vous prie de faire attention à vous.

Dimma aurait été livide que son investissement se soit déjà ratatiné rien qu’en s’égosillant.

— Que vous ferais-je donc, jeune Icare ? Vous êtes libre d’aller où bon vous semble. Le plus raisonnable serait un hôpital, d’ailleurs. Vous avez presque déraciné un pin noir, et vous avez affronté avec témérité un Razoran qui, bien qu’encore enfant, vous dominait. Alors que j’étais au milieu et qu’il pouvait m’écraser. Un acte héroïque, en vérité. Quel dommage que les héros n’existent pas, car vous en seriez un.

Dimma s’assit en tailleur et, d’une main distraite, caressa la tête de l’écureuil perché sur son épaule.

— Si je vous avais voulu du mal, je l’aurais déjà fait. Votre perte de connaissance a duré moins de deux minutes, mais cela suffit amplement quand on veut abuser d’un individu. Les sévices de votre corps parlent pour vous, jeune Icare. De même, vous auriez pu vous montrer extrêmement pudique de paraître nu sous mes yeux, mais tel ne fut pas le cas. Vous avez l’habitude de vous sentir dégradé sous le regard d’autrui. J’ignore ce qui vous a causé un tel…

Traumatisme ?

— Ébranlement émotionnel, mais je vous assure que je n’ai aucune intention à votre encontre. Pourquoi en aurais-je ? Parce que vous êtes capable de vous transformer en grosse poule ? Je constate bien à votre comportement que vous venez d’arriver en cette magnifique contrée. Ici, tout le monde a quelque chose de… supplémentaire. Vous n’êtes qu’une goutte de plus dans le vase de la norme. Dites-moi à présent, jeune Icare, qu’escomptez-vous faire, perdu dans les hauteurs de ces montagnes ?

À part faire l'enfant, bien entendu.

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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMar 8 Aoû - 18:31




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Je ne sais pas si je sais faire autre chose que l’insolence pure et simple, c’est sans doute le seul comportement que je connais vraiment, assez pour en devenir son plus fervent défenseur tout du moins. C’était aussi la chose la plus facile à laisser paraitre, comme une chose que l’on ne peut enlever. Mais face à mes insultes à répétition, l’autre en face ne bronchait pas, ne m’offrant aucune occasion de l’attaqué verbalement de plus belle, car c’est sans doute la faiblesse de cette technique ; au bout d’un moment, on n’a plus d’idée.

L’autre haussa donc simplement les épaules tout comme on le ferait si quelqu’un nous demandait un avis que l’on n’a pas.
« - J’entends beaucoup de bravades de la part d’un petit raton laveur famélique à peine capable de tenir sur ses jambes. »
Un raton laveur ? On ne me l’avait jamais faite celle si, on m’a déjà appelé chose, monstre, cobaye et bien d’autres surnoms. Ho oui, j’en ai entendu là-bas, dans cette cage quand je finissais à peine conscient, entendant leur murmure et le cri de leur stylo sur leurs feuilles… Simple destin d’une trahison vécu, simple destinée d’une créature déchue… Ainsi, le surnom en était presque mignon même si je ne l’avouerais jamais.
« - Je vous ai peut-être donné suffisamment d’énergie pour vous réveiller et brailler comme un nouveau-né, mais vous devriez vous ménager. Je n’ai réussi qu’à tromper temporairement votre métabolisme. Je vous prie de faire attention à vous. »
Faire attention a moi, je le fixe intensément, essayant de trouver de nouveau le moindre mouvement suspect, un indice presque. Après, je ne sais pas comment braille un nouveau-né, je ne suis pas d’une espèce qui cri, mais plutôt d’une qui détruit sa coquille pour s’ouvrir au monde. Oui, je suis née dans un œuf.

Tromper le corps pour que l’esprit puisse faire quelque chose ? Il est vrai que pour l’instant ça va malgré mon état d’auparavant… Mais je ne peux que me demander davantage les raisons cachées… Car il y en a toujours, je ne crois pas au bon samaritain, aux héros, aux honnêtes gens !
« - Que vous ferais-je donc, jeune Icare ? Vous êtes libre d’aller où bon vous semble. Le plus raisonnable serait un hôpital, d’ailleurs. »
Vraiment ? Peut-être qu’il compte simplement vendre ma présence à d’autres. Un hôpital ? Un frisson me parcourt l’échine à ce mot, non, ça ne risque pas… Aller de moi-même dans un repère de blouse blanche ? Cela n’est pas près d’arriver, je ferais autrement si ses dires sont vrais, comme à mon habitude. Icare ? Oui, ce n’est pas trop mal, cela aurait pu être pire donc de nouveau, je ne relevai pas.
« - Vous avez presque déraciné un pin noir, et vous avez affronté avec témérité un Razoran qui, bien qu’encore enfant, vous dominait. »
Le fait que mon adversaire était un enfant rendait la chose assez stupide, comme une bagarre dans une cour d’école. Enfin, je suppose, c’est plus une expression qu’un véritable vécu pour le coup. Mais cela m’y faisait vraiment penser.
« - Alors que j’étais au milieu et qu’il pouvait m’écraser. Un acte héroïque, en vérité. Quel dommage que les héros n’existent pas, car vous en seriez un. »
Ma queue remua, presque exaspérée, sans doute car se faire passer pour ça était le contraire de voulu. Sans doute exagéré d’ailleurs.

Car je l’ai dit, les héros, ça n’existe pas, je serre le poing. Il s’assoit, je reste debout à l’observer….
« - Si je vous avais voulu du mal, je l’aurais déjà fait. Votre perte de connaissance a duré moins de deux minutes, mais cela suffit amplement quand on veut abuser d’un individu. »
Comme si je ne le savais pas, comme si je l’ignorais ! Bien que je n’essaye de rien laisser paraitre de mon énervement, ma queue me trahit facilement. Mais ne rien faire durant 2 minutes ne suffit pas à rendre aussi innocent qu’un agneau tout individu. Cela serait bien trop facile sinon.
« - Les sévices de votre corps parlent pour vous, jeune Icare. De même, vous auriez pu vous montrer extrêmement pudique de paraître nu sous mes yeux, mais tel ne fut pas le cas. Vous avez l’habitude de vous sentir dégradé sous le regard d’autrui. J’ignore ce qui vous a causé un tel… Ébranlement émotionnel, mais je vous assure que je n’ai aucune intention à votre encontre. Pourquoi en aurais-je ? Parce que vous êtes capable de vous transformer en grosse poule ? Je constate bien à votre comportement que vous venez d’arriver en cette magnifique contrée. Ici, tout le monde a quelque chose de… supplémentaire. Vous n’êtes qu’une goutte de plus dans le vase de la norme. Dites-moi à présent, jeune Icare, qu’escomptez-vous faire, perdu dans les hauteurs de ces montagnes ? »
Pudique ? Pour quoi faire ? Je pourrais ne pas rebondir sur ce détail bien sûr, mais…. En réalité, oui, je n’aimais pas vraiment montrer mon corps ainsi, mais dans cette situation et a cet instant, est-ce j’avais vraiment eu le choix ? Et puis, quitte à prendre le risque, comment pourrais-je simplement dire que je ne voulais risquer que quelqu’un voie ma véritable forme ou que même lui, je ne souhaitais pas me montrer davantage ainsi. Il valait sans doute mieux tout prendre à la légère, sourire aux lèvres, lèvres moqueuses.
« - Pudique pour quelque griffures et égratignure ? Tout le monde en a, vous vous formalisé pour bien peu ! ha ha ! Quelque chose de supplémentaire ? Je l’ai brièvement remarqué, et vous votre truc supplémentaire, c’est votre mauvais gout vestimentaire ou votre masque cache juste quelque chose de plus moche encore ? Ce que je compte faire maintenant et ici ? Vous vous enmerder tant que ça pour demander ce genre de chose ? »
Je tourne un peu en rond, bien que lentement, non, je ne sais pas me ménager.
« - à moins que tous les clowns d’ici montent une montagne pour je ne sais quoi. »
Oui, je commençais à être à court !




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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMar 8 Aoû - 23:10

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— Pudique pour quelque griffures et égratignure ? Tout le monde en a, vous vous formalisé pour bien peu ! ha ha !

Faire l’enfant, donc.

Évidemment.

Parmi le panel de choix, la liberté absolue dont Icare jouissait… il se résolvait encore à faire l’enfant.

— Quelque chose de supplémentaire ? Je l’ai brièvement remarqué, et vous votre truc supplémentaire, c’est votre mauvais gout vestimentaire ou votre masque cache juste quelque chose de plus moche encore ?



Aïe.

Cela faisait mal.

Très mal.

Ouille.

Icare l’avait séché. Assassiné. Fusillé.

Quoi, c’était tout ? Que dire de ses mains entaillées ? Que dire de ses pieds ? Étaient-ils trop grands pour la moyenne ? Ses genoux étaient-ils trop arqués ? SON NEZ ÉTAIT-IL TROP GROS ?!

De la créativité, que diable, jeune homme ! On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel masque,
Il faudrait sur-le-champ que je me décapitasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une SATANÉE EXOPLANÈTE !

— Ce que je compte faire maintenant et ici ? Vous vous emmerder tant que ça pour demander ce genre de chose ? À moins que tous les clowns d’ici montent une montagne pour je ne sais quoi.

Dimma se massa doucement le scaphoïde du bout des doigts.

Bon.

Cela prenait beaucoup trop de temps.

Il était l’heure d’adopter une nouvelle stratégie.

Il se releva, évitant de salir ses plaies de la terre et de la poussière du sol, fit rouler ses épaules pour les détendre et les assouplir, et brandit brusquement la main droite en direction d’Icare. Précisément en direction de son bracelet en métal. Efflanqué comme il était, la masse du garçon ne serait qu’un facteur négligeable, aussi Dimma exerça-t-il une attraction immédiate.

Le bracelet se leva dans les airs en emportant le poignet qu’il accrochait, et fusa droit dans la paume de Dimma, entraînant le jeune Icare à sa suite.

Dimma saisit l’avant-bras du garçon, et le dressa à la verticale pour le neutraliser. Il apposa aussitôt le bout des cinq doigts de sa main libre sur le visage du jeune Icare, et envoya une décharge électrique directement dans ses synapses afin, d’une part, de lui effacer tout souvenir de leur rencontre, et d’autre part de lui éteindre le cerveau pour les prochaines minutes.

Quand ce fut exécuté, Dimma lâcha le poignet, et laissa tomber le corps d’Icare sur le côté.

Il le contempla un bref instant, considérant à quel point cette entreprise avait été un véritable gâchis de son temps et de son énergie.

Puis il tourna les talons, et s’enfonça dans la forêt… considérant à quel point l’entreprise de descendre la montagne serait à présent, elle aussi, un véritable gâchis de son temps et de son énergie.

Mais au moins…

Il avait adopté Monsieur Pantoufle II.

C’était toujours cela de gagné.

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MessageSujet: Re: Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd]   Les plumes ebouriffées et les poils mouillés [PV Dimma Dökkhönd] EmptyMer 9 Aoû - 19:48




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Je n’avais plus beaucoup d’idée, il est vrai. Généralement, faire le voyou suffit à en éloigner la majorité mais ce n’étais pas le cas aujourd’hui pour une raison inconnue. A moins que ce soit vraiment cela et que diabolo s’emmerde incroyablement. Aussi, quand il se releva, je me figeai, me demandant directement ce qui allait se passer mais finalement, je n’eus pas le temps de trop réalisé… Il tendit le bras en ma direction et mon bras se leva tout seul…. Et moi aussi, sans avoir besoin d’utiliser mes ailes. J’expérimenta ensuite probablement ce qu’une fusée devait ressentir à son décollage si elle était capable de sentiment. Premier contacte quelques parts, une situation totalement hors de contrôle, je ne pus cacher durant cette fraction de seconde mon air terrifié, perdu, ne comprenant rien a ce qu’il venait de se passer, comment j’avais pu arriver ici aussi vite et dans cette position. Ses doigts sur mon visage et puis, plus rien…. Comme un abime sans fond, un lac se brouillant sans cesse jusqu’à devenir complément trouble au point de ne plus pouvoir voir son reflet.

Ou j’étais déjà ? Ha oui, je suis allé en montagne.

Il y avait quoi déjà ? Du danger mais personne.

Mes yeux s’ouvrirent de nouveau et je ne pensais pas qu’il était possible d’autant gerber. Je regardai autour de moi, me demandant si j’avais fait du somnambulisme, le soleil était déjà haut après tout et pourtant… En plus, je ne peux pas vraiment dormir sous cette forme rendant la chose encore plus incompréhensible. Pourquoi je n’ai plus les mêmes vêtements qu’avant, mais ceux de rechange et pourquoi ceux que j’avais avant sont exploser plus loin ? Pourquoi j’ai mal a mon aile et ma tête, je me masse le crane…. Je ne me sens vraiment pas bien mais je regarde autour de moi, il semble n’y avoir aucun danger…. Je reste donc sur place a me reposer… Et à gerber de temps en temps. Je ne pus de nouveau bouger qu’en fin de journée, l’estomac en vrac.

Je pris plusieurs jours à me remettre même si je ne sais pas vraiment de quoi, le mal des montagnes peut être ? Mon état m’invita à la prudence et cette prudence me mena à écouter les gens parler entre eux en redescendant la montagne, à en apprendre un peu plus sur cet endroit… J’avais atterrie dans un lieu appelé Azuola.




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