Sujet: Toutes les blessures ne saignent pas | 12.08.2021 Sam 21 Aoû - 12:37
ft. Elix & Einar
Toutes les blessures ne saignent pas
Il se doutait que quelque chose clochait.
L'heure défilait, inarrêtable, lente, menaçante. Mêlé aux habitants du quartier sous l'apparence d'un gentilhomme quelconque, Reika était assis sur un banc, contemplant les aiguilles d'une montre à gousset qu'il portait sur lui. Parfois il jetait un oeil dans la foule spectrale qui semblait aller et revenir sans jamais lui faire attention, recherchant un visage familier qui d'ordinaire était toujours à l'heure lors de leurs rendez-vous. Mais il avait beau scruter les alentours, il ne reconnut jamais le visage du jeune homme qu'il attendait parmi la foule.
L'heure défilait, inarrêtable, lente, menaçante. La foule s'était dissipée avec le temps et la luminosité qui baissait. Reika finit par se lever, pour partir avec le flot des dernières personnes présentes dans la rue. Que Elix ne soit pas présent et ne prévienne pas de son absence était inhabituel, à tel point qu'il avait prévenu et envoyé des informateurs de l'Etoile Rouge se renseigner dans les environs afin de trouver une trace du jeune homme. Lui même était personnellement sur le coup cette fois. Reika s'attachait rarement aux gens, par crainte principalement, mais il avait développé une certaine forme d'affection envers Elix au fil des années, sûrement parce que son malheur faisait parfois écho à celui qu'il avait vécu lui-même. Toujours est-il que le Néo avait une place toute particulière dans le coeur et l'organisation du djinn.
Bien qu'il semblait indifférent, Reika prêtait attention aux bribes de discussions alentour. Des rumeurs couraient qu'une altercation avait eu lieu au parc à quelques rues de sa position, entre l'Ordre et l'Eglise Blanche. Par curiosité mais aussi sous le coup d'un mauvais pressentiment, Reika prit cette direction afin de savoir par lui-même ce qui avait pu se passer. Deux informateurs de l'Etoile étaient également dans les parages en soutien au cas où. Sur place Reika ne put que constater lui même les dégâts même de loin en tant que simple badaud; un affrontement avait eu lieu et pas un petit visiblement. Si les autres factions se battaient entre elles cependant il n'allait pas s'en plaindre. C'était dans le chaos qu'il pourrait implanter ses propres idées et manœuvres sans que personne ne se rende compte.
Finalement, l'un des informateurs revint vers lui avec un signalement correspondant à celui de Elix, apparemment dans un sale état. Un soupir fendit les lèvres de l'immortel et il se dépêcha d'aller dans la direction qu'on lui avait indiqué . Il se rappela cependant soudainement que quelqu'un pourrait peut être l'aider si le métis était blessé et il se tourna vers un de ses informateurs.
"Allez à l'hôpital et demandez le docteur Einar Folker. Vous pouvez lui dire que c'est moi qui ait besoin de ses services, il n'y a pas de danger. Dites lui juste qu'un de mes amis aura besoin de ses services"
Même s'il ne le connaissait pas plus que cela pour le moment, Reika avait le sentiment que ce garçon lui serait utile. Leur première rencontre avait attisé l'intérêt et la curiosité du djinn et il comptait bien continuer à entretenir leur lien. Alors que les informateurs disparaissaient dans l'ombre et parmi les badauds, le djinn lui se rendit là où Elix avait été aperçu.
On ne lui avait pas menti; une silhouette familière se traînait péniblement plus loin devant lui. Il pressa le pas pour arriver à sa hauteur et constater lui même l'ampleur des dégâts. Des bleus, des coupures et surtout cette barre de fer plantée dans son omoplate. Reika savait par expérience à quel point ce devait être douloureux et aussi mortel si ce n'était pas rapidement pris en charge. Pas un chien aux environs, au détour d'une ombre projetée par l'un des éclairage le djinn repris son apparence originelle et passa devant le métis , plaçant doucement une main sur son torse pour le forcer à s'arrêter. Un sourire peiné et un peu inquiet se dessina sur ses lèvres.
"Combien de fois vais-je devoir te ramasser à la petite cuillère Elix? Que t'est-il arrivé?"
Einar Folker
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Sujet: Re: Toutes les blessures ne saignent pas | 12.08.2021 Dim 22 Aoû - 17:14
Avec Reika et Elix
Opération évasion...
Tout est une question de timing, de discrétion et de chance. Le tout est d’arriver à l’endroit prévu sans se faire repérer. De traverser ces couloirs remplis de patients et pourtant de si peu de personnel hospitalier. Il est dur d’être dans ce milieu à Azuola, rare sont ceux qui arrive à avoir une vie personnelle à côté de celle-ci ou rare sont ceux qui arrive à avoir des heures de sommeil décent. Beaucoup de ses collègues s’en plaignent constamment, menaçant régulièrement de se mettre en grève pour un gros ras-le-bol sans vraiment le faire pour autant. Ce n’est pas spécialement son cas, il aime ce qu’il fait et il arrive toujours à trouver un moyen pour pouvoir faire ce dont il a envie, même s' il ne se rend pas spécialement compte que c’est au détriment des autres. C’est sûrement pour ça d’ailleurs, qu’il ne comprend pas pourquoi certains de ses collègues lui sont si désespérés de lui. Aujourd’hui n’échappe pas à la règle, tout le monde est sur les nerfs par manque d’énergie, l’une d’elle qui est souvent celle qui réprimande Einar est toujours prête à lui sauter dessus à la moindre occasion pour qu’il arrête de faire n’importe quoi. C’est donc pour ça, qu’il est autant sur le qui-vive lui aussi. Cherchant le bon moment pour sortir de sa cachette et fuir de l’hôpital accompagné de ses corbeaux et de cet homme que son ami Reika lui a envoyé qui le regarde d’un air bizarre. Le tout est donc une question de compétence, de connaissance et de patience également.
Mais il faut être honnête cinq minutes, depuis quand notre jeune médecin préféré peut-il faire preuve de patience ? Pensez-vous vraiment qu’il va rester accroupi dans le coin du couloir, à continuer de regarder les allées et venues de ses collègues dans le calme ? Et bien, non. C’est donc avec son sac en bandoulière rempli d’herbes médicinales, de potions quelconque et surtout de ses précieux outils de travail qu’il se mit à parcourir la distance vers la sortie à quatre pattes, persuadé de passer sans être vu. Si quelqu’un se pose la question, il n’a jamais été doué pour la chasse avec sa meute de loups. Il a toujours foncé dans le tas avec ses pouvoirs pour récupérer la bonne viande à manger. La discrétion ? Le calme ? Attendre que sa proie ne se méfie plus ? Puis lui sauter dessus ? C’est qu’une perte de temps con-si-dé-rable. Il n’y a rien de plus simple que de sauter sur sa proie et de la poursuivre si elle s’enfuit. Le tout en souriant bien entendu. Bon, même s' il réussissait à revenir avec la proie en question, il se faisait toujours engueuler par le loup alpha pour avoir fait des bêtises. Il a fini par être banni du groupe de chasse pour son plus grand malheur mais il pouvait faire autre chose à la place donc ce n’est pas un grand mal pour autant.
Comme attendu, il se fait repérer très vite par cette collègue qui lui sert plus de baby-sitter qu’autre chose. Parfois, le plus jeune se demande si elle n’a pas un radar ou un pouvoir qui lui permet de le repérer avec facilité. Ca serait intéressant à étudier quand il y pense mais c’est également un bon moyen de se faire taper dessus par elle et bien que d’habitude il est du genre en s’en ficher de ce que peut bien penser les autres, il aime bien l’écouter même s' il lui arrive de bouder parfois. Ce n’est pas sa faute, elle ressemble trop à sa maman loup d’un point de vue caractère. Pour ce qui est de la scène qu’il est en train de produire, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il se fasse repérer. Toujours à quatre pattes en train de se diriger vers la porte en souriant avec ses corbeaux sautillant à côté de lui. Le pauvre soldat de l’Etoile Rouge qui est venu le chercher sous un déguisement civil, se mit une main sur le visage se demandant fortement quel abruti il peut être et pourquoi son cher leader veut à tout prix qu’il ramène cet énergumène auprès de lui. Vraiment...parmi tous les médecins d’ici, pourquoi a-t- il dû tomber sur cette..chose ? Le soldat ne sait pas vraiment comment l’appeler autrement. Il imagine qu’il doit faire confiance en l’homme qu’il a décidé de suivre même s' il se retrouve dans cette situation pour le moins incongrue.
“EIIIINAAAAAAAAAR!!”
Il se met à rire idiotement alors qu’il se lève rapidement et court comme un dératé vers la sortie, alors que sa collègue lui crie dessus. Il se dirige vers une direction quelconque, ravi d’avoir réussi à passer incognito la sortie et de s’être donc extirpé de l’hôpital en toute sécurité. Maintenant, il fallait donc qu’il se dirige vers son ami. Ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu après tout, il se demande s' il est blessé ? Ça peut être intéressant à étudier. Est-ce que c’est grave ? Normalement, il doit dire qu’il espère mais son mentor corbeau lui a toujours dit qu’il ne faut jamais espérer quelque chose de mal pour ses amis et qu’au contraire il faut leur espérer d’aller bien tout le temps. Il comprend le principe, c’est comme quand il s’énerve car certains humains font du mal inutilement aux animaux sans aucun prétexte. Si c’est pour manger, il est d’accord mais si c’est de la méchanceté gratuite, il est du genre à s’énerver. Ce qui est assez bizarre, c’est qu’il n'a rien à faire si ce genre de comportement se fait sur d’autres êtres humains. Sûrement car il ne considère pas les humains comme des êtres à protéger ou qu’il les aime moins que les animaux à voir.
Alors qu’il se met à chantonner en sautillant vers le chemin qu’il pense être le bon, il se fait rattraper par le soldat qui le traîne dans la direction opposée. Il se met donc à papoter avec ses corbeaux puis à poser tout plein de questions au soldat sans lui laisser le temps de répondre avant de finalement trouver son vieil ami et un homme en mauvaise état dans le quartier moderne. C’est donc sous le regard fatigué et un peu paniqué aussi du soldat qui l’a accompagné qu’il court vers son ami en souriant.
“REIKAAAA!! Comment va ? Ça fait longtemps qu’on s’est vu dis donc. Tu as besoin de moi ?” Il tourne sa tête vers le blessé puis prend un visage heureux, “Ooooh! Du sang partout, partout! C’est beau. Tu veux que je le soigne c’est ça ? C’est dommage mais okey.”
Il s’accroupit vers le blessé avant de poser sa main sur une de ses blessures. Le plus important est d’arrêter les hémorragies et après enlever toutes les impuretés qui ont pu entrer dans le sang. C’est donc toujours la main sur l’une des blessures qu’il commence à extraire légèrement du sang où il commence à accumuler les toxines à l'intérieur. Il fit également flotter autour de lui le sang de l’homme qui était présent sur ses vêtements, peut-être va-t-il pouvoir en garder discrètement un peu pour ses recherches hé hé.
Sujet: Re: Toutes les blessures ne saignent pas | 12.08.2021 Mer 25 Aoû - 1:30
Le pas lourd et lent, le métis avançait la mort dans l’âme dans la direction où il était attendu depuis déjà bien trop longtemps à son goût. Elix n’était pas le genre d’homme à arriver en retard, mais les circonstances de ces heures écoulées sans que sa silhouette ne se dessine dans le champ de vision du patientant étaient une excellente excuse qu’il n’avait pas hâte d’expliquer. Sa respiration lourde devenait elle aussi source de souffrance et l’adulte comprenait à chaque coup de talon contre le macadam que sa situation n’allait pas aller en s’arrangeant. Une fine pellicule de sueur avait prise place sur son front et commençait à former des gouttelettes sur sa nuque, venant coller de longues mèches sombres contre sa peau tannée. Le roulement mécanique de ses épaules lui tirait de légères plaintes qu’il essayait d’étouffer en plantant ses molaires dans la muqueuse tendre de ses joues, avançant à la manière d’un chien blessé et complètement laissé à l’abandon. Ça trahissait une souffrance qui voulait l’entraîner au sol, le faire s’écrouler de tout son long et ne plus bouger. Mais il ne pouvait pas. C’était trop facile. Ça serait trop facile. Sa mort, il dansait avec elle tel un professionnel de tango, la faisant tournoyer et lui cachant la vue pour lui échapper en venant susurrer à son oreille : « Pas encore, pas aujourd’hui. » De vieilles paroles qui revenaient hanter ses pensées déchaînées par un flots d’émotions trop importantes pour savoir les calmer. Ça avançait dans ses muscles, se déplaçait grâce à ses articulations qui luttaient pour ne pas céder, une force qui n’avait de source que ce visage qu’il avait abandonné quelques mètres en amont alors qu’il n’avait même pas eu le courage de se retourner pour voir pourquoi Cyriacus avait geint de douleur. C’est ta faute. Cette pensée serrait un peu plus le noeud qui s’était formé dans sa gorge, cherchant presque à lui couper la respiration. C’était si dur… Le trajet n’avait pas de fin, et lui, laissait sur son sillage, le chemin qu’il empruntait dans de longues traînées pourpres.
Une force l’arrêtait. Pas brutale. Juste présente. Il ne savait plus si ses paupières étaient ouvertes ou fermées, le monde était trouble autour de lui, à peine palpable de ses doigts. Sa nuque s’abaissait ou tombait en avant pour remarquer cette forme qui l’avait stoppé dans sa marche. Quatre doigts. Une couleur devenue familière avec le temps. Reika… Le bras qui n’était pas bloqué par la tige de métal se pliait pour entrer en contact avec cette peau et cette fois-ci, son menton se relevait lentement pour avoir un contact visuel avec cet être qui l’avait déjà tiré plus d’une fois de ce genre de situation. Peut-être trop de fois même, pour une seule vie.
- Autant de fois que je voudrais de bisous magiques… Ça te semble raisonnable..?
Il avait envie de s’écrouler, de se laisser aller contre l’homme qui venait enfin de le retrouver. Un sourire en coin avait bordé ses lèvres à ses paroles, même si une grimace accompagnait cette expression, trahissant toute la douleur qui animait chacune de ses cellules. Plus les secondes s’écoulaient et plus tenir son illusion devenait compliqué, le liquide vital qui s’échappait de ses artères et de ses veines en était la principale cause. Elix perdait en force plus qu’il n’avait le mental qui défaillait. Face à une telle détresse, le métis ne pouvait rien faire seul.
- Je me suis battu avec un véritable adversaire…
C’était plus simple dit comme ça, c’était la vérité aussi. Pourtant il n’aurait pas dû se battre. Ce n’était pas dans les plans. Lui aurait juste dû vivre sa journée, faire son détour presque habituel par le parc et reprendre son chemin l’air de rien. Mais maintenant il ne pourrait plus faire ça. Maintenant Cyriacus allait peut-être se méfier s’il pensait à l’abandon que le métis lui avait infligé. Avait-il vraiment prit la bonne décision en intervenant et brisant le secret de sa survie ? Une envie de vomir. Valait mieux essayer de penser à autre chose.
L’agitation allait un peu trop vite pour lui. Ses pupilles à moitié couvertes de ses paupières suivaient la boule d’énergie avec une incompréhension complète. Quelle était cette espèce d’énergumène..? Et c’était normal qu’elle débarque de nul part ?
- Dommage..?
Qu’il arrivait à souffler alors que ses sourcils s’enfonçaient sur la ligne de son regard mais faiblement. D’ailleurs il sentait sous ses yeux, le poids de cernes apparus suite aux derniers évènements. Ses billes ambrées remontaient sur le djinn, dévoilant l’incompréhension et pourtant, si le bleuté avait fait appel à ce petit bonhomme, c’est qu’il ne devait pas être mauvais… Alors il se laissait toucher, manipuler et toute cette hémoglobine perdue commençait à rendre son teint normalement hâlé bien plus pâle et sa position verticale se mettait à chanceler d’avant en arrière.
- J’me sens pas bien…
Sa carcasse penchait dangereusement en avant, puis il semblait comprendre qu’ils étaient bien trop exposés, tous, et tout ça part sa faute…
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Sujet: Re: Toutes les blessures ne saignent pas | 12.08.2021 Dim 12 Déc - 21:25
❝ La fin de la magie est la solution. ❞Toutes les blessures ne saignent pas Un bref, mais léger rire s'échappe des lèvres du djinn lorsque son protégé déclare son envie de bisou magique. Cet air et ce désir enfantins renforcent inconsciemment son attachement et la responsabilité qu'il se donne envers lui. Cette particularité d'être si enfantin est pour lui clairement due à ce qu'il a subi à cause l'Ordre de Sainte Emeline, et au fait qu'il n'a pas réussi à supprimer la magie pour éviter cette tragédie. Il se sent responsable, aussi ridicule que ça puisse paraître. Il n'a pas pu sauver un de ses enfants, il s'est promis de ne pas reproduire cette erreur. Elix est pour lui comme une seconde chance, au potentiel prometteur. Cependant, il en voit le prix que ça lui coûte, surtout lorsqu'il entend la suite des réponses à ses interrogations. Très vite, son visage doux se durcit, ses sourcils se froncent et sa motivation principale refait surface. Deux termes ne lui plaisent pas dans sa phrase. Battre, et véritable adversaire. Il pose une main ferme mais confiante sur le médecin et lui demande :
« Garde-le moi conscient, s'il te plaît. J'ai quelques questions à lui poser. »
Elix ne se sent pas bien, une bonne opportunité pour ne pas lui laisser le temps de réfléchir à un mensonge. Reika dirige son regard sur lui et reste accroupi à sa hauteur pendant qu'il fait signe à ses gardes de surveiller les alentours pour leur assurer une solitude parfaite.
« Elix... Tu sais pourtant très bien que je n'apprécie pas qu'on puisse parler de l'un d'entre nous pour un quelconque événement. Seules la discrétion et l'obscurité nous permettront de toucher à notre but : la paix véritable. »
Il saisit doucement son visage pour s'assurer qu'il le regarde droit dans les yeux. Son air est un peu plus dur, mais pas menaçant pour autant. Elix peut seulement voir dans son regard de la déception avec une pointe d'inquiétude.
« Avec qui tu t'es battu, et surtout pour quelle raison ? »
Il espère intérieurement que ce n'était qu'un conflit personnel, qui n'a impliqué en rien ses adeptes de l’Étoile Rouge. C'est d'ailleurs dans cet espoir qu'il n'a pas demandé à Renard de venir pour effectuer les soins, et qu'il a préféré faire appel à un vrai médecin, neutre, n’oeuvrant pour aucune faction. Ça lui permet de ne pas impliquer son organisation à cet incident, et il pourra aussi constater par lui-même les compétences de ce jeune médecin malgré son excentricité. Il veille à ce qu'Elix reste éveillé afin qu'il puisse répondre à ses... questions.
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Sujet: Re: Toutes les blessures ne saignent pas | 12.08.2021 Lun 23 Mai - 14:58
Avec Reika et Elix
Bois tout, petit cobaye...
L’être humain est une créature à la fois complexe et contre toute attente fascinante. Contrairement aux autres animaux, il est capable de vivre dans divers écosystèmes avec des modes de vie complètement différents. Il est difficile pour quelqu’un comme Einar de tout comprendre d’eux avec exactitude et surtout avec rapidité.
Il a commencé ses recherches sur les humains à cause de son mentor corbeau, qui est d’ailleurs actuellement niché dans ses cheveux, à son arrivée à Azuola. Ce dernier a mis au défi le jeune médecin de pouvoir expliquer le comportement des hommes. Il a rapidement compris que ça allait lui prendre plus de temps que d’habitude pour pouvoir faire le tour de toutes les connaissances qu’il peut amasser. Pour une raison quelconque, les humains n’agissent pas pareil d’un individu à un autre. Parfois certains risqueraient leur vie pour leur famille alors que d’autres les offriraient volontiers en pâture pour leur propre survie. Parfois, il ne comprenait pas non plus comment deux personnes qui semblent avoir eu une vie identique, ont des personnalités littéralement opposées. Il y a bien trop de facteurs à prendre en compte et bien trop d'inconnus qui viennent s'immiscer pour qu’il arrive à émettre qu’une seule théorie plausible.
L’un des comportements qu’il arrive le moins à déchiffrer est celui qui en ressort de la relation père / fils. Il en a vu des biens trop différents pour pouvoir l’expliquer. Son propre père, le sale humain, était un fou, violent, un tueur qui n’hésite pas à séquestrer son propre enfant pour l’éloigner de l’influence néfaste des sorcières mais aussi afin de le purifier de tout “mal” que sa mère a pu mettre en lui. De ce que lui a dit maître corbeau, il s’agit là d’une relation toxique et malsaine. La relation qu’il eut avec son chef de meute, le loup alpha, est ce qui se rapproche le plus de celle qu’il peut avoir avec un père. Il guidait les petits, leur apprenait les bases à la survie et à la chasse et il les protégeait quand c’était nécessaire.
C’est pourquoi, quand il vit la proximité de son ami avec son patient, un certain intérêt brillait dans ses yeux. Reika devait être la figure paternelle, il avait la même aura que le loup alpha, forte et intimidante, il pouvait même dire qu’il était en colère pour ce qui est arrivé à son futur cobaye. C’est quelque chose d’intéressant, toutefois, c’est quelque chose qu’il va prendre le temps d’étudier plus tard. Son ami compte sur lui pour le soigner ET le garder éveillé. Quelque chose d’assez facile pour lui, surtout qu’il veut essayer ces nouvelles choses qu’il avait mis au point après plusieurs mois de recherche intense. C’est le bon moment d’essayer.
Il plonge sa main dans son sac pour en ressortir une potion rouge vif. Son sourire s'agrandit, on ne peut pas dire qu’il abhorrait la même expression que d’habitude. En ce moment précis, il s’agit d’un sourire qui paraît pour le moins malsain surtout qu’il réussit à garder son expression enfantine.
“Allez bois !!” dit-il en mettant le goulot de la potion de force dans la bouche de Elix.
Une fois qu’il a tout bu, il actionne le chronomètre qui se trouvait dans sa poche et sort son carnet et son stylo. Il allait profiter qu’il est leur petite discussion pour étudier les effets de la potion. Ce n’est pas la première fois qu’il en utilise une mais celle-ci est la toute dernière qu’il a préparée et qui est censée être celle qui fonctionne le mieux. Si les résultats sont concluants, il allait pouvoir en parler à Versace mais également à l’hôpital. Il ne peut empêcher un petit bruit ravi en voyant les blessures qui commençaient à se résorber petit à petit.
Sujet: Re: Toutes les blessures ne saignent pas | 12.08.2021 Jeu 7 Juil - 17:15
La tête du métis lui donnait l’impression que son corps faisait de nombreux tour sur lui même. Ou de marcher en faisant du hula hoop tout en ayant la tête levée vers le ciel. Alors, oui, il se sentait vraiment très mal, et il n’avait pas l’habitude que ce soit à ce point. Cyriacus était devenu très fort. En même temps, cette pensée lui donnait envie de rire. Il avait toujours su que son meilleur ami allait avoir de grandes capacités et un avenir prometteur. Ce point lui donnait raison. Le brun était devenu un grand homme. Une personne importante et avec un coeur tout aussi généreux que celui d’avant. L’église blanche ne semblait pas encore l’avoir pourri jusqu’à la moelle.
- Personne m’a vu…
Il le savait. Ses papillons avaient permis d’éviter de traumatiser quiconque ou même de voir qui était l’homme à la capuche. La réponse était tombée du tac au tac, comme un enfant habitué à se faire gronder. D’un coup, une fiole embrassait ses lèvres et un liquide immonde imprégnait sa cavité buccale. Il grimaçait en fermant les yeux et se tenait à ce qu’il trouvait sous ses doigts. Une quinte de toux irritait sa gorge alors que son regard tombait sur l’expression dérangeante. Son cœur s’accélérait légèrement.
- C’qui..?
La parole était dure. Encore une toux. Sa nuque se relevait vers la peau bleutée aux questions. Ça tournoyait encore dans son crâne, lançait dans ses membres sous les liqueurs.
- L’église blanche… C’était l’un d’eux.
Sa main venait frotter ses yeux alors que sa bouche commençait à devenir pâteuse. Il ouvrait et fermait la bouche dans des bruits de langue. Ses pupilles commençaient à se dilater lentement alors qu’un rire véritablement joyeux s’échappait de ses lèvres.
- L’église blanche… L’église… Blanche ! Ho putain…
D’un coup, sa tête tombait en arrière, laissant exposée sa paume d’Adam alors que sa poitrine s’abaissait et se levait plus rapidement. Son corps lui semblait trop étroit et à la fois trop grand. La peau qui cherchait à faire se reboucher les fissures semblait déranger le combattant. Elix se redressait un peu, quelques fourmillements commençant à courir dans ses doigts.
- J’l’ai trop surveillé… Puis les épées… C’est dangereux les épées.
Son front s’écrasait sur le bras du chef de la faction. Ses paupières se rouvraient et son regard se posait sur le médecin. Sans attendre, ses doigts cherchaient à attraper son col, mais sa perception semblait déviée parce que sa main arrivait sur sa joue. Avec un peu d’élan. Ses doigts se tenait à cette petite rondeur alors qu’il essayait de sonder l’énergumène.
- T’es… Pas net.
Flou dans ses yeux ou dans ses agissements ? En tout cas oui, Einar avait les contours qui avaient tendance à onduler. Étonnant.
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Sujet: Re: Toutes les blessures ne saignent pas | 12.08.2021 Dim 24 Juil - 16:55
❝ La fin de la magie est la solution. ❞Toutes les blessures ne saignent pas Un froncement de sourcils, les yeux rivés sur le médecin suivit d'un détournement de regard le cœur serré lorsqu'il constate avec dégoût, qu'il assiste en ce moment même à une expérimentation. Quelques flashes de sa propre torture en tant que cobaye s'imposent à son esprit malade. Ces prises de sang continuent pour l'injecter à d'autre personne qu'il considère depuis comme ses enfants. Toutes ces expérimentations pour tenter de comprendre sa malédiction de ne pas pouvoir mourir. Cette capacité perdue de pouvoir exaucé des vœux. Ces bourreaux de l'époque voulaient tout savoir sur lui par des expérimentations... Et quand il voit le médecin tout sourire faire boire à Elix de force un contenue inconnue, pour ensuite prendre le carnet surveillant toujours tout sourire les réactions à son mélange, un frisson d'horreur le parcours de la tête au pied.
Mais qu'est-ce qu'il lui a pris d'avoir fait appel à lui pour soigner son Elix ? Que s'est-il imaginé ? Un moment d’égarement ? Reika abandonne vite la raison de son acte jugeant que ressasser avec des "et si", on n'avancera jamais. Il sait maintenant à l'avenir, qu'il ne faudra plus faire appel à ce petit médecin pour un quelconque soin. De la torture sans doute ? Il verra plus tard, mais pour les soins, il sait maintenant que faire appel à lui malgré ses connaissances est une mauvaise idée.
Il garde donc son sang-froid en se concentrant sur son protégé qui malgré tout réponds à ses questions. Quel brave petit... Parfois, le djinn se dit qu'il ne mérite pas toujours autant de dévotion que ce qu'Elix lui offre. Il se considère comme lent, lent dans sa quête et sa lenteur fait encore souffrir les gens. Il faut que la magie cesse, il faut qu'elle ne soit plus et ne puisse plus rendre les personnes cruelles pour acquérir son secret. La magie est une facilité dont trop de personne veuille y parvenir pour leur souhait personnel. Sans la magie, il n'y aurait jamais eux d'expérience, ou de torture, ou de chasse à la sorcière. Il n'y aurait pas tous ces gens qui souffrent de leur propre don magique ! Il répond à la première et seul question d'Elix.
« Une personne que tu ne reverras plus une fois que tu seras guéri. Je te le promets. »
Toujours accroupi vers lui, il alterne son regard entre son protégé et l'étrange bourreau médecin. Il ne bouge pas d'un cil quand le cobaye à l'air d’effleuré la folie par un rire sortant de nulle part. Ses blessures physiques on l'air de guérir certes, mais l'état mental lui est bien loin de touché à son beau fixe. Il soupire aux réponses et conclu donc qu'il a été repéré par un membre de l'Eglise Blanche puis attaqué. Ils étaient seuls, mais Reika n'avait aucune garantie que ce duel ne s'ébruite pas. Il faudra qu'il surveille ça pendant un moment sous une autre apparence afin de surveiller les on-dit à ce sujet. Il pose sa main sur l'épaule d'Elix et y fait une légère pression afin de l'inciter à s'allonger.
« Repose-toi maintenant. Je te ramène à la maison dès que c'est fini. Ça ne sera pas long. »
Du moins, il l'espère. Il jette un regard un peu froid sur Einar, mais ne dit rien. Faire semblant de gérer la situation actuelle est la meilleure chose à faire pour éviter une perte de contrôle. Une fois rentré, il demandera à Renard de vérifier son état et qu'il n'a pas été empoisonné par cette expérience faite contre son grès. Malgré l'agacement et le dégoût qui l’habite, il prend un ton calme et amical au médecin qui écrit frénétiquement dans son carnet. Sa voie est assez basse pour que seul le principal concerné entende. La bouche tendue à son oreille.
« Combien de temps ça prendra ? »
Il pose son regard sur Einar jusqu'à ce qu'il obtienne une réponse. Toujours sa main posée sur l'épaule de son fidèle pour lui signifier qu'il est là. Le rassurer au mieux, et le questionné qu'une fois qu'il aura retrouvé tous ses esprits.
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