Histoire
C'était il y a bien longtemps maintenant que mon père est arrivé à Azuola. C’était dans les environ de 1255 d'après mes bouquins. Il était arrivé comme un leader plutôt naturellement, voir un sauveur pour la population déjà présente à Azuola. C'était la guerre avant son arrivé, l'île ne possédait aucune autorité ni même de nom et naturellement, chaque nouvel habitant voulait y imposer sa loi. Mon père est parvenu à convaincre une majorité de la population à le suivre et a rencontré Shën. Même Emeline première du nom approuvait ses dires, l'Ordre Saint Emeline a pris forme que bien plus tard. Il fonde l’Église Blanche toujours dominante aujourd'hui à Azuola . Mon père a aussi donné enfin un nom à l'île ainsi que tout ce qui y habite, les créatures, les factions... L'Ordre Sainte Émeline, elle a pris forme en 1500 après la première arrivé accidentelle d'humain, et c'est à ce moment-là qu'il a rencontré ma mère Hiền Screw. Je ne pourrais malheureusement pas vous parler avec précision de sa rencontre avec ma mère, car encore aujourd'hui, il a refusé de m'en parler, de m'en dire plus, même si ça fait plus d'un siècle maintenant, ça reste encore très douloureux pour lui. De quoi craindre de tomber amoureux quand on a une espérance de vie comme la sienne. Je peux en revanche vous parler d'elle lorsque j'ai commencé à prendre forme dans son ventre.
Alors que je commençais à prendre forme dans son ventre, je commençais déjà à recevoir énormément d'amour, que ce soit de Kairos ou de Hiền. J'avais si hâte de les voir et de les connaître plus encore. Ils me racontaient déjà des histoires me chantait même parfois des berceuses en trois langues différentes. Je comprendrai plus tard que c'était la langue magique d'Azuola, le grecque puis le vietnamien. Cette berceuse parlait d'une belle fleur qui résiste à toutes les saisons et que par sa beauté et persévérance deviens un grand et magnifique cerisier. J'aime encore cette berceuse, je me la chantonne parfois de temps en temps pour me calmer. Parfois, j'entendais à travers mon cocon des craintes, des révoltes et beaucoup de colère, mais ça ne venait pas de mes parents. Au fur et à mesure que le temps passe, je m'étais sentie à l'étroit dans ce petit habitat chaud et confortable. Je ne vous donnerais pas tous les détails des neufs mois dans le ventre de Hiền , c'est un peu répétitif et je doute que ça soit intéressant, je ne bougeait pas beaucoup pour ne pas déranger ma mère et donne quelque petit coup pour la rassurer. Je vais donc me contenter d'avancer dans le temps pour arriver à ma douloureuse naissance. La poche, c'était percé et l'eau autour de moi commençais à sortir alors que je n'avais fait que donner un petit coup de pied pour rassurer alors que ma mère pleurait à cause d'une certaine Emeline. Les cries autour de moi me fond comprendre que ce n'était pas le moment, pourtant tout a été enclenché, je vais naître dans une situation délicate.
Je préfère ne pas entrer dans les détails de ma naissance, car comme pour mon père, c'est encore douloureux pour moi aussi. Il y a eu des cris, nous avons dû nous battre toutes les deux pour nos survies respectives. Quand ont dit que la naissance est un miracle de la vie, je peux vous assurer que ces mots ont énormément de sens, car la naissance est vraiment quelque chose d'éprouvant, difficile. C'est littéralement se battre pour sa survie avec de la douleur pendant des heures. Ce que j'ignorais, c'est qu'au même moment, Emeline première du nom, était en tain d'attaquer l'Eglise Blanche. Ce combat était le combat de trop. Alors que mon père le voyait venir et à tenter de changer l'avenir qu'il voit en voulant faire fuir sa femme avec nous, trop affaiblit par son accouchement, Hiền ne tient pas le rythme imposé pour s'en sortir et se fait tuer sous nos yeux par celle que nous haïrons à tout jamais. Kairos, plus connu sous le nom de Pontif, a été détruit ce jour-là, cette perte était bien trop horrible et douloureuse, la colère et la tristesse s'empare de lui et ne le lâche plus jusqu'à aujourd'hui même.
Me voyant déjà avec un avenir tracé et lié par cet incident, il me donne le prénom de Justice. Voulant s'assurer que je vive, j'ai été majoritairement enfermé et protégé par mon père. Beaucoup pouvaient s'imaginer que ça devait être horrible de ne pas voir souvent l'extérieur, mais il en était rien, encore traumatisé par l'attaque de l'Ordre je ne voulais de toute façon pas sortir. Je préférais vraiment rester cacher et enfermé pour ma propre protection. Ma plus grande distraction était de lire, lire absolument tous les livres d'Azuola. Je comprends rapidement mes capacités de mémoire et ses répercussions sur moi ainsi que ma longévité héritée du côté divin de mon père.
C'est donc dans les bouquins et des études que je grandis entouré d'exclusivement mon père, ça m'a convenue pendant une centaine d'années. Puis je voulais être enfin utile pour Azuola et participer à son bien-être, c'est dans cette optique que je travaille pour devenir médecin. Je voulais briller dans tous le domaine qui touche au soins, que ce soit psychologique ou physique. Par mon vécu, j'ai bien évidemment commencé par la psychologie puis tout ce qui touche le mal physique. Les années passent j'atteint mon objectif et deviens en premier temps le médecin de l'Eglise Blanche pour ensuite devenir plus tard la directrice de l’hôpital que nous avons pu agrandir malgré le manque d'effectif dans ce milieu.
Sauf que, qui dit travail, dit rencontre... Et ce qui finit par arriver arriva contre mon gré. Je tombe sous le charme d'un jeune homme, un inquisiteur que j'avais déjà soigné à quelques reprises. Il est du genre très investie pour la paix à Azuola, bon et juste, loyal, en soit un excellent élément pour l'Eglise Blanche. Un homme de confiance auquel je m'attache un peu trop.
Ces sentiments se révèlent au fur et à mesure de ses visites régulière et commençaient à prendre peur. Je ne voulais pas connaître la douleur qu'a connue mon père. J'ai pendant longtemps toujours vu l'amour comme quelque chose de dangereux. Mais je réussis à mettre de côté tous mes doutes lorsque l’hôpital a été attaqué en sa présence. Le danger, l'adrénaline m'a fait oublier mes peurs et j'ai accepté de dîner avec lui. Notre relation se concrétise, mais inquiète de blesser mon père, j'ai décidé de la rendre secrète. Elle aura duré 5 ans, c'était majoritairement du bonheur et je commençais même à apprendre à me battre au bâton pour que mon aimé n'ait pas toujours à me défendre du danger. Cependant... Il voulait des enfants et moi... Moi, je me souviens encore trop précisément de ma propre naissance, de la mort de ma mère, de la rage de mon père qui a suivi... Je prends peur plus encore à l'idée d'annoncer et blesser mon père sur notre relation. Cyriacus Oswald mérite bien mieux que se type de relation, il mérite sa grande famille, il mérite une femme qui ne lui demandera pas de ce cacher éternellement. C'est donc à ce moment-là que j'ai récité de mettre fin à notre relation, cependant nous sommes resté en bon terme. Nous restons amis et on travaille ensemble malgré tout...
Aujourd'hui, je suis donc la directrice de l’hôpital ainsi que le médecin pour l'Eglise Blanche, hormis mes employés. Je continue à m’entraîner en bâton pour me défendre et ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour mon père avec les événements qui sont en train de s’enchaîner. Je devrais peut-être tenter de voir ce qui se passe autour et l'aider autrement que par les soins. Il faut que je constate comment se porte tout Azuola et que je la guéris en profondeur. Il me faudra sans doute de l'aide pour ça, ce ne sera pas simple, mais je ne peux plus rester les bras croisés.
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