Échoué, pour changer... Mais où ? (Libre) | 04/09/2021

Tout commence quelque part ...

- Huh...

Il ne sait pas vraiment ce qui le réveille en premier. Le sable sous lui, qui s'était incrusté dans sa jupe trempée, et qui commençait à sérieusement le gratter à des endroits peu agréables... Ou son dos, bien exposé au soleil, qui protestait devant ce qui ressemblait à un coup de soleil naissant.

Mais est ce que les esprits pouvaient attraper des coups de soleil ... ?

Zaou entrouvre les yeux, et détermine finalement ce qui l'avait ramené de l'inconscience: cette question complètement stupide. Précisément.

Il grimace et se redresse, à genoux, pour attester de la situation. Une plage. Ses vêtements étaient trempés. Ses cheveux beaucoup trop longs collés par le sel. Ça allait être un enfer à nettoyer, ca. Et aucune trace de ses compagnons de voyage, même si les morceaux de bois échoués autour de lui lui donnaient bien une idée de l'état final du bateau... Et de comment avait fini l'aventure.

- ... Pourrais être pire.

Conclut Zaou en haussant les épaules. L'optimisme était son fort, après tout: les humains lui avaient souvent répété. Même si là... il lève ensuite les yeux vers le ciel, pour essayer de déterminer où était le soleil.

Où il était tout court, en fait.

Est-ce qu'ils avaient enfin atteint ce fameux sanctuaire ?

Ou est-ce qu'il avait juste dérivé dans l'ocean Atlantique au hasard pour s'échouer sur une île probablement Americaine ?

Il prend mentalement note que dans le deuxième cas il lui faudrait très certainement trouver de quoi expliquer à de potentiels touristes humains pourquoi un type trempé de deux mètres à moitié nu et complètement peinturluré squattait la plage.

Compliqué.

L'esprit grimace, et marmonne dans sa barbe en se redressant lentement, préférant être sûr de tenir à peu près sur ses jambes avant de s'aventurer à faire quelques pas, cherchant du regard... Quelqu'un.

Et priant très fort les responsables célestes de ne pas tomber sur des touristes humains.

Codage par Libella sur Graphiorum

Echoué, pour changer ___ ELEANOR BURKIN et CODes bruits au pas de course raisonnaient dans les escaliers qui menaient au salon. Eleanor était d'une humeur très enthousiaste en ce jour ensoleillé. En ce mercredi après-midi, elle comptait bien mettre à profit ce repos pour demander à Stanislas de l'accompagner à la plage. Si elle ne pouvait pas sentir la sensation du vent sur son visage, ni même humer l'air marin ou sentir le contact du sable entre les orteils, la poupée trouvait l'horizon magnifique. Et puis, elle trouvait toujours des petites bêtes intéressantes à regarder. Toutefois, son nouveau maître n'était pas du genre à se laisser facilement convaincre. Parfois, elle devait batailler pour qu'il l'emmène se promener au parc alors même qu'il était à côté. Mais Eleanor trouvait toujours le moyen pour le soudoyer à l'usure, plusieurs jours à l'avance. Si elle n'avait pas particulièrement de volonté propre sur certains points, elle agissait comme une enfant capable de faire des caprices de temps en temps. Et puis, il passait le plus clair de son temps à l'Eglise Blanche ou à disparaître toute la journée en la confiant aux autres. Et si elle aimait beaucoup retrouver ces personnes qui la gardaient, elle finissait toujours par réclamer Stanislas au bout de quelques heures et à poser des questions sur ce qu'il faisait. Eleanor n'aimait quand il s'absentait trop longtemps. C'était comme un vide qui se créait au creux de son petit estomac. Elle avait l'impression, d'une certaine façon, qu'il l'abandonnait. Si elle n'était pas forcément triste de la disparition de son père et créateur, au fond de ses tripes, sommeillait inconsciemment la crainte de voir partir son maître. Alors quand Stanislas était disponible, elle s'arrangeait toujours pour le monopoliser, pour ne pas qu'il l'oublie. Alors certes, il grognait beaucoup, la grondait souvent mais cette attention accordée était bien mieux que d'être condamnée à être seule, même si elle ne comprenait pas toujours ses réactions. Au moins, elle se faisait remarquer. Et s'il partait comme son père ? Et si je me retrouvais seule ? Se demandait-elle, du haut de ses émotions atrophiées. La gamine avait beau être maladroite avec son état émotionnel et celui des autres, cette possibilité ne lui plaisait pas du tout. Cela, elle en avait au moins la certitude. Elle ne restait qu'une gosse, au fond. Il s'agissait donc d'une occasion rare de pouvoir être avec lui. Elle débarquait ainsi comme une petite tempête, s'approchant joyeusement du croque mitaine pour constater qu'il lisait dans le canapé. « Maître ! C'est l'heure d'aller à la plage ! » La petite sautillait sur place gaiement. L'effet fut immédiat, les yeux de Stanislas s'écarquillaient soudainement tout en retirant le bouquin de son nez sur un air courroucé. La petite se mordait la lèvre inférieure en balançant légèrement son buste de droite à gauche sur un petit air innocent. De toute façon, à cet instant, il savait pertinemment que ce serait peine perdue s'il refusait. Il avait déjà dit oui, rapidement, pour avoir la paix. Mais cela avait fini par se retourner contre lui finalement. Il déplaçait donc sa silhouette pour se préparer à sortir. Eleanor tournoyait un peu sur elle-même pour faire virevolter sa robe rouge comme un petit coquelicot avec le sourire. « Regardez comme elle me va bien ! » Quel désarroi qui se plantait dans le regard de la créature des rêves... Les deux quittaient enfin la maison, direction la plage. Eleanor lui saisissait la main sans lui demander son avis et chantonnait des airs de musiques en sautillant à côté de lui sur le chemin.

Quand enfin, l'océan s'étendait à perte de vue sous ses billes rondes émerveillées, elle poussait un petit cri tout joyeux. Mais soudainement... Son regard s'agrandissait et ce, pour une toute autre raison qui attirait son attention. « Maître, regardez, là-bas » elle pointait son petit doigt sur un point très précis, un peu plus loin. Une silhouette très grande, un peu voûté, semblait se traîner sur le sable avec difficulté « Il y a un monsieur à moitié tout nu » commentait-elle de sa petite voix en redressant son nez vers le croque mitaine « Il n'a pas l'air d'aller bien » :copyright:️ DABEILLE

Échoué, pour changer... Mais où ?

Stanislas & Zaou et Eleanor

Elle est arrivée dans sa vie tel un cheveu dans la soupe... Il ne comprendra jamais pourquoi. Pourquoi ce jour-là, cette petite fille qui n'est en fait, qu'une poupée vivante, à décidé de se diriger vers lui, le désignant ainsi comme son nouveau propriétaire. Il n'avait pas besoin de ça, clairement pas besoin de ça. Ça ne fait pas partie de ses projets, ni de ses plans. Après, s'il n'y avait que ça... Ben non, la détective, c'est apparemment pointé ici. Pourquoi? Comment ? Shën lui en veut à ce point ? Enfin, il ne sait même pas si cette suprématie est vraiment responsable de tout ça. Les imprévues, il en a toujours eu, même en dehors d'Azuola à vrai dire. Donc inutile de mettre la faute sur le lieu, mais bon sang... Pourquoi ? Pourquoi cette gamine a décider de se diriger vers lui pour le désigner pour son nouveau tuteur. Le pire, c'est qu'il avait la forme du croque-mitaine, pas une apparence qui pourrait faire dire qu'il sera un parent génial bien au contraire ! Parfois, Stan se demande si elle n'avait pas des tendances masochistes, qu'elle est venue vers lui, juste parce qu'elle a envie de souffrir. Mais avec le temps, il décèle une autre possibilité qu'il a déjà vu chez des tueurs en série... Le syndrome du saint Bernard. Ce trouble consiste au fait qu'une personne décide de s'attacher à une personne dangereuse avec la persuasion qu'elle est LA solution pour le faire changer et le « sauver » . Cette hypothèse se renforce encore plus quand la petite réclame sa présence alors qu'il a à faire. Tout d’abord, il doit se nourrir, et dans ce monde ce n'est pas évident et encore moins lorsqu'on fait partie de l’Église Blanche. Avoir la possibilité de faire repousser les membres des prisonniers est primordial pour qu'il puisse manger quelques membres de temps en temps sans les tuer. Ensuite, il doit comprendre comment il fonctionne réellement et se faire connaître le plus possible afin de ne pas disparaître malgré son enfermement dans ce monde. Gagner en popularité pour devenir le Pontife à la place du Pontife et ainsi enfin rencontrer Shën, la magie en personne pour améliorer ses conditions de survies.

En bref, il avait à faire et ce n'était pas pour rien. Et pour conserver la réputation qu'il a réussi à acquérir, il ne pouvait pas se permettre de juste se débarrasser d'elle en la cassant et la laisser la quelque part pour ne plus avoir à s'en préoccuper. Ça serait plus simple, tellement plus simple, un boulet en moins pour lui... Le pire, c'est que cette chose mange de la nourriture humaine, elle ne pouvait pas comme toute poupée ne pas avoir besoin de se nourrir ! Noooooooooooon MADAME MANGE ! Et est-ce que Stanislas sait cuisiner ?

C'EST LE CROQUE-MITAINE BORDEL DE MERDE IL MANGE LES GENS MÉCHANTS !

C'est dingue, depuis qu'elle a décidé de taper l'incruste dans sa vie et sa maison, il est plus facilement à bout de nerfs. Même pas, il peut se débarrasser d'elle, ça ruinerait tous ses plans. Donc il la confie à droite et à gauche dans l'espoir d'avoir le plus de temps possible pour ses projets. Et tente de lui faire comprendre par plusieurs moyens qu'il n'a pas et n'aura pas de temps pour elle. Il faut croire qu'elle est sourde, car il avait beau le lui dire, elle insiste, encore et encore pour avoir une foutue balade après le déjeuner. Stanislas à tenter de tenir bon, mais, essayez de ne pas péter un câble quand les demandes est renouveler toute les 6 secondes pour le peu que vous ne pouvez pas échapper à sa présence. Il n'a jamais eu autant envie de se débarrasser d'elle que lorsqu'elle est comme ça. Il a donc fini par accepter, dans l'espoir naïf qu'elle oublie.

Mais bien entendue, elle ne l'oublie pas. Après avoir mangé un plat commandé à la va-vite et surtout au hasard. Alors qu'il était plongé dans les bouquins qu'il avait empruntés pour la régénération des membres, qui lui permettrait de se nourrir LUI... Elle descend avec une robe ironiquement assortie à sa tenue rouge et déclare qu'il était maintenant l'heure de la promenade promise. Le croque-mitaine soupire, surtout quand elle lui montre sa tenue qui ne lui fait ni chaud ni froid. Il ne voulait pas perdre son temps à sortir ! Il avait ces bouquins à lire et à comprendre pour pouvoir mettre à exécution son futur garde manger au sous-sol !

« Mh... »

Il grince des dents et se pince l'arête du nez tentant de garder son calme malgré lui et la situation. Il ne fallait surtout pas faire ébruiter une quelconque maltraitance de la nouvelle protégé de l’Église Blanche, surtout pas aux oreilles du Pontife. Malgré sa tentative de self-contrôle, il ne put s’empêcher de lâcher d'un air désinvolte.

« Tu es tellement... Une perte de temps. »

Il se lève quitte la pièce la laissant seule un petit moment pour se changer. Il ne veut pas entendre autour de lui des acclamations infecte du style... « Oooooh, mais regardez moi cette adorable petite fille assortie à son père ! C'est adorable ! » Oui, non, ça lui ferait péter un câble, il se change donc et décide de subir cette perte de temps sous forme humaine. Bien sûr pour un humain, il paraît toujours aussi squelettique et son sourire figé donne un léger air dérangeant pouvant faire soupçonner sa possible nature humaine. Mais ça n'a plus d'importance maintenant qu'il est à Azuola. Les créatures surnaturelles sont devenues la norme et l'humain le hors norme.

Stanislas ne prend pas soin de rester à côté de la poupée, ses grandes jambes la dépasse bien trop facilement, mais sa responsabilité non voulue le pousse à faire quelques pauses pour la laisser le rattraper, à son plus grand damm. Et alors que cette balade était d'un ennui mortel, une apparition donne un soudain potentiel rebondissement. Toujours les mains dans le dos, il fixe le nouvel arrivant à l'apparence... Atypique dira t-on, il hausse un sourcil le fixant alors qu'Eleanor le désigne du doigt, se permettant la remarque sur sa tenue ainsi que sa santé physique potentiellement déranger. Il penche la tête sur le côté l'examinant au loin et fixe rapidement Eleanor lui ordonnant sèchement.

« Reste ici, je vais aller voir. Ne t'approche pas tant que je ne t'en donne pas l'autorisation. »

Il n'attendait pas son approbation qu'il part déjà vers cet inconnu, qui est sans doute un nouveau arrivant à l'île caché d'Azuola. Il retire sa veste et s’accroupit à la hauteur de ce qui semble être un homme.

« Et bien mon cher une entré bien fracassante, c'est tristement quotidien quand on arrive à Azuola. Tenez, prenez ma veste. »

Il lui tend la dite veste afin qu'il puisse au moins courir vos épaules. Et tend ensuite sa main pour les salutations.

« Stanislas Kozlowski, porte parole de l'Église Blanche, l'organisation qui maintient la paix et le bon fonctionnement de l'île caché dans le Triangle des Bermudes. N'ayez aucune crainte, je vous expliquerai tout sur le chemin de l’Église qui vous offrira un toit le temps que vous puissiez vous adaptez aux nouveaux environnements. »

Il finit par le regarder de haut en bas toujours accroupi à sa hauteur.

« Vous vous sentez de marcher ? Nous avons l'air de faire la même taille, mais je crains de n'avoir point assez de force pour vous porter. Vous soutenir à la limite... Mais pas porter malheureusement. »

Il jette un coup d’œil à Eleanor afin d'être sûr qu'elle se tienne à carreau et aussi qu'elle ne disparaisse pas malgré sa réelle envie. Ils doivent se rendre à l’Église Blanche, ça la foutrait mal qu'il la perde en route, il s'imagine bien le Pontife se charger personnellement de lui si jamais il le voit sans la poupée vivante.

KoalaVolant

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Échoué, pour changer... Mais où ? (Libre) | 04/09/2021 9iof

Tout commence quelque part ...

- Azuola ... ?

Il laisse arriver et le fixe un instant, l'air d'essayer de comprendre. De toute évidence, des gens bizarres qui s'échouent ici n'avait rien d'exceptionnel, vu la réaction de cet homme. ça voulait très certainement dire ... Qu'Azuola était probablement ce sanctuaire qu'il recherchait ?

Son regard glisse vers la forme plus petite et délicate, restée en retrait derrière son interlocuteur. Il la détaille pensivement, avant que la veste tendue ne le tire à nouveau vers la conversation en cours.

- Ah, merci c'est... Gentil !

Il ramène sa trop longue tignasse vers l'avant pour l'essorer un peu, avant de mettre la veste sur ses épaules. C'est qu'il ne voulait pas trop tremper un vêtement qui n'était pas à lui. Certes, c'était prêté, mais c'était jamais un bon début de relation amicale de détruire les vêtements des autres. Zaou avait pu en faire l'expérience en observant les humains dans une taverne un samedi soir. Bien sûr, heureusement, il n'était pas question de vomi mais juste d'eau de mer. ça devrait aller. Avec un peu de chance.

- Enchanté, Stanislas... Je suis Zaou. Et oui, je peux marcher je pense.

Répond l'esprit avec un sourire aimable, et son regard doux qui tranchent définitivement avec la bizarrerie ambulante et peu rassurante qu'il était. Visiblement rassuré, Zaou prendra la main tendue pour le saluer en retour, avant de se redresser avec prudence, réajustant sa jupe pour éviter d'être trop indécent.

Il avait quand même un petit pli sur le front, et ce n'était ni la douleur, ni la fatigue... Mais Stanislas venait de sortir beaucoup, beaucoup de mots dont il n'avait aucune idée de la signification.

- Excusez moi mais... Pour être honnête avec vous... Je ne sais pas ce qu'est le triangle de Bermudes ou l'église blanche.

Autant être direct tout de suite. Zaou était un esprit d'habitudes... Et si s'embarquer vers l'inconnu ne lui faisait pas trop peur, s'embarquer dans le vraiment trop inconnu, il était moins emballé. Déjà, il voulait confirmer qu'il était bien au bon endroit... Et s'assurer qu'il n'était pas en train de s'attirer des ennuis.

Codage par Libella sur Graphiorum

La petite restait en retrait conformément aux ordres que Stanislas lui avaient donné. Eleanor restait immobile, les écoutant échanger et faire connaissances, assez intriguée par ce grand visiteur. Le monsieur tout nu s'appelait Zaou et de ce qu'elle comprenait, il venait d'arriver à Azuola. Un scénario qui lui était familier : à l'Eglise Blanche, elle rencontrait énormément de monde dans son cas. Ces arrivants la fascinaient tout autant que les récits que certains lui récitaient, en dehors de ce monde où elle habitait depuis toujours. Elle adorait écouter leurs histoires, poser des questions et découvrir toujours plus de choses sur ce fameux univers des hommes. Son tuteur se présentait brièvement et lui expliquait rapidement où le grand monsieur se trouvait mais n'avait pas l'air de tout comprendre. De loin, la petite lui souriait gentiment mais n'osait pas encore s'approcher tant que personne ne lui en donnait l'autorisation, serrant sa peluche contre elle. Toutefois, elle ouvrait la bouche, bien trop enjouée qu'un nouvel ami rejoigne son monde pour pouvoir se taire « Monsieur Zaou ! Vous venez de l'autre monde ? Vous pourrez raconter des histoires à Eleanor ? Elle n'est jamais allée là-bas » Le pauvre esprit devait déjà être totalement largué par la situation mais cela ne semblait pas tellement la percuter « Ici vous êtes en sécurité, Azuola est un refuge pour les gens comme nous ! Bon des fois des humains tombent aussi ici mais... Ils sont gentils. Si vous voulez, nous pourrons prendre le thé un jour » elle tendait son doudou à bout de bras, qui représentait un mouton tout rose avec des petits rubans en guise de couette « madame Chouchou aussi serait contente » puis elle se tut un instant, faisant rouler ses billes aux lueurs rouges vers son maître « Maître Maître ! Notre invité va avoir froid s'il reste trop longtemps comme ça ! »:copyright:️ DABEILLE

Échoué, pour changer... Mais où ?

Stanislas & Zaou et Eleanor

Ce n'est pas souvent que ce soit à lui d’accueillir les nouveaux arrivants à Azuola. À vrai dire, le porte-parole de l'Église Blanche est plus souvent au bureau ou à faire des annonces aux personnes qui connaissent déjà le principe et fonctionnement de l'île. Mais ça ne lui pose aucun problème de s'atteler à la tâche. Bien au contraire ça peut qu'améliorer sa réputation bien qu'il soit le croque-mitaine. Cependant, un problème réside, cette gamine, cette poupée vivante qui le suit et me colle contre son grès. Stanislas sait qu'il ne peut pas se permettre d'être aussi froid avec elle devant ce nouvel arrivant. Ça donnerait une mauvaise image de lui et surtout de l'Église Blanche. Une conséquence absolument pas pardonnable pour le Pontife et tous ses efforts voleraient en éclats. Il tente de se concentrer au maximum sur le nouvelle arrivant afin qu'il ne jette pas ce regard froid qu'il a pour habitude de lancer à la petite. C'est plus fort que lui, il lui en veut tellement d'avoir mi des bâtons dans les roues dans son grand projet de devenir Pontife et rencontrer Shën pour négocier sa propre survie. Les présentations se font naturellement, et par chance, Zaou pouvait marcher ! Il ne manquait plus qu'Eléanor marche vite et ça serai parfait ! Si seulement...

« Parfait alors, vous pouvez me suivre Zaou et le plaisir est bien entendue partagé. »

Ils se rapprochent tout deux donc de la poupée pour aller dans la direction du quartier contemporain. Stan se prépare mentalement à être enfin aimable avec la petite afin de faire bonne figure au nouvel arrivant. Lorsque Zaou lui fait part de son incompréhension totale son sourire s’agrandit de manière surnaturelle.

« N'ayez aucune crainte mon cher ami. Je vous expliquerai tout sur la route. Vous êtes entre de bonnes mains. »

Cependant, à peine sont-ils arrivés à la hauteur de la poupée qu'elle prend la parole. Ce qui fait avoir un spasme au croque-mitaine au niveau de son sourcil droit et réduire son sourire. Il inspire un grand coup soulevant sa poitrine et tente de dire le plus calmement possible, mais avec une toute petite pointe de froideur incontrôlé.

« Laisse le respirer Eleanor, il arrive à peine et nous nous devons de lui expliquer d'abord où il se trouve et comment l'île fonctionne. Pour ce qui est du froid, ce n'est pas pour rien que je lui ai confié ma veste. »

Il tourne son visage vers Zaou, lui offrant de nouveau un sourire plus large.

« Excusez-la elle est très... »

Il fait une petite pause pour trouver un mot pas trop offensant ou péjoratif.

« Curieuse. »

Il fixe de nouveau un moment la concerné, surtout ses jambes. Combien de temps est-ce qu'ils ont mis pour arriver jusqu'ici ? Il ne peut vraiment pas se permettre de marcher à l'allure de cette casse-pieds... Il soupire et s'adresse à la poupée.

« Exceptionnellement, je te porte pour cette fois afin de gagner du temps. Mais n'en prend pas l'habitude. »

Il se baisse alors et se met à la prend dans ses bras pour ensuite emboîter le pas en direction du futur logement provisoire de Zaou. Il en profite bien entendue pour répondre à la première question, le Triangle de Bermudes et l'Église Blanche, pour ne pas perdre son interlocuteur, il préfère y aller doucement, une chose à la fois, d'abord l’essentiel.

« Bien, je vais maintenant pouvoir tout vous éclaircir sur votre situation sur la route mon cher. Pour le monde dans lequel vous venez, le Triangle des Bermudes est un lieu présent dans l'océan Atlantique qui fait disparaître toute personne qui ose s'y aventurer. Cette zone de l’océan se trouve entre la Floride et Porto Rico. La réalité est que cette zone est un portail créé par la magie en personne que nous nommons ici Shën. Ce portail mène toute créature sur une île intemporelle dans le but de protéger et réunir tout être magique. Tristement, comme l'a déjà signifié Eleanor, il arrive parfois que des humain tombe ici par inadvertance. »

Stanislas fait une petite pause pour laisser Zaou prendre les informations tout en continuant à marcher. Il reprend la parole quand il voit et sent qu'il pourra être d'attaque à entendre la suite des explications.

« L'Église Blanche est un groupe dirigé par un homme que nous appelons le Pontife. Leur but est de maintenir l'ordre et la paix sur l'île dans lequel nous nous trouvons, qui a été baptisé Azuola. Je fais partie de ce groupe en tant que porte-parole, et nous prenons soin que chaque nouvel arrivant s'intègre bien ici en leur offrant un logement où dormir le temps que vous vous acclimatez à votre nouvel environnement. C'est pour cette raison que je vous emmène là-bas. »

Il jette un œil sur son interlocuteur et s'assure que tout est clair pour lui par cette question.

« Ai-je été assez compréhensif dans mes explications ou vous avez des interrogations ? »

KoalaVolant

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Tout commence quelque part ...

- Merci... Je vous suis.

Zaou semblait un peu plus détendu, en confiance. Il emboîte le pas du croque-mitaine sans trop poser plus de questions, intrigué par cette enfant qui trépignait presque d'avantage au fur et à mesure qu'ils s'approchaient... Et ça ne manque pas : dès qu'ils se retrouvent à sa portée, les voilà bombardés de questions, d'informations, de propositions... ça arrache évidemment un sourire à l'esprit, qui ne peut pas s'empêcher de penser aux enfants du village où il avait sévi il y a si longtemps... Tout aussi petits, inquisiteurs, amusants et surtout adorables. Bref, ça devait très certainement se voir à son expression: Zaou était clairement, proprement attendri, là.

- Aaaw... Bien sûr Eleanor... Et bonjour à madame Chouchou également... !

Il n'insiste cependant pas quand Stanislas coupe court pour la porter et avancer plus vite. Etait elle... Sa fille ? Non, ils étaient beaucoup trop différents. Il s'appliquera donc plutôt à leur emboîter le pas, essayant de digérer toutes ces informations tout en observant ses deux interlocuteurs. L'évidence le frappe: si ils étaient aussi comme lui, alors ils n'étaient certainement pas humains non plus. C'était plus évident pour Eleanor... Mais Stanislas ? Il y avait ce sourire, oui. Il y avait quelque chose dans ce sourire beaucoup trop grand. Ou peut être était ce la fatigue ?

Il passe une main dans ses longs cheveux collés par le sel. Bah ! L'important était qu'il était en sécurité. Et enfin arrivé à ce sanctuaire.

Zaou laissera Stanislas finir, sans se départir de son air pensif, mais attentif tout de même. Il gardera un instant le silence, avant de finalement hocher la tête.

- Vous avez été très clair, merci... Je ne vous cache pas qu'il me faudra certainement quelques jours et un peu de repos pour tout digérer, mais l'essentiel est là.

L'esprit a un nouvel instant d'hésitation, avant de reprendre la parole

- Cette... Eglise blanche, c'est l'ordre dirigeant cette île, c'est bien ça ? C'est un peu... L'autorité principale, si je comprends bien ?

L'ordre et la paix... Si la mention était explicitement faite, est ce que ça signifiait qu'il y a ou avait eu du désordre ? Ce ne serai pas étonnant au fond, beaucoup de non humains n'étaient pas aussi sympathiques que son hôte. Mais une lueur s'anime dans le regard de Zaou: ce genre d'autorité ... Etait l'endroit parfait pour s'enquérir d'un potentiel fauteur de troubles, non ?

Non, pas tout de suite. Pas maintenant. Son regard glisse à nouveau vers Eleanor, distraitement, tandis qu'il attend la réponse de Stanislas, une légère ligne d'inquiétude se traçant entre ses sourcils.

Codage par Libella sur Graphiorum

La petit restait toujours en retrait. Son maître lui commandait d'éviter d'être trop entreprenante alors que le pauvre homme venait tout juste d'atterrir à un endroit qui ne comprenait pas grand chose à son existence. Son nez s'abaissait, légèrement triste. Elle voulait juste discuter avec lui mais Stanislas comme à son éternelle habitude, la remettait à sa place, peinant même à conserver son sang-froid. Il était étonnant d'ailleurs que la petite n'en éprouve pas plus de mal. Certainement parce que c'était un schéma qu'elle avait imprégné et qu'elle ne cherchait pas à contester. Elle n'y voyait donc pas réellement de mal -même si la poupée le devrait très nettement, pour acquérir ne serait-ce davantage de considération envers elle-même et prendre conscience qu'elle avait bien de la valeur en tant qu'individu. Mais elle ne disait rien, se confortant dans le silence, malgré le mépris ambiant. Cependant -surtout pour aller plus vite plutôt que pour lui faire plaisir-, il lui proposait de monter sur son dos. La demoiselle ne se faisait donc pas prier pour s'exécuter, mettant immédiatement les bras autour de son cou en riant joyeusement « C'est rigolo ! Eleanor est contente » elle le serrait ensuite plus fort contre elle en posant le menton sur l'épaule du géant tout maigre. Puis elle tendait le bras vers l'illustre inconnu au bout duquel se tenait Madame Chouchou « Tenez monsieur Zaou ! Je vous la prête. Elle est très douce et aime bien rencontrer de nouveaux amis, comme Eleanor » un sourire venait éclairer son visage « L'Eglise Blanche récupère les nouveaux. Elle les loge, s'occupe d'eux pour vous habituer et ils leur trouvent même un travail ! C'est pour les rendre heureux. Eleanor est couturière. Elle pourra peut-être vous faire un bel habit ! » la petite répondait d'instinct, sans attendre que son tuteur ne se prononce, tout en déviant forcément avec l'excitation. Elle avait l'habitude de ce type de démarches, pour en voir régulièrement défiler. Mécaniquement, la porcelaine avait donc intégré le mode de fonctionnement, sans nécessairement en voir ses failles ni même une forme d'abus de pouvoir. Pour elle, c'était sa maison. Ces gens là s'occupaient d'elle et étaient tous très sympathiques, ni plus ni moins. Parfois, on lui faisait même de petits cadeaux. Comment pourrait-elle se rendre véritablement compte des vices, avec un cœur aussi innocent ? Elle était incapable de discerner la moindre once de méchanceté ni même la pression ambiante qui régnait. Si malléable et influençable qu'elle était « Vous faisiez quoi sur Terre ? » ses yeux pétillaient de curiosité, toujours avide d'en savoir plus sur ses camarades à Azuola.

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Échoué, pour changer... Mais où ?

Stanislas & Zaou et Eleanor

La confiance et la détente s’installent dans le nouveau petit groupe. C'était le but de Stanislas et il est fier du résultat. Cependant, il a totalement conscience que ce n'est pas seulement son discours qui a mis à l'aise Zaou. Eleanor y est pour beaucoup, il a bien vu cet air attendri et complicité rapidement instaurée lorsqu'ils échangent entre eux. Comme quoi, cette gamine ne peut pas passer son temps à être inutile... Il devrait essayer d’exploiter ça pour gagner la confiance de certains interlocuteurs, en s'assurant bien entendue qu'il ne lui arrive rien où le Pontife se fera un plaisir de l'enfermer où bon lui semblera. Et quoi de pire que se faire oublier en étant enfermé... Et ainsi disparaître comme si le croque-mitaine n'aurait en fin de compte jamais existé, n'aurait été qu'une vieille chimère effacée par le temps. Cette pensée macabre lui fait froid dans le dos, non, il ne fallait clairement pas que ce jour arrive à n'importe quel moment. Il doit vivre coûte que coûte.

Il tente d'avoir l'air compatissant malgré son visage souriant qui n'aide pas tellement pour donner cet air. Oui, décidément, la petite poupée qu'il porte sur son dos sert vraiment à attendrir la situation. Si seulement il pouvait parvenir à être plus doux et gentil avec elle. Il sait que ce genre de geste instaurerait encore plus de sympathie à son égard. Mais quand on a passé la majorité de son existence à manger les petits enfants... Bah, ce n'est pas évident et encore moins inné pour lui. Stan se concentre alors sur Zaou qui exprime son envie de repos pour bien digérer tout ça. Il le plaint intérieurement, car il était loin d'être arrivé au bout des explications qui vont qu'Azuola est un monde complètement différent que l'extérieur.

« C'est tout à fait compréhensif. Ces repos seront amplement possibles, et mes collègues pourront vous renseigner un peu plus encore sur les différences de ce monde. Car il y a encore certaines choses à savoir. Mais nous sommes là pour ça et nous vous intégrerons sans problème aux nouvelles conditions de l'île. Au départ, ce sera déroutant, mais au final, on s'y fait vite et on fini même par se dire que c'est en fin de compte simple. »

Il lui laisse le temps de souffler d'assimilé jusqu'à ce que son interlocuteur d'un air hésitant reprend la parole. Il questionne l'autorité de l'Église Blanche ce qui est plutôt logique, il avait à faire à quelqu'un de très lucide, il sait poser les bonnes questions. Instinctivement, son sourire s'agrandit de manière surnaturelle atteignant presque ses oreilles.

« Oui, c'est bien cela, vous avez compris. Cependant, je dois vous mettre en garde sur d'autres groupes qui persistent à vouloir prendre cette même autorité. Des personnes pas vraiment fréquentables dont leurs idéaux vont à l’encontre du bien-être des habitants d'Azuola. Je vous en parlerai quand vous vous sentirez d'assimiler d'autre infirmations. Je m'en voudrais de vous effrayer ou alors de vous perdre alors que vous arriviez à peine. L’essentiel pour l'heure est que vous êtes pris en charge par l'Église et que vous vous acclimatez à votre nouveau chez vous. »

Il jette un rapide regard sur la poupée qu'il décide de lui laisser la parole certes, mais qu'il préfère quand même surveiller. Sa naïveté peu tristement mener à bien bon nombre de catastrophes. Et il ne veut pas en faire les frais un jour, comme la fois où la patronne de cette petite à réussis à la perdre et qu'elle a discuté pendant il ne saurait combien de temps avec un total inconnue. Stan se permet d'ajouter dans l'espoir de rassurer Zaou qui lui offre une expression plutôt soucieuse.

« Je vous rassure, ces groupes n'ont pas une once de chance de renverser l'Église Blanche et la paix qu'elle a instauré. Ils ne sont que de petit rebelles qui font un peu de remue-ménage de temps en temps. Mais ils sont toujours très vite maîtrisés par nos hommes prêts à tout pour la protection des habitants. »

Il laisse maintenant l'opportunité de répondre à Eleanor s'il le désire et continue bien entendue de marcher vers l’Église Blanche à une allure raisonnable par rapport à l'état de son nouveau protégé du jour. Faisant tous les deux la même taille, il n'était pas difficile de s'adapter à l'état de l'arrivant.

KoalaVolant

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Tout commence quelque part ...

Stanislas pourra littéralement voir sa théorie se confirmer en direct: l'air perplexe et inquiet de l'esprit gardien s'efface, doucement, au fur et à mesure que la poupée lui parle. Tout aussi inquiétant qu'il avait l'air en apparence, Zaou semblait avoir un bon relationnel avec les enfants. Ou en tout cas, c'était certain, un sacré faible.

Il prend la peluche tendue donc, la calant sur son épaule avec un sourire aussi doux que son regard, avant de répondre à la poupée:

- Je prendrai bien soin de madame Chouchou, promis. Sur Terre j'étais... Je n'étais pas grand chose. Mon maître est mort, je n'ai plus eu grand chose à garder ensuite. Alors je me suis occupé d'une vallée, pendant longtemps.

Le passage des siècles fait apprendre beaucoup de choses. Surtout sur les réassurances de ce genre, les luttes de pouvoir produisant tout autant de discours sucrés que de cadavres dans des sous sols. Zaou avait connu beaucoup de conflits, de factions, mais il avait envie d'y croire, à ce paradis qu'on lui avait vendu, dehors. Même si chaque pas lui glissait une légère once de doute, malgré les mots rassurants de cet homme au sourire trop large.

- Rassurez vous, monsieur Stanislas... Je ne suis pas de ceux qui se mêlent de politique.

Répondra finalement l'esprit, après un temps de réflexion.

- Je cherche juste à m'installer en paix ici. Avec des semblables. Je ne ferai aucune vague.

Un nouveau léger silence, alors qu'il tripote machinalement la peluche sur son épaule, calée dans les replis de son épaisse cape qui commençait à peine à sécher. Fauteurs de troubles et non humains... C'est quelque chose qui n'augure jamais rien de bon. Et qui était terriblement familier.
Mais comment poser cette question qui le taraude, sans éveiller l'esprit aiguisé du grand homme à ses côtés ? Impossible, à vrai dire. Zaou n'était pas franchement doué pour ça. Mais ça se tentait.

- De quels... Genre de rebelles parlons nous ? Est ce que ce sont... Tous des créatures arrivées ici, comme vous et moi ? Ou de simples humains ?

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Ses paupières se mettaient à cligner, signe de son incompréhension « Vous faisiez quoi, dans la vallée ? Vous arrosez les plantes ? Vous vous occupez des animaux ? » Eleanor cherchait à comprendre ce qu'un grand monsieur comme lui pouvait bien faire concrètement, toute seul, dans une vallée. Pour elle, c'était aussi étrange que nébuleux -même si pour sûr, les raisons n'étaient pas aussi innocentes ou anodines. Toutefois, lorsque la conversation des adultes reprenait son cours, elle déconnectait totalement.

Eleanor écoutait à peine ce que racontait son maître. A vrai dire, elle avait déjà entendu la chanson un nombre incalculable de fois. Les explications étaient toujours les mêmes et les réactions des nouveaux arrivants aussi. Tout ce qu'elle voulait, c'était seulement se faire de nouveaux amis et Zaou devenait malgré lui un candidat potentiel. Ce fut la seule chose pour laquelle elle se ravissait, sans chercher plus loin. La poupée ne prêtait donc pas une grande écoute à la conversation. Elle fredonnait un air de musique en rivant son regard au loin, perché sur le dos du croque mitaine. Quelque fois son regard se levait pour attraper une bestiole qui passait juste sous son nez ou pour observer les oiseaux à quatre ailes qui volaient dans le ciel. Son attention se concentrait ailleurs, bien loin de ces babillages.

Son oreille se tendait toutefois alors que Stanislas mentionnait les autres groupes. La petite savait à quoi il faisait référence mais elle n'avait jamais eu le loisir de croiser des « méchants ». Il fallait dire, la porcelaine était toujours sous surveillance, ne lui laissant donc que peu d'opportunités de se faire attraper ou de se mettre en danger. Mais autant être honnête : c'était toujours du sport de s'occuper d'elle. Il fallait remplir sa curiosité, lui expliquer sans cesse les choses, lui apprendre de nouvelles activités et rectifier ses maladresses. Si le porte parole était son tuteur désigné, il ne loupait jamais l'occasion de la confier à une ribambelle de nourrices qui changeaient très régulièrement. Un aspect qui n'était d'ailleurs pas très bénéfique pour sa condition. Un jour, le Pontife viendrait sûrement remonter les bretelles de la créature des cauchemars pour lui rappeler ses responsabilités. Mais Eleanor ne voyait pas tout ça, elle s'amusait juste et prenait ce qu'on voulait bien lui donner, sans jamais se plaindre.

Toutefois monsieur Zaou ne semblait pas rassuré par le discours offert. Au contraire, il paraissait remettre en question les certitudes de Kozlowski. Bien-sûr, elle ne le ressentait pas à proprement parler mais elle voyait parfaitement sa poigne se serrer sur sa peluche « Hé ! Faites attention à Madame Chouchou. Vous allez lui faire mal » faisait-elle remarquer en fronçant un peu des sourcils. C'était presque mignon à voir même si elle était très sérieuse -il fallait bien traiter ses jouets. Mais elle rebondissait bien vite sur la question du géant, bien plus vite que son maître, toujours sur cette expression un peu fâchée « Monsieur Zaou, vous n'écoutez pas ! Eleanor vous a déjà dit que des humains venaient aussi sur Azuola » Ses joues se gonflaient mais loin d'être rancunière, elle finit par lui offrir un sourire compréhensif « Normalement cet univers accueille seulement des créatures pour les protéger mais parfois... Des humains arrivent. Et vous savez le plus rigolo ? C'est que certains humains obtiennent même un pouvoir par la grâce de la déesse. On les appelle les Néos » Beaucoup de citoyens ici, percevaient cette possibilité d'un mauvais œil. Mais s'il y avait bien des personnes pour ne pas le supporter, c'était l'ordre Sainte Emeline qui le voyait comme une hérésie et une trahison absolue à leurs origines « Par contre, Eleanor ne saurait pas vous dire pourquoi » elle réfléchissait un moment « Peut-être parce que... Shën aimerait nous faire passer un message qu'au fond, nous sommes tous pareils. Qu'est-ce que vous en pensez, monsieur Zaou ? » à nouveau son visage s'éclairait d'un rayon de soleil.

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Échoué, pour changer... Mais où ?

Stanislas & Zaou et Eleanor

La déduction de Stan concernant le nouvel arrivant et la petite était totalement juste. L'ambiance est totalement détendue et le nouvel arrivant trouve facilement le sourire rien qu'en discutant avec la petite poupée. Il ne réussira pas à comprendre en quoi sa naïveté et cet air enfantin peu autant attendrir les personnes qui l'entourent. Sans doute à cause du fait que, de base, il aura juste mangé des enfants pendant une grande partie de son existence. Des enfants méchants seulement bien entendue, il n'a jamais fait d'entorse à cette règle, comme s'il était impossible pour lui de manger de bonnes personnes. Il est le croque-mitaine, seul et craint généralement de tous. Il n'a pas été conçu pour s'attacher à qui que ce soit et encore moins à une gamine qui met des entorses dans ses plans pour vivre plus longtemps encore. La porter afin de gagner plus du temps est un coup de chance dont la petite a plutôt intérêt de profiter, car ce n'est pas le lendemain qu'il recommencera.

N’empêche que... Même quand pour une fois, il compte sur elle, elle réussit à tout foirer en comprenant de travers. Sans le moindre contrôle, le visage de Stan se transforme en cauchemar, les yeux soudainement absent et le visage gris, il tourne la tête en face d'elle donnant un angle à son coup totalement anormal lorsqu'elle gronde le nouvelle arrivant l'accusant de ne pas écouter. C'était elle qui n'écoutait pas pour lui, il a bien compris qu'il y avait des humains ainsi que des créatures, il demandait seulement qui font de la rébellion. Par cet agacement, sa voie est aussi déformée que son visage lorsqu'il acclame :

« Eleanor ! »

Captant très vite qu'il ne donne pas la une bonne image de lui à l'esprit, il reprend son apparence humaine et redresse son coup dans un craquement sinistre et tente de prendre une voix plus douce, mais toutefois autoritaire.

« Eleanor... Tu as... Mal compris la question de monsieur Zaou... Il sait bien qu'il y a des créatures comme des humains à Azuola... Laisse-moi faire et... Surveille qu'il prenne soin de madame chouchou ça sera parfait. »

Voilà, petit dérapage réajusté. Espérons que ça n'aura pas refroidi l'esprit... Bon dieu cette petite lui fait vraiment perdre les moyens, c'est affolant. Eleanor doit seulement détendre l'ambiance avec son petit côté innocent, qui, pour le moment, attendrit Zaou. Il inspire un grand coup et regarde son interlocuteur avec un sourire qui se veut le plus naturel et amical possible. Un sourire moins surnaturel et terrifiant, ce serait tellement idiot que dans l'histoire, ce soit lui qui gâche tout. Si c'est la petite poupée, ça passera, car ça reste comme une enfant donc pardonnable. Mais si c'est lui qui faute, le Pontife ne lui fera pas une fleur ça, il le sait. Il a travaillé si dur pour devenir le porte-parole, il refuse que par un petit manque de contrôle, il soit rétrogradé voir virer de l'Église Blanche, l'éloignant ainsi dans son but de rencontrer Shën un jour.

« Il y a deux groupes de rebelles pour tout vous dire monsieur Zaou... Le groupe qui se manifeste le plus souvent est un groupe de créatures, ils ne souhaitent pas qu'on traite les humains comme les bienvenues ici... Ils ont par le passé souffert de leur persécution et ils préfèrent se venger sur tous les humains... Plutôt que d'accepter de vivre en paix avec tous et de ne pas porter d'autres innocents pour responsable de leur malheur passé. Ils se font appeler l'Ordre Sainte Emeline. Le second groupe il y a des créatures et des humains, sans doute à cause de la persécution du groupe dont je viens de vous parler, ils veulent partir d'Azuola. Malheureusement, pour une raison que j'ignore, Shën, la magie et créatrice de ce monde refuse que quiconque parte d'ici. Donc, naturellement, ils se révoltent, mais de manière bien plus pacifique que ceux qui veulent seulement se venger, ils se font appeler les Insoumis. »

Profitant de sa capacité pour jouer la comédie, il prend un air triste et compatissant, baisse la tête et soupire.

« Tant de pauvre âme égarer... Nous espérons tous qu'ils retrouveront la raison et surtout la paix intérieure pour enfin vivre leur vie sur cette île, dans la sérénité et calme que tout le monde mérite. »

Mais on ne peut pas plaire à tout le monde, ça se saurait sinon ! Stanislas est bien placé pour le savoir, lui s'il est venu ici, c'est uniquement pour que Shën lui hôte cette possibilité de mourir, de disparaître simplement parce qu'on ne croit plus en lui. Il se fiche royalement de ceux qui mettent le trouble sur l'île, pour lui, ce sont de possible gibier à dévorer lorsqu'il aura retrouvé toutes ses capacités. Il est le croque-mitaine après tout, il est là pour punir les vilains, c'est son rôle et son affaiblissement met de côté ce pour quoi il est né depuis bien trop longtemps. Alors, oui, il dévore quelques membres de méchant prisonnier de l’Église, mais dans le plus grand des secrets et il ne devrait pas en être ainsi. Il doit vivre au grand jour comme il est, être craint comme autrefois et inspirer la paix par la crainte de se faire dévorer. Sa puissance passée permettrait qu'il n'y ait plus aucune faction, seulement plusieurs personnes unies dans la paix et le respect sous peine de se faire dévorer un membre par l'invincible croque-mitaine. Là est son but, là est son objectif, rien de plus. Retrouver ce rôle qu'il aime tant... Cette puissance, cette crainte qu'on pouvait avoir de lui.

KoalaVolant

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Tout commence quelque part ...

- Oh, je m'occupais juste des humains qui vivaient là. Rien de bien héroïque ou intéressant !

Répond le gardien à la poupée, toujours aussi simplement. Il faut dire que... Même si il était parti de lui même, ça restait un petit point douloureux dans son coeur. Les souvenirs qu'il avait de la vallée, des gens, les enfants, son vieil ami sous le pommier ... Il avait tellement de choses à raconter à Eleanor sur ce monde, cette vallée et ce qu'il y faisait. Mais le pli inquiet entre ses yeux trop clairs était peut être encore trop prononcé. Et ça ennuierai certainement profondément Stanislas, aussi. Son regard se fait un peu lointain, pendant quelques secondes. Comme si il repartait, brièvement, très loin là bas.

Le changement de ton le fait légèrement sursauter, mais a le mérite de le ramener un peu dans le moment présent. Il desserre légèrement son emprise nerveuse sur la peluche, et ouvre la bouche pour répondre à la poupée, avant d'être interrompu par ... ça ? Zaou ne sait pas vraiment comment le définir, mais ça lui fait resserrer sa prise sur sa cape mouillée. Ce n'était clairement pas du tout rassurant, ça. Ce n'était qu'un instant, mais la manière dont Stanislas reprend l'enfant...
Il y avait quelque chose, avec cet homme là. Quelque chose qu'il n'avait vu que dans les plus sombres cauchemars des humains dont il avait pu sonder le sommeil jusqu'ici. Il a un léger froncement de sourcils, qui ne dure qu'une brève série de secondes, avant qu'il ne reprenne son air plus neutre, plus avenant.

La fatigue, du voyage et du naufrage, était trop forte.

- Je vois... Nous avons le même souhait, pour la paix et la sérénité, quelle que soit la race. Si... Jamais il y a besoin... Je pourrais vous prêter main forte, éventuellement. Si c'est autorisé. Je suis certain qu'il doit y avoir un moyen pacifique de résoudre ces différences, autre que la violence.

Et surtout, ça lui permettrait de voir un peu le profil de ces rebelles et insatisfaits. De manière ab-so-lu-ment pas du tout intéressée et sans le moindre plan en arrière pensée, bien évidemment. Cela va de soi. Ahem.

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Ses yeux s'ouvraient à cette réponse originale. Alors naturellement, elle rebondissait sur une interrogation supplémentaire -car rien n'était assez précis pour la demoiselle « Vous vous occupez des humains ? Vous leur donnez à manger ? » Oui, c'était la logique la plus évidente à ce stade, n'est-ce pas ? Néanmoins, la réaction de son tuteur ne se fit pas attendre tandis qu'elle donnait ses propres explications sur ce monde. Le ton tonnait, littéralement, fatal et mauvais, alors qu'il affichait son vrai visage une fraction de seconde. La porcelaine se mit à trembler, resserrant ses doigts sur le col de sa chemise en cherchant à se faire toute petite. Se cacher, pour éviter son courroux « Eleanor a dit une bêtise ? » demandait-elle timidement. Elle ne voyait pas le mal pourtant, c'était simplement la vérité, non ?

Pauvre Eleanor, tant de naïveté aussitôt contrariée par le jeu d'ombres de Stanislas Kozlowski.

Le croque mitaine se rendait subitement compte de la crispation de leur nouvel arrivant. Son apparence se mouvait de nouveau sur une image singulièrement plus humaine -et rassurante- alors qu'il se reprenait pour lui expliquer la raison de ce manquement. La porcelaine se contentait de hocher la tête, en silence, craignant de l'énerver encore. Son expression si lumineuse, s'éteignait aussitôt, pour le laisser parler. Ses bras étreignaient madame Chouchou, comme un ultime besoin de réconfort. Son regard se portait ensuite sur l'homme qui les accompagnait, les rétines vidées de leur étincelle de départ. Il fallait qu'elle se taise sinon, elle se ferait encore gronder.

Mais plus encore.

L'esprit se faisait totalement manipuler, comme tous les autres. Et Eleanor, dans sa bénédiction de l'innocence attendrissante, ne pouvait même pas le lui faire remarquer -car elle-même, ne se rendait même pas compte, de l'horreur qui régnait au creux des entrailles de son propre maître.

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Échoué, pour changer... Mais où ?

Stanislas & Zaou et Eleanor

À chaque fois qu'il est en présence de cette poupée, l'éternelle question tourne dans sa tête. Pourquoi, que diable pourquoi cette gamine à décider d'aller vers lui et de le désigner comme son nouveau propriétaire. Pour lui, ça donne comme indice qu'elle est tous sauf saine d'esprit ! Qui peut être assez bête pour désirer être la propriété du croque-mitaine en pensant naïvement que tout se passera bien ? Or en ce moment même, son interlocuteur n'a aucun moyen de savoir sa vraie apparence et race. Sauf s'il possède une capacité permettant de le percé à jour, ou alors que sa réaction envers la poupée à largement suffit pour le faire deviner. Le très court froncement de sourcils que le croque-mitaine a entrevu suffit à avoir ce genre de supposition. Il décide tout de même de reprendre l'air de rien, voyant que le doute n'a duré qu'un petit instant et n'a pas clos la conversation pour autant. Bien au contraire ! Zaou propose même son aide voulant lui aussi une paix que décide le Pontife de manière en revanche bien plus douce. Un sage-homme... Il en manque dans ce monde. Tant mieux dans un sens, sinon comment est-ce qu'il aurait pu se nourrir ? Et surtout... À quoi aurait-il servir ? Il ne serait sans doute jamais venu au monde si le monde entier avait la bonté d'âme de cet esprit !

Par cette réflexion, Stanislas ne sait pas s'il doit l'apprécier ou non. Il est partagé, mais il doit de toute façon rester professionnel et permettre à l'Eglise Blanche de l'aider, voire même de l'embaucher vu le désire commun... Il fait alors agrandir son sourire pour montrer la satisfaction de la déclaration de son interlocuteur.

« Nous ne sommes jamais de trop pour l'ordre et la paix. Je suis certain que l'Eglise Blanche appréciera très grandement votre aide. »

Des tremblements sur ses épaules se font sentir. Il avait beau s'être vite repris, il n'avait pas envisagé que la petite ne s'en remettrait pas de suite. Il aurait dû s'en douter, il est le croque-mitaine après tout. Son rôle, c'est de faire peur au enfant. Eleanor EST une enfant malgré son âge. Or, les tremblements de la poupée peuvent mettre des doutes au bienveillant nouveau venue. Et ça, il ne pouvait pas se le permettre. C'est donc à contrecœur qu'il lève son bras pour caresser maladroitement la tête de la poupée. N'importe qui pouvait voir que ce geste ne le mettait pas tellement à l'aise, mais son but est de rassurer la petite et d'idéalement ne pas baisser son image. Rien que pour cela, intérieurement, il déteste encore plus la pauvre petite fille.

« Tout est arrangé, Eleanor, j'ai maladroitement voulu te reprendre lorsque tu grondais monsieur Zaou. Mais c'est réglé maintenant... Plus de peur... Que... »

Bon sang, ça sonne si faux.

« Que de mal. »

Heureusement pour lui, ils approchent du lieu voulu. Ils quittent la plage pour entrer dans le quartier moderne. Il change très vite de sujet et explique une dernière chose qui pourrait surprendre l'esprit.

« Nous voici donc, dans la civilisation... Le peuple de cette île peut provenir de plusieurs époques, c'est pour cette raison qu'ici ça à l'air si ancien. Nous avons construit un quartier similaire au moyen age, temps moderne et enfin contemporain. C'est au contemporain que nous nous dirigeons, la actuellement, nous sommes au quartier Moderne. »

Il ne stoppa pas sa route pour commencer à se diriger donc au château de l'Eglise Blanche qui se trouve à l'entrée du quartier Contemporain. Ils étaient donc proches de leur but. Une fois, là-bas, l'esprit bienveillant pourra être pris en charge et qui sait... Peut-être travailler pour l'Eglise Blanche ? L'avoir comme collègue pourra sans doute lui faire confier la petite poupée avec qui il a l'air de déjà si bien s'entendre. Et ainsi ne plus l'avoir dans les pattes ? À voir comment son intégration se déroulera...

KoalaVolant

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Tout commence quelque part ...

Son regard glisse sur la poupée, et il ouvre la bouche pour formuler une réponse qui ne sort pas. Il y avait quelque chose, dans cette situation, dans son regard qui s'éteint soudainement. L'esprit hoche simplement la tête, prenant note qu'il essayerai certainement de passer un moment seul avec Eleanor, si il en a l'occasion.

- Je protégeais les humains des mauvais esprits, et je gardais leur sommeil. Pour qu'ils fassent de beaux rêves. Et je vais continuer à le faire ici, pour toi et les autres habitants.

Répond finalement l'esprit, forçant légèrement un sourire qu'il fait doux et rassurant vers la petite, avant de reporter son attention vers Stanislas, qui semblait être redevenu un exemple parfait de normalité encore légèrement approximative. Mais si l'eglise blanche avait besoin de bras et apprécierai son aide ...

- Je serai ravi d'aider dans ce cas, si vos responsables estiment que je peux avoir une quelconque utilité.

Et après les avoir rencontrés, pour bien jauger leurs intentions. Il avait connu les jeux de pouvoir des sorciers et des cours en Chine: s'en tenir loin était un des derniers conseils que Huang lui avait donné. Et c'en était un qu'il comptait bien garder au plus près de son coeur et de sa vie.

Mais là, l'esprit observe le spectacle étrange qu'offrait son interlocuteur. Les mots, les gestes trop calculés pour être naturels. C'était plutôt évident, Stanislas n'était sûrement pas très à l'aise avec les enfants. Et Zaou comprenait un peu, dans un certain sens: tous le monde ne l'était pas forcément, après tout. Mais ça le taraudait, trop pour qu'il écarte juste cette maladresse comme un malaise envers les trop jeunes. Surtout après la brève mais impressionnate éruption précédente.

Le décor changeait autour d'eux, la nature avait laissé place à l'urbain. Les jambes de Zaou se font plus transparente, comme si elles trahissaient sa timidité de se faire voir en plein jour, trempé d'eau et de sable. Bien que vu la localisation de l'île, ça devait être un spectacle auquel les locaux devaient être habitués ! Zaou remarque qu'ils semblent se diriger vers l'imposant château un peu plus loin, et continue de suivre d'un bon pas ses deux accompagnants... Se désintéressant du décor pour observer à nouveau la poupée. Avec un geste dont le naturel devait certainement contraster avec ceux de Stanislas, il glisse une main tendre sur le front de la petite, la laissant devenir une caresse sur sa joue.

- Je vois... Il n'y a pas de restriction de circulation par rapport à nos époques respectives ? Je peux... Aller d'un quartier à un autre sans être inquiété ?

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Spoiler:

La petite battait des paupières quand Stanislas essayait maladroitement de la rassurer d'une caresse hasardeuse. Oui, il était vrai qu'elle n'avait pas à gronder les gens. Elle était trop petite pour ça ! Il fallait laisser les grands faire le travail après tout. Ses lèvres s'étiraient sur son teint de porcelaine tandis qu'elle hochait la tête, réconfortée par cette main vile et cruelle qui ne voulait pourtant que l'étrangler dès que l'occasion se présentait. Mais tout à son habitude, la poupée n'y voyait là, aucune menace, juste une attention particulière dont elle se satisfaisait. Toute contente, son petit nez se frottait sur sa chemise, engourdie d'une nouvelle gaieté rafraîchissante. Tout allait déjà mieux, son papa adoptif ne lui en voulait plus !

Dans la foulée, ses grands yeux contemplaient le nouvel invité qui lui fit part de son rôle dans le monde des humains. Il leur faisait faire des beaux rêves ? Son regard s'alluma, bien curieuse de ce pouvoir. Si elle avait assez de présence d'esprit, elle aurait pu faire le rapport direct avec le don de son maître, qui dans son juste opposé, jetait les gens dans leur pire cauchemar. Quelle ironie. Mais à la place, elle lui souriait en retour « Vous avez l'air très gentil monsieur Zaou. Est-ce que vous pouvez faire des rêves à Eleanor ? Elle voudrait rencontrer Shën ! Vous croyez que c'est possible ? »

Dans des illusions oui, très certainement. Dans la réalité... C'était une autre affaire. Mais c'était bien là le principe des songes, n'est-ce pas, que de vivre des moments improbables. Puis la conversation échangée redevenait sérieuse alors Eleanor se contentait d'écouter à nouveau sagement. Puis l'Eglise, de toute sa splendide hauteur, pointait déjà son clocher doré et somptueux, trônant fabuleuse au dessus de la cité « Vous êtes presque arrivés, monsieur Zaou » Elle recevait ainsi la caresse bienveillante de son nouvel ami. Une affection qu'elle accueillait sur un léger ronronnement de chaton heureux par cette démonstration amicale « Bienvenue à Azuola ! » s'enjouait-elle en levant les bras en l'air comme d'un triomphe sublime « Vous êtes libre comme le vent ! » se permettait-elle de répondre, dans sa plus profonde innocence.

Mais la liberté ici, était bien approximative. Il le découvrirait bien assez tôt.

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Échoué, pour changer... Mais où ?

Stanislas & Zaou et Eleanor

Il n'y aurait pas eu d'incident s'il était seul, c'était une évidence pour Stanislas. Il a rattrapé le coup, mais il se doute bien qu'il n'a pas été crédible, lui-même s'est senti faux. Cependant, son interlocuteur n'a pas l'air d'en tenir rigueur. Tant mieux dans un sens, mais il espère que ça ne va pas lui retomber dessus plus tard. Un frisson d'horreur lui parcourt le corps lorsque leur invité parle de sa mission à l'extérieur d'Azuola. Cet esprit, était littéralement son opposé, son Némésis dans le monde des rêves. Ces petits soldats qui tentent de l'empêcher de faire des cauchemars aux petit hommes. Il lui est arrivé d'en croiser quelques-uns, il ne les aime pas tellement. Mais lui en particulier, il n’a pas le souvenir de l'avoir déjà rencontré, ou alors ça lui reviendra sans doute plus tard. Pour le moment, en vue de son statue sur cette île et de la confiance qu'il tente encore de gagner pour arriver à son but, il se doit, pour cette fois, d'être son allié. Cependant, un petit rictus pouvait le trahir lorsqu'il reçut la nouvelle des fonctions de ce monsieur Zaou. Sa nervosité, son énervement de cette responsabilité qu'il a envers cette poupée sans le vouloir, lui fait parfois perdre les moyens malgré sa grande capacité à jouer la comédie.

Il tient pourtant bon refusant de mettre tout sur le dos d'une misérable poupée qui a décidé de le prendre pour tuteur. Se laissait aller à lui mettre tous les échecs sur son petit dos ne ferais que confirmer son incompétence et il se refuse de se considérer comme tel. Stanislas se doit de réussir à rencontrer Shën, et les handicaps qu'elle lui donne ne doit en rien le ralentir. Surtout pas, car il est prêt à tout, même à devenir le nouveau Pontife si c'est ce qu'il faut. Sa vie, en dépend, et il est seul à pouvoir agir pour sa propre survie, après tout ça arrangerai bien tout le monde que le méchant croque-mitaine disparaisse de ce monde... C'est donc avec cette détermination et certitude de ne pouvoir agir que lui-même qu'il se fond de nouveau dans ce personnage de bienveillance et répond à la question de l'esprit Zaou.

« Nullement monsieur Zaou, vous constaterez seulement un changement de paysage et de style de vie propre à l'époque que représente le quartier. Azuola est disons... Dans sa propre temporalité, des personnes de toute époque peuvent venir ici. Les quartiers prennent plusieurs ambiances des époques, afin que chaque nouvel arrivant se trouve à son aise. »

La petite reprend la parole souhaitant bien joyeusement la bienvenue à l'esprit qui a vraiment l'air de s'être pris d'affection pour elle. Plus il les voit ensemble plus il songe à peu être demander possiblement à cet esprit de la prendre sous sa garde lorsqu'il sera occupé pour plusieurs jours... Ou voir même définitivement ? Il garde l'idée dans un coin de sa tête. Si seulement rencontrer Shën pouvait être aussi simple que ce que dit Eleanor... Il en arriverait pas à faire tant d'effort pour sa situation.

« Shën apparaît dans les rêves de ses protégés pour les inviter à trouver refuge ici... Je n'ai jamais entendu dire qu'elle venait dans les rêves des habitants d'Azuola, hélas.»

Et elle lui avait clairement dit de ne pas venir. Il comprend après tout pourquoi, mais il la tient pour responsable de son état de mourant. Il n'est fait que de magie après tout et elle est la magie ! Pourquoi la laisse-t-il dépérir ainsi alors qu'il a toujours joué son rôle pendant des siècles et des siècles ? Il doit lui parler, elle lui doit des réponses et surtout arranger son état. Un monde sans croque-mitaine... Ça ne peut finir qu'à la destruction et la prise de pouvoir des mauvaises personnes qu'il ne peut plus punir depuis bien trop longtemps. Ils continue donc à marcher et leur compagnon pouvait constater la différence dont il lui a parler en passant donc du quartier de moyen-age a celui des temps Moderne. Après ce quartier-là, ils entreront dans celui du Contemporain où le château de l'Eglise trône l'entré du quartier le plus évolué d'Azuola.

« Puis-je me permettre monsieur Zaou, de vous demander de quelle époque vous venez ? Ne vous sentez pas obligé de me répondre, ce n'est qu'une simple curiosité personnelle... J'ai vécu du Moyen-âge au temps Contemporain avant de venir ici, peu être nous nous sommes rencontrer sans le savoir ? »

Parler un peu de soi pour avoir plus d'information sur l'autre. Généralement, ça donne confiance, mais pour cette fois Stan en doute à cause des dérapages contre la poupée. Mais décider de ne rien faire est bien pire que de ne pas tenter de rattraper ces... Imperfection, maladresse, qu'il ne commettra, il espère, plus.

KoalaVolant

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Tout commence quelque part ...

Son regard glisse comme une caresse sur les traits de la poupée, aux suggestions toujours adorables. Elle avait inconsciemment le mérite de détendre un peu plus l'atmosphère, même si l'opinion de Zaou était fixée... Temporairement, en tout cas.

- Bien sûr, je viendrai te voir dans tes rêves, si tu veux... Je ne sais pas qui est cette personne, mais si tu t'endors en pensant à elle, tu finira par rêver d'elle, même sans moi !

Il hoche la tête en direction de Stanislas, prenant finalement conscience du décor qui changeait autour d'eux. De cet île qui, vu de plus près, ressemblait plus à un... Amalgame chaotique, et pourtant parfaitement organisé. Là, Zaou ne peut s'empêcher d'avoir l'air ... Sincèrement impressionné. Il était à peine arrivé, même pas encore sec, qu'il avait déjà l'envie de partir explorer les recoins de cette ville. Mais ça devait attendre : tout autant qu'il était méfiant envers son hôte, ce n'était pas une raison pour se soustraire à son hospitalité. Et surtout, il avait terriblement besoin de se laver et de se reposer avant toute chose.

- Mon époque ... ?

La question de l'homme le prend un peu de court. Le gardien semble brièvement perplexe, non pas par gêne mais plutôt ... Zaou n'avait jamais vraiment eu la notion du temps. Les choses avaient toujours changées, autour de lui, les époques se succédant sans qu'il n'ai réellement ressenti le besoin de les nommer. Ou de chercher leur noms !

- Je ne ... Saurais vous dire. J'ai connu l'époque où les humains voyageaient sur des chevaux ou des boeufs et vivaient dans des maisons simples... Puis le temps à passer, et ils ont fini par inventer la voiture et vivre dans des tours solides.

Répondra finalement l'esprit en haussant les épaules

- J'ignore si nous nous sommes déjà croisés, mais c'est possible ! Êtes-vous déjà allé en Chine, à tout hasard ?

Zaou pose la question tout de même, dans le doute. Même si Stanislas n'avait pas l'air de venir de son pays, on ne sais jamais, avec tout les voyages qui se sont démocratisés avec le passage du temps...

- Et vous, Eleanor, avez-vous déjà voyagé ailleurs qu'à Azuola ?

Est-ce que ces deux là avaient toujours été ensemble ... ? La question taraude l'esprit, qui glisse la poupée dans la conversation par curiosité.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Spoiler:

-

La conversation passait, se contentant de tendre une oreille attentif à ce qu'il se racontait. Ce discours, elle l'avait déjà entendu à maintes reprises. C'était toujours le même. Mais ce que la petite préférait dans cette partie, c'était de pouvoir entendre les histoires des autres. D'où ils venaient. Ce qu'ils faisaient. Qui étaient-ils. Cet engouement agitait toujours son esprit de multiples questions bien curieuses. Toutes ces personnes avaient des vécus si différents du sien et de ce qu'elle connaissait. Eleanor avait toujours vécu ici alors tous ces récits demeuraient pour elle, une aventure par procuration. Des récits merveilleux à chaque rencontre. Des moins beaux aussi. Certains n'avaient pas eu beaucoup de chance dans leur existence.

Mais c'était toujours fascinant d'écouter les grands parler, même si elle ne comprenait pas tout.

« C'est comment la Chine Monsieur Zaou ? Il y a d'autres créatures là-bas ? Est-ce que les animaux rêvent aussi ? Eleanor aimerait bien savoir ! »

Ses petites jambes se balançaient de chaque côté de Stanislas, lui tenant encore fermement le cou.

« Non ! Eleanor est née ici ! Mais elle voit beaucoup d'images dans les livres. Elle lit vraiment, vraiment et veut tout savoir ! »

Et si son « maître » détestait cette manière infantile de troubler son discours bien rôdé, cela ne n'arrêtait jamais vraiment -c'était plus fort qu'elle. Sa curiosité l'emportait sur tout le reste, elle qui n'avait jamais eu l'occasion de sortir d'ici -et qui ne l'aurait d'ailleurs jamais.

« C'est quoi, votre plus beau rêve, Monsieur Zaou ? »

Son regard se dressait sur lui, souriante et enthousiaste. Elle avait hâte de l'entendre.

KoalaVolant

Échoué, pour changer... Mais où ?

Stanislas & Zaou et Eleanor

C'est indéniable, le nouvel arrivant est tombé sous le charme de la poupée. Tant mieux dans un sens, mais ça le contrarie tout de même un peu. Car ça lui donne cette sensation désagréable qu'il a tort de la détester autant. Et il n'aime pas qu'on lui fasse comprendre qu'il n'a pas raison. Il est le croque-mitaine après tout, il ne peut pas être dans le faux. Sinon qu'en serait-il de ses jugements sur les personnes gentilles et méchantes ? Ce serait un désastre une honte pour ce qu'il est vraiment. Il n'a aucun droit à un tort, il a déjà fait quelques erreurs et les prix de ceux-ci lui coûte déjà beaucoup trop cher. Il se refuse donc à penser plus que ça et décide malgré tout de se renseigner un peu plus sur cet esprit égaré. Sa question sur l'époque a l'air de le troubler, ce qui confirme sa suspicion que la compagnie de la poupée lui est plus agréable que la sienne. Sans doute à cause de son apparence, car en termes de comportement, il s'estime comme irréprochable.

Au moins, il a tout de même obtenu une réponse et il avait l'air de venir de la même époque que lui. Il y avait donc une possibilité qu'ils se soient croisés un jour sans s'en souvenir ou sans le savoir en vue de leur longévité respective. Mais il en prend bonne note intérieurement et comme il s'y attendait son attention se reporte encore sur la poupée. À peine a-t-il répondu qu'il est en effet de temps à autre allé en Chine, la petite ne pouvait s'empêcher de se manifester en assouvissant sa curiosité. Bien que ça fasse mal à légaux du porte-parole, il déclare forfait et les laisse donc parlés entre eux jusqu'à l'arrivée à l'Église Blanche. Ceux-ci accueilleront l'esprit et lui permettrons de se reposer et se renseigner au mieux sur ce nouveau monde dans lequel il ne peut plus sortir. Afin de faire bonne figure, il reste encore un peu avec lui afin que la discussion entre lui et cette maudite poupée ne se termine pas trop vite.

Alors qu'il pouvait purement et simplement trouver une utilisée à ce qui vient de produire, l'agacement de devoir dans tous les cas s'occuper de cette poupée, purement et simplement parce qu'elle en avait décidé ainsi, obscurcie son jugement. Que diable... Mais que diable pourquoi est-ce qu'il a été décidé qu'on la mettre en travers de son chemin ? Pourquoi lui avoir ajouté des obstacles supplémentaires à son objectif principal ? Est-ce Shën qui en a décidé ainsi ? Le destin ? Le Pontife ? Est-ce qu'au final le monde entier veut sa disparition pure et simple ? Cette pensée le démoralise pour la toute première fois, au point qu'une fois rentré, cette fois, il ne prend même pas la peine de gronder la poupée. Il se contente de s'enfermer dans la cave et de soulager au mieux sa contrariété.

KoalaVolant

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