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 Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021

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Ye'Changgeng

Ye'Changgeng

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MessageSujet: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyJeu 19 Jan - 10:15

- Lâcher prise -

Wuyue x Epizon
Il avait envie de tuer Yè.

Chaque. Jour.

De le prendre dans ses bras.
Puis de le frapper.
De l'embrasser langoureusement ensuite et de l'insulter comme un charretier dans la foulée.
Il avait envie de le jeter sans sommation dans un lit pour lui faire passionnément l'amour à en réveiller tout le quartier ... Mais il avait aussi ces pulsions de violence, un désir de le torturer horriblement, lentement, réclamer le juste paiement pour ces siècles d'enfermement et de silence.
Pour la lâcheté et la faiblesse de cet autre qui lui avaient coûté SON corps.
SES pouvoirs.

Wuyue était un bouillon d'émotions brûlantes et contradictoires permanent.

Il n'avait trouvé jusqu'ici aucune échappatoire, aucune manière d'évacuer ce trop plein ... Et ça commençait à sérieusement ronger le spectre, en plus de donner d'épouvantables migraines à Yè.

Ça aurait été pourtant si simple. Il lui aurait suffit de trouver un ou deux humains, de se passer les nerfs dessus, hurler un grand coup et finir en se faisant couler un bain. Simple. Efficace. Reposant.
Mais Yè avait posé un véto, un véto incroyablement ferme... Pas de meurtre. Même d'humains. Alors que, franchement, qui en avait quelque chose à faire des humains là ?
Certainement pas Wuyue.
Mais Yè s'était soudainement mis à se sentir concerné, et tout d'un coup, les meurtres c'était non. Et son amant hypocrite avait encore suffisamment de contrôle sur son propre corps pour effectivement empêcher Wuyue de passer à l'acte.

À. Chaque. Fois.

Le spectre supportait cette colocation forcée sans vraiment en avoir le choix. Il lui fallait un corps. Yè était d'accord avec ça, au moins, mais c'était plus facile à dire qu'à faire.

Le Gwei soupire, écrasant sa cigarette sur le dernier pan de béton de la ville avant d'arriver au niveau de la nature qui entourait le lac. Il était tellement rempli de frustration. Et pourtant il n'arrivait pas à haïr son compagnon d'infortune autant qu'il le souhaitait. Ce soir encore il avait consolé un Yè épuisé, avec la sensation de bras forts et rassurants autour de lui. Une étreinte illusoire. Mais au moins le Gwei dormait profondément, et Wuyue avait quelques heures en tête à tête avec ce corps qui n'était pas lui.

Il comptait bien en profiter.
Après tout, il avait promis à cette dame du lac de revenir, n'est ce pas ? Discuter de cette fameuse... Emeline, c'était bien ça ?

Et puis côtoyer un autre prédateur lui ferait plus que du bien. Wuyue voulait lâcher prise. Être proactif. Et Epizon, sa si chère libératrice, était jusqu'ici sa seule piste.

Il arrive aux abords du plan d'eau calme, si ce n'est quelques bruits lointains venant sûrement de campeurs venus passer la nuit là. Malgré l'obscurité de la nuit encore naissante, le spectre ne tente pas de cacher sa présence une fois près du lac. Il restera immobile un instant, s'assurant qu'aucun humain n'était aux alentours... Avant de calmement retirer ses chaussures et sa chemise, et avancer dans l'eau.

Oh, se jeter sur le territoire d'un autre. Acte de folie ? De bonne volonté ? Wuyue voulait lâcher prise, ce soir. Et il n'a pas peur. Glissant sous l'eau pour y étendre ses ailes, berçant le liquide autour de la lueur bleutée de sa luminescence.

Il savoure le silence.

Puis entrouvre ses lèvres, une vibration grave, clairement inhumaine - mais certainement familière à la sirène - résonnant dans sa gorge avant de s'échapper dans l'eau.

Un son terrifiant et sans aucun sens pour le bétail humain, certainement.
Un nom, un harmonieux appel familier... Pour d'autres.
Murmure silencieux de celui qui revient tenir sa promesse.


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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyVen 20 Jan - 15:14

Lâcher prise
ft. WuYue

En oubliant la présence de vermine, il n’était pas si difficile de trouver la paix lorsque plus aucun son ne venait attaquer mon ouïe trop fine. Il n’était pas déplaisant d’entendre cette douce mélodie venant des cachots aux plus profond de la forteresse d’Emeline, mais il était encore plus agréable de ne plus entendre les humains. Puisque lorsque leur voix s’éteignait enfin, ma joie n’avait pas d’égal.

Je me laissais flotter dans les courants sous-marins du lac, mon esprit dérivant comme l’eau qui m’entourait. Je me berçais à nouveau des illusions que mes sœurs m’avaient laissées et offertes, de tous nos sentiments perdus qui ne subsistaient plus que comme un souvenir lointain. Naviguer au plus profond de nos souvenirs en nous rappelant ce que ça faisait d’être… nous.

J’ouvrais subitement les yeux lorsqu’une présence fit soudainement son apparition. Je la connaissais, cette puissance et cette énergie qui sonnait comme le glas avant l’apothéose de la destruction. Je me souvenais, tout ces doux souvenirs de sa présence, cet être à l’esprit magique. Enfermé… Enfermé contre son gré. Tué par l’être qui avait fait toute sa vie. Du remord et de ressentiment, embrassant tout son être.

Oh… Tu étais revenu. La nuit donnait à la surface de l’eau une profonde obscurité au fond du lac et j’ouvrais grand mes yeux pour te voir, toi, t’avancer à la surface, puis te laisser aller à la douceur de l’eau qui couvrait ta peau. Tes ailes qui se déployaient en déversant son doux liquide. Tu te savais sur mon territoire et tu te laissais aller totalement. J’aimais cette idée et un sourire étirait mes lèvres.

Le ronronnement qui se dégagea de ton corps était d’une attirance sans pareil. Un message qui raisonnait comme une douce caresse à mes oreilles. Et une menace pour quiconque s’approcherait. Un gardien du lac venu ici simplement pour la tranquillité… Et pour garder la mienne. Tout ton être était d’une beauté incroyable et dans ta voix raisonnait l’envie de me revoir. Je le sentais au creu de mon âme.

Tu m’appelais, bel créature… Alors je répondais. Je te répondrais toujours, si tu savais… La solitude ne me sied pas. Et tu venais combler un manque sans même t’en rendre compte. Pas tout de suite, du moins. Et d’un coup de queue puissant et hâtif, je remontais à une vitesse folle vers la surface. J’arrive, joli être à l’âme délicieuse.

Doucement, en approchant de la surface, je ralentissais pour t’atteindre enfin. Et là, tous les souvenirs jaillissaient à nouveau. Ton odeur, la largeur de ton corps, la puissance qui animait chaque muscle de ton corps. Tu étais toi, cet être de la nuit qui vivait d’espoir et d’envie, et surtout d’amour. Un amour qui t’avait été déchiré, avalé, englouti tout entier pour être réduit à néant. Mais ce qui avait blessé ton âme si magique était l’oubli. L’oubli d’un amant qui faisait de toi un tout.

Mais ne sois plus triste…

Wuyue…

Depuis ton dos, je commençais à caresser ce corps si particulier. Cette texture semblait venir couvrir tout ce qu’elle touchait. Elle était douce et chaude, si belle à la lueur du crépuscule. Un ronronnement jaillit instinctivement depuis le fond de ma gorge et je m’en allais distraitement entourer tes épaules…

Tu es revenu…

J’approchais mon visage du tien et frottais mon nez sur ta joue avant de lentement descendre et placer mon menton au creux de ton cou. Inspirant à plein poumon, je captais à nouveau ton odeur tandis que gentiment, je venais te bercer sur la surface de l’eau, provoquant quelque clapotis avec ma queue. Bien que c’était le corps de l’autre, l’esprit, lui, était bien à toi…

Wuyue…

Comment percevait-il ma voix, cette fois-ci ? Je voulais chanter toute ma joie de le revoir, qu’il se laisse bercer et qu’il s’abandonne totalement à mon attachement. Reste à jamais au creux de mes bras et laisse ton esprit vagabonder dans les méandres du plaisir en entendant ma voix. Tu reviens auprès des tiens, ceux qui t’ouvriront les portes de ta vérité.


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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyDim 22 Jan - 18:41

- Lâcher prise -

Wuyue x Epizon
Lorsque le démon se tait enfin, il n'a pas besoin de replonger pour sonder les profondeurs.

Il la sent venir, et un sourire étire les derniers vestiges de ses lèvres alors qu'il se défait de son apparence humaine, comme on s'extirpe d'une mue devenue trop encombrante. Le Gwei remonte à la surface pour simplement flotter, utilisant ses larges ailes pour se stabiliser, attendant l'arrivée de la sirène sans sembler le moins du monde inquiet.

Bien sûr, elle pouvait très bien lui agripper les jambes. Le couler sans aucune difficulté. Wuyue était une créature du ciel, de la nuit... Donc certainement pas amphibie, comme elle. Mais il n'a aucun doute, ni aucun regret. Le démon n'en était plus à ça près. Il était fatigué de se prendre la tête, surtout.

Epizon

Un nouveau grondement rauque, accueillant, quand il sent les mains d'Epizon dans son dos, tracer la courbe de ses muscles. L'étrange lumière bleutée, luisante dans la nuit, suivait sous les doigts d'Epizon. Comme si elle dessinait des arabesques lumineuses sur la peau sombre de la créature. Wuyue la laisse s'installer, fermant les yeux avec un air parfaitement content.

Tu mets les étoiles dans mon coeur, ce soir

Le Gwei ne prenait même plus la peine d'utiliser la langue des hommes. ç'aurait été une insulte, après tout, de répondre à cette si harmonieuse voix dans sa tête par les articulations crues et déplaisantes du bétail... A la place, la sirène sentira les muscles de la créature s'activer, son corps vibrer pour émettre des sons graves. De sa poitrine, de sa gorge, ou de ses lèvres, c'était comme un chant avec des sons si différents et variés. Pourtant étrangement harmonieux.

C'était si inhabituel, même pour lui, alors qu'il lui rend l'accueil en la laissant caler sa tête contre son cou, tournant légèrement la sienne pour frotter son museau contre les cheveux de la sirène. Il n'y avait jamais eu que Yè, qui pouvait se targuer d'avoir accueilli un Wuyue si détendu contre lui sans aucune crainte. Une confiance absolue, dont la simple pensée lui fait pourtant remonter un goût amer. Persistant.

Le bruit du bétail, dans cette ville ... M'insupporte

Il rouvre les yeux, fixant le ciel au dessus d'eux. Laissant ronronner sa satisfaction de ce moment, dans le silence de la nuit qui se drapait autour d'eux. Le petit clapotis de ses ailes, réajustant sa position, se joignant à ceux de la queue de la sirène. La longue crinière pâle se mêlant aux cheveux clairs, flottant au gré des fines perturbations de leur corps dans l'eau.

Comment ne pas revenir vers toi ? Mon dernier refuge

A ces derniers mots, une légère pointe douloureuse se laisse aisément deviner. Involontairement. Il était libre et satisfait, là, tout de suite. Mais la blessure restait ouverte, la frustration toujours brûlante.

Et elle n'était pas Gwei. Loin de là, même. Mais Wuyue la traitait cependant tout comme. Epizon l'avait libéré. Le comprenait. Deux prédateurs insatisfaits, et si seuls. Si désespérément seuls dans la cacophonie d'une vie, parasitée par les humains, qui ne leur ressemblait pas.


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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyVen 27 Jan - 15:08

Lâcher prise
ft. WuYue

Un bétail… c’était un juste nom pour ce qu’ils étaient. Hurlant au ciel leur mécontentement alors qu’ils volaient tout. Je peux te comprendre, bel esprit de la lune, tout dans leur existence est…

Insupportable…

Tu n’aurais pas eu à les supporter si cette traîtresse n’avait pas menti. Si elle n’avait pas promis le ciel pour finalement nous retrouver empêtrés dans cet enfer. Mais cette aberration pouvait être réparée. Avec un peu d’aide…

Avec ton aide, cette intenable souffrance pourrait disparaître définitivement.

Entends-tu cette douce excitation qui s’éveille en moi à cette simple mention ? Je me demandais si tu pourrais ressentir la même chose, et effacer de ton cœur cette douleur qui te tiraille. De cette pointe douloureuse qui vient percer ton âme.

Nous pourrions combler ce vide de nos âmes avec toutes celles qu’ils nous offriraient.

Parce qu’il l’avait dit lui-même, l’éblouissant prédateur. Ils étaient du bétail seulement bon à donner et être utilisé. Au mieux, être mangé. Mais il était dit qu’il ne fallait pas jouer avec sa nourriture… Alors je ne les mangeais pas, et je pouvais jouer avec eux… Autant que je le voulais !

Ton refuge…

Si tu savais toute la joie que ta présence ici pouvait m’apporter. Tu avais pu te libérer de tes chaînes pour t’ouvrir à nouveau à une existence qui t’appartenait. Tu n’étais plus prisonnier de ce lâche qui se prélassait dans l’idée qu’il avait fait quelque chose de bien pour vaincre un mal. Le mal était-il son âme sœur ? Un concept que je ne pouvais même pas concevoir. Comment dire de son âme sœur qu’il était le mal ? Alors même que cette âme soeur te pleure ?

Mais cesse, WuYue…

Cesse de pleurer ce qui n’est pas perdu.

Tu pourrais lui ouvrir la voie ? Faire en sorte qu’il voit…

Sa vraie nature…

Il comprendrait alors qui il est. Il cesserait de se bercer dans l’illusion qu’il était le bien alors qu’il ne pouvait survivre sans se nourrir de leur être. Ils étaient votre source d’énergie, ils étaient nés pour cela, tel des champignons qui poussaient sur les arbres ou dans la terre. Prêt à être cueilli mais déjà pourri de l’intérieur. Seulement bon à être mangé.

Te rappelles-tu…

Te souviens-tu de son nom Wuyue ? De cette magnifique créature au regard de jais qui serait capable d’avaler le monde entier seulement pour éradiquer la peste ?

Emeline…

Je passais mes longs doigts le long de son cou, effleurant sa peau comme si je touchais la surface de l’eau, et j’observais attentivement cette étrange matière qui se collait à moi. De cette couleur qui semblait s’illuminer seul, sans besoin de la lumière de la lune. à la surface de l’eau, comme en apesanteur, les soucis semblaient s’envoler vers le ciel pour rejoindre les étoiles. Mais WuYue se fichait pas mal de ce qui était au ciel, n’est-ce pas ?

Rejoindre les étoiles… c’est me rejoindre moi, non ?

D’un coup de queue, je me soulevais au-dessus de la surface de l’eau et venait m’allonger sur le torse de la gigantesque créature au-dessous de moi. Puis, j’accrochais son regard et passais mes doigts pour retracer la moindre marque que je pouvais voir sur lui. Si tu me rejoignais, avec Emeline, nous pourrions…

Provoquer…

Quelque chose d’incroyable, de magnifique. Une apothéose digne de nous, créature. La reprise d’un pouvoir qui nous appartient. Reprendre cette terre qui nous revient de droit. Leur…

Arracher…

Des mains ! Le seul fait d’y penser provoqua en moi un rire nerveux, et mon corps fut pris de soubresauts incontrôlables. Imagine, WuYue, les voir tous brûler vif, leur voix hurlant de douleur alors qu’ils devraient se réjouir… Se réjouir de ramener la lumière sur une terre qu’ils ont plongé en enfer par leur simple présence et la noirceur de leur âme !


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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyDim 26 Mar - 17:23

- Lâcher prise -

Wuyue x Epizon
Wuyue ferme les yeux.

Avec toutes les émotions qu'il sent dans les vibrations mélodieuses de la sirène, il n'a plus besoin de voir. Il savoure sa joie, son excitation quasi psychotique qu'il accueille en lui. Il l'accueille comme un désert accueille une pluie salvatrice. Son cœur manque un battement, puis deux alors qu'il expire un tremblement, savourant cette fraîcheur bienvenue qui disperse, même si pour un bref moment, toute sa tristesse et sa colère.

Faire disparaître cette souffrance ... ?

Si ça lui avait toujours semblé relever de l'utopie, étrangement cela devenait une possibilité concrète lorsque ça venait des lèvres métaphoriques d'Epizon. Oh non, un Guei n'a pas de maître. Il n'est jamais supposé en avoir un... Mais si Epizon, et cette Emeline, en avaient les moyens... Peut être pouvait il être ouvert à ... Une sorte de négociation ?

Sa vraie nature...

L'idée, la simple mention de cette possibilité lui fait rouvrir les yeux. Et il est de nouveau accueilli par le ciel et ses étoiles, au dessus d'eux. Mais il se fiche bien des étoiles. De tout ce qui était trop loin pour sa considération. Il était né sous un ciel qui avait disparu au gré des levers du soleil, un millénaire plus tôt. Le monde dans lequel il avait appris à survivre n'existait plus.

Faire revenir Yè à la raison... Le faire redevenir tel qu'il était avant. Avant sa trahison, avant le sorcier, avant cette humaine pour qui il s'était cru devenu parent ... ! Le laver de sa honte et lui redonner le goût de la dignité d'un prédateur... Du prédateur qu'il était, qu'il était supposé être !
Malgré cette alléchante perspective, le démon a un léger grondement contrarié.

Mais comment le ramener à la raison ... ? Il contrôle ce corps... Je ne peux pas faire selon mon désir.

Emeline ... Ce nom encore qu'elle présentait comme une solution si naturelle. Ses pensées s'interrompent cependant lorsqu'il sent les doigts d'Epizon sur son cou, la peau pâle de la sirène s'éclairant légèrement de la lumière bleue sombre sur la peau du Guei. Elle réajuste sa position pour se caler complètement sur lui, et il étend ses longs bras pour l'accueillir, l'équilibrer, dans une étreinte qui lui semble si naturelle. Rendant les caresses fascinées d'Epizon en traçant ses écailles d'un long doigt noir et griffu.

Magnifique...

C'était un espoir. Un espoir auquel il avait envie de s'accrocher. Les visions sanglantes et les rêves de puissance de cette prédatrice faisaient battre en lui un espoir qu'il pensait éteint, après tout ce temps enfermé et silencieux. Wuyue avait presque l'impression de retrouver ces moments, perdus dans la poussière de sa mémoire, où il refaisait l'univers avec son amant entre deux étreintes.

L'aube est un bûcher qui allume le monde des hommes. Et plus ils brûlent, meilleur est le goût. Au crépuscule nous baiserons, repus, sur leurs cendres... N'est-ce pas une bénédiction d'être nés maudits ensemble ?...

Il se remémore, chante pour lui même ces exacts mots qu'il avait dit à Yè, il y a beaucoup trop longtemps. Laissant la sirène à la jouissance de ses images de massacre tandis qu'il réfléchit, son coeur de nouveau balancé par les émotions enivrantes d'Epizon et le poids de sa douleur... Avant de prendre un semblant de décision, passant une lente caresse dans les cheveux de la sirène pour ramener son attention vers lui.

Parle-moi d'Emeline. Que voudrait elle de moi ?


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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyMar 25 Avr - 10:32

Lâcher prise
ft. WuYue

Il écoutait mon doux chant et cela lui offrait un espoir qu’il pensait vain… Un espoir qu’il avait aussi oublié. Cela lui rappelait également la douleur lancinante qui lui déchirait les entrailles… celle qu’il ne pouvait pas oublier. Mais cesse de souffrir, mon tendre et très cher ami… Laisse-toi aller et exorcise tes peines et tes doutes. Tu es un être d’une beauté parfaite et sans pareil. Qui pourrait vouloir détruire ce que quiconque souhaiterait voir avant de rendre l’âme ?

Et dans un élan de joie, tu me soufflais de tendre mot. Mon chant sonnait magnifique. Après tout, à travers ce chant, je ne faisais que faire jaillir des tréfonds de ton âme ce que ton cœur désirait ardemment. L’espoir de retrouver ce qui faisait ta vie d’avant… Tu avais fait le deuil de ce qui avait été, ou du moins, tu essayais de le faire. Parce que ce n’était pas totalement perdu… Pas encore. Au fond de ton âme, cet espoir vivait toujours.  

Mes oreilles vibraient quand ta voix chantonnante résonna dans le silence de la nuit. Je fermais les yeux et me laissais aller à cette étreinte. à cette voix chaleureuse qui promettait monts et merveilles. à ces images de massacre comme on écraserait des insectes trop bourdonnant, qui fourmillaient jusqu’à l’invasion, et qu’on réduisait à l’état de cendre dans un éclat soudain et brillant.

Magnifique oui…

Ces mots se décrochaient de ma gorge dans un ronronnement comblé. Ces belles images que m’offraient Wuyue était véritablement un rêve éveillé, un rêve qui pourrait devenir réalité lorsque Emeline aura enfin récupéré ce qui lui revenait sans aucun doute de droit. Tous ces rêves…

Parfait.

Et la caresse dans mes cheveux l’était également. Le ronronnement était plus intense. Être de nouveau en harmonie avec un être semblable à moi, un être qui n’était pas l’une de mes sœurs, mais qui s’en rapprochaient, était un soulagement infini. Il est vrai qu’on ne pouvait pas savoir ce qui nous manquait avant de l’avoir perdu. Le vide infernal qui avait suivi la mort de mes sœurs avait laissé un trou béant dans mon cœur. Rien ne pourra jamais le combler. Rien.

Seule ma rage me faisait désormais vivre. Et cette rage était enfin partagée tandis que nos deux corps s’épousaient dans un concert à l’unisson.  

Parle moi d’Emeline

Le grondement caverneux de Wuyue faisait trembler son corps et me faisait vibrer avec douceur, un massage délicieux.

Emeline…

Elle était délicieuse elle aussi… Vraiment. Un esprit sauvage et puissant…

Incontrôlable mais enivrante.

C’était ce qu’elle était. Elle n’offrait pas que de simples paroles comme ces insectes étaient si doués pour le faire. Elle était capable, à travers ses paroles, de te prouver que ses actions suivraient quoiqu’il arrive. Dans son regard vivaient la flamme d’une vie que personne ne pourrait éteindre. Elle ne lâcherait rien jusqu’à avoir ce qui lui revenait de droit. Je me doutais bien que si ses actions étaient empêchées ou simplement ralenties actuellement, c’était parce qu’une force surpuissante la retenait.

Cette fausse déesse ? Ou une autre créature qui se prenait pour Dieu ? Étant à peine arrivée dans ce nouveau monde qui devait nous apporter salvation, je découvrais avec grande colère que les lois étaient ankylosées à cause de traîtres qui pensaient pouvoir détruire l’havre de paix qu’était ce lieu pour les créatures.

Seulement pour elles… Seulement pour nous. Mais nous n’étions pas seuls. Plus seuls. La peste s’était répandue jusqu’ici. Nous étions tous…

Prisonnier…

C’est ce que tu étais, toi aussi. Mon pauvre tendre, âme qui vivait la nuit à la lueur de la lune. Une âme en peine qui criait à qui voulait bien l’entendre son désespoir d’avoir été trahie par son âme-soeur. Je ne pouvais que trop bien imaginer la douleur que ça avait pu te causer. Même si jamais je n’aurais pu le vivre. Jamais aucune de mes sœurs n'aurait pu me trahir. Nous partagions le même esprit après tout.

Ton esprit…

C’est là ta force, mon si tendre ami.

Il est plus fort que ce corps…

Ce corps dans lequel tu es obligé de rester, un rappel constant de la traitrise de ton âme-soeur, de celui qui était né avec toi, qui avait tout vécu avec toi. La traîtrise de celui que toi tu n’aurais jamais trahi, quelque soit tes peurs, ta douleur ou ta peine. Tu serais mort pour lui et avec lui s’il le fallait. Mais l’autre… Un lâche.

Ton esprit peut contrôler ce corps… comme maintenant.

Un roucoulement s’échappait. Ma voix se voulait tendre, bien que ma colère s’entendait. Mais elle n’était dirigée que contre ce lâche, elle ne faisait que résonner avec ce sentiment qui m’enivrait quand je pensais à ce qu’il t’avait fait, mon doux Wuyue. Il était lâche, l’autre. Il était faible. Je m’étonnais presque que tu puisses encore le vouloir, lui. Presque. Parce que tu ne voulais que récupérer ce que tu avais perdu. Que ne donnerais-je pas au monde pour retrouver mes sœurs, ne serait-ce que l’une d’elle…  

Soit plus fort que lui, Wuyue… et tu feras tout selon ton seul désir.

Tu m’entends ? Tout. Il n’y a rien que tu ne pourras plus faire au côté de cette conquérante nommée Emeline. Elle nous offrait bien plus que le monde. Elle nous offrait notre salvation. Elle nous offrait ce carnage tant espéré. Elle nous offrait ces massacres tant rêver. Notre cauchemar deviendra rêve en rejoignant sa cause.

Emeline prendra les rênes d’un chaos indiscutable…

Et j’y croyais fermement. Son regard n’en disait pas moins, et tellement… tellement plus. Si elle le pouvait, Emeline irait prendre le monde, tout simplement.

Souhaites-tu ajouter ta pierre à son édifice ?



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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyLun 12 Juin - 18:11

- Lâcher prise -

Wuyue x Epizon
Prendre le contrôle.


Reprendre suffisamment de forces pour soustraire ce corps à son propriétaire. Forcer Yè à l'arrière plan, à n'être qu'un spectateur, tandis que Wuyue n'aurait qu'à laisser libre court à leur instinct partagé. A être un Gwei, un vrai. Refaire goûter à son confrère, devenu presque trop humain, le haut de l'échelle alimentaire. Ce plaisir qui les faisaient tant vibrer auparavant, eux qui se sentaient comme les rois du monde à leur plus belle époque.

Le ramener de ce trou où les humains l'avaient soumis. Comme un loup domestique qui s'était fait à la laisse et aux caresses alors qu'il avait été le seigneur de la forêt. Le ramener à cette vie de chasse, de séduction, de complicité, de prédation... Et peut être, pourquoi pas, avec Epizon ?

Elle était proche, si proche d'un Gwei. Une des rares créatures que Wuyue respectait comme une parfaite égale. Ils chantaient le même langage, rêvaient les mêmes images, ressentaient comme un seul corps. Il la comprenait plus qu'il ne comprenait son propre ex-amant. N'était ce pas ironique ? ... Et un peu triste, sûrement.

Sa longue main griffue glisse sur la peau pâle de la sirène, remontant jusqu'à son propre cou, où il effleure la petite amulette en os qui pendait autour d'un solide fil. Elle était chaude au toucher, toujours, malgré la matière maintenant inerte d'où elle était sculptée. Comme un coeur qui ne battait pas, mais qui vivait toujours. Suspendu. Brûlant.
Vulnérable.
Et si jamais il n'arrivait pas à faire changer Yè d'avis...  
...
Non.
Il refusait d'avoir à en arriver là.

Si Emeline peut m'aider...

L'aider avec sa condition ? Peut être lui trouver un corps ? L'aider à ramener Yè à la raison ? L'aider à corriger cette absolue injustice qui faisait que les humains étaient si protégés, dans ce lieu et domaine qui était le leur ?
Faire en sorte qu'Azuola soit le refuge qui leur avait été promis.
Reprendre sa vie, sa vraie vie.

... Alors je le lui rendrai.

Il redresse légèrement son long cou, sans compromettre leur stabilité. Ce qui ressemblait à de longs cheveux s'étalant tranquillement dans l'eau autour d'eux, formant comme une auréole noire flottant paresseusement autour des épaules du Gwei. Wuyue glisse sa joue contre le haut du crâne d'Epizon, un impact léger, tranquille, un signe aussi universel que primitif d'affection. Il en hume l'odeur brièvement, le geste laissant une traînée humide le long de son visage sans qu'il n'en semble particulièrement dérangé.

Où vit-elle ? Que dois-je faire pour la rencontrer ?

Après tout, une rencontre n'était pas un engagement. Rien ne l'empêchait de voir par lui même si une coopération avec cette Emeline était possible... Ou pas. Il avait prévenu plus d'une fois Epizon là dessus, et restait absolument inflexible: un Gwei n'avait pas de maître.
Mais jauger une possible coopération, sans engagement préalable... C'était un pari fort peu risqué, pour Wuyue. Et quelque chose que Yè n'était pas obligé de savoir, surtout.
Emeline pouvait bien prendre le monde, si ça lui chantait. ça n'en touchait pas une au Gwei. Mais si elle pouvait l'aider à récupérer son monde... Alors peut-être un terrain d'entente pouvait être trouvé.

Un service pour un autre. Un échange de talents... Mutuellement bénéfique.

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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyLun 19 Juin - 12:07

Lâcher prise
ft. WuYue

La tendre caresse de sa griffe glissa sur ma peau et j’en suivais le mouvement avec délectation. Il se perdait totalement, lui aussi. Dans ses pensées principalement, alors qu’il attrapait dans sa main un petit objet qui pendait à son cou. Vu la manière qu’il avait de le frôler avec amour, ce petit objet qui ne semblait rien qu’un caillou à mes yeux devait signifier beaucoup plus pour lui.

Comme il devait signifier quelque chose pour cet autre. Cet amoureux traître.

La douleur raisonna en moi alors que Wuyue tentait de se libérer de penser sombre. N’ai crainte, mon joli démon, tu es entre de bonnes mains avec moi. Et il se laissa totalement perdre. Oui, Emeline peut t’aider. Tu le lui rendras, je le sais, toi dont la loyauté envers celui que tu aimes n’a jamais failli. Tu sais ce qui t’es cher et tu le protèges de toute ton âme. Tu ne te laisses pas abuser par des mensonges et des fausses paroles.

Pas comme l’autre, ce traître qui se disait amoureux, alors qu’il n’était qu’égoïsme.

Je sentis Wuyue bouger sous moi et en levant les yeux, je vis son visage s’approcher. Je fermais les yeux par anticipation et je ronronnais de plaisir lorsqu’il se frottait contre mon crâne avec douceur. Wuyue était tellement plus que tout ce qui pouvait être. Il avait le cœur flambant d’amour, mais percé de douleur. Il protégerait celui qu’il aimait au prix de sa vie, et le protégera également contre lui-même. Ce traître n’était-il donc pas capable de le voir ? De sentir cet amour qui embrassait toutes les parcelles du corps de son amant, et qui détruisait son cœur tant la douleur le consumait ?

Ne peut-il donc pas l’entendre ?

Où vit-elle ? Que dois-je faire pour la rencontrer ?

Je vibrais lorsque je compris qu’enfin, il envisageait de me suivre. La joie gagna mon cœur et un sourire s’étendit sur mes lèvres, découvrant toutes mes nombreuses dents. Je levais les yeux pour rencontrer les siens et ma longue queue commençait à se balancer, de droite à gauche, s’élevant de temps à autre pour retomber sur la surface de l’eau, brisant le calme d’un clapotis furieux et impatient.

Tu n’as qu’à me suivre.

Je savais où la trouver après tout. Pour la rencontre, il n’avait qu’à tendre la main vers moi et se laisser transporter. Elle ne demanderait pas grand chose, l’indomptable Emeline. Elle ne demandait qu’un peu de patience, de silence et d’une indestructible volonté de reprendre cette terre qui était la nôtre.

Emeline ne demande pas grand chose, mon beau Wuyue.

D’un coup de queue, je me redressais et m’approchais un peu plus de son visage. Il était si grand, si puissant et imposant. Et pourtant, derrière cette carapace si ferme se cachait un cœur d’une tendresse invraisemblable, mais bien réelle. Mon Wuyue…

Tu connais déjà ses idées, tu les partages même, elle n’a que besoin de l’entendre de ta voix…

Tout comme elle l’a entendu de la mienne. Mon chant résonnait dans son esprit et le tien y répondait sans aucun doute. Tu sais déjà ce que tu veux, être avec lui à nouveau, écouler des jours heureux en souvenir du bon vieux temps. Retrouver la vie qu’on t’avait arrachée et la rappeler à celui qui semblait désormais tout faire pour te voir disparaître.

Ton âme sœur ne pourra que comprendre son erreur en l’entendant également.

Emeline vivait d’un feu vorace qui pouvait nous apporter le monde. Elle était d’un réconfort sans faille. Tu le verras Wuyue. Sans aucun doute. Mais l’autre aussi le verra, j’en étais persuadé.

S’il ne le voyait pas, il était totalement perdu.

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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyLun 19 Juin - 20:22

- Lâcher prise -

Wuyue x Epizon
Wu'Yue sent son souffle lui échapper.


Comme oublier d'inspirer une seconde de trop que d'habitude, ou un coeur qui rate un battement avant de le rattraper juste après, dans une hâte qui démêle toute la machinerie derrière. Pendant un instant ou deux, Wu'yue se sent suspendu, soudainement conscient de sa respiration et du rythme légèrement différent qu'elle prenait, lentement.

Les promesses étaient si alléchantes. Pouvoir être enfin parmi ceux qui partageaient sa vision du monde. Qui militaient, même, pour le juste ordre des choses ! Une communauté où sa place semblait toute faite, si lui et cette Emeline s'entendaient tout aussi bien, bien sûr. Et là où Yè aurait sa place également, peut-être, si il arrivait seulement à se sortir de cette torpeur mielleuse indigne de sa race ...

Les clapotis agités de la sirène faisaient un complément étrange à ce duet si hypnotique entre eux. La musique de leurs esprits sonnait absolument divinement au Gwei, qui s'y laisse porter toujours avec une confiance absolue. Un soulagement quasi tangible. Après ces dernières semaines à tourner en rond, à n'être qu'une bombe à retardement émotionnelle dont la colère, contenue de force, pourrissait en son propre sein... Là, c'était plus qu'une bouffée d'air frais dans un esprit renfermé, que lui offrait la sirène. C'était un espoir brûlant, qui battait comme un coeur, qu'elle venait d'allumer en lui. Muant ses peines en un bûché aux flammes toutes renouvelées. Ses longs bras entourent Epizon, alors qu'il hoche lentement la tête, toujours porté par leur mélodies jointes.

Emmène moi sur ce chemin... Jusqu'à Emeline

Réponda le Gwei, dans un souffle qui, cette fois, sonne différent lorsqu'elle se redresse, se rapproche d'avantage.

Je te suivrai.

L'espoir balaye la colère, la tension. Wu'yue a l'impression de prendre sa première vraie inspiration depuis plusieurs siècles. L'air ne sent plus la rouille et le désespoir. Il avait quelque chose à quoi s'accrocher, cette fois. Une raison d'exister encore. L'espoir que cette Emeline semblait offrir. Et Epizon peut très certainement le sentir, ce léger changement, mais qui donne une toute autre sonorité à cet esprit là. Il s'ouvre, s'accorde, s'harmonise enfin.

Montre moi les abysses où tu reposes ... Je veux découvrir ton monde  

L'espoir fait vibrer son imagination. Ces rêves de chasse et de gloire qui semblaient si loin avaient soudain l'air d'être plus proches. Presque à portée, même ! Peut-être qu'il était bien tombé, au final, sur cette maudite île ... ? Peut-être qu'un jour, il chasserai à nouveau, aux côtés de Yè, aux côtés d'Epizon... Se repaissant enfin, complètement, ensemble. Respectés à leur juste titre, comme les prédateurs qu'ils étaient ! Sans se cacher, sans plus prétendre... !

... Et je t'emmènerai dans le mien ... Au plus proche des cieux

Ils étaient seuls, si seuls. Avec ce trou béant dans leur poitrines qu'ils n'étaient jamais arrivé à combler... Mais il y avait maintenant l'espoir. L'espoir que cette insupportable situation ne dure plus. Ses ronronnements chantent l'espoir, cette fois, couvrant enfin la douleur. Mais il y avait autre chose, une vibration différente encore, discrète, mais intense, tandis qu'il rend le geste d'Epizon avec tout autant de naturel : rapprochant lui aussi sa tête, dans un mouvement sans équivoque.

De l'espoir, et du désir.

La créature ferme les yeux, et interrompra son geste avec douceur, sans pour autant faire marche arrière. Laissant Epizon choisir d'achever de refermer l'espace entre leur lèvres, ou pas.

Le respect dû à une égale, à leur mélodie qui ne souffrait d'aucune dissonance.


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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyMer 21 Juin - 11:32

Lâcher prise
ft. WuYue

Il m’entendait. Pleinement. Mon Wuyue répondait au même désir que le mien après tout. Il était comme mon écho, ma ressemblance. Ses grands bras m’entouraient dans un cocon chaleureux duquel je ne voulais plus me détacher. J’avais retrouvé la sensation qu’elle me procurait jadis, quand dans les abysses des plus profonds océans, mes sœurs et moi nous lovions les unes sur les autres pour trouver un peu de chaleur, là où la température gelée pouvait nous glacer le sang.

Cette chaleur qui se répandit  toujours un peu plus dans mes entrailles quand Wuyue souhaita me suivre. Il allait me suivre… Moi… Une simple sirène face à la plus majestueuse des créatures. Cette créature dont le ton avait changé. Sa mélodie, son chant également. Il m’apparut encore plus flamboyant, encore plus présent tandis qu’il était là, sous moi. Une créature aussi majestueuse que lui ne pouvait que s’illuminer dans les ténèbres. Nos ténèbres. Notre havre de paix.

Je soupirais quand je pouvais enfin l’entendre, son cœur qui battait à l’unisson du mien. Il était bien là, présent. Il était mien… à moi de le prendre totalement. Ce Yè devra se battre pour garder son esprit, ou se laisser enfin aller à ce qu’il était et revenir dans les bras de Wuyue. Les bras qui, en l’instant, étaient tout à moi. Rien qu’à moi.

Montre moi les abysses où tu reposes ... Je veux découvrir ton monde

C’était l’apothéose ! Oui, Wuyue, entend ce chant mélodieux, cette richesse qui gagnait nos oreilles et notre esprit pour nous faire rêver. Mon monde est fait de douleur mais d’une envie certaine de vivre. Peux-tu l’entendre, toi aussi ? Au fin fond de mon âme résonne ma peine, notre douleur, notre désespoir. Mais ici, j’ai retrouvé une flamme, qui vibrait de la même intensité que la mienne. Elle m’avait offert un nouveau monde. Et nous le prendrions ensemble. Tous ensemble.

Je lui caressais la joue en souriant. Oui, toi aussi tu rêves de ce qui nous revient de droit ; d’un monde dans lequel nous sommes les prédateurs et non les proies. Ou nous vivons, libres, sans chaîne, et non plus calfeutrés pour ne pas être brûlés au soleil. Un si beau rêve qui ne devrait pas en être un. Il devrait être une réalité, non pas un rêve. Nous devrions exister dans un monde tel que nous l’espérons. C’était notre droit, n’est-ce pas ? Même, c’était dans l’ordre des choses.

... Et je t'emmènerai dans le mien ... Au plus proche des cieux

Mon cœur se mit à battre la chamade alors que tout en moi résonnait à cet appel. Au plus proche des cieux… Un lieu qui m’était aussi inconnu qu’enivrant. Comment était-ce, tout là-haut, dans les airs ? à nouveau, ma queue vibra avec intensité à cette simple pensée. Mes écailles brillaient à la lueur de la nuit et je me sentis frissonner, mais d’un plaisir certain. Que d’aventure cela devait être ! Dans mon esprit résonnait l’engouement que mes sœurs auraient pu ressentir à cette idée. S’imaginer voler… Était-ce comme flotter dans l’eau ?

Mon Wuyue ronronnait lui aussi d’espoir. Nous nous comprenions là-dessus. En plongeant mon regard dans le sien, j’y voyais comme dans un miroir, mon parfait reflet. Il était beau, ce démon des nuits. Il le savait bien. Mon sourire s’agrandissait encore un peu plus quand il s’approchait encore, lui aussi, doucement. Ses bras qui m’entouraient était tendre mais ferme. Il ne me lâchait pas, tel un bouclier ici pour me protéger. Son regard, apaisé, se ferma cependant tandis que dans tout son corps, j’y sentais cette flamme s’embraser. Une flamme que je connaissais trop bien.

Mais pour lui, je pourrais tout donner.

Je compris enfin ce qu’il voulait. Mes yeux s’écarquillèrent de stupeur, mais j’étais attendri, et tellement heureuse à cette idée.

Tu m’offres…

Comment le percevra-t-il, cette douceur qui toucha mon cœur d’une surprise bienvenue ? Il s’offrait, un instant. Lui qui, au-dessus de tous, pouvait atteindre les étoiles. Lui qui, au-dessus de tant d’autres, ne devrait pas avoir à se cacher dans la honte. Et pourtant, il était là, m’entourant de ses bras comme pour me bercer, libre de toutes ses actions comme il n’aurait jamais dû en être privé.

Il n’oubliait pas tout l’amour qu’il ressentait pour son amant, mais il n’oubliait pas non plus tout le ressentiment qui avait gagné son cœur par sa trahison. Mais sous la brise, ce n’est pas son amant qu’il désirait. L’espace de quelques instants, il ne cherchait que du réconfort que j’étais bien obligé de rendre. Ce réconfort, je l’avais moi aussi cherché et déjà trouvé. Il n’attendait que d’être partagé.

Le sourire aux lèvres, je lui offrais un baiser chaste.

Je t'accompagnerai où tu iras…  

M’approchant à nouveau, je lui en offrais un second, toujours avec la plus grande tendresse. Il n’était qu’amour, il n’avait besoin que de réconfort. Je ne connaissais que trop bien ce sentiment qui rongeait l’intérieur d’un coeur au point de nous rendre folles.

Suis-moi dans mes ténèbres…

J’attrapais délicatement son visage et m’approchais encore. Emeline t'adorerai, Versace te dévorerai. L’idée me fit doucement rire alors que j’attrapais ses lèvres un peu plus violemment et que mon esprit raisonnait avec le sien.

Nous trouverons la lumière ensemble.


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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyJeu 20 Juil - 14:16

- Lâcher prise -

Wuyue x Epizon
Qu'elle lui montre l'abysse


Et il s'y laisserai glisser. Avec un plaisir certain, même.
Au moins, là, il trouvait un écho. Lui qui avait hurlé si seul dans les ténèbres pendant de longs siècles. Sans personne pour le voir. Sans personne pour l'entendre. Sans personne.
Celui où vivait Epizon était tout aussi empreint de douleur, mais elle n'était pas seule. Elle n'était plus seule. Toute son âme chante cette certitude, célèbrant dans le silence celle qui avait gagné les faveurs d'un Gwei.

Il voulait plonger dans sa solitude, la déchirer. La dévorer pour la transformer en quelque chose de magnifique. Quelque chose qui soit à la hauteur de la sirène, lui offrir tout ce qu'elle méritait et qui lui avait été pourtant arraché.

Je t'offre.

Pas de points de suspension, juste une affirmation ferme et confiante. Il offre, et pas juste ces lèvres inhumaines et sombres, qu'elle picore avec un effarouchement quasi virginal qu'il sait faux. Mais il ne bouge pas. Il en serait presque amusé, de cette apparente délicatesse. Il lui offrait ces bras, ces griffes, ces ailes qui n'étaient pas les siennes. Et plus encore, au fond, tout au fond. Cette conscience. Son esprit. La seule chose qui lui restait et qui lui appartenait encore.

Et si cette Emeline pouvait réellement tout accomplir... Alors peut-être, enfin, son propre corps.

Nos lumières

Enterrées dans d'insondables abysses, au fond, tout au fond d'eux, par un monde qui n'avait jamais fait l'effort de les comprendre. Moins encore de les considérer. Il feule l'ode des monstres oubliés, malades de s'être perdu dans leur noirceur jusqu'à s'y noyer. Mais Wuyue n'avait jamais perdu la sienne de vue. Cette lumière. La seule chose qui lui avait fait garder une once de raison pendant tout ce temps enfermé, muet, aveugle. Seul.

Elle lui prend le visage, et révèle enfin le sien. Le Gwei en ronronne de satisfaction. La bienséance lui allait si peu bien, après tout... Il la préférait comme ça. Et le démon ne le cache pas pour lui montrer sans paroles, répondant à sa violence en lui dévorant les lèvres avec une faim remplie de révérence.

Elles sont toujours là. Inextinguibles, à jamais...

On ne peut que les perdre de vue. Se perdre. Mais elles sont toujours là, elles brûlent, au fond. Brûlent de tellement de force et d'émotions... Ses mains, longues et griffues, glissent le long du dos de la sirène. Si son corps reste là, immobile pour la porter, son esprit s'agite. Comme ses lèvres, il s'ouvre, se dévoile. Volontairement, il se révèle, entièrement. Une intimité que seuls ceux qui pouvaient voir et entendre les âmes ne pouvaient seulement connaître.

Comme une fleur s'épanouit, il s'ouvre en entier vers elle. Tendant son essence, ses sensations, ses émotions, ses souvenirs, l'entièreté de ses sens et de son être. Les millénaires entiers qui l'avaient forgé, au creux de lui même, qu'il tend vers elle comme une offrande. Une invitation à un partage, silencieux et cependant si riche. Une proposition de mêler leurs âmes, le temps de la trop courte éternité de ce baiser sauvage.

Qu'avec sa flamme, elle ravive pleinement ses propres braises.

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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyMar 8 Aoû - 14:34

Lâcher prise
ft. WuYue

Il était mien. Il ne pouvait plus résister à mon appel tandis qu’à travers tous les muscles de ce corps qui n’était pas le sien, je pouvais sentir qu’il s’abandonnait. Nous n’étions que deux âmes en peine qui résonnaient en écho. Et l’autre, celui qui l’enfermait à travers sa chair, serait-il capable d’entendre sa vérité ? J’en doutais. Il avait été aveuglé par sa peur et sa couardise. Là où Wuyué avait été la véritable âme soeur, l’autre n’avait été que sa traitresse.

Lui, mon Wuyué, il était beau. Il était sincère. Son âme vivait d’une étincelle enflammée qui n’avait jamais été éteinte, combien même l’autre avait essayé. Non, mon Wuyué était vivant. L’autre était mort. Le saurait-il cependant ?

Je t’offre.

…Ton âme, pour qu’au rythme des courants marins, je t'emmène naviguer dans l’écho du ciel. Ce corps qui n’était pas le sien, que je souhaiterais te l’offrir, moi aussi. Que l’autre découvre la douleur dans laquelle il t’avait plonger et qu’il comprenne sa déchéance. Il était un dieu, il n’était plus qu’un insecte.

Et que faisais-je des insectes ?

Nos Lumières.

Je ne veux que la tienne, mon Wuyué. Ton âme qui brille aussi intense que la plus belle des lunes. Tu me dévorais les lèvres avec la même hargne, cette hargne qui nous dévorait les entrailles par son injustice. L’injustice d’un monde qui nous avait été arraché.

Mais nous allions le reprendre.

Elles sont toujours là. Inextinguibles, à jamais…

Tes griffes parcouraient mon dos et mon regard ne lâchait plus ces yeux, ce visage. Il n’était pas à toi, mais c’était bien toi. à travers ce faux miroir, tu vivais. Personne ne t’éteindrait, mon Wuyué. Personne. Je t’entends, je t’ai toujours entendu, et je t’entendrais toujours.

En t’ouvrant, je sentis mon dos se courber, mes écailles se hérissèrent en pic acérés, près à déchiqueter, mes griffes jaillirent et je tremblais. Mes dents, pointes meurtrières, arracheraient tout ce qu’il faut pour te rendre un monde. Ce monde. Notre monde.

Ma Versace en avait fait une promesse.

On leur arrachera.

On leur montrera une force qu’ils avaient tous oublié. Mais une force dont ils allaient se rappeler. Leur peur viendront nourrir nos rêves et leur terreur, nos désirs. Leur chair molle seront sous nos crocs un tendre met juteux, et leur cri nous accompagneront d’une douce mélodie. Je l’avais déjà entendu, cette mélodie. Celui que tout le monde craignait, et que je mourrais d’envie de croiser.

Leur vie, leur monde, leur espoir.

Tout sera à nous, Wuyué. Je reprenais délicatement ton visage entre mes mains, mon sourire s’élargissant pour dévoiler un peu plus mes crocs. Un son rauque s’échappa d’entre mes lèvres. Je rigolais. C’était impossible pour moi de le retenir. Mais en avais-je vraiment envie ? Je riais en prévision de ce monde à feu et à sang, une mer rougeoyante qui deviendra ma nouvelle maison.

Wuyué, elle nous l’offrira.  

Vois-tu la même image que moi, mon Wuyué ? Ce monde qui deviendrait un cauchemars pour eux, mais un si beau rêve pour nous. C’est ça, notre futur. C’est ça ce qu’Emeline nous permettra d’obtenir. Et cette âme, qui s’appelait ta sœur, elle le vivra à travers ton nouveau regard. Car ce corps deviendra le tien.

Tu es plus fort…

Que l’autre. Tu vaincras là où il avait échoué. Tu vivras là où il survivait. Tu seras bien plus que lui, et il sera vaincu de remords. Pour t’avoir trahi, t’avoir abandonné. Mon beau Wuyué, cette âme qui est la tienne, personne ne lui fera du mal. Je te chérirai.

Si tu as mal, je viendrais.  

Car personne ne te fera du mal tant que je vivrais. C'était notre promesse, celle que toutes mes sœurs et moi-même nous étions faite. Nous étions toutes une, et plusieurs. Et dans nos âmes, nous étions toutes sœurs.

Laisse-moi t’emmener à elle.  

Et tandis que je me laissais glisser dans l’eau, je te tendais la main. Joins toi à moi, mon Wuyué, et retrouvons notre liberté tant attendue.


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Dernière édition par Epizon Teleytaios le Mar 31 Oct - 12:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021   Lâcher prise (Wuyue / Epizon ) / Decembre 2021 EmptyDim 15 Oct - 18:21

- Lâcher prise -

Wuyue x Epizon
A son souffle, elle lui répond. Et quelle réponse.

Comme une fleur, elle s'épanouissait entre ses doigts, entre leur lèvres. Une fleur acérée de dents et d'épines, de griffes et de rêves qui ne cachaient en rien la brûlure meurtrière qu'elle présente au grand jour, si enivrante et tentante qu'elle fait naître au creux du Gwei un écho semblable qui lui répond silencieusement. A cet instant là précis, où aux yeux du monde elle paraissait monstrueuse, Wu'Yue la trouvait magnifique. A bas les masques et les prétentions. Wu'Yue avait eu des siècles de silence pour les déconstruire, tout cela pour retrouver le même monde qui y avait bâti ses fondations.
Elle était sublime. Il était magnifique. Leur rêve était tout aussi beau, ce fantasme tranchant de justice était olympien. Quoiqu'en pense le monde... Ce monde avait tord. Ce monde allait ouvrir les yeux. Et si il était incapable de voir comme ils voyaient, de comprendre leurs arguments...

Je vois ton rêve... Je te vois

... Alors ce monde devait disparaître.

Si tu es blessée, je te défendrai

Il se délecte de ses promesses, lui rendant la sienne en retour. Il la défendrai contre le monde entier si c'était nécessaire. Même contre les dieux et les démons qui avaient arbitrairement décidés de leur retirer le juste droit sur cette terre ci. Celle qui aurait dû leur appartenir. Pleinement. Sans le bétail pour leur en voler le plein droit qu'ils n'avaient jamais consentis à partager.

Et Yè... Oh Yè allait vivre pour connaître ce monde dont ils rêvent tant, oui. Mais il allait payer. Il devait payer. Une juste justice qui prendrait le temps qu'il lui faudra pour être parfaite, mais dont l'épée finirait par s'abattre tôt ou tard... Les promesses d'Epizon, de cette Emeline, en laissaient enfin se dessiner la certitude.

La sirène s'interrompt, pour se laisser glisser de nouveau dans l'eau. Le Gwei reste immobile, laissant la douceur menaçante des écailles hérissées glisser le long de sa peau sombre, solide. Encore humide des clapotis qui avaient brisés un bref instant le silence quasi religieux du lac. Elle tend la main, et elle n'a pas besoin de le demander autrement. Ou de le demander tout court, même. Le démon se redresse, aidé de ses ailes, puis il s'avance. Son visage crevant la surface de l'eau pour plonger à sa suite.

Qu'elle lui montre son abysse. Et il lui ferait toucher les étoiles. Ils se l'étaient promis, après tout.

Alors Wu'Yue s'avance, les longs filaments sombres qui ressemblaient à des cheveux ondulant à la suite de ses gestes, utilisant ses ailes fines comme des nageoires improvisées. à quoi ressemblait le monde d'Epizon ? Quelles étaient les sons, les couleurs, qu'elle côtoyait chaque jour dans les profondeurs insondables du lac ? Quel goût avait la solitude, dans les abysses où elle était née, où elle reposait toujours, hors d'atteinte ou presque du monde au delà de la surface ?

Etait-ce aussi beau et mélancolique que le ciels nocturnes qu'il parcourait il y a si longtemps déjà ?

Codage par Libella sur Graphiorum

_________________

请怜悯魔鬼,因为他发现了自己的心

Ayez pitié du démon car il a retrouvé son cœur

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