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 L’origine d’une mélodie | backstory, rp solo | 13/11/2021

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AuteurMessage
Morgan Leleu

Morgan Leleu

Messages : 167
Date d'inscription : 06/05/2022
Emploi/loisirs : sorcière

Feuille de personnage
Pouvoirs/Capacité: - lévitation (objet de taille petite à moyenne, durée de 1h) ; - transformation de petit objet
Inventaire:

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MessageSujet: L’origine d’une mélodie | backstory, rp solo | 13/11/2021   L’origine d’une mélodie | backstory, rp solo | 13/11/2021 EmptyVen 17 Nov - 18:19

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Informations diverses.

L’origine d’une mélodie  | Backstory, rp solo

« Maman, est-ce que papa aimait la musique ? ».

Elle lui avait sourit, d’un sourire tendre et amoureux, où la mélancolie d’un regard semblait s’effacer derrière cette image de bonheur. Morgan n’avait vu que ce sourire à l’époque. Ou peut-être n’avait-elle souhaité retenir que celui-ci.

« Il aurait adoré ».


En grattant sur les cordes de sa guitare acoustique, Morgan se laissait aller à ses souvenirs. Elle était désormais emplie par la même mélancolie qui avait gagné sa mère des années plus tôt. Elle aurait aimé lui demander son avis, si elle appréciait cet air, plutôt qu’à un père inexistant et disparu. Un père dont elle ne savait rien mais qui semblait faire briller d’un amour inconditionnel le regard de sa mère. Est-ce qu’elle aurait eu le même regard si elle l’avait connu ?

Elle battait le rythme tandis que les cordes vibraient sous ses doigts, donnant l’impression qu’elle déraillait. Sa musique et elle-même. Comme une voix rocailleuse qui continuait de chanter malgré les larmes qui s’écoulaient et sa gorge qui se serrait douloureusement. Elle jouait toujours plus hargneusement, dans l’espoir de se soulager de toute sa peine. À travers son instrument, elle laissait aller les sentiments qu’elle ne pouvait pas montrer et qui la dévorait intérieurement.

Soudain, on frappait violemment à la porte de sa chambre et elle se stoppa net. Un silence lui répondit avant que trois coups sur la porte retentissent à nouveau. « Sors de là ! On a des commandes de bonbons à gérer !
  - C’est pas ton tour espèce de connard ? », cria Morgan pour lui répondre.
  « Tu réponds pas, salope ! Nous on sort en boîte, toi tu bosses ! T’as rien d'autre à faire que faire la cuisine et le ménage, c’est à ça que tu sers ! Alors dépêche toi ! ».

Morgan jeta sa guitare en direction de la porte et celle-ci s’éclata sur le bois rigide. Le bruit que l'instrument laissa derrière lui en explosant était celui que Morgan ne pouvait pas laisser jaillir pour leur répondre. On la prenait pour une espèce d’esclave, et elle savait très bien qui leur avait mis ces idées dans la tête. Elle prit son coussin et hurla dedans, la bouche grande ouverte, étouffant sa peine.

Putain, qu’est-ce qu’elle détestait sa vie.

Elle se leva et claqua des doigts en direction de la carcasse de son ancienne guitare. Celle-ci se leva du sol, les miettes flottant et, petit à petit, la guitare se répara. Elle l’attrapa par le manche et la plaça sur son lit. Elle s’habilla et enfila ses bottes à lacets, avant de sortir. Elle pensa à placer le verrou magique sur sa porte et descendit les marches. Elle avait pris cette précaution puisqu’elle ne croyait plus en aucun membre dans cette maison.

Au moins, avant, elle pouvait compter sur sa mère pour la soutenir.

Elle sortit de la maison d’un pas vif, ignorant au passage ce beau-père affalé sur le canapé, bière à la main, observant son match de foot. Elle cracha par terre dès qu’elle eut passé le seuil de la porte, dégoûtée. En allant vers le hangar où étaient installées les livraisons, elle remarqua, un peu plus loin, la camionnette de ses trois demi-frères. L’un d’eux n'avait pas encore fermé la porte et il riait à gorge déployée. Là, elle vit cette ombre, entre eux, riant avec eux de bon cœur. Et son regard presque rougeoyant croisa le sien.

Morgan détourna les yeux, des nausées remontant jusqu’à son nez. Comment cette histoire avait-elle pu dégénérer comme ça ?

Quand elle entra dans l’entrepôt, l’odeur désagréable du sucre à forte dose l’envahit. Elle manqua de vomir. Elle détestait cette odeur, au point de devenir insupportable. Cela lui rappelait ce jour où elle fit une erreur, celle de faire confiance. Celle d’avoir un cœur trop tendre, trop fragile… Un cœur désespéré qui ne demandait qu’une seule chose : guérir de ce trou béant qui s’était formé à la disparition de sa mère. Une erreur qui gâcha sa vie.

La petite Medea avait eu besoin d’elle. Elle était si pure et innocente, et Morgan était trop tendre. Elle n’aurait pas dû se laisser abuser par ces yeux de chien battus. Si seulement elle avait su que, finalement, c’était elle qui serait battu.

Elle renifla pour tenter de faire disparaître l’odeur de ses narines. Le sucre venait comme former des croûtes dans ses narines qui l’empêchait de respirer. Elle regarda derrière elle et, en notant qu’il n’y avait personne, elle lança un sort pour ranger les sacs qu’il lui fallait plus rapidement. Elle voulait sortir d’ici le plus vite possible. Elle voulait fuir cet environnement qui l’étouffait… Elle aurait aimé parler de l’entrepôt, pas de sa vie dans un ensemble.

La magie de Medea était puissante. Elle était même plus puissante que Morgan. Elle n’arrivait pas à s’empêcher de penser que c’était la faute du conseil des sorcières. Celles-ci l’avaient forcément aidé, même boosté dans sa magie, pour lui faire du mal… Elle ne voyait que ça. Mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter ça ?

Morgan tourna les yeux vers le canapé, alors qu’elle passait le seuil de l’entrée. Le beau-père était toujours affalé, bière en main. Morgan claqua des doigts pour éteindre la télévision et fila dans sa chambre. Elle attrapa sa guitare et s’affala sur le lit pour observer le plafond. Elle serrait son instrument comme elle avait pu serrer ses peluches autrefois.

Elle resta là, quelques minutes, à observer l’espace blanc sans bouger, sans cligner des yeux, vidant son esprit jusqu’à ce qu’elle n’entende plus que son cœur battre. Tout doucement. Est-ce que son cœur battait au rythme de ses humeurs ? Elle ne respirait plus, elle n’entendait plus, il n’y avait plus que ce cœur qui battait drôlement, si lent qu’elle pourrait presque ne plus l’entendre.

Une tâche noir apparut sur son oeil, mais elle ne réagit pas. Elle ne bougeait plus. Elle restait là, figée, piégée dans une vie dont elle ne voulait plus. Elle avait si peur. Qu’est-ce qu’elle ferait si elle fuyait cet endroit de l’enfer, qu’elle partait à la recherche de sa mère ?

La tâche noir s’envola et un bourdonnement résonna dans son oreille. Elle l’entendit à peine.

Elle avait peur de découvrir la vérité. Et si… sa mère était morte ?

Elle se redressa soudainement. Un bruit de craquement résonna dans le silence de la pièce. Il venait de son dos. Elle se rendit compte que le jour commençait à se lever. Ses yeux étaient si secs qu’elle dut les fermer instant, mais elle voyait toujours aussi flou. Morgan soupira et se releva, lâchant sa guitare qu’elle reposa sur le lit. Elle s’approcha de la fenêtre et entendit un bruit de choc sur son sol. En baissant les yeux, elle remarqua que sa main restait agrippée à la guitare. Elle ne l’avait pas lâchée.

Elle attrapa le manche de l’autre main et pensa très fort au fait de lâcher sa guitare. Mais sa main était si rigide qu’elle n’arrivait plus à la contrôler. Elle voulait pleurer. Elle était si stressée que même sa main ne voulait plus lâcher la seule chose que sa mère avait laissé derrière elle.

Elle finit par utiliser sa main droite pour dégourdir les doigts de la gauche, lâchant la guitare par la même occasion. Elle repartit vers la fenêtre et l’ouvrit pour aérer la pièce. Elle frissonna tellement l’air frais de dehors était glacial. Elle détestait l’hiver, elle détestait le nord, elle détestait cette terre maudite dans laquelle elle était obligée d'errer comme un mort vivant. Elle ne vivait pas ici, elle subsistait.

Mais pour qui ? Dans quel but ?

Elle retourna à sa guitare et reprit la mélodie, chantant d’une voix toujours plus désespérée. Il n’y avait personne dans ce monde qui serait capable d’entendre sa plainte.

Une plainte qui sortit de sa bouche quand elle entendit un brouhaha débuter depuis le rez-de-chaussée. Des rires gras s’en suivirent et l’un d’eux, plus aigu, lui provoqua un frisson bien plus désagréable. Elle sentit son cœur battre plus fort dans un bruit assourdissant. Des acouphènes perçaient ses tympans et elle gardait les yeux fermés, avec l’espoir que tout disparaisse.

Mais ses beaufs avaient autre chose en tête.

Si seulement Morgan avait pu prévoir, aurait-elle agit autrement ? Aurait-elle pu voir ce que l’autre sorcière prévoyait pour elle ? Tout n’était qu’une machination qui la mena à l’acte impardonnable.

Ses demi-frères étaient venus frapper à la porte. Mais Medea leur ouvrit, brisant son verrou magique. Morgan s’était levée en colère et les frères avaient ri. Ils étaient complètement sous l’emprise de l’alcool… et peut-être d’un peu de dose de magie. Medea leur murmurait quelques paroles dans l’oreille, et le plus vieux de ses demi-frères s’étaient avancé vers elle.

« Tu pues la mort, c’est une horreur ! Est-ce que t’es capable de te sentir ? ».

Morgan l’avait frappé, directement dans le nez. Medea souriait alors que les autres frères étaient trop faibles sur leur jambe pour véritablement peser une menace contre elle. Elle les frappa jusqu’à ce qu’ils sortent de sa chambre et elle hurlait : « Allez vous mettre sous l’eau pour vous éclaircir les idées, espèces d’enculés ! Dégagez ! ».

Morgan se tourna ensuite vers Medea et elle riait, mais elle plissa du nez : « Il n’a pas tord. Tu pues, c’est infernal. Et tu ne t’en rends même pas compte.
 - Dégage de là ! Dégage ou je ne me retiendrais plus !
 - Je n’attends que ça, Morgan… Je n’attends que ça  ».

  Medea sortit et Morgan claqua la porte derrière elle. Elle replaça un verrou, plus fort cette fois-ci, et attrapa son skate-balais. Elle sortit par la fenêtre et s’enfuit dans les nuages. Elle la détestait. Elle la détestait… Et elle finira par lui faire perdre les pédales.

Jusqu’où irait-elle pour lui pourrir la vie ?
Qu’est-ce qu’elle lui avait fait ?

Des questions qui restaient encore à ce jour sans réponse.  

Si seulement elle avait fui avant…


_________________

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