Un tournant inattendue | 1 Novembre 2021 / pv Dimma, Elix et PNJ

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❝ La fin de la magie est la solution. ❞

Un tournant inattendue. Un profond soupir s'échappe de sa gorge lorsque Renard lui annonce la nouvelle. Il y a eu du grabuge dans la grande Église Blanche. Dirigeant d'Azuola et écœurant protecteur de la magie. Pour un groupe qui se veut être pour l'ordre et la paix, Reika les méprise intérieurement, il n'y a pas plus hypocrite que cette Église Blanche. La paix en préservant Shën, source de toute magie et créature qui pourtant ne font que semer haine et chao. Au départ, le djinn avait sermonné sa mécanicienne médecin, son initiative d'avoir emmené l'un des leur chercher un uniforme d'inquisiteur seul pour « rigoler ». Il n'avait certes pas confiance en Dimma à cause de ses actions passé. Mais l’envoyé potentiellement au casse pipe alors qu'il a cette tendance d'en faire qu'à sa tête... Tout pour les mettre à jour alors qu'il est encore tôt, beaucoup trop tôt. Reika n'a pas pu encore cerner les faiblesses de cette faction. Il doit savoir où se trouve Shën et quel sont ses points faibles afin de l'éliminer une bonne fois pour toutes la magie. Et cette initiative qu'il a au départ jugé de complètement idiot et enfantin, c'est avéré en fin de compte et au plus grand de ses désespoirs plus qu'utile. Dimma a été témoin d'une grande dégringolade et perte de contrôle de l'Église Blanche. Un individu aurait eu la capacité à mettre tout le château à mal avec de simples illusions. Il fallait qu'il en sache plus, surtout que son Elix peut lui aussi faire des illusions et ça peu clairement tourné à leur avantage.

Il demande alors à tout le monde de se réunir afin d'entendre son témoignage et de soumettre les prochaines actions par ce qu'ils auront appris ensemble.

Renard et lui attende alors la venue de tous dans la pièce, plus particulièrement Dimma qui est normalement surveillé sur ses actions. Selon son espion il n'aurait rien fait de bien suspect jusqu'à ce qu'il se soit rendue à cette fête qu'avait proposé l'Église Blanche suite au bizutage que Renard lui a imposé. Une fois tout le monde arrivé, il prend la parole.

« Merci à tous d'être venue... J'ai eu vent d'un événement qui aurait mis à mal l'Église Blanche, groupe qui dirige cette île et nous empêche actuellement d'agir. Et... par le plus heureux grand hasard... »

Il désigne Dimma de la main pour aussitôt les joindre de nouveau devant lui.

« L'un des notre a pu assister à cette déchéance pendant qu'il tentait d’acquérir un costume d'inquisiteur. »

Il tourne la tête et fixe son regarde sur le principale intéressé et pose sa première question.

« Avant toute chose... Est-ce tu es parvenue à avoir ce costume ? »

Il remet son regarde que l'assemblée ainsi qu'Elix son protégé pour poser sa seconde question.

« Et est-ce que l'un de vous a aussi été témoin ou a eu des informations concernant cet incident qui c'est produit le 31 octobre ? »

Avant d'imposer à Dimma de raconter tout ce qu'il a pu voir, il préfère s'assurer que d'autre informations ne lui échappe pas. Une chose était sûre pour Reika, c'est qu'ils pourront enfin agir doucement et sûrement pour connaître enfin le lieu où Shën se cache régulièrement pour rencontrer le Pontife.

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Dimma
Dökkhönd

L'autre

Un tournant inattendu

Les égouts.

Parmi toutes les cachettes de l’univers, l’Étoile Rouge se terrait dans les égouts. Dimma notait une différence significative entre se tenir loin des projecteurs et vivre avec le typhus comme voisin de chambrée. Pas l’autre, en toute vraisemblance… Cela n’avait rien de stupéfiant, puisque l’autre était habitué à la fange, la tourbe, et les marécages, comme tous les reptiles visqueux. Alors des égouts, pour lui, devaient équivaloir à un hôtel cinq étoiles sur la côte.

La mauvaise humeur, quasi-constante, de Dimma s’aggrava quand, à peine quelques heures après son retour d’une journée éprouvante, contrariante, et tout ce qu’il pouvait y avoir en -ante, cette mijaurée d’Élodie annonça que tous les membres de l’organisation étaient convoqués à une réunion obligatoire.

Dimma se sentait sale. Il se sentait sale déjà avant de retourner dans les égouts, donc précisément il se sentait maintenant encore plus sale. Tout ce dont il rêvait, c’était un bain, ou une douche, enfin, peu important tant qu’il se lavait à l’eau claire. Peut-être que, s’il avait suffisamment montré patte blanche lors de cette mission débile, il gagnerait le droit de réclamer un petit canard en plastique pour l’accompagner durant sa toilette.

Son sac pendant au bout du bras, Dimma se traîna de mauvais gré jusqu’à la salle désignée pour la réunion.

À son arrivée, il fut surpris par la foule déjà présente. Tant de fidèles.

Merveilleux.

De surcroît, cela devenait une assemblée démocratique où chacun viendrait donner son avis débile, avec ses suggestions débiles, et ses remarques débiles.

« Oh et ça, je le verrais plutôt de cette couleur »

« Oh et ça, finalement, un peu plus sur la droite »

Dimma n’aimait pas la démocratie. Il prenait les décisions seul. Et s’il avait besoin d’un avis, il n’en demandait qu’un seul. Si c’était pour s’informer des sensibilités de chacun, au bout du compte, on n’avançait pas.

Son humeur se dégrada encore davantage quand l’autre fit son apparition. Dimma posa le sac à ses pieds, croisa les bras, et laissa chuter son dos contre le mur le plus proche. Un mur ignoble d’un égout écœurant, néanmoins il n’en était plus à un détail près.

— Merci à tous d'être venus…

De rien. Meurs.

— J’ai eu vent d'un événement qui aurait mis à mal l'Église Blanche, groupe qui dirige cette île et nous empêche actuellement d'agir.

Quelle entrée en matière. Quel rappel de la situation. Quelle maestria dans le discours.

— Et… par le plus heureux grand hasard…

L’autre tendit la main dans la direction de Dimma. Un sillon se fendit dans la foule d’adeptes et les têtes se tournèrent. Dimma fixa l’autre et se passa de commentaires.

— L'un des nôtres a pu assister à cette déchéance pendant qu'il tentait d’acquérir un costume d'inquisiteur.

L’autre daigna enfin lui accorder un regard. Dimma percevait leur relation comme celle deux chats qui partageaient un territoire trop exigu. Tant qu’ils se maintenaient à une certaine distance, ils se toléraient. Mais dès que l’un faisait un pas de trop…

— Avant toute chose... Est-ce que tu es parvenu à avoir ce costume ?

Le fameux pas de trop.

Dimma décroisa les bras, saisit le sac, et le lança avec assez de force pour qu’il atterrisse non loin des pieds de l’autre. Sous la puissance de l’impact, il déversa son contenu à la vue de tous : l’uniforme d’Inquisiteur.

— Et est-ce que l'un de vous a aussi été témoin ou a eu des informations concernant cet incident qui s’est produit le 31 octobre ?

…

Hier, donc. De quelques heures, mais hier quand même.

Andouille.

Amusant comme un monde censé se situer dans une bulle hors du temps et de l’espace et cumuler différentes époques se retrouvait quand même calqué sur le calendrier grégorien. Quel heureux hasard. Quelle véritable veine.

— C’était un désastre. Il n’y a pas d’autre mot. Les… comment, déjà, les Gardiennes ? Les Gardiennes se sont soulevées et ont attaqué tout le monde. Elles avaient plus précisément une dent contre… je ne sais pas qui il est… un homme tout en armure ? Il avait deux lentilles éclatantes à la place des yeux.

Pour mimer un masque, ironiquement, Dimma agita le plat de la main devant sa figure.

— Apparemment tout cela était orchestré par un… Roi en Jaune ? Les Gardiennes ne se sont pas réellement rebellées, c’est lui qui a été capable de nous plonger tous dans une titanesque illusion. Il y avait aussi…

Agnes.

Agnes ?

Oui, il se souvenait… la petite adolescente au formidable fessier… Elle n’avait pas eu la même apparence à ses yeux, d’une seconde à l’autre. Ce devait être un effet secondaire, inattendu, de l’illusion du Machin en Jaune. Qu’est-ce que cela aurait pu être d’autre ?

Il ne connaissait aucune Agnes. Cette petite, il ignorait jusqu’à son nom. C’était forcément une conséquence de l’illusion.

Dimma ne réalisa qu’à l’instant que sa phrase était restée en suspens.

— Non, rien, acheva-t-il mollement, presque penaud, peut-être plus pour lui-même. Je me suis pris quelques coups, je ne suis pas sûr de m’en être encore bien remis…

Toutefois, ce dont il était sûr et archi-sûr, c’était qu’Agnes n’existait pas.

— Je crains qu'il faille me poser des questions un peu plus précises, Père.

Agnes n'existait pas, et n'existerait jamais.

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Vander Corp:

Invité

Un tournant

Inattendu

Feat Reika & Dimma & PNJ

Récemment, ça avait pas mal remué au niveau de la section ennemie. Le métis n’était pas sur place à ce moment là et il n’avait pas encore compris tout ce qui avait pu se passer. Plus de peur que de mal à ce qu’il avait cru comprendre. Et une histoire de perte de contrôle des gardiennes supposées les protéger ? Sa main massait lentement sa tempe alors que de l’autre, il tirait une bouffée imposante de son morceau de tabac. Quelle drôle de période tout de même. Sa nuque se tournait vers la droite quand une ombre entrait dans son champ de vision. Il ne pouvait pas être un peu tranquille ?

- Reika réunit tout le monde. On doit y aller. La nuque du trentenaire bougeait de bas en haut en signe d’approbation alors qu’il expulsait un nuage opaque à l’odeur de nicotine. J’arrive. Évidemment qu’il n’y avait aucun choix en cet instant. Un nouveau de crépitement dû à une inspiration venait éteindre sa cigarette qu’il écrasait ensuite contre le cendrier.

Un étirement félin de ses bras et de son dos vers l’avant puis, d’un mouvement de bassin il se redressait à la verticale. Sa silhouette arpentait le couloir pour rejoindre le lieu habituel de rendez-vous.

Le sujet de la réunion ne semblait pas surprendre le métis quand il franchissait les portes de la salle. Il allait trouver place sur une table et appuyait son dos contre le mur, repliant une jambe sur la matière froide. Observant avec patience le gérant de la faction prendre la parole. Cet homme calme avait une tendance à savoir capter l’attention qui avait quelque chose d’intéressant. Ça se comprenait qu’il soit le dirigeant. Son regard suivait le mouvement du bleuté pour observer Dimma. L’expression de se dernier manquait de lui tirer une esquisse amusé. C’est vrai qu’il ne connaissait pas très bien cet être, mais il voyait bien la température des échanges. Celui-ci se mettait à parler.

Elix écoutait.

Il écoutait encore.

Toujours.

Ses paroles n’avaient pas de raison d’être. Il n’était pas présent lors de l’événement. Il ne savait rien de ce qui avait pu se passer entre ces maudits murs. Un léger soupire s’échappait de ses lèvres alors qu’il croisait les bras sur son torse. Les paroles entre les deux hommes n’étaient jamais très… chaleureuses. Au moins ça animait un peu l’endroit. Bien que celui-ci ne soit pas souvent très calme. Le roi en jaune ? Il avait déjà entendu parler de lui. Ses sourcils se fronçaient légèrement. Le métis sortait une autre cigarette de sa poche et la glissait entre ses lèvres. Son doudou était agréable quand ses neurones avaient besoin d’aller plus vite. Une activation de sérotonine.

- Et tu sais pourquoi il a fait ça ? Son objectif.

Peut-être pas. Mais celui à la longue chevelure se posait quelques questions. Une telle illusion ne devait pas avoir aucun but. Celui de se préparer à de futurs attaques ? Lui qui était capable de tels exploits devait peut-être se méfier.

- Si c’était un entraînement, ils peuvent chercher à voir quels sont les réflexes de leurs troupes en cas d’attaque ? Voir combien de temps ils mettent à comprendre ce qu’il se passe ? Ça peut être des exercices pour se préparer à tout type de pouvoir, voir comment le déceler.

Une flamme venait embrasser le bout de sa tueuse. Son expression s’approfondissait sur quelque chose de bien plus sérieux. Rien ne se faisait par hasard. Quoi que. L’autre était excentrique. Sa voix était d’un calme. On sentait juste qu’il analysait la situation.

notes

awful

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❝ La fin de la magie est la solution. ❞

Un tournant inattendue Ça lui fait plutôt mal à admettre, mais oui... Oui, demander à Dimma d'aller chercher un uniforme à l'Eglise Blanche n'était pas la meilleure des idées quand on sait que Reika veut pour le moment rester le plus discret possible. Azuola ignore l’existence de leur groupe et il en était mieux ainsi selon lui. Mais elle ne s'attendait absolument pas à ce que la personne concernée soit assez dévouée et folle pour tenter cette manœuvre. Son second regret donc, et de ne pas avoir pu assister à ses agissements et conséquences des actes alors que l'Eglise Blanche était dans une difficulté sans nom. Elle a accepté la sanction de son leader sans broncher, elle devra de nouveau emprisonner les nouveaux arrivants en se portant volontaire au port. Ainsi, elle gardera l'œil sur les arrivants et sur les possibles nouveaux agissements de l'Eglise. Elle a horreur de ce genre de mission, mais là sont les conséquences de sa mauvaise blague envers l'homme masqué qu'elle méprise au plus au point.

L'Etoile Rouge se rassemble donc à la demande du Djinn et celui-ci ouvre les hostilités. Toujours de sa voie calme et reposante, il assoit à son sens toujours aussi bien son autorité et bienveillance envers les siens. Seul hic à son sens... Ils vont devoir compter sur Dimma et elle en a pas du tout envie. Malgré sa preuve de dévotion elle ne l'aime toujours pas et donc n'a aucune confiance en lui contrairement à Ren et Elix.

Elle reste donc là, les bras croisés et se crispe lorsque celui qu'elle dénigre prend la parole. C'était plus fort qu'elle, c'était même... Physique. La voie même de cet individu la met systématiquement de mauvaise humeur. Et cette manière de donner le costume à Reika... Non mais sérieusement pour qui il se prend ?! L'envie de lui en mettre une picote ses doigts et ce fait de plus en plus sentir. Pour couronner le tout, il ose l'appeler père malgré ses agissements passés digne d'une trahison qu'elle n’oubliera pas de sitôt. Mais elle se contente de ramassé le sac comme Reika lui demande d'un signe de tête et se contient d'exploser de toute ses forces.

Puis, Elix prend la parole alors qu'il se met une cigarette en bouche. Fumer... Oui, ça ne pourra pas être une mauvaise idée... Elle aime beaucoup ce que cet homme dégage, la réflexion, le calme... Des similitudes avec Reika qu'elle ne peut qu'apprécier. Sa voie à lui et ses paroles, parviennent à la calmer un peu plus. D'oublier cet insolant supposé fils de leur leader. Cependant, elle n'ose pas prendre la parole pour le moment n'osant pas par la remontrance qu'elle a eu avant l'arrivé de tous. Cependant, elle adresse un discret sourire à Elix, heureuse et rassurer de le savoir impliqué de la sorte. Contrairement à certains... Qui fait exprès de mettre de la mauvaise volonté dans ce regroupement au but évident.

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❝ La fin de la magie est la solution. ❞

Un tournant inattendue. Reika adresse à peine un regard au sac que celui qu'il avait considéré comme son fils lui jette à ses pieds. L'air de rien, il fait signe à Renard de la ramasser, ce qu'elle s'empresse de faire malgré sa mauvaise humeur évidente. La bonne entente de ces deux personnes n'était pas bien importante pour lui, car il était évident qu'il ne les fera jamais collaborer ensemble. Ça serait un fiasco assuré. Il commence déjà à avoir quelques plans en tête pour obtenir encore et toujours les informations manquantes concernant Shën. Et ils ont là, l'opportunité d'avoir quelque information qui pourra subtilement fuiter par le débordement de la faction qui protège sans relâche celle qui doit disparaître.

En attendant, il devait en savoir plus sur cet événement, il ne préfère pas compter sur les articles de journaux ou des dires des habitant n'aillant pas assistés au spectable. D'ailleurs ? Est-ce qu'Einar y a assisté ? Il ne veut plus compter sur lui pour ce qui s'agit des soins des membres de l'Etoile Rouge. Mais il peut très avoir bien d'autre utilité, comme le renseigner sur ce qui s'est passé si jamais il y a lui aussi assisté. Il se note ça dans un coin de sa tête et écoute les réflexions d'Elix. Son implication est toujours fortement appréciée et il aime savoir qu'il pourra toujours compter sur lui. Son pouvoir similaire à l'attaquant de l'Eglise Blanche pourra en plus lui être extrêmement utile pour mettre ce Pontife plus en mal encore. Il s'adresse tout d'abord à Elix.

« Oui, c'est plutôt une bonne suggestion. Nous ne savons malheureusement pas beaucoup de choses sur le responsable de cette illusion, jusqu'à même les raisons de son agissement. C'est donc une hypothèse à ne pas oublier. »

Il ne sait pas grand-chose de ce roi en jaune. Il en connaît ni sa race, ni son but... Tout ce qu'il savait sur lui jusqu'à présent est qu'il est le gérant du théâtre et producteur de films pour le cinéma. Pourquoi est-ce qu'une personne, qui jusqu'à présent ne s'occupait que de divertir le peuple, se met soudainement à attaquer l'Eglise Blanche ? Il tourne enfin son regard sur le seul témoin présent en ce lieu avec un léger sourire provocateur.

« Voici mes questions... Fils. »

Juste réponse au fait qu'il l'ai appeler père. Ça l'a toucher en soi, mais il doute encore de la sincérité de ce surnom.

« Penses-tu que les suppositions d'Elix sont juste par rapport à la situation que tu as vécu là-bas ? »

Il n'attend pas de réponse et enchaîne sur une seconde question.

« Et comment as-tu pu savoir qu'il s'agissait en fin de compte d'une illusion ? Est-ce que ce roi en jaune aurait déclaré quoi que ce soit pendant cette attaque ? »

Il fait une pause et le regarde droit dans les yeux, comme pour le provoquer et l’inciter ainsi à donner le meilleur de lui-même, comme chacun des membres du groupe font.

« Je suis totalement à ton écoute... À moins que les quelques coups que tu as mentionnés t’empêchent actuellement de réfléchir aussi bien qu'autrefois ? »

Évidement qu'il a encore toute sa tête, il était encore déjà bien conscient lors de leur retrouvaille alors qu'il avait pris de plein fouet un bateau selon Renard et un coup sur la tête de sa part. Et ça ne l'avait pas empêché de réfléchir face à lui afin de le convaincre de rejoindre de nouveau la troupe. Et il n'a pas l'air d'avoir une blessure grave de la veille. Mais Reika connaissait cette personne et son tempérament. Le provoquer et l'énerver devraient normalement le poussé à la réflexion afin de le faire taire, mais lui donnant ainsi toutes les informations qu'il souhaite. Il ne l'aime pas, il peut le sentir... Bien que ça le peine, il n'a cependant nullement le temps de conquérir de nouveau la sympathie de la victime des expériences par son sang.

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Dimma
Dökkhönd

L'autre

Un tournant inattendu

— Et tu sais pourquoi il a fait ça ? Son objectif.

Dimma orienta son visage masqué en direction de l’intervenant. Un jeune homme à la figure ombrageuse, éclairée chichement par la braise orangée qui perlait au bout d’une cigarette coincée entre ses minces lèvres.

Le regard de Dimma s’affûta alors qu’une interrogation venait s’inciser dans un recoin de son cerveau : « qui es-tu, toi ? »

— Si c’était un entraînement, poursuivit le fumeur, ils peuvent chercher à voir quels sont les réflexes de leurs troupes en cas d’attaque ?

Pas un stratège, en tout cas.

— Voir combien de temps ils mettent à comprendre ce qu’il se passe ? Ça peut être des exercices pour se préparer à tout type de pouvoir, voir comment le déceler.

Mais Dimma lui accordait des points pour l’audace.

Quelque chose, néanmoins, capta son attention. Pas le petit fumeur, mais Élodie.

Intéressant.

Très… très intéressant…

— Oui, c'est plutôt une bonne suggestion, rebondit l’autre. Nous ne savons malheureusement pas beaucoup de choses sur le responsable de cette illusion, jusqu'à même les raisons de son agissement. C'est donc une hypothèse à ne pas oublier.

Oui, peut-être bien, mais…

— Voici mes questions... Fils.

… ben voyons.

— Penses-tu que les suppositions d'Elix sont juste par rapport à la situation que tu as vécu là-bas ?

Elix ? Qu’était donc un Elix ? Un genre de cake ? Un…

Oh… Oooh… Oh !

C’était le petit fumeur.

Elix.

Dimma nota mentalement de se souvenir de ce prénom. Ce ne pouvait pas être bien compliqué, il n’était composé que de deux syllabes. Quatre lettres au minimum, six à sept au maximum. Ce n’était pas sorcier de se rappeler d’un truc pareil.

— Et comment as-tu pu savoir qu'il s'agissait en fin de compte d'une illusion ? Est-ce que ce roi en jaune aurait déclaré quoi que ce soit pendant cette attaque ?

L’autre laissa un temps filer. Il n’était pas tacticien mais il savait ménager ses effets. Cela, Dimma était en mesure de le respecte… un peu.

— Je suis totalement à ton écoute... À moins que les quelques coups que tu as mentionnés t’empêchent actuellement de réfléchir aussi bien qu'autrefois ?

… sérieusement ? On s’abaissait à ce niveau de vilénie, donc ? Plus de gants, plus de pincettes, juste la mesquinerie sans aucun type d’amortissement, la violence sans plus aucune retenue.

Il voulait de la violence ?

Dimma allait lui en donner, de la violence.

Les mains dans le dos, il effectua quelques pas en avant, pour se rapprocher du centre du cercle vide qui entourait l’autre. Il ne se trouvait plus qu’à un mètre ou deux de lui, et il le fixait droit dans les yeux.

— C’est-à-dire, père ? Que sous-entends-tu, devant cette foule nombreuse car tu sais que je ne m’autoriserais pas d’esclandre ? Cela doit être bien commode, pour toi, de te terrer dans ce trou insalubre et de te permettre par la suite ces piques puériles.

Il haussa les épaules d’un air faussement nochalant.

— Mais qui suis-je pour juger, après tout ? Je n’ai fait qu’accomplir cent fois plus que toi en cent fois moins de temps. Tu es éternel, oui, et tu es éternellement en retard. C’est là ta véritable malédiction, ô créature immortelle. Tu es tant au-dessus de nous que tu en oublies que tu nous es en tout point semblable.

D’un geste vif, précis, Dimma projeta son index sur la gorge de l’autre, et heurta sa pomme d’Adam du bout de l’ongle. Enfin, s’il avait eu une pomme d’Adam, mais le résultat fut le même. En une fraction de seconde, les influx électriques se bloquèrent, et l’autre s’écroula à-même le sol telle une poupée de chiffon. Pathétique et pitoyable.

Dimma se pencha par-dessus lui.

— Mais à présent je suis au-dessus, père. Et je te suis en tout point semblable. N’as-tu pas des yeux ? N’as-tu pas des mains, des organes, des sens, des dimensions, des affections, des passions ? N’es-tu pas nourri de la même nourriture, blessé par les mêmes armes, sujet au mêmes maladies ?

Il s’accroupit, saisit l’autre par la mâchoire, et lui fracassa la tête sur la pierre froide du sol. Une flaque d’un sang épais rouge cramoisi se forma, gouttant par filet intermittent de la plaie crânienne.

— Si je te pique, ne saignes-tu pas ? Si je te chatouille, ne ries-tu pas ?

Il enfonça la boîte crânienne de l’autre dans le sol une deuxième fois. Un craquement glauque résonna, un lambeau de peau pendit dans le vide. Le blanc du crâne se fit voir par la fente.

— Si je t’empoisonne, ne meurs-tu pas ?

Il aplatit la tête de l’autre une troisième fois. Quand il la releva, une matière solide gluante et gélatineuse grisâtre demeura collée au sol.

— Et si tu me fais du mal, ne me vengerai-je pas ?

Dimma relâcha le crâne du mort, qui ne l’était pas, il le savait, puisqu’il était immortel, et se redressa.

— Tout ce qui m’est infligé, je le ressens au paroxysme, sans jamais le mériter. Comme si tu étais fondé à m’affliger, toi qui es si semblable à moi. Tu es comme moi. Tu feins de ne pas le savoir…

Le noir se fit tout autour de lui à l’instar de la fin du dernier acte d’une pièce tragique.

Dimma secoua la tête pour chasser toutes ces pensées. Tous ces fantasmes… Tous ces rêves distrayants.

Qu’il aurait été agréable de faire cela… Saisir cette mâchoire si impertinente, réduire en poussière cet occiput si insolent…

Néanmoins il ne le pouvait… ni le devait. Tout cela, Dimma le rangea soigneusement dans un coffre-fort de son esprit, et il jeta la clé dans un gouffre béant d’où rien ne reparaissait jamais. Un abîme d’où il entendait…

Ag…

— En effet, je me suis pris quelques coups, père.

Comme dans son fantasme, il s’avança au centre du cercle, mais s’arrêta nettement plus loin de l’autre, à trois ou quatre mètres.

— Mais tu sais tout comme moi que je ne m’arrête pas à cela. Et je suis au regret d’être en désaccord avec…

Avec…

Avec…

Dimma s’orienta de moitié vers le jeune fumeur.

Quel était son nom déjà ?

— … notre jeune ami.

Sauvé.

— Ce n’était pas un entraînement. Ce n’était pas une escarmouche menée par une avant-garde lancée pour tester la résistance et le temps d’organisation de l’ennemi, ni l’étendue de ses forces. Non, c’était… comment l’exprimer de façon visuelle…

Il tapa du poing dans sa main.

— C’était un coup de marteau. Un assaut sans finesse, qui n’a visé aucun point faible. Simplement quelque chose de très, très spectaculaire. À mon sens, c’était une attaque planifiée, mais certainement pas réfléchie. Son auteur, ce… Roi en Jaune… n’avait aucun entre désir que de communiquer son désaccord avec le gouvernement. Un acte terroriste, ni plus ni moins, spontané, certes, mais qui souhaite uniquement déstabiliser le pouvoir en place. Faire des vagues. Faire parler. Pas faire réfléchir, mais bien faire parler.

Dimma estimait que dans peu de temps, l’Église Blanche allait devoir faire face à une résurgence de violence. Les autres factions allaient contester son autorité plus franchement, plus librement. Qui que fût ce Roi en Jaune, il ne jouait pas pour gagner. Il jouait pour jouer, et patienterait “presque” sagement que les pions de l’échiquier s’entretuent eux-mêmes.

Mais pourquoi faire cela ? Qu’escomptait-il accomplir ?

Prendre le pouvoir ?

Dimma rangea sa main droite dans le dos, tandis que l’autre vint se poser sur son menton masqué. Machinalement, le regard perdu dans le vague, il commença à faire les cent pas, à un rythme d’une lenteur exaspérante.

Il réfléchissait à voix haute à présent.

— Les autres vont vouloir s’approprier le pouvoir de ce Roi en Jaune. Non, ils voudront s’en faire un allié, c’est inéluctable. Une créature d’une telle puissance ne peut pas demeurer sans laisse ni collier. Ils vont tous se scinder en deux, ceux qui voudront faire la guerre à l’Église, ceux qui voudront collaborer avec le Roi, ce…

Robert de la Gironde ?

Roger de la Gérouste ?

— Mais ce n’est pas une bonne idée, non. Non. Il voulait briser une hégémonie, précipiter le chaos, renverser le statu quo. Il n’a cure des retombées de son spectacle, c’est une bête de foire, il veut uniquement créer de l’attention.

Dimma claqua des doigts et, perdu dans ses pensées, tendit la main en avant, pour saisir la solution qu’il savait à sa portée.

La solution en question était moelleuse et rebondie.

Il haussa son regard.

Ses doigts englobaient le sein gauche d’Élodie.

Il remonta ses yeux pour croiser ceux, d’un vert incandescent, de la jeune femme. Sans retirer sa main, il ajouta :

— Ce maquillage est affreux. Il ne te met pas du tout en valeur.

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Face à l’échange entre les deux… « adultes », Elix restait calmement à tirer sur son morceau de tabac. Visiblement l’idée qu’il avait évoqué ne plaisait pas à tout le monde. En même temps, n’ayant pas été spectateur d’un tel événement, il n’avait pu qu’émettre des possibilités. Des idées fugaces. Autant les étouffer dans l’œuf. Son absence méritait que de ses lèvres, ne sorte rien d’autre que le souffle lui permettant de vivre. Entre autre, qu’il se taise.

Ça tirait avec plaisir pour s’intoxiquer et soufflait le nuage vers le plafond. Il détaillait le mouvement de ce volutes en écoutant. Une espèce d’anarchie, en soit.

La nuque du métis s’abaissait sur l’homme masqué alors qu’il l’écoutait blablater. Dans son discours, le fond était compréhensible, bien que la forme lui donnait une forte impression de récit décousu. Compréhensible oui. Toujours décousu. Quand même.

Ses mirettes étincelantes s’abaissaient sur le papier de la cigarette blanc qui se consumait lentement. Se rapprochant un peu plus du filtre orangé pour achever sa vie. Et amputer Elix de quelques années de la sienne, au passage.

Ça ruminait. Puis pelotait. Un sourcil s’arquait sur le visage calme de la créature surnaturelle. Assistait-il réellement à ça ? Un soupire lasse fuyait de ses lèvres. En cet instant, il trouvait sa faction ridicule. Une énergumène complètement allumée pouvait ainsi compter ses délires ? Soit.

Écrasant sa tueuse contre l’une des tables déjà bien esquintée par des graffitis, Elix détaillait les autres personnes puis la pauvre victime. Et le bourreau.

- Et bien, fais nous une petite démonstration de ce qui serait mieux ?

Son ton était claquant mais son expression pour la jeune plus calme. Ses iris roulaient dans ses orbites.

- Il dévie. On doit vraiment se fier à la concentration de poule qui blablate devenant nous ?

Parce que là, pour un événement qui devait être important, la situation tournait au ridicule. C’était si… Petit. Pour des personnes qui se voulaient si grandes et réfléchies. Il descendait de la table et allait vers la sortie, totalement blasé de la tournure des événements.

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❝ La fin de la magie est la solution. ❞

Un tournant inattendueFaire profil bas, c'est tout ce qu'elle était censé faire pour ne pas attirer plus la colère de Reika. Elle avait merdé, elle ne se sent donc pas de donner d'avis sur quoi que ce soit. D'un autre côté, ça l'arrangeait un peu, parce qu'elle n'avait pas tant d'avis que ça, sauf un. Il faut se débarrasser de ce parasite masqué même s'il a été témoin du drame à l'Église Blanche. Enfin... Drame... Pour l'Église Blanche pas vraiment pour nous. De toute façon, Renard à la certitude que leur leader saura profiter de la situation. Et voir qu'il fait exprès de le provoquer avec ses questions et surtout sa mention du coup sur la tête satisfait beaucoup la médecin mécanicienne. Pour elle, le coup sur la tête qui lui fait perdre les moyens a été procuré, il y a bien longtemps déjà.

Bien entendue, il accuse le fait d'avoir reçu des coups pour faire son intéressant. Ça Renard en était persuadé, elle est presque même sûre qu'il espère que Reika lui demandera de faire des soins juste pour l'irriter. Et ça marche, oui ça marche complètement et elle écoute donc à peine ses propos levant les yeux au ciel et ne prenant même pas la peine de le regarder. Ça se croit super intelligent alors qu'en réalité, c'est juste un barjo. Elle ne comprend toujours pas en quoi Reika l'a autorisé à faire de nouvelles parties de leur groupe.

….

Elle rêve où ce gros pervers est en train de toucher son sein ?! Sans réfléchir elle lui offre alors un magnifique coup de poing au visage après qu'Elix l'a défendue concernant sa critique sur le maquillage. Cet attouchement l'a tellement répugné qu'elle en a complètement oublié sa réflexion déplacée. Comme s'il pouvait être intéressé par ce qu'elle décide de porter ! Heureusement qu'Elix avait l'air de son côté. Ça la fait se sentir moins seule.

« Recommence et je te promets que je t'arracherai la main Tocard ! »

Des insultes et menaces bien plus violentes lui viennent en tête, mais elle tente de garder son calme. Enfin de ne pas trop exploser surtout afin qu'on ait pas autre chose à lui reprocher a cette réunion. Réunion qui se passe si mal à cause de ce Tocard qu'Elix commence à partir.

« Non mais sérieusement, il a raison ! Si tu es vraiment pour la fin de la magie ça te tuerais d'être sérieux au moins pendant cette réunion ?! Tu n'as même pas répondu à toute les qu... »

Cependant, Renard s'arrête net quand Reika lève la main la coupant dans son élan pour gérer lui-même à la situation. Elle se tut alors et recule de quelques pas, bras croisé encore très en colère fusillant la cause de son trouble d'un regard mauvais.
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❝ La fin de la magie est la solution. ❞

Un tournant inattendue. Un long soupire de lassitude s'échappe de ses lèvres alors que la situation se dégénère par la provocation de Meyvant. Il fait signe à Renard de ne rien dire de plus en levant la main et heureusement, ce geste suffit pour faire taire la jeune femme. La calmer, c'est peu probable en vue de la situation et il a totalement conscience que ça serait trop lui demander. Il s'adresse directement à Elix, son protéger qui lui s'apprète à quitter la réunion qui a à peine commencer.

« Elix... T'ai-je demandé de partir ? Ou ai-je malencontreusement annoncé que la réunion était terminée ? J'ai encore besoin de toi. Je conçois que ça manque de sérieux. Mais je te demande de rester encore un peu. »

Il appuie sur le mot sérieux en jetant un regard sur Dimma qu'il connaît seulement sous le nom de Meyvant pour le moment. Il s'adresse ensuite à celui-ci après qu'il se soit assuré que son protégé reste parmi eux.

« Je veux bien croire tes dires fils, mais ils seront bien plus pris au sérieux si tu nous épargnes tes fantaisies. Et que tu laisses Renard pour une fois tranquille. Je trouve ça affligeant d'avoir à le dire. Je t'ai connu bien plus mature, je souhaiterais retrouver ce Meyvant là. »

Il embrasse la foule pour s'assurer qu'ils ont retrouvé leur calme et remet les choses au clair dans l'espoir de trouver en quoi cette situation pourra leur être profitable.

« Tu nous dis donc, que ce roi en jaune voulait celons toi seulement le chaos et se faire remarquer. Serais-ce donc lui qui a fait comprendre que tout n'étais qu'une illusion ? Il n'a absolument rien déclaré ? Il s'est contenté de faire croire que des Gardiennes attaquent ? »

Il tourne son regard vers Elix avec un léger sourire en quoi.

« Car nous avons nous aussi un illusionniste. C'est une occasion en or pour agir avec plus de force et faire porter les illusions que nous ferons sur le dos de ce roi en jaune. C'est lui qui sera accusé à notre place. »

Cependant, il lui manquait des détails, des informations qui l'assure que ça ne sera pas une mauvaise idée. Vouloir contrôler le chaos peu paraître fou, mais Reika voit la une solution pour renverser Shën. Même la plus puissante des créatures ne peut rien faire face au chaos, donc en provoquer une grande la fera forcément sortir de sa tanière et là, nous pourrons voir de possibles faiblesses en continuant à mettre le chaos autour de cette Shën. Et puis, il n'oublie pas le fugitif devenu inquisiteur, Kaïto Takamiya. Il se pense tranquille pour le moment, mais il sera d'une grande utilité grâce à Ren qui lui reste encore dans le droit chemin. Reika avait plusieurs cartes en main et cet incident, ce roi en jaune le pousse à jouer la carte du chaos. Ça prend de la place, ça fait du bruit et ça rendrait leur plus grande action plus discrète encore... Et si tout se passe comme il le pense, il pourra intégrer l’Église Blanche sous une autre apparence et se rapprocher de Shën. Mais il n'en était pas encore là, non, car tout dépendra du déroulement de leur action après tout. Ce plan, n'est qu'un plan parmi tant d'autre rien n'est encore jouer.

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Dimma
Dökkhönd

L'autre

Un tournant inattendu

— Eh bien, fais-nous une petite démonstration de ce qui serait mieux ? l’invectiva le garçonnet sans nom. Il dévie. On doit vraiment se fier à la concentration de poule qui blablate devant nous ?

Dimma orienta son visage masqué en direction de l’odieux personnage. Cela suffit pour qu’Élodie lui décocha un splendide crochet du droit dans le visage. Dimma chancela, tituba en arrière.

Il n’avait pas senti grand-chose grâce au masque qui avait amorti la majorité de l’impact… et sûrement un peu aussi grâce aux murs qu’il s’était pris à répétition dans la figure aujourd’hui.

— Recommence et je te promets que je t’arracherai la main, tocard ! Non mais sérieusement, il a raison ! Si tu es vraiment pour la fin de la magie ça te tuerait d'être sérieux au moins pendant cette réunion ?! Tu n'as même pas répondu à toute les qu…

L’autre leva la main pour l’interrompre, et se contenta d’interpeller l’odieux personnage, qui s’était levé pour partir, presque sans le regarder.

— Elix… T'ai-je demandé de partir ? Ou ai-je malencontreusement annoncé que la réunion était terminée ? J'ai encore besoin de toi. Je conçois que ça manque de sérieux.

Il insista sur ce dernier mot en fixant Dimma.

Quoi ?

Son maquillage était raté, son maquillage était raté, il n’y pouvait rien.

— Mais je te demande de rester encore un peu. Je veux bien croire tes dires, fils, mais ils seront bien plus pris au sérieux si tu nous épargnes tes fantaisies. Et que tu laisses Renard pour une fois tranquille. Je trouve ça affligeant d'avoir à le dire. Je t'ai connu bien plus mature, je souhaiterais retrouver ce Meyvant là.

Ce “Meyvant-là” s’était mangé successivement la quille d’un chalutier, quatre murs, huit portes et une chute de trois étages en moins de soixante-douze heures.

Ce “Meyvant-là” avait besoin de repos.

Ce ”Meyvant-là” estimait avoir le droit d’agir comme un enfant capricieux si tel était son bon vouloir.

Bien sûr, il hocha lentement la tête en signe ostensible de contrition.

— Tu nous dis donc, que ce roi en jaune voulait selon toi seulement le chaos et se faire remarquer. Serais-ce donc lui qui a fait comprendre que tout n'étais qu'une illusion ? Il n'a absolument rien déclaré ? Il s'est contenté de faire croire que des Gardiennes attaquent ?

L’autre adressa un regard mutin à l’odieux personnage.

— Car nous avons nous aussi un illusionniste. C'est une occasion en or pour agir avec plus de force et faire porter les illusions que nous ferons sur le dos de ce roi en jaune. C'est lui qui sera accusé à notre place.

Dimma n’hésita pas une seconde pour riposter :

— Si nous avons un illusionniste dans nos rangs, alors je gage qu’il y en a sûrement de nombreux autres parmi la population d’Azuola. Et puis, je ne suis pas convaincu que cela soit une bonne idée de faire accuser une entité dont il est difficile d’estimer la puissance. Nous avons croisé nombre d’illusionnistes dans notre croisade, Père. Celui-ci n’avait rien de comparable. Pire : c’est une diva. Recourir à des tactiques identiques pourrait attirer l’attention de l’Église… et le courroux du Roi en Jaune. Quand je nous vois tous réunis ici… nous ne sommes pas prêts à mener une guerre sur deux fronts, car c’est l’issue inéluctable.

Il leva les mains à mi-hauteur.

— À présent, si telle est ta volonté, je m’y soumettrai. Je crois simplement que dès aujourd’hui, l’Église Blanche va prendre des mesures drastiques. Il va nous falloir attendre qu’elle relâche sa vigilance, car quand un gouvernement a besoin de marquer quelques points contre l’opinion publique, les chasses aux sorcières vont bon train. L’Étoile Rouge a toujours mieux œuvré dans l’obscurité et le silence, et bouger maintenant révèlera notre existence. Après tout cela, peut-être que, oui, les objectifs de ce Roi en Jaune s’alignent sur les nôtres, au moins à court terme, et nous dissimuler dans son ombre pourrait servir nos desseins.

Dimma joignit les mains dans le dos.

— Il existe nécessairement d’autres groupuscules tels que le nôtre. Il ne peut y avoir que l’Église Blanche d’un côté et l’Ordre de l’autre. Quelque part, quelqu’un comme nous attend patiemment que tombe la tête du Pontife. La mise en scène du Roi en Jaune est un appel, une incitation à se lever contre l’ordre établi. Profitons-en. Interceptons ceux qui se manifesteront, ceux qui agiront d’une façon ou d’une autre, que ce soit par pamphlet ou par vandalisme, et intégrons-les à notre cause. Donnons un but à leur colère, orientons-la, et armons-la. Nous obtiendrons ainsi ce qui, pour l'heure, nous fait cruellement défaut : le nombre.

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Vander Corp:

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❝ La fin de la magie est la solution. ❞

Un tournant inattendue. Meyvant était enfin calmé par son intervention, à la bonne heure, on allait enfin pouvoir parler des actions à venir à présent. Sa parole n'a cependant pas été bien longue, très vite, elle a été contesté par le fauteur de trouble calmé. À raison sans doute, car depuis le début de cette réunion, il peine à en savoir plus. Il ne connaît en rien les possible déclaration dite, ni même comment ça, c'est terminé, tout reposait sur Meyvant qui jusqu'à présent ne peut s'empêcher de faire l'imbécile. Pourquoi ? Ça, il le verra plus tard. Il fallait prendre les problèmes par ordre de priorité, et là pour lui sa priorité va sur le fait qu'il doit en savoir plus sur cet événement.

Connaissant encore un peu leur seul témoin de cet événement, il exprime volontairement le début d'un plan sur le peu d'infirmation qu'il possède. Bien qu'il ait tendance à faire l'idiot Meyvant reste quelqu'un d'intelligent, et il constatera bien vite les conséquences de la désinformation. Et ce stratagème à payé, elle a payé au moment même où celui-ci conteste ce plan pas si réfléchi que ça. Un petit sourire en coin se dessine alors qu'il empêche Renard d’engueuler une fois de plus Meyvant. On allait enfin pouvoir passer aux choses sérieuses.

Ainsi donc c'était un appel à la révolte, et le responsable était du genre à aimer avoir de l'attention, sa puissance à l'air grande, mais nous ne pouvons donc pas savoir à quel point. Maintenant que le djinn avait ses informations le plan de porter ce roi en jaune pour responsable de leur action est, en effet, beaucoup trop risqué. Voir suicidaire.

Meyvant préconise donc de plutôt profiter de la révolte pour renforcer les rangs. Excellente suggestion, mais Reika ne s'imaginent pas se contenter d'un simple petit groupe. Il a en tête déjà un groupe qui serait susceptible de les aider par un but, surtout étape commune : faire tomber le Pontife.

Car qui dit chute du Pontife, dit un possible contact avec Shën, et avoir un contact avec elle pour mieux l'éliminer sera primordial. Voire obligatoire. Connaître enfin ses possibles faiblesses et les utiliser contre elle, l’éliminer et enfin mettre fin à la magie mettant ainsi la paie dans le monde.

Il a donc enfin bien plus de carte en mains et une fois toutes ses informations acquises, il ne pouvait être que d'accord avec celui qu'il avait jadis considéré comme son fils.

« Je te remercie pour ces informations ainsi que ton analyse plus que pertinente. »

Il regarde le petit groupe et annonce avec tristesse.

« Nous ne sommes, en effet, pas assez nombreux pour nous permettre de s'exposer ainsi. Nous allons donc suivre ta suggestion Meyvant. Repérer les révoltés et les rallier à notre cause. Mais il y a aussi une chose que j'aimerais que l'on fasse... »

Il laisse un temps de pause afin de s'assurer d'avoir l'attention d'absolument tout le monde.

« Aider dans l'ombre l'Ordre St Emeline a prendre le pouvoir sur Azuola. Ce groupe et nous avons un but commun : la chute du Pontife. Ce qui nous permettra... »

Il jette un œil sur Meyvant qui peut possiblement, ne pas être informé que la magie vie de manière matériel ici.

« De savoir enfin où se trouve Shën et idéalement connaître ses faiblesses. »

Il fait signe à Renard d'ouvrir la porte et conclu cette réunion.

« Moi-même ou Renard viendra vers vous pour donner les taches de qui chercherons les révolter et qui tentera de ce renseigner sur l'Ordre St Emeline et leur intention afin de les aider discrètement. Merci à vous tous d'être venue. »

Et il les regarda tous partir d'un air satisfait et finir par leur tourner le dos pour vaguer à ses plans et occupation.

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Sujet: Re: Un tournant inattendue | 1 Novembre 2021 / pv Dimma, Elix et PNJ

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